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Y’en a marre des dépenses des députes européens

Posté par ippolito le 9 mai 2012

Les vacances déguisées des groupes politiques du parlement européen.

Les groupes politiques du Parlement européen ont l’habitude d’organiser de coûteuses escapades collectives de quelques jours, dénommées « réunion » ou « journées d’étude », dans des endroits de rêve dont beaucoup bénéficient d’un fort ensoleillement, comme Chypre ou Madère.

De luxueux hôtels hébergent les heureux participants. 

Exemples pour 2009 :

Réunion du groupe des conservateurs et réformistes européens à l’ Intercontinental de Prague du 8 au 11 septembre 2009 (location salles, déménageurs, téléphone, installations informatiques, pauses-café, sic) : 50 000 euros.

Réunion du Parti populaire européen (Groupe PPE, centre, centre-droit ) au Hilton de Vienne du 15 au 17 octobre 2009 (location des salles de réunion, bureaux et services auxiliaires) : 84 000 euros.

En 2010 : 

Réunion du Parti populaire européen (Groupe PPE) au Corinthia Grand Hôtel Royal de Budapest les 4 et 5 mars 2010 (location des salles de réunion, bureaux, équipement technique, télécommunications, pauses-café etc.) : 42 975 euros.

Réunion du groupe Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL est le groupe de Noël Mamère) du 12 au 14 octobre au Hilton de Nicosie (Chypre) : 26 000 euros (location des salles de réunion, bureaux, équipement technique, télécommunications, pauses-café etc.)

Réunion du Groupe Verts/ALE au Novotel Atria de Nîmes, du 11 au 14 octobre 2010. Location de salle et bureaux, équipement technique, télécommunications et rafraîchissements pour la réunion : 35 500 euros.

« Journées d’études » du Parti Populaire européen, du 12 au 15 octobre 2010, au Pesta Casino Hôtel de Madère (location des salles de réunion, bureaux, équipement technique, télécommunications, pauses-café etc.) : 56 000 euros.

Encore au Corinthia Grand Hôtel Royal de Budapest, réunion du groupe de l’ Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) du 15 au 18 novembre 2010  (location des salles de réunion, bureaux, équipement technique, télécommunications, pauses-café etc.) : 81 900 euros.

http://www.observatoiredessubventions.com/2011/les-vacances-deguisees-des-deputes-europeens/

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Y’en a marre des déficits et de la dette

Posté par ippolito le 9 mai 2012

Où couper dans les dépenses? 

Trois exemples qui fâchent

Parmi les 5 candidats « principaux » à l’élection présidentielle, on peut distinguer deux groupes: ceux qui refusent toute forme de contrainte budgétaire (Melenchon, Le Pen) et les 3 autres, dont font partie les deux favoris.

Parmi ceux-là, certains veulent faire baisser fortement la dépense publique (Bayrou, 50 Mds€/an), la stabiliser rapidement (Sarkozy), la stabiliser un peu moins rapidement (Hollande). Ensuite, chacun complète avec des hausses d’impôt plus ou moins fortes. Les trois ont en tout cas en ligne de mire l »équilibre budgétaire à une échéance inférieure à 5 ans. 

Un effort colossal, surtout en regard des 30 années écoulées. Sur les impôts, les options sont relativement claires (quoique …). Mais quand on les interroge sur la réduction (ou la stabilisation) des dépenses publiques, c’est une autre affaire. Soit on obtient des déclarations suffisamment vagues pour ne pas être engageantes (« arrêter les gaspillages ») soit des mesurettes (délivrer les médicaments par unité et non plus par boîte pour éviter les pertes). 

Eh oui, taper dans la dépense, c’est prendre le risque de sa fâcher avec des électeurs potentiels. Pour envisager des pistes, il est bien utile de consulter la dernière livraison de la Cour des Comptes (rapport 2012).

 Les médias ont trop souvent eu tendance à considérer ces rapports comme un « Combien ça coûte » sauce Pernaut, fourmillant de routes menant nulle part ou autres dépenses ineptes. Cette vision poujado ne rend pas grâce au travail de l’Institution qui progresse et s’étoffe d’année en année, si bien que j’en recommande la lecture (certes, ça ne se lit pas comme un roman mais c’est très accessible).

 Evidemment, la Cour des Comptes ne doit pas être l’alpha et l’omega des politiques publiques. Il s’agit d’un organe de contrôle et les conseillers ne sont pas les payeurs. N’empêche, prenons le rapport 2012 et trois exemples qui « fâchent »:

Les intermittents du spectacle

Mais où sont-ils passés? Depuis leurs dernières actions, ils ont un peu disparu du paysage. Mais pas du rapport de la Cour des Comptes. Le régime de l’Unedic, l’assurance-chômage, part à la dérive. 2,5 Mds€ de déficit en 2011 et plus de 11 Mds€ de déficit cumulé. 

La faute à la crise et à la hausse du chômage? Bien sûr! Mais, en 2010, les intermittents ont représenté 1/3 du déficit du régime pour… 3% des demandeurs d’emploi. Ce n’est pas rien. Surtout, le déficit lié aux intermittents du spectacle a représenté 1 Mds€ de perte chaque année sur la décennie 2000-2010. Si bien qu’à fin 2010, le déficit cumulé du régime (9,1 Mds€) est quasi entièrement dû aux intermittents.

 270.000 personnes ont accumulé 9 Mds€ de déficit alors que plus de 20 millions d’actifs salariés étaient à l’équilibre. En 2010, les intermittents ont cotisé 232 M€ pour recevoir 1.263 M€ de prestations. En gros, pour 1€ versé, 6€ de reçus !

Le régime des intermittents date des années 30, pour prendre en compte le caractère discontinu de leur travail. Mais les modalités de calcul sont aujourd’hui très favorables, et notamment bien plus que celles des intérimaires qui sont également soumis à des aléas forts. 

Pour donner une idée de l’aléa, au 31/12/2010, 31% des intermittents étaient au chômage. Surtout, le nombre d’intermittents est en progression constante 

On ne peut pas dire que les intermittents se « gavent », mais leur niveau de vie n’est pas si mauvais. 80% d’entre eux avaient en 2010 des revenus nets supérieurs à 18.110€. C’est le cas pour seulement 50% des Francais. 

D’où viennent les problèmes? De la fraude d’une part, contre laquelle Pôle Emploi lutte ardemment avec une cellule de… 21 personnes. Du fait qu’un bon nombre d’employeurs (estimé à 15% – dont le service public de l’audiovisuel) utilise le statut de l’intermittence pour baisser ses charges.

 Enfin, au fond, le statut de l’intermittence est une aide de l’Etat au monde de la culture. Mais qui est très elévée quand on la compare aux 263 M€ alloués par le Ministère de la Culture pour la promotion du livre et de la lecture.

 Le vrai problème de l’intermittence, c’est que, contrairement au budget de la culture, il n’y a pas de programmation. N’importe qui peut adopter ce statut sans qu’il y ait de contrôle ou de numerus clausus. 

Certes, permettre d’accéder au statut d’artiste sur concours ne semble pas la panacée mais entre cela et l’ »open bar » actuel, il doit bien y avoir un entre deux? Un des candidats a-t-il une réponse ?

La gestion de la fonction publique

La RGPP (Révision Générale des Politique Publiques) a permis d’économiser des queues de cerise et a apporté de la désorganisation. La règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux est trop rigide et pas assez ciblée. Et pourtant, il y a des économies à faire. 

Prenez le système de retraite de la Fonction Publique en Nouvelle-Calédonie. C’est évidemment une goutte d’eau: 7 personnes gèrent les retraites de 8.575 fonctionnaires en postes et de 3.700 retraités. Mais, malgré sa petite taille, le régime a perdu 140 M en 12 ans. 

Certes, le déficit de 23 M€/an en 2006 a été réduit à 3 M€ en 2009. D’où vient ce déficit? Le nombre de cotisants pour un retraité est passé de 4,7 à la création du régime à 2,4 aujourd’hui. Comme en métropole, me direz-vous! Un peu plus quand même car le régime est sacrément avantageux. La République étant Une et Individible, les fonctionnaires néo-calédoniens devraient partir à 60 ans à la retraite.

 Et pourtant, en 2010, ils ont soldé leurs droits à 54,7 ans. C’est que, par le jeu des bonifications, ils peuvent en fait partir à 50 ans après seulement 30 (voire 24) ans de cotisations. La vie est belle sous les cocotiers!

En parlant de la retraite des fonctionnaires, cette-fois ceux de l’Etat et de la métropole, la Cour des Comptes avait pointé une inefficacité dans leur gestion. Notamment car chaque ministère gérait ses propres pensionnés avant que ne cela soit transmis à un organisme central (la DGFIP) puis à des centres payeurs. 

En 2007, la Cour avait proposé une rationalisation des services qui permettait à la fois de rendre un meilleur service aux usagers (les fonctionnaires) via un Compte Individuel de Retraite (CIR) et d’accroître fortement la productivité (et donc de réduire des postes). Améliorer le service public avec moins de postes? Beurre et argent du beurre. 

Sauf sauf… que si la mise en oeuvre du CIR avance (et donc le service rendu s’améliore) malgré des retards, les gains de productivité sont bien moindres que prévus. Car les ministères qui auraient dû supprimer leurs services de gestion des retraites au profit d’un organisme centralisé ne le font pas.

Ainsi, en 2007, 2.800 agents étaient chargés du calcul des pensions. La réforme devait permettre de supprimer 1.200 postes d’ici 2011. En 2010, il n’y avait eu que 450 suppressions. El l’objectif a été revu à 750 en 2016 (contre 1.200 en 2011). 

La Cour des Comptes ne donne pas (ou à demi mot) les raisons de l’inertie mais elles sont faciles à deviner: si les ministères ne lâchent pas la gestion des retraites, c’est pour acheter la paix sociale. Si on laisse les fonctionnaires néo-calédoniens profiter d’une retraite au bout de 30 ans, c’est pour la même raison. 

Une régle « aveugle » du type « pas de remplacement d’un fonctionnaire sur deux » ne marche pas, ou mal. Et que certains disent que l’on est « à l’os » est vrai à certains endroits mais pas partout. Il faut des actions très ciblées, déterminées et qui passent outre les inerties et pesanteurs locales. Là encore, un candidat a-t-il une méthode?

Les niches

Ah les niches. Dès qu’un candidat est interrogé sur la réduction des dépenses, il parle des niches. Techniquement, c’est vrai puisque pour Bercy ce sont des « dépenses fiscales ». Dans la réalité, c’est plutôt une hausse des impôts. Bon, on ne peut pas en vouloir à nos chers candidats: tout le monde a fait le constat, moi le premier, que les niches fiscales constituent un empilement néfaste tant pour le rendement de la fiscalité que pour son équité. Et elles représentent des sommes colossales.

 Le problème, c’est comment s’y attaquer? D’abord, chaque niche ou presque a des effets induits, positifs ou négatifs. La suppression est rarement neutre. Le Conseil des Prélèvements Obligatoires (CPO), rattaché à la Cour des Comptes, avait fait une évaluation des niches, ce qui pourrait guider les gouvernants. 

Mais le vrai problème est politique. Chaque niche bénéficie à un groupe de personnes, une catégorie voire un lobby plus ou moins organisé. Et la suppression de quasiment chaque niche provoque inévitablement au minimum une grogne, au pire des manifestations. Et il y en a près de 700… Il y a alors 2 méthodes: celle du coup de rabot, adopté par Nicolas Sarkozy et son gouvernement. 

Avantage? Mécontenter un peu tout le monde mais frontalement personne. Inconvénient? On rabote seulement un peu les mauvaises niches et on rabote aussi les bonnes. L’autre serait de s’attaquer aux mauvaises niches. Voici un exemple:

La loi Girardin est une niche fiscale censée aider l’investissement productif ou immobilier de logement en outre-mer. Cela est possible pour un particulier comme pour une entreprise.

 Le dispositif sur l’investissement produtif pour les particuliers a coûté à l’Etat (en manque à gagner) 640 M€ en 2008 et a bénéficé à 18.000 contribuables (soit 40 k€ de réduction d’impôt pour chacun!). 

Au total, les dispositifs Girardin ont coûté à l’Etat 680 M€ en 2005, 1.090 M€ en 2009 et devraient en coûter 1.380 M€ en 2012. Le rendement est par ailleurs très faible. En 2009, pour aider, à hauteur de 420 M€, 1.4 Mds€ d’investissements productifs outre-mer, l’Etat a du renoncer à 700 M€ de recettes (700 – 420 = 280 M€ dans la poche des contribuables). 

Par ailleurs, la Cour des Comptes note que cette niche est très exposée à la fraude. Enfin, l’effet induit est difficilement mesurable et relativement faible (voire pervers). Par exemple, le coût d’un emploi créé par cette niche est estimé à 730.000€ en 2009.

Là encore, pour ce troisième exemple comme pour les deux autres, quelle serait la position des candidats? Rogner sur les niches, d’accord. Mais lesquelles? Rabot ou sélectif? Malheureusement, en terme de réduction des dépenses de l’Etat (ou de hausse des impôts via la baisse des niches), l’opacité aura été de mise pendant toute la campagne.

http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2012/04/où-couper-dans-les-dépenses-suivez-la-cours-des-comptes-.html

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Y’en a marre du chômage

Posté par ippolito le 9 mai 2012

Aucun des candidats n’est à la hauteur des défis du chômage

Emploi et compétitivité des entreprises : les propositions des prétendants à l’Elysée au banc d’essai.

François Hollande

Le PS s’intéresse enfin à la compétitivité des entreprises

Créer 150 000 emplois d’avenir en cinq ans : Inefficace 

Le PS chiffre cette mesure à 2 milliards d’euros mais son coût dépas serait plutôt les 3,2 milliards, selon l’Institut Montaigne, un think tank libéral. François Hollande compte la financer en supprimant la défiscalisation et l’exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires pour les grandes entreprises.

De quoi faire baisser un peu le chômage des jeunes. Mais toutes les études montrent que ces jobs sous perfusion réservés à l’administration et aux associations n’augmentent pas les chances de trouver un vrai CDI à la sortie.

Instaurer 500 000 contrats de génération  : Complexe

L’idée est certes louable : accorder des exonérations de charges (4.500 euros par an) pour l’embauche de chaque jeune à qui un senior de l’entreprise transmettrait son savoir pendant cinq ans. Mais à y regarder de près, cette mesure, complexe à mettre en œuvre, ne favoriserait guère l’emploi.

 «Seules les grandes entreprises qui abritent déjà des seniors en profiteraient pour engranger les exonérations», critique André Zylberberg, économiste au CNRS. Pour financer ce cadeau aux grands groupes, le PS a prévu de supprimer les exonérations de charges patronales accordées pour les salaires compris entre 1,5 et 1,6 Smic, soit 2,5 milliards d’euros de gain par an.

Pénaliser les employeurs qui abusent de l’intérim : Contre-productif

Voilà des années que le PS mûrit cette idée : augmenter les cotisations chômage des entreprises qui abusent des CDD et de l’intérim. Mais, en admettant que les partenaires sociaux parviennent à se mettre d’accord sur ses modalités d’application, cette mesure, qui rigidifierait le marché du travail, ne réduirait pas vraiment la précarité. Elle inciterait au contraire les entreprises à réduire leurs embauches, en CDD comme en CDI. «C’est une proposition démagogique et contre-productive», résume Xavier Timbeau, de l’OFCE.

Sanctionner les firmes qui délocalisent  : Démago

Elles se verraient contraintes de rembourser toutes les aides publiques touchées en France. Problème : Bruxelles s’opposerait à coup sûr à cette sanction, assimilable à du protectionnisme déguisé. Et de toute façon, cela n’empêcherait pas nos usines de filer en Chine…

Créer une banque publique d’investissement : Opportun

Elle fusionnerait les organismes existants (Oséo, Caisse des dépôts, FSI) et serait dotée de 20 milliards d’euros de capitaux propres – sept fois ceux d’Oséo aujourd’hui. Pour ce faire, François Hollande a prévu de lui affecter une partie des fonds du Livret développement durable, dont le plafond passerait de 6 000 à 12 000 euros. 

Ces sommes permettraient de lutter contre la désindustrialisation, via des prêts et prises de participation. Mais ce saupoudrage ne servirait à rien si l’Etat ne développait pas, dans le même temps, une vraie stratégie pour muscler notre industrie.

Réviser la fiscalité des entreprises  : Urgent

Les entreprises seraient désormais soumises à trois taux d’impôt sur les sociétés : 35% pour les grandes, 30% pour les petites et moyennes, 15% pour les TPE. Une bonne nouvelle pour ces -dernières. Cela ne changerait par contre pas grand-chose pour les groupes du CAC 40 : en théorie déjà imposés à 33,3%, ils ne paient en réalité que 8% en moyenne grâce aux techniques d’optimisation fiscale, dont ils abusent.

 Le PS souhaite par ailleurs abolir le taux réduit de la -Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), l’un des deux impôts qui ont remplacé la taxe professionnelle. Cette seule mesure rapporterait 3,3 milliards d’euros, mais elle pénaliserait surtout les PME. François Hollande avait pourtant promis de les épargner…

L’avis de l’expert :

« Le PS avance des mesures en faveur de la compétitivité : c’est une première. Cependant, ses propositions manquent d’ambition et sont insuffisantes pour constituer une politique de l’emploi efficace. » Stéphane Carcillo, économiste à Paris-I et à Sciences po.

Nicolas Sarkozy

Il joue la même carte qu’en 2007 : travailler plus et lutter contre l’assistanat

Modifier l’impôt sur les sociétés : Fumeux

Le candidat de l’UMP projette d’aligner le taux d’impôt sur les sociétés sur celui pratiqué en Allemagne (29,5%) et de créer un impôt sur les bénéfices minimum applicable aux 100 plus grandes firmes françaises. Mais tout cela ne servira à rien s’il ne limite pas dans le même temps les niches qui permettent à ces grands groupes d’échapper à la taxation !

Assouplir encore les 35 heures : Jouable

Nicolas Sarkozy vient de lancer le chantier en demandant aux partenaires sociaux de négocier des accords «compétitivité-emploi». Objectif : permettre de moduler le temps de travail et les rémunérations en dérogeant aux accords de branche, sans que l’assentiment de tous les salariés soit nécessaire.

 De quoi nous rapprocher du système allemand, où les entreprises bénéficient d’une plus grande souplesse en la matière. Encore faudrait-il que syndicats et patronats arrivent à se mettre d’accord : pas gagné.

Baisser ou supprimer les charges pour doper emplois et salaires : Tardif 

Le président sortant propose d’arrondir les fins de mois des salariés gagnant entre 1 et 1,3 fois le Smic, en baissant les cotisations sociales qui grèvent leur revenu. Les 7 millions de personnes concernées y gagneraient au maximum 840 euros par an, mais certaines perdraient leur «prime pour l’emploi», supprimée au passage. Sarkozy souhaite aussi exonérer de charges l’embauche d’un senior : peut-être efficace, mais cela coûterait au bas mot 500 millions d’euros par an.

Obliger les bénéficiaires du RSA à travailler : Incertain

Le dispositif est déjà testé dans 16 départements : les allocataires du RSA sans activité sont obligés de travailler 7 heures par semaine payées au Smic, soit 214 euros par mois. Etendue à toute la France, la mesure coûterait 0,8 à 1,5 milliard d’euros, financés par l’Etat. L’ennui, c’est que ces minijobs seraient réservés aux collectivités et aux associations. Ils n’amélioreraient donc pas vraiment l’employabilité des chômeurs de longue durée, dont le problème est le manque de qualification.

L’avis de l’expert :

« Le président sortant n’avance aucune mesure susceptible de dynamiser véritablement le marché du travail. » André Zylberberg, spécialiste de l’emploi au CNRS

Marine Le Pen

Des mesures racistes et irréalistes

Augmenter les bas salaires de 200 euros : Délirant
Marine Le Pen compte y arriver en baissant les cotisations sociales sur les salaires inférieurs à 1,4 Smic. Le tout serait financé par un impôt (3%) sur les biens importés. Mais une telle 
taxe ferait exploser les prix et ruinerait les ménages !

Appliquer la préférence nationale : Raciste

Selon le FN, réserver les emplois aux Français éradiquerait le chômage. En réalité, toutes les études montrent que le niveau d’immigration n’a pas d’impact sur l’emploi des nationaux.

Imposer des quotas et des droits de douane à l’importation : Dangereux

Le FN promet que cela ferait revenir les usines. Nous entrerions plutôt dans une guerre commerciale dont nous sortirions à coup sûr perdants.

L’avis de l’expert :

« Le projet du FN repose sur le rejet des étrangers et le protectionnisme : il est économiquement non viable et dangereux. » Xavier Timbeau, économiste à l’OFCE

François Bayrou 
Aucune proposition pertinente

Supprimer deux ans de charges pour les entreprises qui embauchent : Irresponsable

Réservée aux PME de moins de 50 salariés, cette mesure ne serait pas assez ciblée pour doper efficacement l’emploi. Pire, il suffirait à n’importe quelle entreprise souhaitant embaucher de créer une structure juridique nouvelle ou une filiale pour profiter de cette niche. Celle-ci ne coûterait donc pas 2 milliards d’euros, mais au moins le triple.

Instaurer un « crédit d’impôt innovation » : Imprudent 

Il fonctionnerait comme le crédit impôt recherche, mais profiterait aux nouveautés dans le processus de fabrication et le design. Autrement dit, à tout et n’importe quoi. Un tel dispositif deviendrait vite un gouffre financier pour l’Etat.

Lancer un commissariat aux stratégies : Pousséireux 

Le rôle de cette institution serait de piloter la réindustrialisation de la France. Un peu comme le faisait autrefois le Commissariat au Plan. Autant dire que son utilité serait assez limitée…

L’avis de l’expert :

« Bayrou s’est fait dépasser par ses concurrents sur le made in France et n’avance aucune proposition 
pour résorber le chômage. » Etienne Lehmann, spécialiste du marché du travail au Crest

Les autres candidats…

Jean-Luc Mélenchon. Porter le Smic à 1700 euros : Catastrophique

Cette mesure ferait tellement déraper le coût du travail qu’elle déclencherait une vague de licenciements massifs.

Nathalie Arthaud. Interdire tous les licenciements dans les entreprises : Démentiel

La candidate de Lutte ouvrière ne souhaite rien d’autre qu’instaurer l’emploi à vie. Soyons sérieux…

Eva Joly. Créer 1 million d’emplois d’ici 2020 grâce à la transition écologique : Ambitieux

Un objectif aussi louable que souhaitable. Mais d’après les experts que nous avons interrogés, il est peu réaliste.

http://www.capital.fr/enquetes/economie/aucun-des-candidats-n-est-a-la-hauteur-des-defis-du-chomage-713400

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