Y’en a marre des magouilles de Sarkozy

Posté par ippolito le 28 mai 2012

Affaire de Karachi : l’ombre de Sarkozy

Qualifiée de « fable » par Nicolas Sarkozy dès 2009, l’affaire de Karachi menace pourtant de parasiter sa – probable – campagne présidentielle. Le 22 septembre, l’Elysée, désireux d’éteindre l’incendie qui se propageait à la suite de la mise en examen de deux proches du président, publiait un communiqué pour assurer qu’il n’était en rien concerné par l’enquête judiciaire.

« S’agissant de l’affaire dite de « Karachi », le nom du chef de l’Etat n’apparaît dans aucun des éléments du dossier », assurait le texte. L’examen de la procédure conduite par les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire contredit formellement cette affirmation péremptoire. 

A divers titres, M. Sarkozy est impliqué dans cette affaire, dont les développements l’embarrassent au plus haut point. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il soit, en l’état, mis en cause au sens judiciaire du terme.

Le budget, ministère-clé. Le volet financier de l’affaire de Karachi porte sur d’éventuelles rétrocommissions : des sommes prélevées sur plusieurs contrats d’armement signés entre 1993 et 1995 avec le Pakistan et l’Arabie saoudite auraient abondé la campagne présidentielle d’Edouard Balladur. 

A cette période, M. Sarkozy était en poste au budget. Or, institutionnellement, avec le ministre de la défense – François Léotard à l’époque -, celui du budget joue un rôle décisif dans les ventes d’armes en France. 

En effet, pour les opérations d’exportation de matériel militaire, la signature du ministre du budget doit accompagner celle de son homologue de la défense au bas du document rédigé lors de la conclusion d’un contrat. Il s’agit de la lettre dite « de garantie de l’Etat », par laquelle ce dernier s’engage à se porter financièrement garant de l’entreprise contractante.

Qu’il s’agisse des marchés Agosta (la vente de sous-marins au Pakistan pour 825 millions d’euros) ou Sawari II (l’achat par l’Arabie saoudite de frégates pour 2,8 milliards d’euros), les deux principaux contrats suspects signés fin 1994, Nicolas Sarkozy les a donc validés en connaissance de cause. 

Toutefois, si l’enquête a révélé que, par exemple, son ami Nicolas Bazire, alors directeur de cabinet du premier ministre, ou encore Renaud Donnedieu de Vabres, l’homme lige de François Léotard, avaient été directement au contact des intermédiaires, comme Ziad Takieddine, sur qui pèsent les soupçons de redistribution occulte, M. Sarkozy n’a jamais été cité comme ayant participé à ces négociations financières.

Par ailleurs, l’entourage du président aime à rappeler, s’appuyant notamment sur le compte rendu d’une réunion interministérielle du 29 juin 1994, que, dès le début des négociations avec Islamabad, les fonctionnaires de Bercy se sont montrés réticents à conclure le contrat 

« A l’époque où il était ministre du budget, il avait manifesté son hostilité à ce contrat comme cela apparaît dans les pièces de la procédure », expliquait ainsi – faisant fi au passage du secret de l’instruction – le fameux communiqué de l’Elysée du 22 septembre. Sauf que l’argument peut être retourné, car cela signifie que M. Sarkozy donna son feu vert… contre l’avis de son administration.

D’autre part, cette position est en contradiction avec ce que déclarait M. Sarkozy à des journalistes, en novembre 2010 : « J’ai jamais été ministre de la défense, je suis pas au courant des contrats de sous-marins n égo ciés à l’époque avec un président qui s’appelle M. Mitterrand, (…) en tant que ministre du budget, je n’ai jamais eu à en connaître ni de près ni de loin. » S’il n’en a jamais eu connaissance, comment peut-il soutenir s’y être opposé ?

Au coeur de la campagne Balladur. L’enquête portant sur un éventuel financement illicite de la campagne de M. Balladur en 1995, ses principaux acteurs sont susceptibles d’intéresser les juges. Certes, M. Sarkozy, comme il le rappelle souvent, n’était ni trésorier (rôle dévolu à René Galy-Dejean, témoin assisté), ni directeur de campagne (c’était Nicolas Bazire, mis en examen), mais « simple » porte-parole.

Dans les faits, il était beaucoup plus que cela. Principal conseiller du candidat, aux côtés de M. Bazire, il faisait partie des quatre hommes qui siégeaient en permanence au comité politique de la campagne. Et son chef de cabinet, Brice Hortefeux, s’occupait de l’organisation des meetings et donc de la collecte des espèces.

 Pour autant, aucune audition réalisée par les enquêteurs n’a attribué à M. Sarkozy le moindre rôle dans le financement de la campagne. Reste une question : le proche conseiller de M. Balladur, par ailleurs ministre du budget, pouvait-il ignorer l’origine des fonds qui alimentaient les caisses du premier ministre-candidat ?

Les mystères de la société Heine. Pour faire transiter les commissions suspectes versées en marge d’Agosta, la Direction des constructions navales (DCN, devenue DCNS) avait créé en 1994 une structure opaque, Heine, domiciliée au Luxembourg et gérée par Jean-Marie Boivin. Or, à en croire une chronologie saisie en 2007 par la police au siège de la DCN, M. Sarkozy aurait joué un rôle dans la constitution de cette société-écran.

Non signé, ce document manuscrit indique qu’en 1994, « EAR fait savoir officiellement à DCA que Nicolas Bazire, directeur du cabinet du premier ministre Balladur est d’accord (pour la constitution de Heine) ». EAR, c’est Emmanuel Aris, vice-président de la DCN, et DCA, Dominique Castellan, alors président de DCN International (DCN-I). A la ligne suivante, il est indiqué : « Nicolas SARKOZY donne également son accord depuis le ministère des Finances – Bercy. »

Reste qu’aucun élément matériel n’est venu conforter cette assertion, d’autant plus fragile qu’elle provient d’un document anonyme. D’autre part, dans une audition récente (le 28 septembre) devant les juges, M. Aris a atténué la portée de cette note. Il a assuré que la mention relative à M. Bazire « ne correspond(ait) pas à la réalité ». « Je ne connais pas M. Bazire, je ne l’ai jamais rencontré et je n’ai jamais entendu dire qu’il ait donné son accord pour la création d’Heine. »

S’agissant d’un éventuel feu vert donné par M. Sarkozy, M. Aris a répondu : « Je n’en sais rien. En revanche, DCN-I, société appartenant à 100 % à l’Etat, devait faire une déclaration préalable avant toute création de filiale à l’étranger, ce qui était le cas de Heine. Cela relevait de la responsabilité de M. Menayas, directeur financier.

 C’est pourtant sur la seule base de cette note manuscrite qu’en janvier 2010 la police luxembourgeoise a rendu un rapport qui conclut fermement : « Un document (…) fait état de l’historique et du fonctionnement des sociétés Heine et Eurolux (société qui a succédé Heine). Selon ce document, les accords sur la création des sociétés semblaient venir directement de M. le premier ministre Balladur et de M. le ministre des finances Nicolas Sarkozy », écrivaient les policiers du grand-duché.

En s’appuyant sur la même source, les policiers ajoutaient : « En 1995, des références font croire à une forme de rétrocommissions pour payer des campagnes politiques en France. Nous soulignons qu’Edouard Balladur était candidat à l’élection présidentielle en 1995, face à Jacques Chirac, (et qu’il était) soutenu par une partie du RPR, dont Nicolas Sarkozy et Charles Pasqua. » L’entourage de M. Sarkozy a vu derrière ce rapport au vitriol la main du premier ministre Jean-Claude Juncker, qui aurait voulu se venger du président français, accusé de l’avoir empêché d’accéder à la présidence du conseil européen.

Plus troublant, M. Sarkozy a été destinataire, comme d’autres ministres, d’une lettre de chantage adressée en 2006, alors qu’il était ministre de l’intérieur, par M. Boivin. Ce dernier, congédié par la DCN en 2004, cherchait à obtenir des compensations financières (8 millions d’euros), sous peine de « faire des révélations ». D’après M. Menayas, M. Boivin aurait même fait passer ses messages menaçants à l’associé de M. Sarkozy dans son cabinet d’avocats, Me Arnaud Claude…

Ce n’est pas tout. En 2006, M. Boivin aurait été menacé physiquement par deux hommes envoyés par M. Sarkozy, selon des confidences faites par M. Boivin à M. Menayas. Les deux hommes en question ont depuis admis s’être rendus au Luxembourg pour « sonder » les intentions de M. Boivin, mais ont expliqué qu’ils avaient été mandatés par la DCN, et non par M. Sarkozy. 

Reste à savoir à quel titre, plus de dix ans après son départ de Bercy, celui qui était alors ministre de l’intérieur et candidat annoncé à la présidentielle fut destinataire des courriers de menaces de M. Boivin.

Des amis bien encombrants. Si M. Sarkozy est éclaboussé par cette affaire, c’est aussi parce que plusieurs de ses proches sont directement mis en cause : Nicolas Bazire et Thierry Gaubert sont mis en examen, Edouard Balladur pourrait subir le même sort, Brice Hortefeux sera forcément interrogé, d’autant qu’il est suspecté d’avoir livré des informations confidentielles sur l’enquête à M. Gaubert…

Et puis, il y a les liens entretenus par le premier cercle de la Sarkozie avec M. Takieddine – lui-même mis en examen. Certes, M. Sarkozy n’est pas un intime de l’homme d’affaires – au contraire de Jean-François Copé, M. Gaubert ou M. Hortefeux -, mais il est acquis que l’intermédiaire a joué, à plusieurs reprises depuis 2007, les émissaires au profit de l’Elysée. 

Claude Guéant a ainsi dû admettre qu’il était intervenu dans la libération des infirmières bulgares détenues en Libye. Mediapart a publié des documents indiquant que M. Takieddine s’était aussi prévalu de mandats de M. Sarkozy dans le cadre d’éventuels contrats avec l’Arabie saoudite, la Libye, la Syrie…

Là encore, rien de pénalement répréhensible, mais une nouvelle confirmation que l’ombre du chef de l’Etat plane sur ce scandale politico-financier.

Gérard Davet et Fabrice Lhomme

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/21/affaire-de-karachi-l-ombre-de-sarkozy_1607002_3224.html

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Y’en a marre de l’évolution des effectifs des fonctionnaires

Posté par ippolito le 28 mai 2012

Fonctionnaires, l’enquête vérité

La gauche et les syndicats ne cessent d’invoquer son démantèlement. Mensonge ou réalité ? L’analyse chiffrée démontre que les agents publics n’ont jamais été aussi nombreux. Plongée dans un monde qui ne devrait pas connaître la crise de l’emploi durant les cinq prochaines années.

Le plus grand plan social de l’histoire du pays ! C’est ainsi que Terra Nova désigne la fameuse règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Selon ce think tank proche de François Hollande, elle aurait « abouti à de véritables saignées dans certains ministères ». 

Dès lors, rien d’étonnant à voir le nouveau président de la République défendre une tout autre philosophie. Avec lui, c’en est fini de la réduction des effectifs. Il annonce au contraire la création de 65 000 postes au cours de son quinquennat, essentiellement dans l’Éducation nationale. 

Ces embauches viendront-elles grossir le nombre total de fonctionnaires ? Non, répond Hollande, qui promet qu’elles s’effectueront à solde nul en supprimant d’autres emplois publics. Ce qui correspondra à 13 000 départs à la retraite non remplacés chaque année.

Et il précise que seront concernées « toutes les autres administrations, hormis l’éducation, la sécurité et la justice ». Reste qu’à moins de se dédire, cette dernière affirmation risque de poser un sérieux problème, car un rapport parlementaire d’octobre 2011 nous apprend que le nombre de fonctionnaires partant à la retraite devrait s’établir à environ 40 000 par an, dont la moitié dans l’éducation, la sécurité et la justice.

Conséquence mathématique de cette précision : pour respecter sa promesse, le chef de l’État va devoir procéder chaque année au non-remplacement de 13 000 agents sur 20 000. Soit non plus un sur deux, mais bien… deux sur trois. Impensable, bien sûr. Voilà sans doute pourquoi il est jusqu’ici resté très vague sur la mécanique précise de sa mesure. Et comme disait la grand-mère de Martine Aubry, « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup »…

Tout aussi peu disert sur les détails du plan de recrutement de 65 000 fonctionnaires supplémentaires, Terra Nova condamne donc avec ardeur le principe du “un sur deux”. Quoique la boîte à idées du PS ne se contente pas de fustiger cette « politique aveugle ». Elle situe le point de départ de la curée à 2002, date à laquelle les différents gouvernements de droite auraient commencé à procéder à des centaines de milliers de suppressions de postes dans la fonction publique.

 Intarissable sur le sujet, le think tank ne fait pas cavalier seul. Élus, leaders syndicaux, responsables d’associations d’usagers…, ils sont des dizaines de personnalités à crier au scandale. Tapez le mot “démantèlement” sur Google et l’outil prédictif du moteur de recherche vous orientera instantanément vers l’occurrence “démantèlement du service public”.

Récurrente, l’accusation peut se résumer ainsi : partout, de l’école à l’hôpital en passant par les tribunaux et les commissariats, l’État se désengage de ses missions en réalisant des coupes sombres dans ses effectifs.

Description alarmante d’un pays en voie de déliquescence ou raccourci simpliste ? Au risque de paraître assommante, l’analyse objective de la situation ne peut s’épargner une kyrielle de chiffres officiels. Que nous apprennent-ils au juste, ces chiffres ? Qu’au 31 décembre 2009 (dernières données disponibles), la France comptait 5,3 millions de fonctionnaires (6 millions en incluant le secteur associatif chargé de missions publiques). Soit 5 000 de plus que l’année précédente. Des effectifs quasi stables à court terme, mais en hausse très marquée sur une plus longue période. Ainsi que le révèle le rapport annuel de la fonction publique, ils se sont accrus de 694 000 personnes entre 1998 et 2009.

Plus instructive encore, la progression en plus d’un quart de siècle du nombre de fonctionnaires rapportée à la population. D’après la Cour des comptes, elle a été deux fois plus rapide (36 % contre 18) entre 1980 et 2007. La différence de rythme s’est même accélérée si l’on se réfère à la dernière décennie (13,6 % au lieu de 6,3). 

Enfin, toujours entre 1998 et 2009, l’emploi public a connu une croissance beaucoup plus forte que celle de l’emploi privé (15,1 % contre 9,4). Il représente aujourd’hui 20,4 % de la population active, contre à peine 19 % dix ans plus tôt. Seuls les pays nordiques font “mieux”. Notons que la France n’a pas à rougir des comparaisons internationales : avec 90 emplois publics pour 1 000 habitants, elle est dans le peloton de tête de l’OCDE. Là aussi, derrière des contrées scandinaves hors concours par rapport au reste du monde.

Bref, on a beau triturer les statistiques, pas une ne vient démentir ce constat : loin de s’essouffler, les effectifs de la fonction publique poursuivent leur ascension. Dans ce cas, à quoi a bien pu servir cette nouvelle règle du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux ? Elle a fait son oeuvre vis-àvis… des fonctionnaires de l’État.

C’est l’un des particularismes du système français, dans lequel cohabitent trois grands corps : la fonction publique d’État (FPE) chargée des missions régaliennes (justice, police, budget, etc.), la fonction publique territoriale (FPT) regroupant les agents des collectivités, et la fonction publique hospitalière (FPH). Seule la première est concernée par le principe du “un sur deux”. Au cours de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait fait part de son intention de l’étendre aux collectivités. Ce projet étant de fait enterré, il laisse place à celui de François Hollande, qui ne prévoit rien de particulier à propos des fonctionnaires territoriaux.

Quoi qu’il en soit, faute d’une égale répartition des efforts durant le précédent quinquennat, ce qui a été économisé d’un côté par les fourmis étatiques fut largement compensé par les embauches de cigales locales. Pour 2009, dernière année mesurée, les chiffres sont sans appel : tandis que le nombre de postes au sein de la FPE a diminué de 29 000, la FPH et la FPT en ont profité pour recruter respectivement 15 000 et 35 000 per sonnes. Et ce jeu de vases communicants à somme positive ne se limite pas à la période la plus récente. Contrainte de compenser les effets de l’instauration de la RTT dans les hôpitaux, la FPH continue d’embaucher massivement depuis 2000. 

Ces vingt dernières années, on constate que les effectifs des ministères ont progressé près de quatre fois moins vite que la population active. Pendant ce temps, ceux des collectivités gonflaient près de six fois plus vite. Bien entendu, le transfert des compétences résultant de la décentralisation explique en partie le phénomène. Reste qu’elle a bon dos, la décentralisation…

Directeur général de l’Insee, Jean-Philippe Cotis s’est penché sur cette question à l’occasion de son rapport 2010 sur la situation des finances publiques. « Entre 1996 et 2007, la fonction publique territoriale s’est accrue de 440 000 agents, dont moins de 50 000 au titre des compétences transférées », peut-on y lire noir sur blanc. Parvenant aux mêmes conclusions, la Cour des comptes souligne qu’il est « paradoxal de constater que les plus fortes augmentations d’effectifs se sont produites dans les catégories de collectivités qui n’ont guère été concernées par des transferts significatifs de compétences ». En un mot comme en cent, pendant que l’État se serre enfin la ceinture, les communautés de communes et les conseils généraux sont à la fête.

Paradoxalement, plus les fonctionnaires sont nombreux et moins les Français estiment leur nombre suffisant. Un micro-trottoir improvisé suffit à réaliser combien cette notion du démantèlement du service public est profondément ancrée dans les esprits. « Peut-être avons-nous trop communiqué sur la dimension comptable de notre réforme sans insister suffisamment sur sa signification profonde, qui est de rendre un meilleur service avec une optimisation des moyens financiers à notre disposition, plaide Jean-François Verdier, directeur général de l’administration et de la fonction publique (DGAFP). En outre, nous aurions dû marteler davantage que l’accusation liée au côté mécanique du “un sur deux” est totalement erronée… » L’argument du déficit de pédagogie se tient. Il ne peut toutefois expliquer à lui seul une perception si éloignée de la réalité.

Faut-il y voir le résultat d’une efficace campagne de désinformation de certains syndicats, dont les effectifs de la fonction publique sont le principal vivier d’adhérents ? Quitte à lâcher un peu de lest sur la question salariale, il est certain que la logique du “toujours plus” demeure la revendication première des CGT, FSU et autres Force ouvrière. Mais leurs discours catastrophistes n’ont jamais porté au point d’hypnotiser la quasi-totalité de la population.

 Non, si l’Hexagone se sent ainsi dépossédé, les raisons principales se trouvent ailleurs. « Par exemple dans le fait que l’on voit ce qui disparaît mais jamais ce qui apparaît, avance Gilles Pedini, associé chargé du secteur public au cabinet de conseil Deloitte. 

Au-delà des inévitables ratés survenant à l’occasion de redéploiements, ces derniers s’accompagnent de réactions souvent épidermiques. Ainsi, lorsqu’une ville perd son tribunal en raison de la réforme de la carte judiciaire, la sensation de démantèlement est très vivace. Chaque habitant la vit comme un insupportable sacrifice. Peu importe qu’au final le ministère de la Justice ait gagné 10 000 fonctionnaires supplémentaires entre 2000 et 2009. »

Le consultant note également que le niveau d’exigence est plus élevé pour un service “gratuit” que lorsqu’il faut mettre la main au portefeuille. C’est la raison pour laquelle l’usager râle toujours plus dans une file d’attente de la Sécurité sociale que le client dans celle d’un restaurant…

Absence de contrôle en cas d’arrêt de travail

Voilà pour la version politiquement correcte de l’analyse de ce défaut de perception des Français. Il en existe une autre, bien moins consensuelle (lire notamment l’interview de l’économiste Michel Godet, page14). « Tant que perdurera un statut de la fonction publique qui choisit de surprotéger ses agents, les usagers ne cesseront de ressentir une détérioration qu’ils mettront à tort sur le compte d’effectifs supposés à la baisse, considère Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’Ifrap (Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques).

Par exemple, dans la plupart des administrations, le taux d’absentéisme est tel qu’il a fini par avoir un effet dévastateur sur le niveau de service rendu. »
Si le sujet reste tabou et les données officielles trop rares, les quelques statistiques indépendantes ont de quoi laisser songeur.

 Selon une étude de Dexia Sofcap publiée en 2011, les collectivités locales ont compté en moyenne 22,6 jours d’absence pour raison de santé par agent et par an. La palme revient au secteur hospitalier (24,1 jours), si souvent décrié pour sa pénurie de personnel. Un chiffre à confronter aux 9 jours constatés dans les grandes entreprises privées, d’après une étude d’Alma Consulting Group.

 La situation semble se dégrader : des travaux antérieurs de Dexia sur les collectivités faisaient état de “seulement” 17 jours en 2001. Quelle que soit l’administration concernée, l’incitation à faire acte de présence serait donc purement et simplement défaillante. Un seul jour de délai de carence pour maladie dans le public contre quatre dans le privé, absence de contrôle par des instances extérieures en cas d’arrêt de travail, taux de remplacement du salaire fixé à 100 % non plafonné dans le cadre d’une longue maladie… A minima, ces dispositions ne jouent pas en faveur d’une efficacité optimale.

« La dégradation s’explique aussi par le fait que les agents se sentent de moins en moins concernés par la notion d’intérêt général, poursuit Agnès Verdier-Molinié. Contre toute attente, l’apparition des RTT a en fait renforcé la démobilisation. 

Nombre de fonctionnaires ne raisonnent pas ainsi, bien sûr. Mais ils sont suffisamment majoritaires pour donner le sentiment général de ne plus être au service des usagers. » Des salariés victimes du “moins j’en fais, moins j’ai envie d’en faire” ? On appelle cela l’effet Zoé Shepard, du nom de l’auteur d’Absolument dé-bor-dée ! (chez Albin Mi chel). Durant 300 pages d’un essai savoureux, cette fonctionnaire du conseil régional d’Aquitaine décrit par le menu son quotidien et celui de ses collègues. 

Les rapports à rédiger en dix jours quand deux heures suffiraient, les innombrables pots en tout genre, les interminables pauses-café, les séminaires de formation bidons, etc. La jeune femme brosse un tableau qui vaut toutes les enquêtes du monde sur le sujet des effectifs publics.

Et si l’obsession quantitative revenait à prendre le problème par le mauvais bout ? Et si la solution résidait bien davantage dans la mise en place de la rémunération au mérite ? Du côté des centrales syndicales, ce genre de raisonnement irrite au plus haut point. « Les politiques d’austérité ont appauvri les capacités des services publics à intervenir », préfère dénoncer la FSU dans un récent communiqué.

 « Les faits nous montrent pourtant que la qualité du service rendu est déconnectée du nombre de fonctionnaires employés, rétorque Agnès Verdier-Molinié. Alors que nous en avons environ 1,5 million de plus qu’en 1980, la plupart de nos concitoyens se plaignent d’un désengagement de l’État. Arroser davantage ne servirait donc à rien ; il est au contraire grand temps de mettre fin à cette fuite en avant. »

Sans chercher à stigmatiser qui que ce soit, la question de la suradministration mérite d’être posée. Une chance pour notre pays, des solutions existent sans remettre en question sa sacro-sainte conception du service public. La première est bien sûr In ternet. « Nous n’en sommes qu’aux prémices de ce que permet la dématérialisation des procédures administratives, explique Jean-François Verdier.

 Les gains de productivité qui en découlent nous autorisent à jouer sur les effectifs de manière phénoménale, tout en améliorant la qualité de nos missions. Qui va se plaindre de télécharger un formulaire depuis son fauteuil en lieu et place d’une attente de deux heures dans une préfecture ? Nous avons donc à notre disposition un gisement historique d’économie, qu’il serait insensé de laisser passer. »

Un emploi sur cinq, en France, est un emploi public

Il est également indispensable de repenser l’organisation de nos administrations. « Notamment à travers la mise en place de guichets uniques, suggère Gilles Pedini.

 Prenons, parmi tant d’autres, l’exemple des aides à la création d’entreprise. Chacun peut en demander auprès de Pôle Emploi, des CCI, des communes, des conseils régionaux, des préfectures, etc. Un regroupement au sein d’une même structure n’aurait que des avantages. Tant pour les finances publiques que pour les futurs entrepreneurs. »

Si de telles mesures rencontrent un consensus quasi général, d’autres relèvent du choix de société et nécessiteraient un vrai courage politique. Citons pêle-mêle le regroupement des petites écoles de campagne, la fermeture des postes désertées faute d’habitants, la suppression des inutiles départements, la réévaluation des systèmes de récupération horaire accordés à certains agents. 

Sans oublier l’idée sulfureuse d’un service public recentré sur… le service du public ! Ira-t-on un jour jusqu’à exiger de la totalité des caisses primaires d’assurance maladie qu’elles ouvrent le mercredi ? « Il faudrait pour cela que l’intérêt des mères de famille usagères de la Sécurité sociale passe avant celui des mères de famille agents de la Sécurité sociale, ironise Agnès Verdier-Molinié. Une révolution. »

Revenons sur un dernier chiffre : tandis que le poids de l’emploi public dans l’emploi total est de 20,4 % en France, il se situe autour de 15 dans la plupart des pays de l’OCDE. C’est le cas notamment de beaucoup de nos voisins européens, en rien sous-administrés. À défaut de reproduire ce schéma de manière mécanique, voilà au moins de quoi nous fixer un cap. 

http://www.valeursactuelles.com/dossier-dactualité/dossier-dactualité/fonctionnaires-l’enquête-vérité20120523.html

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Y’en a marre de l’absentéisme dans la fonction publique

Posté par ippolito le 28 mai 2012

22,6 jours d’absentéisme en moyenne en 2011 dans les collectivités locales
    
Les fonctionnaires auraient une santé plus fragile que les salariés du privé ! Une étude  de Dexia Sofcap de 2011 révèle la progression de l’absentéisme dans le secteur public. On compte en moyenne 22,6 jours d’absence pour raison de santé en 2011 contre 17 jours en 2001.

Selon Alma Consulting Group, on ne recense que 9 jours d’absence dans le privé pour les mêmes raisons de santé. Pourtant les conditions de travail sont réputées meilleures dans la fonction publique.

L’esprit de service devrait en principe constituer une forte motivation. Il faut dire que le système de congé maladie des fonctionnaires est très avantageux par rapport à celui du privé.

http://www.lecri.fr/2012/03/21/226-jours-d’absenteisme-en-moyenne-en-2011-dans-les-collectivites-locales/30297

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Y’en a marre de Delanoë

Posté par ippolito le 28 mai 2012

Et pendant ce temps, Delanoë flambe 236 millions pour un toit

Alors que la France est noyée sous les dettes, le maire de Paris va débourser une fortune pour édifier cette «Canopée» au-dessus du Forum des Halles.

Faisons taire tout de suite les critiques : le futur toit du Forum des Halles, dont la construction a commencé il y a quelques semaines, ne sera pas une vulgaire plate-forme en tôle ondulée. Comme vous pouvez le constater sur cette image, la «Canopée» sera une œuvre architecturale de premier plan, comparable, en termes de rayonnement culturel, au dôme du Taj Mahal et à la tour Eiffel. C’est du moins ce qu’espèrent ses promoteurs.

 Bertrand Delanoë la décrit comme «une immense feuille translucide ondoyant à la hauteur de la cime des arbres», le dossier de presse de la mairie de Paris évoque une «peau de verre qui laissera passer la lumière», et son concepteur, l’architecte Patrick Berger, assure que sa chose «mettra en résonance l’énergie naturelle et l’énergie urbaine». Le cœur des Parisiens en frissonne déjà.

L’ennui, c’est que leur portefeuille aussi. Aux dernières nouvelles, cette «feuille ondoyante» de 144 mètres sur 144 devrait coûter 236 millions d’euros aux contribuables de la capitale, l’équivalent du prix de 11 collèges flambant neufs ou, si l’on préfère, de 1 600 logements sociaux tout équipés. Même en défalquant la poignée de millions (une dizaine) consacrés à l’édification des quelques commerces et équipements publics attenants, cela fait lourd pour un toit. Et la facture risque d’enfler encore, car la pose de cette couverture géante au-dessus d’un espace où transitent chaque jour 800 000 personnes s’avère bien plus complexe que prévu. 

Le mode de construction imaginé au départ – pour ne pas gêner les boutiquiers, l’ouvrage devait être assemblé à terre dans le jardin d’à côté, puis mis en place d’un seul bloc avec des vérins – a en effet été abandonné au profit d’une méthode classique ; la structure a dû être rehaussée de 2,5 mètres pour des raisons techniques ; et l’on a découvert tar divement que les piliers sur lesquels elle était censée reposer n’étaient pas assez solides.

Résultat : avant même de mettre la main au ciment, le groupe Vinci, désigné cet automne pour effectuer les travaux, a obtenu une rallonge de 40 millions d’euros (3 écoles communales) sur le budget initial. Et l’architecte a exigé un supplément d’honoraires de 28,8% (5,5 millions d’euros, 2 grandes crèches), au demeurant tout à fait illégal. Il est vrai que cet homme de l’art n’a pas hésité à flamber 1 million (10 000 Vélib’) pour la réalisation d’une maquette de travail à Vaires-sur-Marne (77). 

«Elle a été détruite au bout de quelques semaines sans que personne n’ait été autorisé à la voir», peste Elisabeth Bourguinat, pasionaria de l’association Accomplir, qui ferraille depuis des mois contre le projet. Pour couronner le tout, les coûts d’expropriation et de dédommagement des commerçants gênés par les travaux menacent de crever le plafond. La mairie y a déjà consacré 5 millions d’euros (2 bibliothèques), et elle confesse qu’il lui faudra débourser bien plus. Avant d’être un toit, la Canopée est un gouffre.

Mais au fait, à quoi sert-elle ? Eh bien, pour dire la vérité, pas à grand-chose. D’abord parce que le patio du Forum des Halles a toujours été à l’air libre, et qu’il n’y avait aucune raison objective de le recouvrir. «Pas plus que l’avenue des Champs-Elysées ou le parvis de Notre-Dame», soupire Jacques Boutaud, le maire vert du IIe arrondissement voisin. 

Et puis parce que cette étrange toiture ne couvrira de toute façon pas grand-chose. Elle partage en effet avec les vieilles cases du Club Med la particularité de ne pas protéger de la pluie. Afin que les fumées puissent s’évacuer en cas d’incendie, les services de sécurité ont exigé que la moitié de sa surface soit ouverte à tous vents. L’architecte a donc imaginé un système de lamelles inclinées à 50 degrés, joliment baptisées «ventelles». 

«La bonne nouvelle, c’est qu’on pourra voir le ciel de dessous», ironise Serge Federbusch, animateur du site Delanopolis et violent adversaire du projet Berger. La mauvaise, c’est que s’il pleut par grand vent, il faudra y circuler avec un parapluie. En cas de neige, ce sera plus tordant encore, des plaques entières dégringoleront sur la tête des badauds, on pourra faire des bonhommes.

Mais la mairie de Paris n’a que faire de ces considérations matérielles. «La Canopée est un geste architectural, elle va rendre son lustre au cœur de Paris», s’enflamme Dominique Hucher, le patron du projet à la société d’économie mixte SemPariSeine. 

Pour des raisons mal élucidées, les édiles parisiens se sont en effet mis dans la tête que le Forum des Halles, édifié dans les années 1970, était une grosse verrue, et qu’il convenait de le rayer à tout prix (au sens propre) de la carte. 

Les pavillons Willerval qui entouraient l’esplanade ont été décrétés «horribles» et démolis à coups de masse, les statues de marbre démontées, l’amphithéâtre René-Cassin bulldozerisé contre l’avis des associations. 

Quant au jardin, plébiscité par 82% des riverains, il n’est plus qu’un bon souvenir. Ses 340 arbres ont été débités à la tronçonneuse et 85 millions d’euros (42 rames de tramway) engagés pour créer un nouvel espace vert. La Canopée n’est que la partie émergée d’un immense gaspillage à 1 milliard d’euros.

Passe encore si les finances de la capitale étaient vaillantes. Mais en dix ans de gestion hasardeuse, et en dépit d’une hausse des impôts de 35%, le maire a multiplié la dette par près de trois. Et il a fait voter cette année 609 millions d’euros de nouvelles autorisations d’emprunts. 

Pas de doute, à l’heure où la France se débat dans les déficits et où les agences de notation surveillent notre endettement avec un pistolet dans chaque main, Bertrand Delanoë a décidé de faire de la résistance. Quel panache !

Pour ce prix, Paris aurait pu s’offrir au choix…

- 115 crèches de 40 berceaux
- 23 gymnases multisports
- 16 écoles communales
- 11 collèges publics
- 1 600 logements sociaux

2,7 milliards d’euros : C’était l’encours total de la dette de la ville de Paris à la fin 2010, le dernier chiffre officiel connu. Lorsque Delanoë est arrivé au pouvoir en 2001, elle ne dépassait pas 1 milliard.

Comment Bertrand Delanoë a bradé le Forum à un groupe privé

Pourquoi ? Pourquoi le maire de Paris a-t-il accepté de vendre le Forum des Halles au groupe de promotion privé Unibail-Rodamco ? Deux ans après la transaction, la question taraude toujours la scène politique parisienne. 

Car Bertrand Delanoë n’a vraiment pas fait une bonne affaire. Pour mener à bien son projet de reconstruction grandiose, auquel il tenait par-dessus tout, il avait besoin de l’accord d’Unibail. La société détient en effet un bail à construction jusqu’en 2055 sur le Forum, qui lui permet d’en exploiter les commerces. «L’exproprier aurait coûté 2 milliards», précise l’hôtel de ville. 

Le maire a préféré négocier avec elle la cession à prix d’ami de la pleine propriété du site, entièrement reconstruit avec l’argent des Parisiens. Officiellement, Unibail l’a payé 258 millions. Mais comme la ville lui en a rétrocédé 76, pour le rachat du bail, elle n’en a déboursé que 182, pas même le cinquième de sa valeur réelle.

http://www.capital.fr/enquetes/revelations/et-pendant-ce-temps-delanoe-flambe-236-millions-pour-un-toit-722911

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Y’en a marre du nouveau palais de justice de Paris

Posté par ippolito le 27 mai 2012

Le nouveau palais de justice de Paris coûtera 725 millions €

Et alleeeeez que je dépense l’argent du contribuable! Et alleeeeeez que je file le contrat çà un « copain » car le hasard fait bien les choses, ce chantier à 725 millions d’euros est remporté par Mr Bouygues en personne ! Et alleeeeez que je creuse la dette et que je dilapide l’argent en période de disette et de crise…

725 millions € pour construire le nouveau palais de justice de Paris, porte de Clichy. Un contrat de partenariat public-privé a été signé le 15 février avec Bouygues.

Financement, construction et exploitation-maintenance seront à la charge de ce dernier. D’après un avocat à la Cour d’appel, le coût d’exploitation des immeubles de grandes hauteur sont 65% plus chers que des immeubles conventionnels.

Selon le ministère de la justice, l’exiguïté et l’incommodité des locaux du TGI de l’île de la cité nécessitent la construction d’un nouveau bâtiment de 65 000 mètres carré. Or d’après la Cour des comptes, l’actuel palais mesure 91 000 mètres carré…

Surtout que les surfaces libérées par le TGI risquent de ne pas être réaffectés compte tenu de leur configuration… Même si elles continueront d’être entretenues,  chauffées et gardées.

A ces 725 millions €, il faudra ajouter le redéploiement des réseaux de transports en commun pour faire face au nouveau flux induit par ce projet. Au total, le coût d’investissement coûtera plus de 1 milliard €.

Le drame dans cette histoire, c’est que le déménagement de la préfecture de police voisine, décidé en 2010, libérera  20 000 mètres carré…

http://resistanceinventerre.wordpress.com/2012/04/20/le-nouveau-palais-de-justice-de-paris-coutera-725-millions-e/

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Y’en a marre des conseillers de Hollande

Posté par ippolito le 27 mai 2012

Coût des 31 conseillers de l’ Elysée

François Hollande a tenu promesse en baissant de 30% les salaires des ministres. Mais à côté de ce bel effet d’annonce, Hollande s’est également entouré de 31 conseillers à l’ Elysée.

Si Hollande s’est montré exemplaire en baissant de 30% les salaires des ministres ( voir Baisse des salaires des ministres), opération largement médiatisée, Hollande s’est aussi entouré d’une équipe de 31 conseillers rattachés à l’ Elysée. L’ exemplarité en prend un « coût »… Car 31 conseillers à l’ Elysée, ça coûte cher !

La réduction de 30% des salaires des ministres du gouvernement Ayrault a permis d’économiser 117 152,51 par mois de masse salariale par rapport au gouvernement Fillon.

En effet, le gouvernement Fillon comptait 1 premier ministre à 21 300,44 euros par mois, 24 ministres ou ministres délégués à 14 200,29 euros par mois, et 8 secrétaires d’Etat à 13 490,29 euros par mois, pour une masse salariale mensuelle totale brute de 470 029,72 euros.

Le gouvernement Ayrault, avec 34 ministres ou ministres délégués et un premier ministre, représente, après réduction de 30%, une masse salariale de 352 877,21 euros par mois.

Si Hollande a donc permis d’économiser 117 152,51 par mois sur les salaires des ministres du gouvernement, il serait judicieux de prendre en compte le coût des 31 conseillers de Hollande à l’ Elysée.

Alors combien coûtent les 31 conseillers de Hollande à l’ Elysée ?

René Dosière, le député spécialiste de la dépense publique, avait noté en 2010 que les salaires des conseillers au gouvernement Fillon étaient très inférieurs aux salaires des conseillers de l’Elysée. En 2009, la moyenne des 5 rémunérations les plus élevées des conseillers de l’ Elysée s’élevait à 16 479 euros net par mois !

Si on se base sur cette moyenne, et en y appliquant la réduction de 30%, on arrive à un salaire mensuel net de 11 535,3 euros pour les 31 conseillers de Hollande à l’ Elysée, soit une masse salariale totale de 357 594,3 euros par mois  !

A comparer avec l’ économie de 117 152,51 par mois provenant de la réduction de 30% des salaires des ministres du gouvernement Ayrault… Après les économies de façade, voici donc les premières dépenses cachées.

On attend désormais que le gouvernement exemplaire communique les chiffres du coût des 31 conseillers de Hollande à l’ Elysée.

source: renedosiere.over-blog.com et lepoint.fr

http://www.impots-economie.com/cout-des-31-conseillers-de-l-elysee/

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