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Y’en a marre de l’inflation

Posté par ippolito le 28 janvier 2012

En 2011, les prix ont augmenté de 2,1%

Selon l’Insee, les prix de l’énergie et des produits alimentaires ont particulièrement grimpé par rapport à 2010.

Les prix à la consommation en France ont progressé en moyenne de 2,1% sur l’ensemble de l’année 2011 par rapport à l’année précédente, a indiqué l’Insee jeudi. L’inflation moyenne était de 1,5% en 2010.

Hors tabac, l’évolution en moyenne annuelle est également de +2,1% (+1,5% entre 2009 et 2010), a précisé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué.

L’évolution d’une année sur l’autre se caractérise à nouveau par une forte hausse des prix de l’énergie. Ceux-ci ont, entre 2010 et 2011, augmenté de 12,3% (+10,0 % entre 2009 et 2010), précise l’Insee.

Cette augmentation traduit celle des prix des produits pétroliers (+15,8%), dans le sillage des cours du pétrole brut: +23,1% pour les fiouls domestiques et +14,3 % pour les carburants. Dans le même temps, les tarifs de l’électricité se sont accrus de 6,5% et ceux du gaz de ville de 8,5%.

«L’année 2011 a été marquée par un renchérissement des produits alimentaires hors produits frais (+2,4%)», indique aussi l’Insee.

Dans le détail, la hausse des cours des produits alimentaires a notamment entraîné une nette augmentation des prix du café (+10,3%), des huiles et margarines (+5,0%), des produits à base de sucre (+2,7%) et du pain (+2,4%). Ont également fortement augmenté en 2011, les prix des boissons gazeuses, jus et sirops (+3,6%), du lait et de la crème (+3,4%) et de la viande (+2,6%).

(AFP)

http://www.liberation.fr/economie/01012384418-en-2011-les-prix-ont-augmente-de-2-1

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Y’en a marre des nouvelles mesures de 2012

Posté par ippolito le 28 janvier 2012

Tour des horizons des changements adoptés pour ce début d’année.

Difficile de s’y retrouver entre les deux plans de rigueur du gouvernement, les amendements des députés et les propositions contraires du Sénat passé dans l’opposition à l’automne ! Après maintes retouches, voici les mesures applicables validées par le Conseil constitutionnel en fin de semaine dernière. En attendant celles qui suivront la présidentielle. Toutes alourdissent la note. En moyenne de 3 %.

Impôt sur le revenu : tous les contribuables qui auront été augmentés en 2011, même moins que l’inflation, paieront davantage d’impôt en raison de la non-revalorisation des tranches du barème. La hausse sera en moyenne de 2,1 %. S’ajoute ensuite une taxe sur le revenu de 3 % pour les célibataires qui gagnent entre 250 000 et 500 000 euros et pour les couples entre 500 000 et 1 million d’euros. Au-delà, la taxe passe à 4 %.

Prélèvements sociaux sur les revenus du capital : ils passent de 12,3 à 13,5 %.

CSG : à salaire égal, les Français percevront moins. Les prélèvements sociaux s’appliqueront désormais sur 98,25 % du montant versé par l’employeur, au lieu de 97 %. L’abattement forfaitaire pour frais professionnels est ramené de 3 à 2 %.

Réductions d’impôt : les contribuables ne pourront plus retrancher de leur impôt sur le revenu que 18 000 euros plus 4 % du revenu imposable (contre 18 000 plus 6 %). À montant dépensé ou investi égal, les réductions d’impôt seront également moindres. Toutes les niches sont, en effet, diminuées de 15 %. Le taux du Scellier chute de 22 à 13 %.

Dividendes : pas de changement pour ceux qui les déclarent avec leurs revenus. En revanche, le taux du prélèvement libératoire forfaitaire (PLF) grimpe de 19 à 21 %. Plus prélèvements sociaux.

Plus-values mobilières : l’impôt reste à 19 % plus prélèvements sociaux. L’abattement d’un tiers au bout de six ans de détention, des deux tiers au bout de sept ans et de 100 % au-delà de huit ans est désormais réservé aux personnes qui détiennent plus de 10 % du capital, qui réinvestissent dans les trois ans 80 % de la plus-value dans une entreprise dont elles détiennent au moins 5 % du capital et qui s’engagent à garder les titres au moins cinq ans.

Livrets bancaires : pas de changement pour ceux qui déclarent les intérêts avec leurs revenus. En revanche, le taux du PLF grimpe de 19 à 24 %. Plus prélèvements sociaux.

ISF : la réforme s’applique à partir du 1er janvier. Les patrimoines compris entre 1,3 et 3 millions d’euros seront taxés à 0,25 % dès le premier euro. Les contribuables concernés n’auront plus à faire de déclaration spécifique. La déclaration sera couplée avec celle des revenus et l’ISF, ajouté à l’impôt sur le revenu. Ceux qui ont davantage devront toujours remplir une déclaration spécifique et leur patrimoine sera taxé à 0,5 %.

Donations, successions : les tranches du barème et les abattements ne seront pas revalorisés de l’inflation. Cela s’ajoute à l’augmentation du taux d’imposition des dernières tranches, à la suppression des abattements sur les donations et à l’allongement des délais entre deux donations défiscalisées décidés l’an dernier.

Impôts locaux : en sus de la hausse des taux que voteront les collectivités locales, les bases fiscales seront revalorisées l’an prochain de 1,8 %.

TVA : le taux passe de 5,5 à 7 % pour les travaux dans les logements, les titres de transport, les restaurants…

PTZ+ : il sera désormais réservé à l’achat d’un bien neuf et accordé sous condition de ressources.

Loyers : les propriétaires qui louent une chambre de bonne (moins de 14 m2) au-dessus d’un certain loyer (30 à 45 euros par mètre carré selon les régions) devront acquitter une taxe de 10 à 40 % du montant du loyer en fonction de l’écart qui sera constaté entre le prix pratiqué et le loyer de marché 

Plus-values immobilières : à partir du 1er février, les gains réalisés lors de la vente d’un bien autre que la résidence principale, ou que le premier logement lorsqu’on est locataire, seront taxés, sauf si la durée de détention est supérieure à 30 ans (15 ans auparavant). Les abattements par année de détention ont été réduits (voir tableau) et le taux de taxation a été relevé à 32,5 % (19 % plus prélèvements sociaux).

http://www.lepoint.fr/argent/impots-taxes-ce-qui-a-ete-finalement-adopte-12-01-2012-1418182_29.php

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Y’en a marre des couts des palais de la république

Posté par ippolito le 28 janvier 2012

Combien coûtent les palais de la République ?
 
On l’oublie souvent mais, hormis le ministère de l’Economie, la plupart des lieux de pouvoirs politiques d’aujourd’hui étaient auparavant les résidences des personnages les plus influents de l’Ancien régime. Les Français ne s’y sont pas trompés et ils ont vite fait de les appeler les « Palais de la République ».

 Les hommes politiques vantent, eux, plutôt en privé, les délices de leurs cuisines, le confort de travail qu’ils procurent et le raffinement luxueux qu’ils offrent.

Mais combien coûtent-ils vraiment aux contribuables ? Frais de réceptions, fleurs, personnel, logements de fonction, résidence secondaire… voici ce que coûtent réellement le palais des plus grandes institutions républicaines, de l’Elysée à la Place Beauvau et au Sénat en passant par le Conseil Constitutionnel.
 
Le Palais Bourbon (Assemblée nationale) : 533,9 millions d’euros

Pour la quatrième année consécutive, l’Etat versera 533,9 millions d’euros au budget de l’Assemblée nationale. Le Palais Bourbon devra donc piocher 8,83 millions d’euros dans ses réserves pour parvenir à l’équilibre en 2011. Sur ce montant, les charges de représentation (traiteurs, fleurs…) sont estimées à 6,1 millions d’euros.

Une paille par rapport au plus gros poste de dépenses que sont les charges de personnel : comptez 171,6 millions d’euros pour les seuls salariés de l’Assemblée nationale. Ajoutez 50,3 millions d’euros d’indemnités parlementaires et 159,5 millions d’euros de charges de secrétariats des parlementaires, et vous aurez la destination de 88,9% des crédits alloués au Palais Bourbon.

Si l’on considère les seules charges parlementaires (dont des charges de personnel), c’est une facture de 291,8 millions d’euros qu’il faut régler, dont 7,52 millions pour les frais de voyages et de déplacements, 3,4 millions en communication, 1,6 million en équipement informatique et 3 millions en transports parisiens.

Le Palais du Luxembourg (Sénat) : 315,7 millions d’euros

A l’instar du budget de l’Assemblée nationale, la dotation de l’Etat au budget du Sénat est gelée depuis quatre ans à 315,7 millions d’euros. Du coup, elle aussi pioche 18,5 millions d’euros dans ses réserves pour parvenir à l’équilibre.

Les achats de biens et fournitures pèsent pour 7,3 millions d’euros et les services extérieurs pour 35,9 millions d’euros. Là aussi, le plus gros poste de dépenses concerne les charges de personnel : 122,4 millions d’euros pour les salariés du Palais du Luxembourg auxquels il faut ajouter les 35,9 millions d’euros d’indemnités parlementaires. A noter que si les rémunérations du personnel titulaire (96,8 millions d’euros) baissent, les crédits prévus pour le personnel contractuel (5,5 millions d’euros), eux, augmentent. Les aides aux sénateurs dans l’exercice de leurs mandats représentent 105,5 millions d’euros, dont 62,2 millions servent à rémunérer leurs assistants et 1,1 million à les équiper en bureautique.

L’Elysée : 112,3 millions d’euros
 
En 2011, la Présidence de la République a réclamé 112,3 millions d’euros aux parlementaires pour son budget. Une exigence stable par rapport à 2010. Sur cette somme, 20,85 millions d’euros couvrent les charges de fonctionnement, c’est-à-dire, l’électricité, le téléphone, l’entretien et les frais de réceptions. La renégociation de quelques contrats aurait d’ailleurs permis de faire baisser les dépenses de traiteur de 10% et de fleuristes de 15%. Il faut dire que la décoration florale dans les bureaux de collaborateurs a été supprimée et que les boissons ne sont plus mises à disposition.

Les charges de personnel représentent, elles, 67 millions d’euros dont 50,2 millions serviront à rembourser les rémunérations des fonctionnaires mis à disposition, 8,2 millions au paiement des contractuels et 1,5 million a régler les heures supplémentaires. Pour mémoire, l’Elysée emploie 929 personnes dont 124 contractuels. Par ailleurs 20,72 millions d’euros seront consacrées aux déplacements.

L’Hôtel de Matignon : 13,2 millions d’euros au minimum
 
Au contraire de la présidence de la République, il n’existe pas de budget pour le Premier ministre. Impossible de connaître précisément les dépenses de fonctionnement de l’hôtel de Matignon.
Tout juste sait-on que François Fillon dispose d’un appartement de sept pièces pour une surface totale de 309,72 m2, pièces de réception comprises et dont la partie strictement privative est de 213,73 m2. Si aucun agent n’est spécialement affecté au fonctionnement du logement, il existe un service d’intendance de 28 agents à l’hôtel de Matignon dont la masse salariale représente 0,6 million d’euros par an. Par ailleurs, 416 personnes travaillaient à Matignon en 2008, ce qui représentait une masse salariale de 5 millions d’euros. Il faut y ajouter celle des collaborateurs de son cabinet (62 personnes) qui elle représentait 5,1 millions d’euros. Au total, les charges de personnel peuvent donc être estimées à 10,1 millions d’euros. Enfin, les frais d’intendance s’élevaient en 2007 à 3,1 millions d’euros.

Le Palais Royal (Conseil Constitutionnel) : 11,1 millions d’euros

La mise en œuvre de la question prioritaire de constitutionnalité est en train de bouleverser le budget annuel des 11 sages du Palais Royal. En effet, si la dotation de l’Etat reste stable (11,1 millions d’euros en 2011), la somme consacrée aux opérations dites courantes est en hausse de 5,3%, à 7,6 millions d’euros

En effet la fameuse QPC oblige le Conseil Constitutionnel à renforcer ses effectifs avec l’embauche de 6 personnes supplémentaires (0,26 millions d’euros).

Par ailleurs, l’aménagement de la nouvelle salle d’audience va coûter très cher : 1,65 million d’euros auxquels il faut ajouter des dépenses permettant la retransmission des séances dans la salle du public. Enfin, l’ascenseur va être remplacé pour 220 000 euros.

Le quai d’Orsay (Affaires étrangères) : 3,2 millions d’euros au minimum
 
 Dans une réponse ministérielle de 2009, le ministère des Affaires étrangères indiquait que « le montant global des frais de fonctionnement de l’hôtel du ministre des affaires étrangères et européennes » s’élevait en 2007 à 3,25 millions d’euros. Sur cette somme, 2,7 millions ont été consacrés aux réceptions, 318 000 aux réceptions officielles et 194 000 pour les frais d’interprétation. Dans une autre réponse ministérielle, de 2010 cette fois-ci, on apprenait que les frais de restauration du ministre s’étaient élevés à 573 026 euros en 2009.

A noter que le ministre peut disposer d’un logement de fonction au quai d’Orsay. Et si ce logement ne lui convient pas, il lui reste le château de la Celle (78) dont le donateur souhaitait expressément qu’il ne soit « utilisé que par le ministre des Affaires étrangères lui-même, sa famille, ses invités personnels ou officiels, sans pouvoir être affectés à aucun autre usage ».

L’hôtel de Brienne (Défense) : plus de 500 000 euros
 
Les bureaux du ministre de la Défense sont installés dans le magnifique hôtel de Brienne, rue Saint-Dominique, à Paris. Son budget de fonctionnement est inconnu. Mais dans une réponse ministérielle de 2011, on apprend que le montant des frais de représentation du cabinet du ministre de la défense s’est élevé en 2009 à 389 000 euros, dont 334 000 de frais de restauration.
Au sein de l’hôtel, un appartement de fonction est mis à la disposition du ministre. Il s’agit d’un six pièces de 195 m2 d’une valeur locative de 4 496 euros par mois. 2,5 personnes en équivalents temps plein y sont affectées. Mais ce personnel est également employé à l’organisation des réceptions officielles. Par ailleurs, le coût du pool automobile dédié au ministre et à son cabinet s’élève à 111 000 euros par an. Ce pool emploie 23 conducteurs. Enfin 67 équivalents temps plein de la garde républicaine surveillent toute l’année les abords de l’hôtel.

L’hôtel de Rochechouart (Education) : 2,3 millions d’euros au minimum
D’un aspect extérieur austère, l’hôtel de Rochechouart, rue de Grenelle, a séduit par la beauté de ses salons la plupart des ministres de l’Education nationale qui s’y sont succédé. Si son budget de fonctionnement n’est pas connu, une réponse ministérielle de 2011 nous apprend que les frais de représentation s’étaient élevés en 2009 à 392 438 euros. Une somme qui couvre tous les dépenses des délégations aux ambassades lors des déplacements à l’étranger, les frais liés aux réceptions, les locations de matériels et l’accueil de personnalités.

A noter que le ministre peut disposer d’un logement de fonction qui se compose de salons de réception, d’un appartement et de chambres de service. Sa valeur locative est estimée à 13 920 euros. Le seul appartement comprend 6 pièces et mesure 114 m2. Aucun fonctionnaire n’y est affecté. Par ailleurs les charges de personnel employé à l’hôtel de Rochechouart étaient évaluées à 1,9 million d’euros en 2007.

L’hôtel de Beauvau (Intérieur) : 11,5 millions d’euros au minimum

On l’appelle Place Beauvau, mais en réalité les locaux du ministère de l’Intérieur sont eux aussi situés dans un prestigieux hôtel particulier parisien… l’Hôtel Beauvau. Comme pour la plupart des ministères, il n’y a pas de budget directement imputé au coût de fonctionnement du palais. Mais une réponse du ministère à une question de René Dosière en 2009 nous apprend que le montant des frais de représentation sur la période de mai à décembre 2007 était de 598 690 euros. Sur une année, elles peuvent donc potentiellement représenter plus d’un million d’euros.

Le ministre dispose également d’un appartement privatif d’une surface de 117 m2 répartie sur cinq pièces. Le service y doit être de qualité puisque ce ne sont pas moins de 20 agents qui sont affectés à ce logement… dont 5 fonctionnaires, 1 militaire et 14 contractuels. Coût annuel ? 665 000 euros au bas mot. Le cabinet du ministre est lui aussi très fourni. Avec 212 agents il représente une charge de personnel annuelle de 10,4 millions d’euros.

L’hôtel de Bourvallais (Justice) : plus de 70 000 euros
 
Le ministère de la Justice se situe sur la très emblématique place Vendôme, à Paris. Là encore c’est un vieil hôtel particulier, l’hôtel de Bourvallais qui tient lieu de siège pour le garde des Sceaux. Pas de budget global ici non plus, mais quelques bribes d’informations lâchées par les ministres successifs au fil de plusieurs questions de parlementaires. 

Ainsi, les frais de représentation du cabinet du garde des sceaux, pour l’intégralité de l’année 2009, se sont élevés à 25 724 euros et les frais de restauration à 45 162 euros.
Question logement, le ministre peut utiliser un appartement de fonction situé au 1er étage de l’hôtel particulier. Il est composé de 3 pièces : un salon de 46 m2, une chambre à coucher de 24 m2, un bureau bibliothèque de 20 m2, une salle de bain de 12 m2 et une buanderie de 25 m2. Un fonctionnaire assure en sus de sa mission d’intendance au profit du cabinet, l’entretien et le fonctionnement des appartements de réception.

Bercy (Economie) : 3,2 millions d’euros au minimum
 
Sous ses allures austères et minérales, le ministère de l’Economie a semble-t-il un petit côté douillet. En effet, Christine Lagarde profite parfois d’un appartement de fonction mis à sa disposition dont la valeur locative est estimée à 6 066 euros mensuels. Pour l’entretenir, elle partage deux femmes de chambre avec le ministre du Budget. Elle dispose aussi de deux cuisiniers et deux maîtres d’hôtel qui assurent la restauration de l’ensemble de son cabinet. Coût annuel ? 292 360 euros en charge de personnel.

Autre poste de dépenses important, les frais de représentation. Ils se sont élevés à 171 876 euros en 2009, dont 144 400 en restauration. Ils couvren aussi bien les cocktails à l’hôtel des ministres que la décoration florale ou l’accueil de personnalités aux aéroports. L’entretien du parc automobile de son cabinet est lui estimé à 123 000 euros par an. Enfin, la masse salariale des collaborateurs représente un montant annuel de l’ordre de 2,8 millions d’euros.

Château de Souzy-la-Briche : 235 000 euros

C’est dans cette jolie propriété située dans l’Essonne que François Mitterrand aimait à passer des week-ends avec sa famille. Résidence présidentielle depuis le legs d’un riche banquier en 1972, le coût de cette demeure pour le contribuable demeurait un mystère. Et c’est au détour du projet de loi de finances de 2011 qu’on l’apprend. 

En effet, la présidence de la République cherche à se débarrasser de la demeure. C’est chose faite depuis cette année. C’est désormais le ministère de la Culture qui a le bâtiment à sa charge. A ce titre, le budget de l’Elysée a été diminué en 2011 d’un montant de 235 000 euros. Une somme qui couvre à la fois les charges en personnel et en fonctionnement. La même opération réalisée l’année précédente avec les châteaux de Rambouillet et de Marly-le-Roi avaient renseigné de la même façon le coût annuels de ces deux palais : 1,15 million d’euros.

http://www.journaldunet.com/economie/magazine/palais-de-la-republique/

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Y’en a marre des gaspillages

Posté par ippolito le 28 janvier 2012

Gaspillages publics : 80 milliards d’économies, c’est possible !

Le plan antidéficit du gouvernement prévoit surtout d’augmenter les prélèvements. Pourtant, côté dépenses inutiles, il y a de quoi faire…

Vous n’avez pas fini d’entendre parler de la réduction du nombre d’agents de l’Etat. Tout du moins jusqu’au 6 mai 2012. La suppression de 150 000 postes est une mesure phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy, la preuve de son combat contre un endettement dont l’administration centrale représente 79,7% : la paie des fonctionnaires mangeant 40% des dépenses de l’Etat, le mal est attaqué au cœur. Qu’on se le dise !

Mais les résultats se font attendre. Selon un rapport rendu en octobre par trois députés (un PS, deux UMP), cet effort n’a permis de gratter que 182 millions d’euros par an, deux fois moins que prévu. En cause : «Le retour vers les agents des économies dégagées.» Comprenez que pour faire avaler la potion aux syndicats, le gouvernement a distribué de généreuses primes qui ont mangé les gains escomptés.

Le problème, c’est que la France n’a plus le temps d’attendre les fruits de l’allègement des effectifs. Sous l’œil des agences de notation, prêtes à dégrader la note AAA qui nous permet d’emprunter au meilleur taux sur les marchés, l’urgence est devenue maximale. Alors que le plan Fillon du 7 novembre y répond par la matraque fiscale, rappelons à nos dirigeants obnubilés par les recettes qu’il y a aussi de la marge côté dépenses : cela fait une bonne trentaine d’années qu’elles croissent plus vite que le PIB…

Ainsi, en épluchant les comptes du pays, depuis les voyages du président jusqu’au budget communication de Brest, en passant par l’abus de frais d’ambulance, Capital a débusqué 80 milliards d’euros d’économies possibles rapidement et sans mettre la France dans la rue. D’innombrables gâchis plombent les comptes de l’Etat et ceux des organismes sociaux (leur part de la dette totale a doublé en dix ans, à 11,2%, soit 189 milliards d’euros), sans parler des collectivités locales. Celles-ci n’ont certes pas droit à l’emprunt pour financer leurs frais de fonctionnement, en particulier le gonflement de leurs effectifs d’un tiers entre 1996 et 2008.

 Mais ce train de vie pèse sur l’économie via la hausse des impôts. Quant à leurs investissements, nous les payons tous : en octobre, le Premier ministre a dû débloquer 3 milliards d’euros pour combler leurs besoins d’ici au 31 décembre !

Précisons-le pour nos lecteurs pointilleux : l’addition des gaspillages révélés dans ces pages s’arrête à 50 milliards. Mais nous avions de bonnes raisons de gonfler l’estimation finale. D’abord, chaque dépense superflue identifiée dans une collectivité a des équivalents dans des dizaines d’autres. Ainsi nous racontons comment le Languedoc-Roussillon a payé des PC inutilisés à 32 000 élèves de seconde, mais nous vous faisons grâce des iPad offerts par la Corrèze à ses 2 500 élèves de sixième. Ensuite, nous suggérons souvent un simple rabotage de 10%, même quand un effort plus conséquent est possible. 

En 2010, l’Etat a distribué 1,48 milliard d’euros de subventions à des dizaines de milliers d’associations. L’enveloppe ayant gonflé de 21% en un an, notre proposition de gagner 148 millions est modeste…

Enfin, nous ne revenons pas sur des largesses déjà dénoncées dans nos pages. Sachez tout de même qu’en Rhône-Alpes le zèle du vice-président à la solidarité internationale, qui avait dépensé en deux ans plus de 100 000 euros en billets d’avion, s’est transmis à son successeur (50 000 euros en un an). Il faut bien suivre les partenariats noués par la région, qui a entre autres versé cette année 150 000 euros à l’Equateur pour l’aider à fermer des puits de pétrole dans la jungle. Broutilles…

Sauf que cette légèreté est partagée par une partie de nos 600 000 élus. Et qu’elle est aussi à l’œuvre sur des projets autrement gourmands. Prenez l’aéroport du Grand Ouest, à Nantes. «Il contredit le Grenelle de l’environnement, qui gelait les capacités aéroportuaires, et se fonde sur des prévisions de trafic contestables», juge l’économiste Rémy Prud’homme, spécialiste des transports. Pourtant, les élus socialistes, à la ville et à la région, poussent les feux pour lancer en 2013 ce chantier à 580 millions d’euros, dont 41% sur fonds publics. Les grands travaux continuent ainsi à faire perdre la tête à nos dirigeants. Nombre de lignes de trains à grande vitesse, sans rentabilité envisageable, pourraient rester dans les cartons et nous éviter 7 milliards de dépenses. L’aménagement du territoire ? L’Italie renonce bien à désenclaver la Sicile par le pont de Messine, pour gagner 8 milliards d’euros.

On nous dira que rayer tous ces projets d’un trait de plume casserait ce qu’il reste de croissance. Comme si leurs effets sur l’économie avaient été évalués ! Le flou qui règne dans ce domaine conduit souvent à maintenir projets et dispositifs coûteux malgré l’absence de retombées palpables. Le ministère de la Ville vient ainsi de reconduire pour trois ans, moyennant 1,5 milliard, les zones franches urbaines, vouées depuis 1997 à attirer des entreprises et des emplois dans les quartiers déshérités. La mesure ayant suscité des effets d’aubaine et des fraudes, on espérait que cette décision s’appuyait sur un solide décompte des emplois créés et du coût pour les finances publiques.
Pas du tout : l’estimation est si large (entre 11 000 et 73 000 euros par job) qu’elle n’a aucun sens. 

Un fonctionnaire francilien chargé d’en évaluer l’impact dans sa région juge même qu’on lui a mis des bâtons dans les roues : «L’accès aux données statistiques s’est fortement compliqué, et il n’a pas été possible de réaliser leur suivi avec les services de l’Etat», confie-t-il. Au cas où un bilan négatif mènerait à réduire les crédits du ministère… Dans leur livre sur l’évaluation des politiques publiques («Etat moderne, Etat efficace», Odile Jacob), les économistes Marc Ferracci et Etienne Wasmer résument ce phénomène d’une phrase : «Les ministres sont toujours crédités pour leur contribution à de nouveaux dispositifs, jamais pour le courage dont ils feraient preuve en les supprimant.» Courage ? Le mot est lâché…

Sommet de l’Etat : 254 millions d’euros d’économies possibles
Ministères : 35 milliards d’euros d’économies possibles
Grands chantiers : 16 milliards d’euros d’économies possibles
Santé : 11,8 milliards d’euros d’économies possibles
Collectivités locales : 16  milliards d’euros d’économies possibles
Bidules et placards : 52 millions d’euros d’économies possibles

Source : Capital 30/12/2011 

http://www.capital.fr/a-la-une/dossiers/gaspillages-publics-80-milliards-d-economies-c-est-possible-687034

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Y’en a marre des gaspillages

Posté par ippolito le 28 janvier 2012

Sommet de l’Etat : 254 millions d’euros d’économies possibles

L’Elysée et le Parlement devraient montrer l’exemple et couper dans leurs dépenses superflues. Il y a de quoi faire.
Nicolas Sarkozy oublie rarement de glisser une enveloppe à un élu méritant. Grâce à une cagnotte de 20 millions d’euros, gérée par le ministère de l’Intérieur, il leur distribue de généreuses «subventions d’intérêt local». Après quoi, il leur écrit : «Par décision du président de la République, il a été décidé de vous accorder…» L’exemple venant d’en haut, on n’imagine pas le Parlement renoncer à financer le clientélisme local, ou le Conseil économique et social cesser de gaspiller les millions même lorsque la France est au bord du gouffre. Comme le mon¬tre notre enquête, le président de la République et le Premier ministre peuvent bien «geler» leurs salaires, ils continuent de vivre comme des monarques d’un autre temps.

Des enveloppes pour financer le clientélisme parlementaire = 137 millions

La réserve parlementaire est une sorte de caisse noire. Chaque année, l’Assemblée nationale et le Sénat distribuent des crédits à leurs membres (respectivement 79 et 58 millions d’euros en 2011), dont ceux-ci usent à leur guise dans leur fief électoral. Ces enveloppes leur permettent de saupoudrer les collectivités amies ainsi que les associations culturelles, cultuelles ou sportives…

Si le mode de répartition de ces sommes est parfaitement opaque, les élus de la majorité perçoivent notoirement plus que ceux de l’opposition : ainsi Michel Lejeune, député UMP de Seine-Maritime, peut-il distribuer 110 000 euros quand Laurence Dumont, sa collègue socialiste du Calvados, ne dispose que de 41 500 euros. Gérard Larcher, l’ex-président du Sénat, s’octroyait à lui seul 3,4 millions d’euros. De quoi faire bien des heureux. Après le changement de majorité au palais du Luxembourg, on verra si son successeur socialiste, Jean-Pierre Bel, ose mettre fin à cette pratique délétère.

La flambée du pétrole fait flamber les salaires au Sénat = 3,4 millions
Les fonctionnaires du Sénat sont payés trois fois plus cher que leurs collègues de l’Etat. Cette différence est due, en grande partie, à une ribambelle de primes que leur a attribuées la «haute assemblée» au fil du temps. Ainsi – on ne rit pas – ils bénéficient d’une prime individuelle de chauffage, et comme elle est indexée sur les cours du pétrole, elle est passée de 1 500 euros par an en 2000 à 4 035 euros en 2011. En la supprimant, on rendrait 3,4 millions d’euros par an à la République. La nouvelle majorité aura-t-elle ce courage ? L’heure n’est pas à la frilosité !

Les voyages présidentiels plombent le train de vie de l’Elysée = 6 millions

Les dépenses de l’Elysée ont encore augmenté de 5,5% entre 2008 et 2010, pour atteindre 114 millions d’euros, selon les calculs de René Dosière, le député spécialiste de la chasse aux gaspis. Les seuls voyages de Nicolas Sarkozy reviennent à 55 000 euros par jour (20 millions par an).

 En novembre 2009, une matinée à Colombey-les-deux-Eglises, pour se recueillir sur la tombe du -général de Gaulle, a coûté 284 614 euros. Le président a déplacé trois avions jusqu’à la base aérienne de Saint-Dizier, où trois hélicoptères l’attendaient pour l’emmener à Colombey. Sur place, un chapiteau avait été dressé pour accueillir les corps constitués du département de la Haute-Marne. Figer les dépenses du «château» au niveau confortable de 2008 ferait économiser 6 millions d’euros par an.

L’Union pour la Méditerranée, un « machin » cher à Sarkozy = 2,35 millions

Lancée en juin 2008 avec tambours et trompettes, l’Union pour la Méditerranée brille par sa discrétion. Cette improbable organisation internationale est décriée par nos partenaires, notamment européens, pour qui les relations du Vieux Continent avec le Maghreb doivent rester l’apanage des institutions de Bruxelles.
 Voulu par Nicolas Sarkozy et imaginé par son conseiller spécial Henri Guaino, ce «machin» est donc en panne. Il coûte pourtant 2,35 millions d’euros par an, pour entretenir son siège de Barcelone et un «conseil culturel» sis à l’Elysée. Depuis sa fastueuse inauguration au Grand Palais pour 16 millions d’euros, cette plaisanterie a coûté près de 25 millions aux Français.
Les télés parlementaires passionnent 0,5% des Français = 16 millions
Des élus des deux bords proposent depuis des années de fusionner La Chaîne parlementaire (Assemblée nationale) avec sa sœur jumelle Public Sénat. «En ne gardant qu’un président, qu’une administration et qu’une rédaction, on économiserait 6 millions sur les 33 millions de leurs budgets réunis», tranche… l’un de leurs dirigeants lui-même.
De même, alors que le câble, le satellite et Internet sont des canaux gratuits, chacune pourrait se passer de dépenser 4,5 millions d’euros par an pour être diffusée sur la TNT avec une part d’audience cumulée qui ne dépasse pas 0,5% des téléspectateurs. Enfin, le Sénat pourrait rendre au Trésor public le million que va lui coûter la modernisation de son studio. 

Un triréacteur pour partir en week-end dans la Sarthe = 1,3 million
Chaque week-end du Premier ministre dans son château de Solesmes (Sarthe) revient à 30 000 euros. Au lieu de descendre du TGV à la gare de Sablé-sur-Sarthe, près de chez lui, François Fillon utilise un Falcon 7X gouvernemental pour parcourir les 230 kilomètres qui séparent l’hôtel-Matignon de son domicile. 
Compte tenu du prix de l’heure de vol à bord du triréacteur préféré des milliardaires (7 877 euros), du cortège de voitures officielles venu l’attendre à l’aéroport d’Angers, les retours au bercail du chef du gouvernement coûtent 1,3 million d’euros par an. Le comble, c’est qu’il irait plus vite en prenant le train !

Le Conseil économique et social brasse du vent

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) rend une vingtaine de rapports par an. Il compte pourtant 233 membres payés 3 768 euros par mois, dont pas mal de politiques, syndicalistes ou artistes recasés là pour toucher un complément de revenu. Quant à leurs 2 149 collègues des 26 CES régionaux, ils ne sont guère plus productifs. pas même ceux d’Ile-de-France, où le président peut pourtant compter sur un invraisemblable cabinet de 32 collaborateurs. Comme personne ne consulte cette production intellectuelle, économisons 68 millions d’euros par an en les supprimant. Attention, dans le cas du Cese national (la moitié de la dépense à lui seul), il faudrait réviser la Constitution ! 

Source : Capital 30/12/2011 

http://www.capital.fr/a-la-une/dossiers/gaspillages-publics-80-milliards-d-economies-c-est-possible-687034/sommet-de-l-etat-254-millions-d-euros-d-economies-possibles

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Y’en a marre des gaspillages

Posté par ippolito le 28 janvier 2012

Ministères : 35 milliards d’euros d’économies possibles

Impossible de réduire le train de vie de l’Etat ? Les délires administatifs que nous avons repérés, parmi des dizaines et des dizaines d’autres, démontrent exactement l’inverse.

L’Etat représente près de 80% de la dette publique. Logique : contrairement aux organismes sociaux (leurs déficits sont comblés par la hausse des prélèvements) et aux collectivités (leur budget de fonctionnement ne peut être financé par l’emprunt), «il a la liberté d’avoir des dépenses durablement supérieures à ses revenus», notait un rapport remis en 2010 à Nicolas Sarkozy.

Les dépenses sont certes orientées à la baisse (de 26% du PIB en 1993 à 21,5% en 2008), et le gouvernement a redoublé d’efforts en supprimant 150 000 postes de fonctionnaires depuis 2007.Mais les résultats déçoivent : les ministères maîtrisant mal leur masse salariale, les effectifs réduits coûtent souvent plus cher qu’avant. Surtout, il reste beaucoup à faire : réformes évidentes (prélever à la source l’impôt sur le revenu), tabous à briser (mettre la dissuasion nucléaire au régime) et un gros effort d’évaluation pour renoncer aux dispositifs inutiles.

Les zones franches urbaines ne sont pas un franc succès = 1 milliard

Maurice Leroy, le ministre de la Ville, vient de donner son feu vert à la prolongation des zones franches urbaines (ZFU) pour trois ans. Pour 2012, il est trop tard, mais on pourrait se passer pour les deux années suivantes de cet allégement de charges à 500 millions par an accordé aux entreprises qui s’installent dans les quartiers déshérités. Car ce dispositif est loin de «rétablir l’égalité des chances et l’équité territoriale», comme le prétend le ministre.Selon le rapport que lui a remis le député UMP Eric Raoult en juillet dernier, le chômage n’a pas baissé dans les 100 zones concernées, le taux de survie à cinq ans des nouvelles entreprises n’est que de 23,7% et le coût par emploi créé s’étalerait entre 11 000 et 73 000 euros – autant dire que personne ne sait les dénombrer.

Les effets pervers, eux, sont patents : des entreprises déménagent, parfois de quelques dizaines de mètres, pour venir en ZFU et profiter des exonérations, sans effet sur l’emploi ; d’autres s’y domicilient par une simple boîte aux lettres… «Je suis dubitatif, conclut Gilbert Roger, ex-maire PS de Bondy et de sa ZFU, dans le 93, devenu sénateur en septembre. Trop d’entreprises bénéficient des exonérations sans jouer le jeu.» Mais les élus se sont battus pour faire reconduire la formule, par peur d’avoir l’air d’abandonner leurs quartiers. Bref, on dépense plus d’un milliard pour sauver les apparences… 

Les bombardiers nucléaires menacent nos finances publiques = 250 millions

Avec quatre sous-marins de la classe «Le Triomphant» et leurs soixante-quatre missiles M51 dernier cri, la force océanique stratégique fait peser sur un agresseur potentiel, en tout point du globe, une menace nucléaire équivalant à 4 000 Hiroshima. Autant dire qu’elle suffit à rendre notre dissuasion crédible. Alors pourquoi garder une composante aérienne à notre force de frappe ? Survivance de la guerre froide, ces escadrilles (il reste 40 Mirage et Rafale) équipées de missiles ASMP d’une portée de 400 kilomètres avaient pour mission de pénétrer sous la couverture radar en Europe de l’Est pour délivrer une ultime frappe d’avertissement. Ce n’est plus d’actualité, mais les crédits correspondants représentent toujours 250 millions d’euros par an dans le budget des armées, soit 7,5% du coût de la dissuasion française.

Voies navigables entretient trop de voies peu naviguées  = 200 millions

Avec plus de 7 100 kilomètres de fleuves et canaux, la France est le mieux loti des pays européens. Seulement, faute de voies à grands gabarits, le trafic y est marginal (3% des marchandises transportées), comparé à l’Allemagne (12%) ou aux Pays-Bas (33%). Au moins pourrait-on réduire les coûts d’entretien de ce réseau sous-utilisé ! C’est ce que suggère un rapport que l’inspection des Finances a consacré début 2010 à Voies navigables de France, un «grand opérateur de l’Etat» chargé de ce travail : un «déclassement à la navigation» des 1 350 kilomètres de voies les moins fréquentées permettrait de réduire le programme de travaux prévus d’ici à 2014 et de gagner 200 millions d’euros.

Lycées français à l’étranger : un cadeau pour les people = 150 millions

Enfants de champions de foot (Enzo Zidane à Madrid, les deux aînés Djorkaeff, Sasha et Oan, à New York), de stars (une des filles de Yannick Noah, Elyjah, à New York jusqu’à l’an ¬dernier), d’entrepreneurs du Net (à San Francisco), de banquiers d’affaires et d’avocats (Londres), de fonctionnaires ¬internationaux (Washington), de cadres expatriés (Rio de Janeiro, Shanghai, Moscou)… et même de président de la République (Louis Sarkozy, à New York) : depuis 2007, tout ce beau petit monde inscrit en seconde, première ou terminale dans un lycée français à l’étranger ne paie plus un centime de frais de scolarité (1 500 à 20 000 euros par an selon les pays). Qui règle leur facture ? L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), une émanation du Quai d’Orsay, qui a ainsi déboursé 33,7 millions d’euros pour 7 300 élèves au cours de l’année scolaire 2010-2011. Et, comme la mesure doit être étendue aux collèges, il en coûterait à terme quelque 150 millions d’euros.

Avant 2007, les riches payaient plein pot (mais faisaient prendre en charge ces frais d’expatriation par leurs employeurs) et les plus modestes bénéficiaient de bourses. Bref, un système équitable sans plomber les finances publiques. On se demande quelle mouche a piqué Nicolas Sarkozy d’instaurer ce cadeau contre l’avis de tous – parlementaires de tous bords, associations de cadres expatriés, fédérations de parents d’élèves, services de Bercy… «L’intégration des 2,5 millions de Français de l’étranger à tous les services publics», assure-t-on à l’Elysée. Il est vrai que 1,5 million d’entre eux voteront à la présidentielle de 2012…

Les syndicats de fonctionnaires touchent un vrai pactole = 100 millions

Le financement des syndicats de la fonction publique par l’Etat, les collectivités locales et les hôpitaux est une tradition si bien ancrée qu’on oublie un peu de compter l’argent dépensé. Mais l’an dernier, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales a levé un coin du voile en s’intéressant au Loiret et au Rhône : les moyens financiers, matériels et humains mis à disposition des syndicats du public dans ces deux départements s’élèvent à 19,3 millions d’euros par an, soit 250 euros par agent. En appliquant ce ratio à l’échelle nationale, on arrive au montant astronomique de 1 milliard d’euros ! Parions qu’en cherchant un peu on pourrait réduire ce montant de 10%. Chiche ? 

La réinsertion des jeunes par l’armée coûte une blinde = 85 millions

Le ministère de la Défense n’a pas attendu Ségolène Royal pour réinsérer les jeunes «en grande difficulté». Découvrant, à l’occasion des journées Défense et citoyenneté, que dans chaque classe d’âge de 800 000 individus quelque 60 000 pékins des deux sexes ne possédaient ni qualification ni diplôme, les képis se sont mis en tête de les réinsérer dans la société, alors qu’un millier de dispositifs sont déjà chargés de cette mission. En 2005, l’objectif de la Grande Muette visait 20 000 jeunes gens, pour un coût de 200 millions d’euros par an. Elle a, depuis, révisé ses ambitions à la baisse : en 2010, elle s’est contentée de tenir 2 370 «volontaires pour l’insertion» sous l’uniforme, dans les 20 centres de son Etablissement public d’insertion de la Défense (Epide). A l’issue de quoi 1 104 jeunes ont trouvé un job, pour la plupart (34%) dans l’armée, la police ou la sécurité privée. Compte tenu d’un budget de 85 millions d’euros, une réinsertion réussie par l’Epide revient à 76 992 euros. Tarif canon !

Le budget de la signalisation des radars est en infraction = 50 millions
Pour ne plus prévenir les automobilistes de la proximité d’un radar fixe, le gouvernement a décidé de gaspiller 50 millions d’euros. Début 2012, on commencera par enlever les 1 950 panneaux actuels (les fameux «panneaux gris»). Un démontage de pancartes à 2 316 euros l’unité, sachant que leur pose avait coûté entre 2 778 et 7 178 euros pièce. Voilà déjà 15 millions d’euros envoyés dans le fossé. Et encore, on vous fait grâce des frais de recyclage de ces tonnes de plastique. Mais l’Etat se propose aussi d’installer 4 000 radars «pédagogiques» (des écrans lumineux indiquant aux conducteurs leur vitesse, sans constat d’infraction) pour 40 millions d’euros. La moitié prendra peu ou prou la place des panneaux démontés, toujours pour indiquer l’imminence d’une cabine flasheuse, le reste ira à d’autres endroits, estimés dangereux. Le même résultat pourrait plus simplement être obtenu en plantant 2 000 nouvelles pancartes grises partout où il est nécessaire d’inviter les automobilistes à lever le pied. Ce qui coûterait seulement 4,8 millions d’euros au lieu des 55 millions prévus… 

La tirelire du Centre national du cinéma est loin d’être vide = 30 millions

Avec des recettes en augmentation de 50% depuis 2006 – 750 millions d’euros cette année – le Centre national du cinéma (CNC) fait envie. Le gouvernement a déjà décidé de limiter à 700 millions les ressources de l’institution, générées par des taxes sur les entrées en salles, les chaînes de télévision et les fournisseurs d’accès Internet. Les excédents seront reversés au budget de l’Etat. On pourrait, sans remettre en cause le soutien au cinéma français, abaisser le plafond d’encore 30 millions. «Il suffit de tailler dans les montants prétendument nécessaires – on parle de plus de 350 millions d’euros sur cinq ans ! – à la numérisation des vieux catalogues de films, résume un professionnel. Cette mission pourrait être financée par les producteurs privés ou le mécénat.»

La communication des ministères pourrait fondre d’un quart = 28 millions

«Coaching en image» pour Eric Besson, à l’époque ministre de l’Immigration ; sondage sur le «niveau d’adhésion suscité par les propos tenus» par Hervé Morin, alors ministre de la Défense, après une émission de télé… Avec de telles commandes, pas étonnant que les dix plus gros ministères aient vu leurs dépenses de communication augmenter de 25% depuis 2006 pour atteindre 112 millions d’euros l’an dernier, selon un récent rapport de la Cour des comptes. Franchement, ramener cette enveloppe à son niveau d’il y a cinq ans ne mettra pas la France en péril : selon les magistrats, les campagnes de communication lancées par les membres du gouvernement n’ont qu’un faible impact. Le plus souvent, l’efficacité de ces coups de pub n’est même pas évaluée. Et quand, par hasard, cet effort est accompli, comme dans le cas de la sensibilisation aux violences conjugales, l’effet mesuré paraît «relativement faible». Plus du tiers des dépenses est consacré à l’achat d’espace, soit 210 millions entre 2006 et 2010 !

Le secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants ne sert à rien = 1 million

Personne ne s’en était aperçu mais, en novembre 2010, ce secrétariat d’Etat créé en 1920 a été rayé d’un trait de plume. Le ministère de la Défense et des Anciens Combattants avait alors juré que «cela n’influait en rien sur la prise en compte des intérêts du monde combattant». Bref, il ne servait à rien. Sauf que, les élections approchant, le gouvernement a cédé à la pression des associations et recréé le poste, attribué en juin au député UMP Marc Laffineur. Son agenda, publié sur son site Web, est blindé, jour après jour, de cérémonies aux monuments aux morts. «Son rôle est d’y assister le plus souvent possible», note un syndicaliste. Au salaire du secrétaire d’Etat (144 000 euros par an), il faut ajouter la rémunération d’un cabinet de six personnes (374 630 euros et des primes pour «sujétions parti¬culières» de 477 000 euros en 2010). Au total, le coût de ce rétablissement frise le million d’euros par an.

Faut-il un secrétaire d’Etat aux Français de l’étranger ? = 0,92 million

Créé à la surprise générale en juin dernier pour David Douillet, le poste a été pourvu, dès le départ du judoka national vers le ministère des Sports, par Edouard Courtial. La mission essentielle de ce jeune député UMP est de courtiser les 2 millions d’électeurs français installés à l’étranger. Au point que le PS réclame l’intégration de tous ses frais de déplacement aux comptes de campagne des candidats UMP. Officiellement, il ne dispose d’aucun budget propre. «Les crédits du ministère du Quai d’Orsay ont été reventilés», selon cette nouvelle administration. C’est vrai pour les missions et les programmes de solidarité, mais il faut quand même payer le secrétaire d’Etat, son directeur de cabinet, son directeur adjoint, son chef adjoint de cabinet… et bien entendu une conseillère en presse et communication. Soit 460 000 euros pour l’ensemble du cabinet, 144 000 pour celle du secrétaire d’Etat et une enveloppe de 310 000 euros (indemnités pour sujétions particulières). Le total, 914 000 euros par an, ne représente jamais que l’équivalent d’une bonne trentaine de postes de profs… 

1,5 milliard à des milliers d’associations, sans contrôles = 148 millions d’euros d’économies possibles

En 2010, l’Etat a versé 1,48 milliard d’euros de subventions (+ 21% en un an  !) à des milliers d’associations (la liste occupe 597 pages). Sans beaucoup de contrôle ni logique apparente : Skema est la seule école de commerce subventionnée, le très chic club équestre de Chantilly n’a sans doute pas de problèmes de fins de mois et beaucoup d’autres n’ont qu’un intérêt local. Sans exagérer, on doit pouvoir réduire ce pactole de 10%…

L’énorme cagnotte de l’école des fonctionnaires = 326 millions d’euros d’économies possibles

Le Centre national de la fonction publique territoriale vit bien. Ce centre de formation, financé par une taxe sur les salaires d’une population administrative à la hausse, a affiché 35 millions d’euros d’excédent en 2009, quatre fois plus qu’en 2004. De quoi remplir sa mission de «grand opérateur de l’Etat» ? Non, car les formations proposées ne correspondent pas aux besoins des collectivités et intéressent si peu les salariés que le taux d’absentéisme aux cours atteint 19% des inscrits. Du coup, l’argent reste dans les caisses (fin 2009, le CNFPT disposait de 326 millions d’euros de fonds propres) ou finance des dépenses contestables : ce machin s’est offert un siège parisien à 67 millions d’euros  et a embauché jusqu’à 2 200 salariés, dont 22 administrateurs hors classe et 157 directeurs territoriaux ; il rétribue en outre grassement ses formateurs (parfois fictifs, aux dires de la Cour des comptes), rembourse de généreux frais de déplacements et dote son président, le député de la Gironde François Deluga, de 72 000 euros par an de frais de représentation. Bah, son prédécesseur, le maire de Nancy André Rossinot, touchait 101 000 euros ! 

Source : Capital 30/12/2011 

http://www.capital.fr/a-la-une/dossiers/gaspillages-publics-80-milliards-d-economies-c-est-possible-687034/ministeres-35-milliards-d-euros-d-economies-possibles

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