Y’en a marre des avantages des fonctionnaires

Posté par ippolito le 30 juin 2012

Fonctionnaires : des retraités pas comme les autres

  Un fonctionnaire civil prend, en moyenne, sa retraite trois ans plus tôt qu’un salarié du privé. Qui plus est, le fonctionnaire a la possibilité de cumuler un emploi et une pension sans limitation. Il peut ainsi travailler dans le privé ou dans un établissement public à caractère industriel ou commercial (mais pas dans une administration, une collectivité locale ou un établissement hospitalier, par exemple). 

Enfin, les fonctionnaires disposent avec Préfon d’un dispositif de retraite complémentaire par capitalisation et défiscalisée. Pour tant, cet ensemble d’avantages devra bien un jour se réduire. Les récentes réformes prévoient ainsi la suppression, étalée dans le temps, du dispositif de départ anticipé sans condition d’âge pour les parents de trois enfants ayant quinze ans d’ancienneté. 

Des avantages en sursis ? De même, la loi Woerth prévoit de porter à 10,55 % en dix ans, à compter de 2011, le taux de cotisation des fonctionnaires, à raison d’une augmentation de 0,27 % par an. Le but est d’aligner les cotisations des fonctionnaires sur celles du régime général. On peut toutefois se demander si le nouveau président de la République poursuivra ces premiers pas vers plus d’équité.

La retraite d’un agent public ne ressemble pas à celle d’un ancien salarié du privé.

Un fonctionnaire civil prend, en moyenne, sa retraite trois ans plus tôt qu’un salarié du privé. Qui plus est, le fonctionnaire a la possibilité de cumuler un emploi et une pension sans limitation. Il peut ainsi travailler dans le privé ou dans un établissement public à caractère industriel ou commercial (mais pas dans une administration, une collectivité locale ou un établissement hospitalier, par exemple).
Enfin, les fonctionnaires disposent avec Préfon d’un dispositif de retraite complémentaire par capitalisation et défiscalisée

Pour tant, cet ensemble d’avantages devra bien un jour se réduire. Les récentes réformes prévoient ainsi la suppression, étalée dans le temps, du dispositif de départ anticipé sans condition d’âge pour les parents de trois enfants ayant quinze ans d’ancienneté.
Des avantages en sursis ?

De même, la loi Woerth prévoit de porter à 10,55 % en dix ans, à compter de 2011, le taux de cotisation des fonctionnaires, à raison d’une augmentation de 0,27 % par an.

Le but est d’aligner les cotisations des fonctionnaires sur celles du régime général. On peut toutefois se demander si le nouveau président de la République poursuivra ces premiers pas vers plus d’équité.

http://www.lecri.fr/2012/06/18/fonctionnaires-des-retraites-pas-comme-les-autres/33500

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Y’en a marre des banques

Posté par ippolito le 30 juin 2012

Menace de cessation de paiements pour le CHU de Caen
 
Même si sa situation financière s’améliore, l’établissement n’a pas obtenu de réponse à sa demande d’emprunt. Le déficit cumulé atteint 118 millions.

Classé 6 e CHU le plus endetté de France, l’hôpital de Caen éprouve de plus en plus de difficultés pour emprunter malgré un net redressement de ses résultats financiers. 

En 2011, l’établissement a perdu 9,2 millions d’euros alors qu’il avait enregistré un déficit de 19,7 millions d’euros en 2010 et 37,2 millions en 2009.

Effort de gestion, réorganisation, hausse de l’activité d’Angel Piquemal, le directeur général du CHU, dont le budget s’élève à 470 millions d’euros pour environ 6.000 agents, met tout en oeuvre pour redresser la situation tout en reconnaissant que « la gestion rigoureuse des deniers publics a trop tardé dans un hôpital replié sur lui-même pendant des années ».

 Sur le plan social, la réduction des charges s’est traduite par un total de 400 suppressions de postes en équivalent temps plein (ETP).

Malgré le redressement des comptes, la situation financière de l’établissement qui présente un déficit cumulé de 118 millions d’euros est critique : « Les déficits successifs continuent à pénaliser le développement de l’établissement et compromettent notre capacité à faire face à nos charges courantes », estime Anne Kittler, la nouvelle directrice financière de l’hôpital public.
Emprunt à court terme

Le taux d’endettement, très élevé, obère la capacité d’investissement du CHU. « Notre besoin en ligne de trésorerie est estimé à plus de 80 millions d’euros, ce qui, dans les conditions actuelles des marchés financiers, comporte un risque de cessation de paiements », s’alarme 
Anne Kittler, la nouvelle directrice financière de l’hôpital public.

Pour l’éviter, le CHU se doit absolument de contracter auprès des banques un emprunt à court terme, « dont le montant comme les intérêts sont extrêmement élevés », souligne-t-il. Sollicitées une première fois, les banques n’ont pas répondu aux demandes du CHU.

 « Nous sommes dans un environnement bancaire qui rend les choses plus compliquées. L’hôpital est trop dépendant des organismes bancaires à un moment où ils prêtent beaucoup moins », note le directeur.

Preuve supplémentaire de l’inquiétude des responsables, ces derniers craignent que les deux autorisations de découvert délivrées par 2 banques ne soient pas renouvelées. « Le fil est susceptible de rompre à tout instant », ajoute Angel Piquemal. Une nouvelle réponse des établissements bancaires est désormais attendue avant l’été.

Philippe Legueltel, Les Echos

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202062881509-menace-de-cessation-de-paiements-pour-le-chu-de-caen-325599.php

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Y’en a marre de Delanoë

Posté par ippolito le 30 juin 2012

Subvention de 2 millions d’ euros de la mairie de Paris pour la lutte contre le Sida en Afrique

Le Conseil municipal de Paris va voter l’ attribution de 2 millions d’euros de subventions à des associations pour la lutte contre le Sida en Afrique.

Toutes les associations de lutte contre le Sida vont ainsi bénéficier des subventions de la mairie de Paris ( Clowns sans frontières, Sida Info services, etc…) , mais certaines associations seront plus chanceuses que d’autres.

Où va aller cet argent public ? Comment seront utilisées ces subventions pour la lutte contre le Sida ?

On ne le sait pas, et la mairie de Paris ne cherche même pas à en savoir davantage pour sortir son chéquier. Pourtant, ces subventions de la mairie de Paris devraient bénéficier au financement d’actions précises et programmées. 

Il n’en est rien. La mairie de Paris va probablement, encore une fois, donner dans le clientélisme et offrir ces subventions à ses associations “amies”, sans sourciller ni réclamer le moindre début de justificatif de projet. Delanoë peut bien se permettre le luxe de distribuer 2 millions d’euros de subventions à l’aveuglette, puisque c’est pour la bonne cause…

source: delanopolis.fr

http://www.observatoiredessubventions.com/2012/subvention-de-2-millions-d-euros-de-la-mairie-de-paris-pour-la-lutte-contre-le-sida-en-afrique/

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Y’en a marre du budget des sports

Posté par ippolito le 30 juin 2012

Il manque 50 millions d’euros au budget du ministère des sports

Ce chiffre correspond à des engagements, des marchés passés par les anciennes équipes du ministère, à des lois votées sous les précédents gouvernements. 

Cinquante millions d’euros, soit quelque 20% de son budget, manquent dans les caisses du ministère des Sports qui ne peut en l’état financer certaines mesures phares comme la retraite des sportifs de haut niveau ou les primes aux futurs médaillés olympiques, a appris l’AFP jeudi auprès du ministère.

Ce chiffre, qui devrait être confirmé fin juin dans le rapport de la Cour des comptes, correspond à des engagements, des marchés passés par les anciennes équipes du ministère, à des lois votées sous les précédents gouvernements, a-t-on appris par ailleurs.

Conséquence à court terme de ce déficit: le ministère ne sait où trouver les quelque 5 millions d’euros de primes promises aux futurs médaillés olympiques et paralympiques des Jeux de Londres, tout en assurant que ces récompenses seront bien versées, au détriment d’autres projets.

Pas de budget pour la retraite des sportifs amateurs 

Autre engagement non budgété: la retraite des sportifs amateurs de haut niveau, qui sera calculée à partir de 2012 et versée dès 2013 pour un montant estimé à 8 millions.

Cette mesure, annoncée par Nicolas Sarkozy lors de ses voeux au mouvement sportif en janvier 2011, avait été adoptée par l’Assemblée nationale en octobre dernier.

En ce qui concerne les marchés signés par le ministère et dont le financement n’est pas assuré, il s’agit principalement de ceux du musée du sport attribué à Nice peu avant le changement de majorité (7,5 millions d’euros) et de la rénovation de CREPS (6 millions).

Par ailleurs, les nouvelles équipes du ministère des Sports ont constaté des pratiques de « débudgétisation », consistant à faire payer par le CNDS (Centre national pour le développement du sport, financé par une taxe sur la Française des Jeux, ndlr) des dépenses relevant théoriquement du budget du ministère pour un montant de 20 millions d’euros, dévoyant ainsi le rôle du CNDS consacré théoriquement à financer le sport pour tous.

Chantal Jouanno, ministre des sports jusqu’en septembre 2011, a indiqué à l’AFP qu’elle ne pouvait faire de commentaires, n’ayant « pas porté le budget des sports », mais qu’elle considérait la somme de 50 millions d’euros « nettement exagérée ». Son successeur, David Douillet, n’avait pu être joint par l’AFP en milieu d’après-midi.

Le budget des Sports pour 2012 est de 247,9 millions d’euros.

(Avec AFP)

http://www.challenges.fr/economie/20120621.CHA7836/il-manque-50-millions-d-euros-au-budget-du-ministere-des-sports.html

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Y’en a marre de l’Europe

Posté par ippolito le 29 juin 2012

Zone euro : la facture des « sauvetages » frôle les 100 milliards pour la France

Le journal La Tribune vient de procéder à quelques additions de ce que les différents plans de « sauvetage » (Grèce, Portugal, Irlande, Espagne …) coûtent ou risquent de coûter à la France : le total avoisinne les 100 milliards d’euros.

Le 11 juin 2012, ce journal a fait paraître un article intitulé :

Grèce, Espagne … une facture qui tutoie déjà les 100 milliards pour la France.

Les postes de la facture, qui prennent des formes diverses (versements, garanties), se détaillent comme suit :

Prêts bilatéraux à la Grèce (quote part)  : 11, 4 milliards d’euros

Contribution au FESF pour le Portugal et l’Irlande (quote-part)  : 41,9 milliards d’euros

Apport en capital au MES : 16,24 milliards

Espagne : 25 milliards d’euros, et peut-être 6,1 milliards d’euros de plus si ce pays est dispensé de verser une contribution à son propre sauvetage

Recapitalisation éventuelle de la BCE : chiffre inconnu

On se reportera à l’article de La Tribune pour le détail des calculs et pour la ventilation entre prêts, apports en garantie et autres mécanismes.

Au final, ces sauvetages pourraient faire grossir la dette française de 94,54 milliards d’euros, soit 4,73 % du PIB.

Ces sommes nous sont ou nous seront prises en toute illégalité, puisque le peuple français avait voté non au traité constitutionnel européen, et n’a jamais été consulté lors de la mise en place des mécanismes qui l’ont aggravé (création de fonds en tous genre).

En particulier, le mécanisme européen de stabilité (MES) crée un piège diabolique qui, par un jeu de renvoi au pacte budgétaire, privera les Parlements de toute marge de manoeuvre budgétaire, créera de fait une « règle d’or » et interdira quasiment tout déficit à la France, dans le même temps où l’Europe travaille à creuse sa dette. Ce mécanisme est explicité dans cette interessante vidéo :

Le MES et ses fonctionnaires jouiront d’une complète immunité judiciaire et ne subiront aucun contrôle démocratique.Cette mise en place s’est faite discrètement au cours de ces derniers mois.

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/zone-euro-la-facture-des-118342

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Y’en a marre de la dette publique

Posté par ippolito le 29 juin 2012

Dette : la montagne qui surplombe et vacille

François Leclerc, chroniqueur de l’actualité de la crise sur le blog de Paul Jorion et auteur de « La grand perdition », aux éditions « Osez la République sociale ! », explique pourquoi certains grands responsables d’institutions bancaires, notamment le président de la BCE, Mario Draghi, se répandent en déclarations alarmistes. Inquiétant.

« Il y a une première évaluation, puis une deuxième, une troisième, une quatrième… Il s’agit de la pire façon possible de faire les choses. Tout le monde finit par faire la chose à, faire, mais au plus haut coût ». Qui donc parlait hier des pertes des banques et de la politique des dirigeants européens de manière si sévère ? Le président de la BCE, Mario Draghi, à l’occasion d’une audition devant le Parlement européen.

Avec ses collègues du conseil des gouverneurs, il enfonce un même clou, soutenant la création de l’« Union bancaire européenne » proposée par la Commission, avec comme première étape la constitution d’un fonds de garantie des dépôts. 

Appuyé par le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, qui se prépare à monter en première ligne. Les taux obligataires italiens sont entraînés à la hausse par ceux de l’Espagne, la récession est selon les sources estimée pour cette année de -1,4 à -1,7 % et le taux de chômage officiel a dépassé 10 %.

Devant la réalité, il faut à un moment ou un autre s’incliner. Et ce moment est venu, se manifestant par des sorties massives de capitaux de l’Espagne, chiffrées par la Banque d’Espagne à 66,2 milliards d’euros pour le seul mois de mars (derniers chiffres disponibles). 

Le retrait des dépôts n’est pas un fantasme prenant la forme de longues queues devant les distributeurs automatiques (ce qui peut toujours survenir) : ce sont les détenteurs de capitaux et les entreprises qui fuient le pays.

Additionné à la déroute d’un pan entier du système bancaire espagnol, ce phénomène a soudainement pris le pas sur la crise de la dette publique et son corollaire le traité de discipline budgétaire visant à la résoudre. Pratiquant l’esquive, Angela Merkel affirme que la situation espagnole n’est pas le résultat de la stratégie d’austérité qu’elle préconise, mais le fruit de l’éclatement d’une bulle immobilière née bien avant sa mise en pratique. Comme si la première n’alimentait pas la seconde.

Anticipant la suite et toujours aux avant-postes, Charles Dallara de l’Institute of International Finance a averti qu’il n’était pas question de rééditer l’opération de restructuration de la dette grecque, vu la taille de celle de l’Espagne. De partout, la politique d’improvisation permanente du gouvernement de Mariano Rajoy est mise en question, mais il s’agit de bien autre chose. Car cette dernière reflète l’impossibilité d’appliquer la stratégie qui était préconisée par ceux-là mêmes qui le critiquent.

Des rumeurs font état d’intenses discussions préludant à d’importances annonces du gouvernement allemand. « J’ai toujours dit que nous avons besoin de plus d’Europe » rappelle en attendant Angela Merkel. Un pas en avant dans l’intégration européenne est en gestation, dans le cadre d’une politique inchangée, que la chancelière exprime ainsi : « Austérité et discipline budgétaire, réformes structurelles et croissance. Tout cela fait partie du même ensemble ».

Des euros-obligations, d’accord, mais en échange d’un nouveau traité bétonnant une politique budgétaire commune ! Parallèlement, Pierre Moscovici a rejoint la conception qu’en ont Jean-Claude Juncker et Mario Monti : les euro-obligations ne financeraient que la part de la dette ne dépassant pas le seuil de 60 % du PIB, le reste au-delà de ce cap devant l’être au taux du marché. Les dirigeants européens continuent de chercher les termes d’un compromis entre eux, à quatre semaines de leur sommet. Mais ils ne prennent en considération que l’écume de phénomènes plus profonds qu’ils continuent de superbement ignorer.

Le système financier est en train de connaître une douloureuse contraction qui est à l’origine de dysfonctionnements dans ses profondeurs. Le plus puissant n’est pas le plus visible, aboutissant à instaurer une rareté croissante dans un système de trop plein financier : celle des collatéraux, ces actifs apportés en garantie de leurs emprunts par les établissements financiers.

Dans tous les domaines, les exigences en cette matière sont devenues plus fortes. Les régulateurs, pour les besoins du renforcement des fonds propres ; les chambres de compensation, qui élargissent leur champ d’action, pour exercer sans péril leur activité en augmentant leurs appels de marge ; les établissements financiers entre eux, pour se prêter des fonds après avoir perdu la confiance qui présidait à leurs échanges.

Le constat est éloquent : afin de tenter de renforcer le système, on le fragilise, car une pénurie de collatéraux s’instaure progressivement. Cela revient à faire reposer sur une pointe de plus en plus fragile la pyramide renversée du crédit, le système financier n’ayant plus de point d’appui suffisant dans une économie réelle qu’il perturbe grandement.

Cette rareté – dont la BCE a tenu compte en diminuant ses exigences de qualité des collatéraux pris en garantie – a encore été accrue par le délestage qu’opèrent actuellement les banques afin de diminuer la taille de leur bilan et respecter les obligations de renforcement de fonds propres de l’EBA (l’Autorité bancaire européenne). Attaquée pour l’avoir préconisé à contretemps, l’EBA vient de réaffirmer ses exigences sans les changer, avec effet à la fin du mois. De son côté, Goldman Sachs se positionne publiquement pour jouer les intermédiaires dans la vente à bas prix des actifs soldés par des banques européennes prises à la gorge, après avoir estimé que 600 milliards de dollars d’actifs allaient être cédés cette année, et qu’il en resterait derrière 400 milliards pour les deux prochaines années.

La BCE en vient à admettre qu’un troisième LTRO (prêts massifs à trois ans à faible taux d’intérêt) pourrait survenir. Ignazio Visco vient de résumer la position de celle-ci en rappelant la devise des boy-scouts : « Toujours prêt ! ». 

La donne a considérablement évolué en très peu de temps : à la perte de confiance entre les banques a succédé parmi les autorités – toujours en retard d’un train – la perte de confiance qu’ils ont dans les banques. Mais on en vient à se demander ce qu’il faut le plus regretter : leur impuissance ou leurs initiatives !

 Les grandes entreprises ont sans attendre trouvé la parade en obtenant une licence de banque. EADS est prête à sauter le pas, suivant l’exemple de Volkswagen, Daimler et Siemens. Avec comme motivation de mieux protéger ainsi leurs liquidités qu’en les plaçant dans leurs banques, afin qu’elles soient disponibles à tout moment !

Comme un malheur ne vient jamais seul, Bill Gross, le directeur du plus important des acteurs sur le marché de la dette, PIMCO, vient de lancer un cri d’alarme à propos du versant public de la montagne de la dette. Il s’inquiète de la baisse des rendements enregistrés sur le marché de la dette américaine, le taux à 10 ans étant actuellement de 1,57 %.

 « Afin de prévenir une décote des 200.000 milliards de dollars que représente globalement notre système monétaire , les autorités fiscales et monétaires ont accru les risques et diminué les retours sur les obligations souveraines qui représentent son cœur ». En d’autres termes, c’est l’effet du transfert de la dette privée sur la dette publique.

Selon Bill Gross, on est proche d’un point de rupture du système. Il en décrit le mécanisme comme suit : cette baisse du rendement peut aboutir à ce que les investisseurs – dont la Chine, le principal d’entre eux – se reportent vers le marché des matières premières et des actifs « réels », aboutissant en fin de compte au déclenchement d’une inflation permettant de réduire les dettes privées et publiques accumulées. 

Même, peut-on ajouter, si dans un premier temps les capitaux privilégient la recherche d’un refuge quitte à accepter des pertes quand les taux deviennent inférieurs à l’inflation. Car cela n’est pas tenable longtemps, sauf à prendre par ailleurs tous les risques, pour compenser, avec les conséquences que l’on sait…

Pénurie de garanties pour la dette privée et baisse du rendement de la dette publique qui en est « le cœur », c’est à dire la garantie suprême : on est loin des bouts de ficelle que tentent de nouer les dirigeants européens, tellement courbés sur leurs petits problèmes qu’ils ne voient pas la montagne qui les surplombe en train de vaciller…

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120601trib000701529/dette-la-montagne-qui-surplombe-et-vacille.html

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