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Y’en a marre des commissions et des comités

Posté par ippolito le 21 janvier 2012

En 2010, l’Etat a eu –plus ou moins– recours aux services de 680 commissions, comités, conseils et autres observatoires. Du plus sérieux comme le Haut conseil des biotechnologies au plus loufoque (Commission des annales des Mines, Commission de la rémunération équitable) en passant par les plus surprenants (Comité pour l’histoire économique et financière de la France).

Sur ces 680 commissions, 502 ont un coût de fonctionnement rendu public, dont 262 chiffrés à 0 euro. Les 240 autres représentent une dépense de 24,3 millions d’euros en 2010.

Découvrez les 20 commissions qui ont coûté le plus cher à l’Etat l’an dernier, leur mission, ainsi que le nombre de leurs membres et de leurs réunions.

20e : Conseil culturel de l’Union pour la Méditerranée

En mai 2009, le Premier ministre créait le Conseil culturel de l’Union pour la Méditerranée, qui a « pour mission de susciter et d’encourager toutes initiatives publiques et privées permettant de promouvoir la dimension culturelle de la politique méditerranéenne de la France ». Alors que l’Union pour la Méditerranée (UPM) patine depuis ses débuts en 2008, le conseil culturel, présidé par Renaud Muselier, s’est réuni 4 fois en 2010. Le conseil compte 8 représentants des ministères plus des personnalités nommées pour 5 ans. Parmi elles : Luc Besson, Patrick de Carolis et François Pinault.
 
Coût de fonctionnement 2010 : 296 000 €
Nombre de membres : 31
Nombre de réunions en 2010 : 4
Rattaché à : Premier ministre

En 19e position de ce classement on trouve les « commissions professionnelles consultatives et comité interprofessionnel consultatif institués auprès du ministre chargé de l’Education nationale ». Les commissions sont au nombre de 14, chacune représentant une branche d’activité, dont la métallurgie, l’alimentation ou encore l’industrie de la mode. Leur mission ? Formuler des avis et propositions sur « la définition », « les besoins » et « la cohérence » des diplômes professionnels et technologiques ». Le comité, lui, gère les questions transversales. Ce dernier s’est réuni 4 fois en 2010, les commissions totalisant elles 24 réunions.
 
Coût de fonctionnement 2010 : 350 240 €
Nombre de membres : 620
Nombre de réunions en 2010 : 28
Rattaché à : Education nationale

18e : Comité stratégique pour le numérique

« Coordonner et orienter les actions menées en vue de la numérisation de la diffusion hertzienne de la télévision, de l’arrêt complet des émissions analogiques et de la réutilisation des fréquences ainsi libérées » : telle est la mission du Comité stratégique pour le numérique, créé en 2006. Parmi ses 6 membres, outre le ministre chargé de la communication audiovisuelle, celui des communications électroniques et celui de l’aménagement du territoire, on compte 3 personnalités qualifiées, dont  Jean-Michel Hubert, ancien président de l’Arcep. Leurs frais de déplacement et de séjour sont pris en charge. 

Coût de fonctionnement 2010 : 352 000 €
Nombre de membres : 6
Nombre de réunions en 2010 : 22
Rattaché à : Premier ministre
 
17e : Observatoire national de la vie étudiante
 
Parmi les 20 commissions et comités qui ont coûté le plus d’argent à l’Etat en 2010, l’Observatoire de la vie étudiante est le seul à ne pas s’être réuni une seule fois cette année-là. En 2008, le nombre de réunions s’était élevé à 3. En 2009 ? Les services de l’Etat l’ignorent. Les coûts de fonctionnement, eux, sont stables à 411 600 euros chaque année. La mission des 21 membres de l’observatoire, dont dix représentants des étudiants : « rassembler toutes les informations nécessaires sur les conditions de vie des étudiants et proposer au ministre de l’Education nationale des thèmes d’études ou de recherche entrant dans le cadre de sa mission ».

Coût de fonctionnement 2010 : 411 600 €
Nombre de membres : 21
Nombre de réunions en 2010 : 0
Rattaché à : Enseignement supérieur et recherche
 
16e : Haut conseil de la santé publique

Le Haut conseil de la santé publique compte 156 membres. Et on ne peut pas leur reprocher de ne pas se concerter. En 2010, environ 150 réunions se sont tenues, dont 69 assemblées plénières. Mais les coûts de fonctionnement sont en hausse depuis trois ans : 292 000 euros en 2008, 405 000 euros en 2009 et 442 000 euros en 2010. Le Haut conseil de la santé publique a notamment pour missions de « contribuer à la définition des objectifs pluriannuels de santé publique » et « de fournir aux pouvoirs publics, en liaison avec les agences sanitaires, l’expertise nécessaire à la gestion des risques sanitaires ».
 
Coût de fonctionnement 2010 : 442 000 €
Nombre de membres : 156
Nombre de réunions en 2010 : environ 150
Rattaché à : Travail, emploi et santé
 
15e : Observatoire de l’alimentation

« L’Observatoire de l’alimentation a pour mission d’éclairer les acteurs économiques et les pouvoirs publics sur les évolutions de l’offre et de la consommation alimentaires », explique le Code rural et de la pêche maritime. Pour correctement « éclairer », il compte 13 membres plus un conseil d’orientation technique composé de 23 personnalités, notamment issues des services de l’Etat (alimentation, santé, concurrence), mais aussi du secteur privé (agroalimentaire, distribution, restauration). En 2010, les 13 membres de l’observatoire se sont réunis 5 fois (6 fois en 2009, 4 fois en 2010). Les coûts de fonctionnement sont stables à 450 000 euros par an.
 
Coût de fonctionnement 2010 : 450 000 €
Nombre de membres : 13
Nombre de réunions en 2010 : 5
Rattaché à : Agriculture
 
14e : Conseil d’orientation pour l’emploi

Le conseil d’orientation pour l’emploi ne semble pas chômer : ses 51 membres se sont réunis à 29 reprises en 2010, contre 10 fois en 2008 et en 2009. L’évolution de ses coûts de fonctionnement (800 000 euros en 2008, 500 000 euros en 2009 et 535 000 euros en 2010) semble suivre celle de l’intensité de la crise plutôt que la tendance du chômage, en hausse quasi constante depuis 2008. Créé en avril 2005, le COE a notamment pour mission de « formuler (…) un diagnostic sur les causes du chômage » et   »de formuler des propositions afin de lever les obstacles de toute nature à la création d’emplois ».
 
Coût de fonctionnement 2010 : 534 670 €
Nombre de membres : 51
Nombre de réunions en 2010 : 29
Rattaché à : Premier ministre
 
13e : Comité des finances locales

Le Comité des finances locales compte 86 membres : 43 titulaires et leurs suppléants, tous représentants de l’Etat, du Parlement et des différents échelons de collectivités locales. Ses missions : « fournir (…) les analyses nécessaires à l’élaboration des dispositions du projet de loi de finances intéressant les collectivités locales » et établir chaque année « un rapport sur la situation financière des collectivités locales ». Le comité s’est réuni à 6 reprises en 2010, contre 5 en 2009 et 4 en 2008. Les coûts annuels de fonctionnement ont respectivement été de 550 000 euros en 2009 et 2010 et de 593 000 euros en 2008. 

Coût de fonctionnement 2010 : 549 530 €
Nombre de membres : 86
Nombre de réunions en 2010 : 6
Rattaché à : Intérieur, Outre-mer
 
12e : Commission nationale pour l’éducation, la science et la culture

« Renforcer l’influence d’ordre intellectuel de la France à l’Unesco » et « promouvoir l’influence de l’Unesco au sein de la société française ». Telle est la mission confiée aux 64 membres de la Commission nationale pour l’éducation, la science et la culture. Des membres nommés pour 4 ans et issus du Parlement, de l’Etat et majoritairement d’organismes divers du monde de la culture et de l’éducation qui se sont réunis à 52 reprises l’an dernier, soit deux fois plus qu’en 2009. Ce qui explique sans doute la hausse des coûts de fonctionnement : 558 000 euros en 2010 contre 496 000 euros en 2009.
 
Coût de fonctionnement 2010 : 558 000 €
Nombre de membres : 64
Nombre de réunions en 2010 : 52
Rattaché à : Affaires étrangères et européennes
 
11e : Haut conseil des biotechnologies

« Le Haut Conseil des biotechnologies a pour missions d’éclairer le gouvernement sur toutes questions intéressant les organismes génétiquement modifiés ou toute autre biotechnologie », selon le Code de l’environnement. Fort de 40 membres, il s’est réuni à 60 reprises en 2010, pour un coût de fonctionnement de 595 000 euros. Un montant en explosion de 890% par rapport à 2009, alors que le conseil s’était pourtant réuni à 48 reprises cette année-là. Il s’agissait alors de sa première année pleine de fonctionnement. 
 
Coût de fonctionnement 2010 : 595 000 €
Nombre de membres : 40
Nombre de réunions en 2010 : 60
Rattaché à : Ecologie, développement durable, transports et logement
 
10e : Observatoire national des zones urbaines sensibles

Créé en 2003, l’Observatoire national des zones urbaines sensibles présente des coûts de fonctionnement étonnants. Ou plutôt n’en présente pas, puisqu’en 2008 et 2009, alors qu’il s’est réuni respectivement 2 et 4 fois, aucun budget n’est renseigné. Ce qui est loin d’être le cas en 2010. Ses 40 membres se sont réunis à 3 reprises et son coût de fonctionnement s’est élevé à 713 000 euros. L’observatoire est notamment « chargé de mesurer l’évolution des inégalités sociales et des écarts de développement dans chacune des zones urbaines sensibles » et de « de suivre la mise en œuvre des politiques publiques en leur faveur ».

Coût de fonctionnement 2010 : 713 000 €
Nombre de membres : 40
Nombre de réunions en 2010 : 3
Rattaché à : Ville
 
9e : Commission nationale des titres restaurant
 
C’est à la commission nationale des titres-restaurant que revient la tâche d’autoriser ou non les entreprises à utiliser les titres-restaurant. La commission est composée de 21 membres qui se sont réunis à 27 reprises l’an dernier, un chiffre en légère hausse par rapport à 2009 (+2 réunions), ce qui n’est pas le cas des coûts de fonctionnement : +70% à 774 000 euros. Une hausse qui s’explique par la prise en compte de la masse salariale brute et non nette comme les années précédentes, est-il expliqué dans le PLF 2012, ainsi que par l’augmentation du nombre de dossiers. Ceux-ci sont passés de 22 899 en 2009 à 32 192 en 2010.

Coût de fonctionnement 2010 : 774 000 €
Nombre de membres : 21
Nombre de réunions en 2010 : 27
Rattaché à : Economie, finances et industrie
 
8e : Commission nationale consultative de l’aviation légère
 
Placée sous le contrôle du ministère des Transports, la Commission nationale consultative de l’aviation légère a coûté 790 000 euros aux contribuables en 2010. Ses 16 membres se réunissent une fois par an pour décider des subventions à accorder aux structures existantes pour favoriser le développement de l’aviation légère. Cette commission n’a aucun moyen propre et ses membres ne sont pas rémunérés. Le montant total des aides ainsi accordées tous les ans aux fédérations et associations d’aviation légère varie selon les disponibilités budgétaires. En 2010, elle a été victime des restrictions budgétaires, son budget a été rogné de 10%.
 
Coût de fonctionnement 2010 : 790 000 €
Nombre de membres : 16
Nombre de réunions en 2010 : 1
Rattaché à : Ecologie, développement durable, transports et logement
 
7e : Commission d’évaluation des recherches et études relatives à la radioactivité
 
Crée en 2006, la Commission nationale d’évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs est chargée par les parlementaires de faire le point annuellement sur ce sujet très sensible. Elle procède à l’audition des organismes qui poussent leurs recherches dans ce domaine et effectue aussi des visites techniques dans les laboratoireset les  sites industriels). Une douzaine d’auditions d’une journée ont lieu chaque année ainsi que deux visites. Ses 12 membres exercent leurs fonctions bénévolement.
 
Coût de fonctionnement 2010 : 870 000 €
Nombre de membres : 12
Nombre de réunions en 2010 : 14
Rattaché à : EÉcologie, développement durable, transports et logement
 
6e : Conseil d’analyse économique
  
Placé auprès du Premier ministre, le conseil d’analyse économique a pour mission « d’éclairer, par la confrontation des points de vue et des analyses, les choix du gouvernement en matière économique ». Sa composition ne manque pas de sel puisqu’on y retrouve des représentants de la plupart des chapelles économique : Christian Saint-Etienne y côtoie Patrick Artus, Elie Cohen, Michel Didier ou encore Jean-Paul Fitoussi, Michel Godet et Jean-Hervé Lorenzi. Interrogés sur des questions variées, ils rédigent et se contredisent sur une douzaine de sujets par an. Coût annuel de ces débats : 912 000 euros en 2010.
 
Coût de fonctionnement 2010 : 912 232 €
Nombre de membres : 36
Nombre de réunions en 2010 : 13
Rattaché à : Premier ministre
 
5e : Commission pour l’étude des exportations de matériels de guerre
 
En France, pour exporter du matériel de guerre, il faut passer à travers le filtre de la commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG). C’est elle qui donne son avis au Premier ministre, seul habilité à délivrer un agrément d’exportation. Siègent entre autres dans cette commission des représentants des ministères des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Economie. Ils se réunissent au moins une fois chaque mois. Le million d’euros qu’elle coûte correspond au 12,7 équivalents temps plein qui se consacrent à son fonctionnement.

Coût de fonctionnement 2010 : 958 000 €
Nombre de membres : 12
Nombre de réunions en 2010 : 11
Rattaché à : Premier ministre
 
4e : Conseil d’orientation des retraites
 
En 2010, la réforme des retraites a couté au moins 1,2 millions d’euros… C’est la somme consommée par le Conseil d’orientation des retraites (COR), une commission créé en 2000, pour étudier et expertiser le système d’assurance vieillesse. A charge pour lui de faire des propositions compte tenu de l’évolution du système. Le COR remet donc au gouvernement un rapport annuel. Composé de 39 membres (conseiller d’Etat, élus, représentants syndicaux de salariés, de patrons…), il s’est réuni 24 fois en 2010… année de réforme. L’année précédente, ses membres ne s’étaient retrouvés que 12 fois.
 
Coût de fonctionnement 2010 : 1 204 786 €
Nombre de membres : 39
Nombre de réunions en 2010 : 24
Rattaché à : Premier ministre
 
3e: Commissions professionnelles consultatives auprès du ministre du Travail
 
On compte 7 commissions professionnelles consultatives plus une commission interprofessionnelle auprès du ministre du Travail. Elles formulent pour différents secteurs des avis sur la création, l’actualisation ou la suppression de diplômes professionnels. Elles élaborent aussi des dispositifs de validation des acquis de l’expérience (VAE), de passerelle entre des diplômes et d’alternance. En fait, chaque ministre responsable d’établissements de formation professionnelle peut instituer une telle commission. Existent ainsi celle du spectacle vivant, des métiers du sport et de l’animation.
 
Coût de fonctionnement 2010 :1 330 000
Nombre de membres :100
 
2e : Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations pendant l’Occupation
 
La Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations pendant l’Occupation, mise en place en 1999, vise à solder une page sombre de notre histoire. Composée de 10 membres, essentiellement des juristes, elle examine les demandes individuelles présentées par les victimes ou par leurs ayants droit pour la réparation des préjudices. Cet organe formule des recommandations à l’intention du Gouvernement pour réparer et indemniser les victimes. En 2010, la commission a tenu 21 séances en formation plénière et 96 séances en formation restreinte.
 
Coût de fonctionnement 2010 : 2 109 400 €
Nombre de membres : 10
Nombre de réunions en 2010 : 21
Rattaché à : Premier ministre
 
1er : Assemblée des Français de l’étranger
 
L’Assemblée des Français de l’étranger est chargée de donner au gouvernement des avis sur les questions et projets intéressant les Français établis hors de France. Composée de 179 membres dont 155 conseillers élus pour 6 ans au suffrage universel, 12 sénateurs des Français établis hors de France et 12 personnalités qualifiées désignées par le ministre des Affaires étrangères, elle se réunit quatre fois par an.  Elle dispose, mine de rien, d’un vrai pouvoir puisque ses membres participent à l’élection des sénateurs représentant les Français de l’étranger et peuvent aussi parrainer un candidat à l’élection présidentielle.
 
Coût de fonctionnement 2010 : 3 419 000 €
Nombre de membres : 179
Nombre de réunions en 2010 : 4
Rattaché à : Affaires étrangères et européennes
 

http://www.journaldunet.com/economie/magazine/commissions-et-comites/

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Y’en a marre du budget de l’état

Posté par ippolito le 21 janvier 2012

Le budget de l’Etat pour 2012 : 366 milliards de dépenses

Le projet de loi de finances 2012 a été définitivement adopté par l’Assemblée Nationale la semaine dernière. Par rapport à l’année précédente, les recettes de l’Etat devraient augmenter de 20 milliards d’euros et les dépenses de 4 milliards environ. Cependant, la prévision de croissance étant très optimiste, le chiffrage devrait fortement évolué dans les prochains mois.

Le Gouvernement table sur une augmentation de 7% des recettes nettes du budget général. Cette hausse ne proviendra pas ou peu de la croissance de l’économie (qui devrait être très faible), mais plutôt des hausses d’impôts (impôt sur le revenu) et des hausses de taxes (TVA). En tout, cela devrait représenter 20 milliards d’euros supplémentaires, les recettes totales atteignant donc 288 milliards d’euros. En ce qui concerne les dépenses, elles ont été plus fortes qu’anticipées en 2011 : 362 milliards d’euros. Pour 2012, le Gouvernement espère les contenir à 366 milliards, soit une hausse des dépenses de 1% environ…

….le seul budget qui connaîtra une baisse substantielle en 2012 concerne les politiques de l’emploi : les contrats aidés, les mesures de soutien à l’alternance, etc… Il s’agit surtout de l’arrêt définitif de dépenses exceptionnelles mises en place au début de la crise économique, qui ne sont donc pas renouvelées. 

Du côté des hausses de dépenses, on note immédiatement la forte hausse des intérêts de la dette publique, ainsi que celle du coût des régimes spéciaux de retraite. Les budgets de l’Education nationale et de la Défense augmenteront de 1% environ. Et les Ministères de la Justice et de l’Enseignement supérieur, qui ont été sanctuarisés, verront une hausse de leurs moyens plus forte que les autres.
 

http://aymericpontier.blogspot.com/2011/12/le-budget-de-letat-pour-2012-366.html

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Y’en a marre des opérations militaires

Posté par ippolito le 21 janvier 2012

Coût de la guerre en Libye : 300 millions d’euros selon Longuet
    
Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a donné une estimation du coût direct pour la France de l’opération militaire internationale en Libye. « On va tourner à un petit peu au-delà de 300 millions d’euros en coût direct », soit « un tiers du budget » des Opérations extérieures (Opex) de l’armée françaises pour 2011, a-t-il déclaré au « Grand rendez-vous » Europe 1, Itélé, Le Parisien.

Source:http://www.lecri.fr/2011/10/25/cout-de-la-guerre-en-libye-300-millions-deuros-selon-longuet/26619

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Y’en a marre de l’euro 2016

Posté par ippolito le 21 janvier 2012

Une bonne affaire, l’Euro 2016 ? Pas pour les contribuables. Selon nos calculs, les nouveaux stades vont nous coûter 1,2 milliard d’euros.

Michel Platini aurait-il mangé trop de chocolat ? A Nantes, personne ne s’était jamais plaint des fauteuils du stade de la Beaujoire, jusqu’à ce que l’UEFA, qu’il préside depuis 2007, vienne y pointer son nez. Pour accorder à cette enceinte le privilège d’accueillir trois matchs de l’Euro 2016, l’instance du foot européen a en effet exigé qu’on en élargisse les sièges, pour les faire passer de 47 à 50 centimètres. Ce n’est pas tout. Dans les 271 pages de leur cahier des charges, les technocrates du ballon rond réclament aussi un urinoir pour 85 spectateurs mâles, une infirmerie dédiée aux seuls VIP, une salle d’attente de 80 mètres carrés pour les chauffeurs et les gardes du corps de ces messieurs, et un spacieux local pour installer confortablement la future mascotte de la compétition. Coût de ces caprices : 100 millions d’euros à la charge de la commune. Devant un tel chantage, le premier magistrat de Nantes, Jean-Marc Ayrault, a préféré jeter l’éponge avant même le coup d’envoi.

Heureusement pour Platoche, les édiles des onze autres grandes villes sollicitées n’ont pas eu la même sagesse. Emoustillées à l’idée de recevoir les Cristiano Ronaldo, David Villa, Wayne Rooney, elles ont tout de suite sorti leur chéquier. Et entamé, le cœur vaillant, la construction de quatre nouveaux stades et l’extension-rénovation de sept autres, pour satisfaire aux critères tatillons de l’UEFA. A en croire les élus, la facture de ces cathédrales sportives, sans rapport avec les besoins des clubs, ne devrait pas dépasser 626 millions d’euros. Un pieux mensonge. Selon nos calculs, la douloureuse à la charge des contribuables s’élève en réalité à près du double.

Pour masquer l’ampleur de la note, certains élus locaux ont en effet usé d’une fine astuce comptable : ils ont opté pour des partenariats public-privé, autrement dit des PPP. «Grâce à cette procédure, le privé va financer la moitié de notre nouveau stade», claironne ainsi Michelle Demessine, vice-présidente de la communauté urbaine de Lille. L’ancienne secrétaire d’Etat feint d’ignorer que les 250 millions d’euros apportés par le géant du BTP Eiffage devront être… remboursés par l’agglomération, sous la forme d’une redevance annuelle. Certes, le loyer acquitté par le club de football local (le Losc) et les recettes commerciales (boutiques…) engrangées par la collectivité viendront alléger la note.

Mais les Lillois devront tout de même verser 7,2millions d’euros par an à Eiffage pendant toute la durée du contrat. «Le PPP est une dette, martèle Gaëtan Huet, du cabinet spécialisé Partenaires Finances locales. Les entreprises n’apportent pas de financement sans contrepartie, c’est une vue de l’esprit.» Sur la durée, cet artifice comptable peut même se révéler une piètre affaire. Ainsi, selon nos estimations, la ville de Marseille va devoir verser 4,5 millions d’euros par an pendant trente-cinq ans à Bouygues pour rembourser le prêt que le groupe de BTP a lui-même contracté afin d’assurer la rénovation du Vélodrome. «Ils ont emprunté à 6,5%, alors que nous aurions pu obtenir 3,5%», admet Jean-Louis Tourret, l’adjoint aux finances de la cité phocéenne. Absurde ? Sûrement. Mais le PPP était plus présentable qu’un financement purement public…

Autre ficelle : la plupart des élus ont bien pris soin de passer sous silence les dépenses d’aménagement des sites. Ce ne sont pourtant pas des vétilles. Prenons la ville de Lyon. Pour desservir le futur stade des Lumières, les collectivités locales vont devoir prolonger de 3,8 kilomètres la ligne 2 du tramway et réaliser d’importants travaux routiers. En tout, 168 millions d’euros d’argent public seront engloutis dans ces menus chantiers. Idem à Bordeaux, où l’état spongieux du terrain choisi pour la future arène et sa desserte par transports en commun alourdiront d’une trentaine de millions une note déjà bien salée de 165 millions d’euros.

Cette frénésie dépensière est d’autant plus choquante qu’on aurait pu l’éviter sans remettre en cause l’Euro 2016. Il suffisait pour cela de laisser les clubs de foot régler eux-mêmes la facture de leur stade – ils en seraient alors devenus propriétaires ou bailleurs emphytéotiques – comme en Angleterre ou en Espagne. Lyon, Lens et Nancy s’y sont d’ailleurs résolus : ce sont les clubs qui passeront à la caisse pour respectivement 450, 98 et 30 millions d’euros.

«Il aurait été plus petit et pas couvert, mais, nous aussi, nous aurions pu nous offrir notre stade», admet Michel Seydoux, le patron du Lille Olympique Sporting Club. A l’autre bout de la France, l’Olympique de Marseille et son actionnaire Robert Louis-Dreyfus (c’est désormais sa veuve, Margarita, qui pilote l’affaire) étaient également prêts à financer la très coûteuse rénovation du Vélodrome (267 millions d’euros). Las ! Dans les deux cas, les élus locaux ont refusé d’abandonner leur arène. «Une ville doit conserver ses symboles», martèle Jean-Louis Tourret, l’adjoint aux finances de Marseille. Les enceintes mythiques de Manchester, Barcelone ou Madrid n’ont pourtant pas eu besoin d’appartenir à la commune pour être des emblèmes de leur cité… «C’est la tradition colbertiste française, justifie Olivier Guiguet, le -patron de Lagardère Sports, qui exploite de nombreux stades dans le monde. Les élus locaux préfèrent garder la main sur un lieu qui rassemble 20 000 personnes tous les quinze jours.»

Avant même leurs chères pelouses, les collectivités locales vont donc tondre les contribuables. Et enrichir copieusement au passage les actionnaires des clubs. Avec leur futur écrin, et même en tenant compte de la hausse de leurs loyers, le Losc, l’OM et l’OGC Nice espèrent en effet accroître respectivement leurs recettes annuelles de 20, 7 et 5 millions d’euros. Rageant. Mais soyons fair-play : les passes du public au privé sont aussi très belles dans le rugby. Ainsi, à Paris, Bertrand Delanoe n’a-t-il pas hésité à investir 145 millions d’euros dans la reconstruction intégrale du stade Jean-Bouin pour ses chouchous rose et bleu du Stade français, présidé par l’ancien numéro 2 de NRJ, Max Guazzini, lui permettant ainsi d’augmenter ses revenus. Deux autres enceintes municipales auraient pourtant pu héberger le club : le Parc des Princes, en alternance avec le PSG, et surtout Charléty, un petit bijou refait à neuf en 1991 pour 101 millions d’euros et quasiment inoccupé depuis. Mais le maire de Paris n’avait pas le cœur à décevoir son cher ami Guazzini. C’est beau, l’esprit d’équipe.

http://www.capital.fr/enquetes/revelations/la-facture-delirante-de-nos-futurs-stades-609959

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Y’en a marre des conneries

Posté par ippolito le 21 janvier 2012

Le plan d’ économies de la SNCF va coûter 150 millions d’ euros

Le projet Ulysse, élaboré en 2008, devait permettre à la SNCF de rationaliser ses services informatiques et d’ économiser 300 millions d’euros.

Mais le 7 décembre, la SNCF a annoncé, le plus discrètement possible, que ce pharaonique « plan » de réorganisation concocté avec IBM allait être abandonné. 

Au lieu des mirifiques économies attendues, cet échec laisse une facture que la direction de la SNCF se garde bien de chiffrer, mais que la CGT estime à 150 millions d’euros. Soit près du 1/4 du bénéfice réalisé en 2010 par la SNCF.

Pour gérer son réseau, son service commercial, ses achats, ses projets, la SNCF fait appel à pas moins de 4200 informaticiens. La moitié sont employés par une myriade d’entreprises sous-traitantes. En réalité, des salariés déguisés de la SNCF qui travaillent uniquement pour elle, et dans ses locaux. Le projet Ulysse avait pour ambition de rationaliser cette usine à gaz, en confiant la totalité des activités sous-traitées à une seule société, filiale de la SNCF et d’ IBM, créée pour l’occasion.

« Economies garanties pour la SNCF de 284 millions d’euros sur 6 ans« , assurait une note confidentielle, rédigée à l’intention du comité stratégique qui s’est tenu le 18 décembre 2009. Ce document décrit alors les lendemains qui chantent : amélioration de la qualité et de la performance des prestations, économies sur les achats. Et, surtout, « le partenaire industriel ( IBM) assurera les risques opérationnels du projet ». Tout baigne.

Légère ombre au tableau, un rapport de l’ Inspection des finances, daté du 7 janvier 2010, émet quelques doutes sur la « mise en oeuvre effective de ce dispositif, tant il apparaît complexe ». Et exprime la crainte de ne jamais voir atteindre « l’équilibre du système ». Foin de ces grincheux : en janvier 2010, la société Noviaserv, filiale de la SNCF et d’ IBM, est créée.

Avis de tempête dès l’été 2011. Dans une note estampillée « strictement confidentiel » et destinée aux seuls membres du conseil d’ administration, lequel doit se réunir le 18 juillet, le concepteur du projet propose une « refondation ». Ce qui n’est pas bon signe. Et il informe le conseil que, tout bien pesé, le montant du chiffre d’affaires transférable à la nouvelle entité Noviaserv avait été surestimé. Au lieu de 360 millions, il faudrait plutôt en compter 180. Et d’avouer que  » les accords de partenariat signés en 2009 n’ont pu être mis en oeuvre »…

Que faire ? Une sortie immédiate du partenariat avec IBM ne semble  « pas accessible ». L’auteur de la note préfère ne pas s’étendre sur cette perspective et précise que les conséquences d’une telle option « seront présentées oralement ». On n’est jamais trop prudent.

Aux relations de plus en plus tendues avec le partenaire IBM s’est ajoutée une vigoureuse opposition syndicale que les promoteurs du projet ne semblent pas avoir intégrée dans leurs savants calculs stratégiques.

Les informaticiens ont rapidement compris que le merveilleux plan d’ économies Ulysee préparait surtout une externalisation massive. « En faisant nos calculs, explique Hervé Giudici, secrétaire national de la fédération CGT des cheminots, nous nous sommes aperçus que les économies annoncées se fondaient sur une diminution de 500 à 350 euros du coût de la journée de travail d’un informaticien. Ce qui n’est vraiment possible que par le transfert de l’activité hors de France, au Maroc, en Roumanie, en Asie… »

De son côté, un délégué du personnel Sud-Rail; Pascal Modeste, a fait ses calculs : « 300 postes d’informaticiens travaillant à la SNCF allaient être supprimés! » Résultat, 2 grèves, massivement suivies, en avril 2010 et juin 2011, contre le plan d’ économies Ulysse. C’est le coup de grâce. Les propositions de refondation n’aboutiront jamais. Et la rupture avec IBM devient inévitable.

Combien cette odyssée va-t-elle finalement coûter à la SNCF ? Selon la CGT, entre les pénalités dues à IBM pour un chiffre d’affaires inférieur aux engagements initiaux, le comblement du déficit de Noviaserv, le rachat à IBM des 49% du capital de cette société commune et les indemnités de rupture du contrat, la facture de ce plan d’ économies de la SNCF pourrait atteindre 150 millions d’euros.

source: le canard enchainé

http://www.impots-economie.com/le-plan-d-economies-de-la-sncf-va-couter-150-millions-d-euros/

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Y’en a marre du déficit commercial

Posté par ippolito le 21 janvier 2012

70,4 milliards d’euros de déficit commercial cumulé en douze mois

Bien que le solde commercial de la France se soit redressé d’un milliard d’euros en novembre 2011 à  - 4,412 milliards, selon les Douanes, il n’y aura pas de miracle sur le front du commerce extérieur français. Le déficit cumulé des douze derniers mois (novembre 2010 à novembre 2011) a déjà atteint 70, 450 milliards d’euros.

Le gouvernement français a prévu un déficit record de 75 milliards  en 2011 (ce chiffre sera connu le 7 février), après les deux très mauvais crus de 2010 (- 51,45 milliards) et de 2008 (- 56 milliards). La France n’a pas connu d’excédent commercial annuel depuis 2002. C’est une des signes de la perte de compétitivité de son économie.

Comme souvent, le moindre mal de novembre est dû à une très forte poussée des livraisons de matériel de transport qui bondissent à plus de 8 milliards (dont plus de 2,2 milliards liés à un  niveau exceptionnel des livraisons d’Airbus). Pendant que le déficit commercial de la France s’établissait à 4,412 milliards, l’Allemagne a enregistré en novembre un excédent commercial de 15,1 milliards en données corrigées des variations saisonnières.

 

http://bercy.blog.lemonde.fr/2012/01/09/704-milliards-deuros-de-deficit-commercial-cumule-en-douze-mois/

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