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Y’en a marre des mensonges

Posté par ippolito le 3 mai 2012

Erreurs, contrevérités et controverses du débat

Le débat entre les deux finalistes de l’élection présidentielle, mercredi 2 mai, s’est avéré très tendu, et a souvent viré à la bataille de chiffres et de faits, les deux protagonistes se traitant mutuellement de « menteur », et s’accusant de donner des chiffres erronés. Nous avons tenté de vérifier quelques-unes de ces querelles.

- Querelle sur les chiffres du chômage : les deux disent vrai

Hollande et Sarkozy disent vrai tous les deux

Première grosse querelle de la soirée, l’ampleur de la hausse du chômage durant le quinquennat. Pour François Hollande, le chiffre est rond : « Le chômage a augmenté, si on prend l’ensemble des personnes inscrites, d’un million, c’est-à-dire que 4 millions de personnes sont inscrites, même si elles n’ont pas, chacune, aucune activité. 

Si on prend les personnes qui n’ont aucune activité, il y a 3 millions de chômeurs dans notre pays, c’est une augmentation de 700 000. C’est beaucoup, c’est énorme, c’est un record. »

Réponse de Nicolas Sarkozy : « Vous me permettrez de revenir sur les chiffres que vous avez donnés, monsieur Hollande, ils sont faux, et je vous en donne la preuve (…). Le chômage a augmenté de 422 000, ce qui est trop, entre 2007 et 2011, chiffre BIT [Bureau international du travail], c’est-à-dire une augmentation de 18,7 %, les mêmes chiffres, puisque les chiffres du BIT permettent de comparer avec tous les autres pays.

 Sur la même période, avec le même critère du BIT, le chômage a augmenté de 18,7 % en France, sur la même période, il a augmenté de 37 % en Italie, de 60 % en Angleterre, de 191 % en Espagne, après sept années de socialisme, de 103 % aux Etats-Unis, et dans la moyenne des pays de la zone euro, dans la moyenne, le chômage a augmenté de 39,6 %, c’est-à-dire exactement le double. »

Qui a raison, qui a tort  ? En fait, aucun des deux. Car, et la situation était similaire en mars lors du débat entre MM. Sarkozy et Fabius, ils prennent deux chiffrages différents. François Hollande prend les chiffres du chômage issus de la Dares et de Pôle emploi. Et comme il le précise, si on prend les quatre catégories A, B, C, c’est-à-dire, si l’on inclut les chômeurs ayant eu une activité réduite au cours du mois, on passe de 3,1 à 4,3 millions de chômeurs.

En revanche, le chiffre de M. Sarkozy vient, lui, de l’Insee, établi selon la définition du BIT, qui fait des comparaisons internationales. Et cette fois, on passe de 2,256 millions de chômeurs en 2007 à 2,678 millions en 2011. Soit 400 000 de plus.

- Controverse sur la hausse de la dette publique : avantage Sarkozy

François Hollande surévalue la hausse

Deuxième controverse : l’augmentation de la dette publique. François Hollande a attaqué son adversaire sur cette question, affirmant : « La dette a augmenté de 600 milliards d’euros depuis le début du quinquennat, de 900 milliards depuis 2002. Elle a doublé depuis dix ans. Voilà la responsabilité d’une équipe sortante depuis dix ans. » Réponse du tac au tac de Nicolas Sarkozy : « Le déficit [sic] depuis 2007 n’a pas augmenté de 600 milliards, mais de 500 milliards. Une erreur de 100 milliards, ça pose question. »

La vérité est cette fois du côté de Nicolas Sarkozy. Selon l’Insee, la dette publique était de 1 211,6 milliards d’euros en 2007. Au quatrième trimestre 2011, elle était de 1 717,3 milliards. Soit une hausse de 505,7 milliards d’euros et non de 600 milliards.

 - Chiffres du commerce extérieur : Sarkozy a raison

François Hollande confond les dates

Troisième controverse chiffrée, qui portait cette fois sur les chiffres du commerce extérieur. C’est François Hollande qui cite ces chiffres, affirmant : « Quand Lionel Jospin a quitté la responsabilité du pays en 2002 – il y avait déjà un prix du pétrole et il y avait déjà un pétrole cher –, les comptes extérieurs de la France étaient équilibrés. Aujourd’hui, les comptes extérieurs de la France sont déficitaires de 70 milliards, avec une facture pétrolière qui a sensiblement augmenté, mais pas plus de 30 %. »

Réponse de Nicolas Sarkozy : « Décidément, vous êtes fâché avec les chiffres. Vous êtes de la Cour des comptes, vous devriez connaître les chiffres. M. Jospin a bénéficié d’une période de croissance extraordinaire, tant mieux pour lui. Mais le commerce extérieur en 2000 et en 2001 était en déficit. »

Là encore, la réponse n’est pas bien difficile à obtenir. Et elle donne plutôt tort à François Hollande : selon l’Insee, le solde de la balance commerciale était effectivement négatif, de 10,57 milliards d’euros en 2000, puis de 4,63 milliards en 2001. Il est en revanche exact que la balance commerciale s’est rééquilibrée en 2002, au départ de Lionel Jospin, avec un solde légèrement positif, de 0,61 milliards d’euros.

- Berlusconi au PPE : Hollande a raison

Nicolas Sarkozy a tort sur l’appartenance de Berlusconi au même parti que le sien au niveau européen.

La bataille a repris de plus belle, cette fois sur un point non chiffré, mais factuel. François Hollande critique Nicolas Sarkozy sur l’Europe, et cite : « Le pays qui va aussi très mal, c’est l’Italie, qui a été gouvernée par l’un de vos amis, Silvio Berlusconi, pendant des années. »  Réponse de Nicolas Sarkozy : « Je ne crois pas que M. Berlusconi soit mon ami, puisqu’il a semblé souhaiter votre élection. » M. Hollande insiste, et la scène vire au dialogue de sourds :

- FH : Il est en tout cas de votre parti au niveau européen.
- NS : Non, ça n’est pas exact.
- FH : Ne dites pas une contre-vérité. Il est du PPE ou pas ?
- NS : M. Berlusconi est berlusconiesque.
- FH : Non. Est-ce qu’il est du PPE ou non ? Répondez à ma question.
- NS : Je ne suis pas votre élève. J’y répondrai après vous avoir dit ce que j’ai à vous dire.
- FH : Donc, M. Berlusconi est au PPE dans le même parti que le vôtre.
- NS : M. Berlusconi n’est pas dans mon parti ni de près ni de loin.
- FH : Il l’est au niveau européen.

Là encore, la réponse est aisée. Et M. Sarkozy a tort. Le parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia, est membre du Parti populaire européen (PPE), qui rassemble les droites européennes. Le dernier congrès du PPE s’est déroulé le 5 décembre 2011 à Marseille, en présence de Nicolas Sarkozy et de Silvio Berlusconi. Ajoutons que M. Sarkozy a longtemps affiché sa proximité avec M. Berlusconi en Europe.

- Immigration : Avantage Hollande

Sarkozy a plutôt tort dans ses chiffres

L’immigration a encore donné lieu à une polémique sur les chiffres. François Hollande a lancé : « Le nombre de personnes entrant sur notre territoire en situation légale est de 200 000 par an, c’était 150 000 sous le gouvernement de Lionel Jospin. »

Réponse de Nicolas Sarkozy : « Nous ne sommes pas d’accord sur les chiffres, et là encore, les observateurs feront litière de tout ça. Le flux migratoire annuel a atteint son maximum historique la dernière année du gouvernement de Lionel Jospin, avec 215 000 titres de séjour, qui faisaient suite à une régularisation générale de 80 000 personnes en situation illégale. Le flux migratoire annuel aujourd’hui est de 180 000. Je conteste donc formellement vos chiffres. »

Qui a raison ? On peut déjà pointer de nombreuses approximations.

 M. Sarkozy évoque un « ‘pic » dans la délivrance de visas sous le gouvernement de Lionel Jospin (215 000 titres de séjour). Pourtant, le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, ne donne pas le même chiffre et parle de 207 000 en 2002. Un chiffre qu’on retrouve dans un rapport ministériel de 2003. Ce même rapport montre qu’il ne s’agit pas d’un « pic », puisque l’année suivante, en 2003, lorsque que Nicolas Sarkozy était ministre de l’intérieur, chargé de l’immigration, le nombre de titres était monté à 216 589.

On peut signaler un autre pic, cette fois, avec 211 055 entrées légales en 2008.

Ensuite, la variation de ces chiffres. Selon l’INED, ceux-ci n’ont que peu varié jusqu’en 2008, et sont restés aux alentours de 200 000.  En faisant la moyenne de 2002 à 2008, on parvient à 211 329 entrées par an.  François Hollande a donc plutôt raison, du moins jusqu’en 2008.

- Réunions du « premier cercle » au Bristol : Sarkozy amnésique

Sarkozy a « oublié » qu’il a participé à des réunions du premier cercle

Dernière vérification : François Hollande a attaqué Nicolas Sarkozy sur son supposé « clanisme » à la tête de l’Etat. Et parmi une batterie de questions, celle-ci : « Jamais vous n’êtes allé à l’hôtel Bristol avec M. Woerth pour collecter des fonds ? » Et le candidat Sarkozy de répondre, catégorique : « Non ! »

Et pourtant… Un article du Parisien du 9 décembre 2009 montre, photos à l’appui, Nicolas Sarkozy sortant de l’hôtel Bristol, où il vient d’assister à une réunion du « premier cercle ». L’article détaille comment cette soirée, réservée aux sympathisants ayant donné au moins 3 000 euros à l’UMP, sont conviés.

 Un participant témoigne : « Les gens sont ravis d’avoir le chef de l’Etat quelques instants rien que pour eux, assure l’un des participants. Ça les flatte, les encourage à démarcher leurs collègues. Sarkozy adore ça. A chaque fois, il fait son one-man-show. »

http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2012/05/03/erreurs-contreverites-et-controverses-du-debat/

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Y’en a marre des parachutes dores

Posté par ippolito le 3 mai 2012

Quand on est PDG, mieux vaut être débarqué de Groupama que d’Air France-KLM

Ecartés tous deux en octobre 2011, Jean Azéma et Pierre-Henri Gourgeon ont perçu respectivement 3 et 1,5 millions d’euros d’indemnités de départ.

Jean Azéma et Pierre-Henri Gourgeon, les anciens patrons de Groupama et d’Air France-KLM ont été écartés à peu près au même moment, en octobre 2011, pour plus ou moins les mêmes motifs, la situation catastrophique de leur société et un conflit avec des hommes clés dans la gouvernance (les caisses régionales pour Jean Azéma, le président du conseil d’administration Jean-Cyril Spinetta pour Pierre-Henri Gourgeon).

 Mais ils n’ont pas touché les mêmes indemnités de départ puisque l’ancien directeur général de l’assureur mutualiste a reçu environ 3 millions d’euros d’indemnités, deux fois plus que le directeur général d’Air France-KLM, 1,5 millions selon les documents de référence disponibles lundi 30 avril sur les sites internet. Pour rappel, Groupama pèse 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires, contre 10 milliards pour Air France-KLM.

Au total, Jean Azéma a perçu 4,383 million en 2011

Jean Azéma a ainsi perçu 1,469 million au titre d’indemnités de rupture de contrat et le même montant au titre d’une indemnité de non concurrence. De son côté Pierre-Henri Gourgeon a touché un complément de rémunération de 1,125 million d’euros (moins d’une année de rémunération fixe et variable), accompagné d’un chèque de 400.000 euros en contrepartie d’un engagement de non-concurrence d’une durée de trois ans.

Au total, au cours de l’exercice 2011 (qui pour Pierre-Henri Gourgeon court du 1er avril au 17 octobre), l’ancien directeur général d’Air France-KLM aura perçu 2,7 millions d’euros (dont 562 500 euros au titre de l’exercice précédent). Une coquette somme pour six mois d’activité, mais qui reste deux fois moins élevée que les 4,383 millions versés à Jean Azéma.

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20120430trib000696269/quand-on-est-pdg-mieux-vaut-etre-debarque-de-groupama-que-d-air-france-klm.html

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Y’en a marre des gaspillages

Posté par ippolito le 3 mai 2012

Forum des Halles : un toit à 236 millions € au frais du contribuable Parisien

La rénovation des Halles ne coûtera « pas un centime » aux Parisiens, avait déclaré Bertrand Delanoë en 2003. Le toit du futur Forum des Halles de Paris, appelé « Canopée », devrait coûter 236 millions € aux contribuables de la capitale.

Le groupe Vinci, choisi cet automne pour réaliser les travaux, a décroché une rallonge de 40 millions € sur le budget d’origine. La raison, les piliers sur lesquels le toit devra être installé ne sont pas assez solides. Et pour des raisons techniques, la structure a dû être réhaussée de 2,5 mètres.

Un toit qui ne protège pas toujours de la pluie…
Le concepteur du toit, l’architecte Patrick Berger, aurait, selon le journal Capital, « exigé un supplément d’honoraire » de 5,5 millions €. Le procédé est totalement illégal.

A cela s’ajoute 5 millions € pour l’expropriation et le dédommagement des commerçants. La mairie de Paris déclare qu’il faudra sûrement donner encore plus…

Comble de l’ironie, ce toit ne protégera pas de la pluie par grand vent. Les services de sécurité ont demandé à ce qu’il y ait des aérations en cas d’incendie.

Pour la reconstruction des Halles, la mairie a eu besoin de l’accord d’Unibail qui détient un bail à construction jusqu’en 2055. Bertrand Delanoë avait négocié avec cette société, la pleine propriété du site, entièrement financé par les contribuables.

Unibail a donc payé 258 millions € mais la mairie lui a rétrocédé 76 millions € pour le rachat du bail. Le prix de revient, pour Unibail, s’établit donc à 182 millions €, soit à peine le cinquième de sa valeur réelle

 A la fin des travaux, Unibail deviendra propriétaire du Forum, reconstruit avec l’argent du contribuable… Ce projet a été bâti en dépit de tout bon sens et contre l’avis des associations.
Une gestion plus que discutable

Depuis 10 ans, avec 35% de hausse d’impôt, Bertrand Delanoë a multiplié la dette parisienne par trois. Quand le maire socialiste est arrivé en fonction, la dette était de 1 milliard €, elle est maintenant de 2,7 milliards €… Cherchez l’erreur!
Source : Capital

http://www.lecri.fr/2012/05/01/forum-des-halles-un-toit-a-236-millions-e-au-frais-du-contribuable-parisien/31649

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Y’en a marre des agences de notation

Posté par ippolito le 3 mai 2012

Une petite erreur de calcul de 2 000 milliards de dollars
 
Lorsqu’en plein cœur de l’été 2011, l’agence de notation Standard & Poor’s ôte aux Etats-Unis leur triple A, les politiques américains manifestent tous leur profonde indignation. 

Outre le sentiment d’humiliation, ils ont de bonnes raison de protester : dans ses prévisions, S&P fait ressortir la dette américaine à 93% du PIB au lieu des 85% prévus par le gouvernement, soit un écart de… 2 000 milliards de dollars.

Loin de se démonter, l’agence de notation reconnaît son erreur mais refuse de revenir sur sa notation (AA+) et publie un nouveau communiqué centré celui-là autour des « risques politiques » [en raison du blocage des républicains] et expliquant que son erreur ne change ses prévisions « qu’à la marge ». Il est vrai que la dette publique américaine s’élève à plus de 15 000 milliards de dollars…

http://www.journaldunet.com/economie/magazine/betisier-de-la-crise-economique/dette-americaine.shtml

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