Y’en a marre des renumerations des grands patrons du public
Posté par ippolito le 18 mai 2012
Salaire : les patrons du public vont se serrer la ceinture
Comme il s’y est engagé, François Hollande, le nouveau président de la République, va plafonner le salaire des patrons des entreprises contrôlées par l’Etat. Pas si simple à mettre en œuvre.
L’heure de la « moralisation » des hauts revenus a sonné dans le public. Conformément à l’engagement pris pendant la campagne, le nouveau président de la République doit signer, d’ici fin mai, un décret plafonnant les rémunérations des dirigeants des entreprises publiques.
Comment? En fixant, dans chacune d’entre elles, un écart maximal de un à vingt entre le salaire le plus bas et celui le plus haut.
Concrètement, un patron ne pourrait gagner plus de 335600 € annuels brut (soit 27966 € par mois) si le revenu de base, dans son entreprise, est égal au smic annuel brut (16780 €).
François Hollande entend ainsi redonner un caractère « exemplaire » à la sphère publique. Il donnera l’exemple en réduisant de 30% ses émoluments, ainsi que ceux de ses ministres. Un symbole visant à montrer aux Français qui, en pleine crise, « ont toujours l’impression de payer pour les autres qu’un effort va être demandé à tout le monde », résume un élu PS.
Simple sur le papier, la limitation des salaires des patrons s’annonce pourtant compliquée à mettre en place. Ça ne sera pas le cas dans des établissements 100% publics, tels que la SNCF, l’Office national des forêts, le Commissariat à l’énergie atomique ou la Comédie-Française, dont les salaires des patrons sont rarement exorbitants. Quid, en revanche, des sociétés cotées dont l’Etat est actionnaire?
Avoir le sens de l’Etat ou pas
Dans certains cas, l’Etat possède plus de 50% des parts. Dans d’autres, c’est moins, ce qui ne lui donne pas le même poids pour imposer ses vues. Outre les problèmes juridiques posés par cette réforme, comment, enfin, faire accepter de gros sacrifices financiers aux dirigeants d’EDF, Areva ou GDF Suez sans prendre le risque de les voir partir ailleurs?
Défendu par l’équipe Fillon, selon qui des « talents » doivent se rémunérer au juste prix, cet argument est battu en brèche par le PS. « On a le sens de l’Etat ou on ne l’a pas », assène un syndicaliste de la Poste, dont le conseil d’administration — hasard du calendrier — est consacré après-demain à la rémunération de son président, Jean-Paul Bailly, pour 2012…
http://www.leparisien.fr/economie/salaire-les-patrons-du-public-vont-se-serrer-la-ceinture-09-05-2012-1991740.php
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