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Y’en a marre des finances des syndicats

Posté par ippolito le 18 février 2012

Utilisation des fonds du paritarisme, aides des collectivités, coût de l’activité syndicale pour les entreprises, patrimoine immobilier du patronat… Ce qu’il faut retenir du rapport enterré de la commission d’enquête parlementaire sur les finances des syndicats et du patronat.

Officiellement enfermé à triple tour dans les archives de l’Assemblée depuis son rejet par les députés fin 2011, le rapport de la commission d’enquête sur le financement des syndicats et du patronat (rédigé par le député centriste Nicolas Perruchot) a été publié hier dans son intégralité sur le site du Point. Le sujet étant très polémique, plusieurs syndicats – la CGT, la CFDT, la CFE-CGC – ainsi que le patronat – Medef et CGPME -, avaient réclamé, en décembre, la publication de ce rapport.

 En vain. Le président UMP de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer a menacé de poursuites ceux qui publieraient ce rapport ou des extraits. Aujourd’hui, c’est au tour de la CFDT de braver l’interdit: le syndicat a publié l’intégralité de son audition sur son site. Ce rapport étant désormais accessible à tous, L’Expansion.com a décidé d’en résumer le contenu. Extraits.

Les organisations patronales

Un juteux patrimoine immobilier
« Au patrimoine financier, à proprement parler, s’ajoute la plupart du temps un patrimoine immobilier très significatif. Les auditions ont ainsi permis de mettre à jour que le siège du MEDEF, propriété de celui-ci, est valorisé à 24 millions d’euros, tandis que ceux de deux des trois fédérations adhérentes de l’UPA – seule la Confédération générale de l’alimentation étant locataire – et de l’UPA elle-même le sont à hauteur de 32 millions d’euros. Quant à la CGPME, son président a précisé que la société civile immobilière (SCI) Fortuny, propriétaire de 1 500 mètres carrés de bureaux à La Défense, affiche un montant de fonds propres de 1,1 million d’euros, et que la SCI Bellini, historiquement propriétaire de locaux annexes, présente 201 000 euros de fonds propres, soit des valorisations assez faibles en comparaison avec les autres organisations interprofessionnelles. »

« Au total, il apparaît assez clairement que les ressources patrimoniales et financières des organisations d’employeurs et professionnelles représentent une part significative de leurs recettes annuelles. Héritage du passé, conséquence d’une gestion de  » père de famille  » – pour reprendre une expression employée devant la commission d’enquête -, l’ampleur de ces ressources pose dans certains cas le problème de la légitimité de la contribution publique, via les fonds du paritarisme, au fonctionnement d’entités aux moyens plus que suffisants. »

Ampleur des fonds paritaires dans les comptes
Le financement du paritarisme regroupe les ressources partagées entre syndicats et patronat pour la rémunération de leur participation à la gestion des organismes paritaires – Sécurité sociale, formation professionnelle, etc. – et pour développer le dialogue social. « Force est de constater que ces financements représentent une part très importante des ressources de certaines organisations d’employeurs, en particulier des confédérations représentatives au niveau national interprofessionnel: la quasi-totalité des 33 millions d’euros de « subventions » qui apparaissent pour 2010 dans les ressources comptables du MEDEF, de la CGPME et de l’UPA réunis proviennent soit de préciputs, soit, dans le cas de l’UPA, de la mise en oeuvre de l’accord qui porte le nom de cette organisation.Ces sommes ont constitué en 2010 près de 42% des ressources cumulées de ces trois confédérations, soit une part presqu’égale à celle des cotisations (47%).

« On peut donc penser que le bénéfice des financements du paritarisme contribue significativement à l’existence et à la visibilité des organisations ; or, ce bénéfice n’est pas véritablement lié à une « représentativité » objective, mais semble principalement résulter, d’une part de l’histoire – avec notamment les positions avantageuses que sont parvenues à conserver jusqu’à présent les organisations les plus anciennes dans la répartition des divers mandats ou encore des moyens du FONGEFOR… – , d’autre part de l’habileté avec laquelle d’autres organisations ont su légitimer l’instauration de prélèvements conventionnels sectoriels qui, s’agissant de la partie patronale, leur profitent principalement ou exclusivement. »

La FNSEA abuserait des moyens des chambres d’agriculture
Selon le rapport, « l’influence sans partage » de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et du Centre national des jeunes agriculteurs sur les chambres d’agriculture entraîne parfois une « confusion des genres assez troublante ». « Le contrôle de ces instances confère aux organisations d’exploitants majoritaires une position stratégique, sur le plan de la représentativité bien sûr, mais aussi pour l’accès aux moyens du réseau, qui s’élèvent à quelques 500 millions d’euros. De fait, la FNSEA et le Centre national des jeunes agriculteurs exercent une influence sans partage sur le réseau. Au total, les chambres d’agriculture apportent donc bel et bien un concours matériel substantiel aux FDSEA, sans que ces subventions déguisées ne se trouvent valorisées dans les comptes. Il en résulte une certaine rupture d’égalité de traitement entre les organisations syndicales d’exploitants agricoles, les autres ne bénéficiant visiblement pas des mêmes avantages du fait de leur situation minoritaire. »

Puissance financière

« L’ensemble des comptes annuels des organisations d’employeurs ou professionnels parus au journal officiel pour l’année 2010 laisse paraître, pour les seules confédérations interprofessionnelles et la vingtaine de grosses fédérations professionnelles dont les comptes ont été publiés un total global de bilan net équivalent à 1,02 milliard d’euros. L’examen du total des produits d’exploitation et financiers, quant à lui, donne une image des ordres de grandeur entourant les flux de recettes annuelles : au regard de la somme obtenue pour les principales fédérations et confédérations d’employeurs et d’indépendants, il apparaît clairement que le volume global des ressources des organisations professionnelles dépasse, chaque année, le demi-milliard d’euros et se situe, très vraisemblablement aux alentours du double. »

Les syndicats

D’importantes recettes publicitaires

« Les organisations syndicales bénéficient aussi d’autres ressources propres telles que les recettes publicitaires dans les revues internes distribuées aux adhérents ou celles tirées de la vente de publication ou de produits divers (t-shirt, drapeaux …). Ces recettes, bien que très minoritaires, ne sont cependant pas négligeables. Les recettes publicitaires sont variables selon les organisations syndicales. Celles de la CFDT ne s’élèvent qu’à 150 000 euros (soit 0,4 % des ressources de la confédération) et celles de l’Union syndicale Solidaires sont même inexistantes, celle-ci déclarant préférer ne faire aucune publicité dans sa revue interne afin de préserver son autonomie. En revanche, la CGT et Force ouvrière ont des recettes publicitaires non négligeables, puisqu’elles atteignent 1 à 1,7 million d’euros pour la CGT et 800 000 euros pour Force ouvrière. »

Faible poids des cotisations

« C’est presque 4 milliards d’euros qui sont vraisemblablement consacrés annuellement à l’activité syndicale en France. L’essentiel de ces moyens (90 %) semble provenir de l’exercice du droit syndical dans les entreprises et la fonction publique, tandis que les contributions directes des syndiqués sous forme de cotisations n’en représenteraient, après déduction de l’aide fiscale, que 3 % à 4 % ; mais il est vrai que le temps consacré bénévolement au militantisme par les syndiqués, au-delà des décharges dont ils peuvent bénéficier, n’est pas non plus estimé. »

Les moyens alloués par l’Etat

« Les moyens accordés à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique pourraient être compris entre 13 500 et 14 000 équivalents temps plein. Compte tenu de l’évaluation réalisée dans ces deux départements, et compte tenu du nombre de fonctionnaires recensés au niveau national dans le jaune budgétaire  » fonction publique  » en 2011 (5,372 millions d’agents), on peut estimer par extrapolation que les moyens attribués à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique représentent entre 720 millions et 1,343 milliard d’euros. »

Les aides des collectivités territoriales

« Les aides en nature octroyées aux organisations syndicales au niveau local sont loin d’être négligeables. Ainsi, la plupart des grandes villes mettent-elles des locaux, tels que des bourses du travail ou des maisons des syndicats, à disposition des organisations syndicales, allant parfois jusqu’à la prise en charge, en totalité ou en partie, de l’entretien, du chauffage, de l’éclairage, etc., ce qui rend très difficile le chiffrage de l’aide ainsi fournie. Ces subventions sont d’un montant très variable puisqu’elles vont de 54 165 euros pour le conseil régional du Limousin à 1,01 million d’euros pour le celui d’Ile-de-France. Le rapporteur considère que les subventions régionales aux organisations syndicales pourraient représenter globalement environ cinq millions d’euros. »

Le coût de l’activité syndicale pour les entreprises

« C’est par le biais des décharges horaires prévues par le code du travail, accessoirement par les autres moyens matériels qu’il mentionne (les locaux syndicaux par exemple), que les entreprises prennent en charge, au sens large, l’activité de représentation des salariés, qui est principalement (mais pas exclusivement) mise en oeuvre par des syndicalistes. Au total, on obtient un total d’environ 52 millions d’heures de délégation, qui correspondraient à environ 32 000 équivalents temps plein. En termes de coûts pour les employeurs de ces temps de délégation, si l’on admet un coût horaire moyen du travail de l’ordre de trente euros, ces 52 millions d’heures de délégation équivaudraient à près de 1,6 milliard d’euros. » En outre, « au moins 500 millions d’euros le flux de subventions de fonctionnement vont à des comités d’entreprise gérés par des élus syndicaux. »

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/argent-des-syndicats-ce-que-dit-le-rapport-interdit_283337.html?p=2

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Y’en a marre des renumerations des patrons du CAC 40

Posté par ippolito le 18 février 2012

Les grands patrons ont gagné 34% de plus en moyenne en 2010

La rémunération moyenne des dirigeants des grandes entreprises de l’indice boursier français CAC40 a fait un bond de 34% en 2010, à 4,11 millions d’euros, après trois années consécutives de baisse, a indiqué mardi le cabinet Proxinvest.

Cette rémunération –actions et obligations comprises– ne revient néanmoins pas à son niveau d’avant crise: la moyenne observée était de 5,7 millions en 2006, précise l’agence d’analyse de gouvernance.

La rémunération totale moyenne des présidents du CAC 40 avait baissé de 17% en 2007 puis de 25% en 2008 avant de perdre 14% l’année suivante.

Onze dirigeants français dépassent pour 2010 le plafond de Proxinvest de 240 Smics par an, soit actuellement 4,6 millions d’euros, avec en tête Jean-Paul Agon de L’Oréal (10,7 millions d’euros), le patron de LVMH Bernard Arnault (9,7 millions d’euros) et Carlos Ghosn (Renault: 9,7 millions d’euros).

Les suivants sont Bernard Charlès (Dassault Systèmes: 9,5 millions), Franck Riboud (Danone: 7,7 millions), Maurice Levy (Publicis: 6,2 millions), Christopher Viehbacher (Sanofi-Aventis: 6,1 millions).

Arnaud Lagardère, de Lagardère SCA, a une rémunération totale de 4,9 millions d’euros, tout comme Henri de Castries d’AXA. Lars Olofsson, patron de Carrefour, affiche 4,8 millions d’euros.

Ces rémunérations valorisent les stocks options et actions gratuites (30% de la rémunération totale) à la date d’attribution et ne tiennent donc pas compte de la chute des cours enregistrée depuis. Elles ne prennent pas en compte les régimes de retraite supplémentaire.

«La transparence des grandes sociétés françaises et la lisibilité des performances est inférieure à celle observée dans les pays où les dirigeants sont responsables de leur politique de rémunération devant l’assemblée générale des actionnaires», note Proxinvest.

«Le patronat, qui entend définir seul les règles françaises de bonne gouvernance, s’oppose encore à la légitimation de la rémunération devant l’assemblée des actionnaires», remarque Proxinvest, qui appelle à un vote annuel sur la rémunération.

Hors CAC 40, les présidents exécutifs des 80 autres sociétés de l’indice SBF 120, qui comprend le CAC 40 et les 80 valeurs les plus liquides du premier marché, ont vu leur rémunération totale atteindre 2,08 millions d’euros, en hausse de 31% en 2010.

(AFP)

http://www.liberation.fr/economie/01012390002-les-grands-patrons-ont-gagne-34-de-plus-en-moyenne-en-2010

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Y’en a marre de la croissance des effectifs des agents territoriaux

Posté par ippolito le 18 février 2012

- En vingt ans, 800.000 agents territoriaux en plus

Les effectifs de la fonction publique territoriale n’ont pas cessé de croître. Pour partie en raison des transferts de compétences. Les élus parient sur la mutualisation des services.

Depuis longtemps, le gouvernement vilipende les élus accusés de ne pas avoir contrôlé la progression de leurs effectifs. Les chiffres sont incontestables : les collectivités et leurs satellites représentaient, en 2009, 1,9 million d’emplois contre 1,1 million en 1988. L’ensemble pèse 34 % des agents publics et 9 % de la population active française. 

La réponse des élus rappelant à l’Etat qu’il n’a cessé depuis des années d’organiser des transferts d’effectifs vers les collectivités -ouvriers du ministère des Transports pour l’entretien des routes, personnel scolaire, sans oublier ceux pour la gestion du RMI -est tout aussi connue.
Dans le département du Nord par exemple, les effectifs sont passés de 5.270 à 7.897 entre 1998 et 2009, dont seulement 469 hors transfert de l’Etat, remarque le rapport annuel de la Cour des comptes.

 En quinze ans, les collectivités ont aussi amélioré les services offerts aux populations (petite enfance, repas aux personnes âgées, police municipale, formation professionnelle, amélioration de la collecte des déchets, etc.). Et répondu présent lorsque l’Etat leur a demandé, comme Xavier Bertrand récemment, de multiplier les emplois aidés, qui ont par la suite été régularisés.
Aujourd’hui, reconnaissent toutefois en coulisse certains élus, si l’Etat ne peut formellement pas imposer des réductions d’effectifs, car l’article 72 de la Constitution garantit la libre administration des collectivités, la question du déséquilibre entre communes et intercommunalités est réelle. 

Confier à des structures intercommunales de plus en plus de fonctions devait s’accompagner en théorie d’économies de personnels dans les communes. Les effectifs des premières ont grimpé de 9,7 % entre 1998 et 2009 pour atteindre 149.000 agents. Mais, dans le même temps, les communes ont continué à recruter : 138.000 agents (principalement avant 2003), soit une augmentation annuelle de 1,4 %. En 2010, les dépenses de personnel s’élevaient à 32,6 milliards pour les communes contre 5,38 milliards pour les intercommunalités.

« Le gouvernement fantasme sur la ville de Strasbourg, qui a transféré son personnel à la communauté urbaine et n’a plus qu’un salarié, le directeur général des services » raconte un observateur averti qui souligne par ailleurs qu’une partie des emplois sont à temps partiel. Mais la mutualisation des effectifs est un processus qui prend du temps pour être efficace et répondre correctement aux besoins des populations, rétorquent les responsables de l’Association des communautés de France (ADCF) rappelant que la France compte 40.000 collectivités territoriales.

En attendant, certains suggèrent que la démographie pourrait se charger de régler le problème : l’âge moyen des agents atteignait 44,7 ans fin 2009 et un tiers d’entre eux auront l’âge de la retraite en 2016. Une meilleure gestion des relations sociales pourrait aussi être utile : le récent rapport annuel de la Cour des comptes montre que, faute de s’occuper des carrières des employés, le taux d’absentéisme est supérieur à 10 % dans les communes qui emploient plus de 350 personnes.

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201885330514-en-vingt-ans-800-000-agents-territoriaux-en-plus-287303.php

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Y’en a marre des couts des sommets internationaux

Posté par ippolito le 18 février 2012

D’après un rapport publié par Challenges, l’organisation du sommet de l’Otan à Strasbourg en 2009 a coûté 50 millions d’euros. La Cour des Comptes tire à nouveau la sonnette d’alarme.

Aucun sommet international n’échappe à la Cour des Comptes. Pas même celui de l’Otan. Dans un rapport transmis fin décembre au Parlement et publié ce mercredi par Challenges , la Cour dénonce le coût beaucoup trop élevé de l’organisation du 60ème sommet de l’OTAN qui s’est déroulé à Strasbourg, en avril 2009. D’après elle, l’événement a coûté 50 millions d’euros, hors dépenses de sécurité allemandes, dont 36 millions d’euros à la charge du contribuable français.

Ce sommet, co-organisé par la France et l’Allemagne, s’était déroulé à Baden-Baden et à Strasbourg. La France avait dû avancer 80% des frais d’organisation car le co-financement de l’Allemagne n’avait été obtenu qu’à la veille du sommet. Dans ce référé, Didier Migaud, le président de la Cour, critique sévèrement le travail effectué alors par le ministère des Affaires étrangères , évoquant une maîtrise d’ouvrage «peu rigoureuse».

Des coûts «en constante augmentation»
Les magistrats critiquent notamment le choix des sociétés Jaulin et Decoral pour l’organisation, et le manque de contrôle de leurs prestations. Ils font ici référence aux dépenses d’aménagement des huit sites de Strasbourg qui ont coûté à elles seules 13 millions d’euros, «un record historique». De même, 12.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour une facture finale de 12,7 millions d’euros, sans que ces derniers ne parviennent à contenir les casseurs. Résultat: l’État a encore dû mettre la main à la poche en déboursant 5 millions d’euros pour rembourser les victimes.

«Au motif qu’il s’agit de conférences internationales au plus haut niveau, les impératifs de maîtrise de la dépense publique ne sont pas prioritaires pour la maîtrise d’ouvrage et les coûts d’organisation de ces conférences sont en constante augmentation», déplore Didier Migaud.

Pression

Ce rappel à l’ordre intervient seulement un an après celui sur le sommet de l’Union pour la Méditerranée. En octobre 2009, la Cour des Comptes dénonçait déjà dans un rapport le coût d’une réunion de trois heures entre Nicolas Sarkozy et 44 dirigeants de la région, le dimanche 13 juillet, au Grand Palais à Paris. Ce seul événement avait été facturé 16,6 millions d’euros. Au total, pendant la présidence française de l’Union européenne, entre juillet et décembre 2008, la France avait dépensé près de 171 millions d’euros.

Alors que l’Hexagone préside le G20, la Cour des Comptes surveillera de très près le sommet du G8 à Deauville en mai puis celui du G20 à Cannes en novembre prochain.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/04/06/04016-20110406ARTFIG00586-l-organisation-des-sommets-internationaux-est-trop-chere.php

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Y’en a marre des rémunérations des députés

Posté par ippolito le 18 février 2012

La rémunération des députés s’élève à 49 millions d’euros

L’indemnité des députés est calculée sur la base du traitement des hauts fonctionnaires. Elle s’élève actuellement à 5.400 euros, ce qui correspond à la rémunération d’un conseiller d’Etat ayant moins d’un an d’ancienneté. A cela s’ajoute une indemnité de résidence de 162 euros et une indemnité de fonction de 1.390 euros. Ce revenu brut mensuel de 6.953 euros est amputé de 1.775 euros de cotisations sociales diverses (pensions, solidarité, CSG, CRDS…). Au total, chaque mois, un parlementaire de la chambre basse empoche 5.177 euros nets.

A ce revenu, s’ajoute une « indemnité représentative de frais de mandat » destinée à couvrir l’ensemble des coûts induits par l’exercice de la fonction de député : restaurant, carburant, réceptions… En bref, cela couvre ce qu’une entreprise finance sous forme de notes de frais. Cette indemnité s’élève en 2007 à 6.278 euros bruts par mois. Pour l’Assemblée Nationale, le budget consacré à la rémunération des 577 députés s’élève à plus de 49 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 64 millions d’euros de charges sociales.

Mais bien souvent, les députés ne se contentent pas du seul mandat de parlementaire. Leurs revenus sont alors plafonnés. Les maires, conseillers généraux ou régionaux qui siègent au Palais-Bourbon ne peuvent au total percevoir plus d’une fois et demie le montant de l’indemnité parlementaire.

Par ailleurs, les députés disposent de leur propre caisse de retraite. A partir de 60 ans, ils peuvent toucher leur pension en fonction du nombre d’annuités de cotisation. En moyenne, la retraite d’un ancien parlementaire s’élève à 2.192 euros. Enfin, les députés ont aussi leur assurance chômage. S’ils ne sont pas réélus, les députés au chômage perçoivent, pendant six mois, une aide au retour à l’emploi équivalente à leurs indemnités parlementaires.

En plus de ces indemnités personnelles, les députés disposent d’un pécule pour rémunérer leurs collaborateurs. Fixé à 8.949 euros par mois, ce crédit peut financer quatre postes d’assistants parlementaires. Ces collaborateurs peuvent être basés à Paris ou en circonscription. Si le crédit n’est pas entièrement consommé, le surplus revient dans les poches de l’Assemblée nationale.

http://www.journaldunet.com/economie/enquete/assemblee-nationale/1-indemnites-parlementaires-deputes.shtml

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Y’en a marre du déficit commercial

Posté par ippolito le 18 février 2012

Ce qu’il faut savoir sur le déficit commercial record de la France
 
La France a enregistré en 2011 un déficit commercial de près de 70 milliards d’euros, un record qui soulève la question de la compétitivité des exportations tricolores.

Airbus a livré 534 appareils en 2011, un record. Cette performance fait du secteur aéronautique le premier excédent commercial de la France, à 17,7 milliards d’euros. Mais cela ne suffit pas à compenser la hausse des importations et notamment de la facture pétrolière. En 2011, la France a ainsi enregistré un déficit commercial record de 69,6 milliards d’euros.

69,6 milliards d’euros: c’est le montant du déficit commercial enregistré par la France en 2011, soit une aggravation de 26% par rapport au déficit de 2010 (51,4 milliards). Le secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, Pierre Lellouche, avait laissé entendre il y a quelques mois que le cap des 75 milliards d’euros de déficit commercial pouvait être atteint en 2011. 

Ce qui lui permet de mettre en avant un bilan un peu moins mauvais qu’attendu. Mais il s’agit quand même d’un nouveau record historique – le précédent datait de 2008 à 56,2 milliards d’euros. Le commerce extérieur devrait avoir un impact négatif de 0,3 point sur la croissance du PIB en 2011. La France n’a pas enregistré d’excédent commercial depuis 2003. Les dessous d’un mal français.

Comment ont évolué les échanges de la France en 2011?

Après une vive reprise en 2010, les échanges ont ralenti en 2011. Ils sont restés néanmoins dynamiques et ont dépassé leur niveau d’avant crise. Le rythme de progression des exportations (429 milliards d’euros) a toutefois été ramené de +14% en 2010 à +9% en 2011. Quant aux importations, qui se sont élevées à 498 milliards d’euros, elles ont continué de progresser à un rythme soutenu (+12% en 2011 après +14% en 2010).

La faute à la facture pétrolière?

En grande partie, oui. Soutenue par la remontée des cours du pétrole – les cours du baril de brent ont augmenté en moyenne de 39% en 2011-, les importations de produits énergétiques ont progressé de 30% en valeur pour s’établir à 87,2 milliards d’euros, tandis que les exportations ont atteint 24,8 milliards. La facture énergétique s’est donc fortement alourdie pour atteindre 62,4 milliards d’euros, soit 14,4 milliards de plus qu’en 2010. 

A elle seule, la facture énergétique représente 90% du déficit commercial français. Néanmoins, elle n’est responsable que des trois quarts de la dégradation du solde commercial. Elle n’explique donc pas tout. D’autant qu’avec une facture énergétique tout aussi massive, l’Allemagne s’apprête à annoncer mercredi un excédent commercial d’environ 160 milliards d’euros en 2011.

Quelle est la place France dans le commerce mondial?

La part du marché mondial capté par la France en valeur s’est fortement dégradée depuis 20 ans, passant de 6,2% en 1990 à 3,3% en 2011, après 3,4% en 2010. Cette dégradation n’est pas seulement due à l’augmentation du poids des économies émergentes dans le commerce mondial. Signe d’une faiblesse persistante, les exportations françaises ont en effet moins progressé en 2011 que celles de l’Allemagne, mais aussi que les exportations italiennes, espagnoles, britanniques et américaines. Malgré ce tassement, la France reste le cinquième pays exportateur au monde et le deuxième au niveau européen.

Quelles sont les faiblesses de la machine à exporter française?

En 2011, la compétitivité-coût de la France (compétitivité liée aux coûts de production dont le coût du travail) a reculé de 0,9%, en raison d’une forte appréciation de l’euro face au dollar et aux monnaies asiatiques au premier semestre. Sa compétitivité-prix s’est légèrement améliorée (+0,4%), en raison d’un plus grand effort de marge consenti par les entreprises françaises exportatrices.

 Sur le long terme, la compétitivité-prix de la France s’est globalement érodée. C’est l’une des faiblesses de l’appareil exportateur tricolore, mais ce n’est pas la seule. Le manque de compétitivité hors-prix – qualité des produits, adaptation à la demande locale, innovation – ainsi que le nombre réduit d’exportateurs et leur taille, en sont d’autres. Le nombre total de sociétés exportatrices, de plus de 130.000 en 2000, est tombé à 117.000 en 2011 (quatre fois moins qu’en Allemagne).

Le « made in France » connaît-il quand même des succès?

Oui, mais sur quelques secteurs seulement: l’agro-alimentaire, le luxe et l’aéronautique. Le secteur agroalimentaire a terminé l’année sur un excédent record de 11,4 milliards d’euros. Une performance due à la hausse des ventes de céréales, mais aussi des produits du terroir (cognac, champagne, vins et fromage AOC) qui contribuent à hauteur des quatre cinquièmes de cet excédent global. L’excédent aéronautique est s’est légèrement contracté en 2011 (de 18,1 milliards à 17,7 milliards), mais il reste le plus important de la machine à exporter tricolore. Airbus a en effet livré 534 appareils l’an passé, un record annuel pour la filiale d’EADS. Les exportations de produits liés à l’industrie du luxe restent également bien orientées. Les exportations de produits pharmaceutiques sont en revanche en net repli (-6,4%) après une croissance ininterrompue ces dernières années. Quant au secteur automobile, son déficit s’est creusé en 2011, passant de 3,8 à 5,3 milliards d’euros.

Qui sont les clients de la France?

Sur fond de crise de la dette en zone euro et de récession latente, les exportations françaises vers l’Union européenne ont ralenti en 2011 (+7,5% après +12% en 2010). L’UE reste quand même de loin la première zone cliente des exportations tricolores, avec 61% des ventes. Quant à la croissance des expéditions vers l’Asie, elle a décéléré fortement, passant de + 29,8% en 2010 à +14,3% en 2011 du fait d’une diminution du nombre d’Airbus livrés dans cette région du monde. Elle n’en reste pas moins dynamique. A niveau des pays, le premier client de la France reste l’Allemagne (exportations en hausse de 10,3% en 2011). 

La France est toutefois déficitaire (16,5 milliards d’euros) envers sa voisine germanique. Suivent l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et les Pays-Bas. La Chine est le huitième client de la France et le troisième contributeur net à la croissance globale des exportations tricolores en 2011. Mais la France importe aussi beaucoup de Chine, et lui est déficitaire à hauteur de 27,2 milliards d’euros.

Comment redresser le commerce extérieur tricolore?

On l’a vu, les maux de l’appareil exportateur français sont multiples. Des coûts trop élevés tout d’abord. En ce sens, la TVA sociale annoncée par Nicolas Sarkozy, qui vise à transférer une partie des charges qui pèse sur le travail vers la consommation, peut apporter une bouffée d’air aux entreprises. Mais vu sa faible ampleur – 13,2 milliards d’euros de réduction de charges-, elle ne va pas créer un véritable « choc de compétitivité. Selon une étude du Trésor, sa mise en place aurait un effet positif (+0,1 point de PIB) à moyen terme (sur cinq ans). 

Il faut en parallèle inciter les entreprises à investir et à innover, pour renforcer leur compétitivité hors prix, et à grossir. En 2011, l’essentiel des exportations (56%) a été réalisé par 3% seulement des entreprises exportatrices (celles de plus de 250 salariés). Les mesures figurant dans les programmes de François Bayrou (création d’un avantage fiscal pour les grandes entreprises qui investissent dans les PME, création d’un crédit d’impôt innovation en plus du crédit impôt recherche) et François Hollande (aides à l’industrie et aux PME innovantes, banque publique d’investissement et modulation de l’impôt sur les sociétés en fonction de la taille) vont aussi dans le bon sens.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ce-qu-il-faut-savoir-sur-le-deficit-commercial-record-de-la-france_281887.html

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