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Y’en a marre des gaspillages

Posté par ippolito le 1 juin 2012

Internats d’excellence : un fiasco à 200 millions d’euros que Sarkozy et Chatel ont voulu cacher

17 rapports non publiés. Le tout nouveau ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a joué la transparence en autorisant la publication de plusieurs rapports de l’inspection générale de l’éducation nationale que son prédécesseur, Luc Chatel, n’avait pas jugé utile de rendre publiques. 

Et on comprend pourquoi : certains de ces rapports sont accablants pour le pouvoir sortant. Illustration avec celui sur les internats d’excellence, des structures créées par Sarkozy et censées accueillir les élèves méritants des quartiers populaires.

Des internats créés en 2009 et 2010

Nicolas Sarkozy et Luc Chatel en avaient fait un argument de campagne : alors que l’Education nationale était fortement touchée par les restrictions budgétaires depuis 2007, ils brandissaient la création de ces internats d’excellence pour justifier la politique de « concentration » des moyens sur les élèves qui en avaient le plus besoin. Traduction : les internats d’excellence devaient cacher le manque de moyens dans les autres établissements. 

Douze internats d’excellence ont donc été créés et Sarkozy s’apprêtait à doubler les capacités d’accueil de 10 000 à 20 000 élèves. Preuve de son efficacité ? Raté ! Les internats d’excellence sont un véritable fiasco d’après un rapport de juin 2011, jamais publié à ce jour.

Coût : 200 millions d’euros sur fonds publics, et un financement privé aléatoire

D’après ce rapport, relayé notamment par Mediapart, les internats d’excellence ont comme première caractéristique d’être avant tout des gouffres financiers : 200 millions d’euros en 2010 pour seulement douze internats. 

Outre les contributions de différents fonds publics comme l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) ou l’Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances), des groupes privés ont participé au financement de ces internats.

  »À Montpellier, la Fondation Total contribue au financement à hauteur de 1,2 M €, à quoi s’ajoutent 300 000 € de la Fondation HSBC », indique par exemple le rapport, cité par Mediapart. Or, ce financement privé, nécessaire en raison du coût exorbitant du dispositif (entre 2 000 et 10 000 euros par élève, hors coût du personnel), inquiète l’inspection générale car il est trop aléatoire : 

« la soutenabilité financière est incertaine pour des projets qui exigent des moyens exorbitants du droit commun et qui ne peuvent être mobilisés que dans le cadre d’une opération exceptionnelle comme celle du grand emprunt », relève le rapport.
Les limites de ce dispositif

C’est surtout le recrutement incohérent des élèves et l’absence de résultats qui sont fortement critiqués dans ce rapport. Les internats d’excellence avaient été mis en place pour des élèves issus des quartiers populaires. Sauf qu’en moyenne, seulement 60% des élèves sont boursiers dans ces internats d’excellence où l’on n’y trouve pas que des élèves de milieu modeste.

  »Comment ne pas s’étonner, dans tel internat, de la présence d’un enfant de professeur des écoles, d’un enfant de notaire, de vétérinaire et même… de proviseur », relèvent par exemple les rapporteurs. 
Dans d’autres cas, c’est l’inverse : certains internats d’excellence ont permis à des établissements de « se débarrasser de perturbateurs » en montant des dossiers de candidature mensongers.

  »Le proviseur de l’internat d’excellence de Langres parle de son côté de « mensonges éhontés » et cite le cas d’un élève que son dossier qualifiait de « timide mais brillant » alors qu’il s’est révélé très faible et présentant des problèmes de comportement », peut-on lire dans le rapport.

Mais il y a pire : les mauvais résultats de ces établissements hors de prix. Selon le rapport, entre 10% et 30% des effectifs des internats ne terminent pas l’année dans ses établissements. En cause, des règles trop strictes mais aussi un emploi du temps surchargé d’activités en tout genre (ateliers théâtre, kayak ou karaté). 

Question d’affichage toujours : sous l’œil des caméras du 20 heures de TF1, Sarkozy avait ainsi pu assister en septembre 2010 à un atelier karaté dans un internat d’excellence pour vanter la réussite du dispositif. On a presque failli le croire.

*** Sources
- Lucie Delaporte, « Internats d’excellence, un naufrage à prix d’or », Mediapart, 28.05.2012
- Rapport n° 2011-057, « La mise en place des premiers internats d’excellence », juin 2011
- « Dans un internat d’excellence, Sarkozy rééquilibre son discours », 20 heures de TF1, 09.09.2010

http://www.politique.net/2012052801-internats-excellence-fiasco.htm

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Y’en a marre des magouilles

Posté par ippolito le 1 juin 2012

Une députée PS soupçonnée de détournement de fonds 

Sylvie Andrieux, la député socialiste de Marseille, actuellement en campagne dans les quartier Nord pour sa réélection, sera jugée en correctionnelle d’ici la fin de l’année.

Cela fait désordre en pleine campagne pour les législatives. La députée socialiste de la 3ème circonscription des Bouches du Rhône, actuellement en campagne pour sa réélection pour un quatrième mandat dans les quartiers nord de Marseille, est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics.

Le juge d’instruction marseillais Franck Landou vient de signer l’ordonnance de renvoi de l’élue et de vingt-et-un co-prévenus. Il a suivi à la lettre les réquisitions que le parquet lui avait transmises en février dernier.

Le procès pourrait intervenir avant la fin de l’année. L’élue qui avait été mise en examen le 8 juillet 2008 pour complicité de détournement de fonds publics et complicité d’escroquerie, se voit reprocher un vaste système clientéliste à visée électoraliste dont elle était l’auteur principal. 720.000 euros de subventions du Conseil régional dont elle était vice présidente en charge de la politique de la ville auraient été détournée «au profit de sa carrière politique personnelle».

Des non lieux ont toutefois été prononcés par le juge d’instruction en faveur de Franck Dumontel, ancien directeur de cabinet de Michel Vauzelle, président (PS) du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, et de Jules Nyssen, son ex-directeur général des services, qui avaient été mis en examen, eux aussi, pour complicité de détournement de fonds publics.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/05/30/01016-20120530ARTFIG00517-une-deputee-ps-soupconnee-de-detournement-de-fonds.php

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Y’en a marre des promesses

Posté par ippolito le 1 juin 2012

François Hollande pourra-t-il tenir ses promesses?

Le socialiste François Hollande succède à Nicolas Sarkozy à la tête de la République française. Il promet de redresser la France. Mais sa tâche ne sera pas aisée, tant l’économe tricolore est déprimée et sa marge de manoeuvre budgétaire limitée.

François Hollande a été élu dimanche 6 mai président de la République française, avec presque 52% des voix contre 48% pour le candidat UMP et président sortant, Nicolas Sarkozy. 

Le socialiste hérite d’une économie en berne, qu’il promet de redresser. Sa marge de manoeuvre est toutefois très étroite. La France, deuxième économie de la zone euro, a certes échappé à la récession, contrairement à certains de ses voisins comme l’Espagne, mais sa croissance est atone.

Compte tenu du marasme en zone euro, le PIB devrait fortement décélérer cette année, après une hausse de 1,7% en 2011. L’Insee table sur une progression du PIB nulle au premier trimestre et très faible au deuxième (+0,2%). 

Sur l’ensemble de l’année, le FMI prévoit une croissance de +0,5% seulement et de 1% en 2013. Le 11 mai prochain, la Commission européenne publiera ses nouvelles prévisions économiques et devrait également réviser à la baisse la croissance de la France en 2013.

Or François Hollande a bâti son programme sur une hypothèse de croissance de 1,7% en 2013 et de 2% voire 2,5% à compter de 2014. S’il entend respecter son engagement à revenir dans les clous du Pacte de stabilité -3% de déficit- en 2013, contre 5,2% en 2011, le nouveau président sera contraint de faire des ajustements qui risquent de se traduire par un nouveau tour de vis budgétaire. Ou à renoncer à certaines de ses promesses de campagne. François Hollande a en effet déjà détaillé l’agenda de sa première année au pouvoir.

5 milliards d’euros de dépenses en 2012

Parmi les premières mesures qu’il entend prendre: un coup de pouce au smic en juillet (non chiffré), le blocage pendant trois mois des prix de l’essence (coût: 480 millions d’euros selon l’Institut Montaigne), le droit de partir en retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans et cotisé 41 annuités (coût: 

941 millions d’euros selon l’Institut de l’entreprise), l’abaissement de l’impôt sur les sociétés à 15% pour les très petites et 30% pour les moyennes (coût: 2,2 milliards d’euros selon l’Institut Montaigne, 2,8 milliards selon l’Institut de l’entreprise), le recrutement de 1000 personnes dans l’éducation nationale (coût: 9 millions en 2012, 7 milliards sur l’ensemble du quinquennat) ou encore la revalorisation de 25% de l’allocation de rentrée scolaire (400 millions d’euros).

Soit environ 5 milliards d’euros de dépenses supplémentaires en 2012, et 20 milliards sur l’ensemble du quinquennat. Pour les financer, le nouveau chef de l’Etat va augmenter la pression fiscale sur les ménages aisés et les grandes entreprises. 

Outre l’impôt à 75% qui est plus symboloque que rentable, les riches devront supporter près de 12 milliards d’euros d’impôts supplémentaires. Les grands groupes passeront eux à la caisse à hauteur de 17 milliards. Mais selon les cellules de chiffrage de l’Institut Montaigne et de l’Institut de l’entreprise, ce programme est sous-financé à hauteur de 9,7 à 12,1 milliards d’euros.

La dette française sous surveillance

Face à ces défis, le nouveau président devra donc jouer serré, d’autant plus que son action sera scrutée par les marchés financiers et que les agences de notation Moody’s et Fitch pourraient, après Standard and Poor’s, à leur tour priver la France de son triple A. François Hollande peut toutefois espérer une bouffée d’air du côté de l’Europe.

La France n’est pas le seul pays qui risque de voir son déficit déraper. L’Espagne est dans la même situation, les Pays-Bas aussi. D’autres pourraient suivre en raison de la croissance en berne dans la zone euro. Du coup, de nombreux diplomates s’attendent à ce que la Commission fasse preuve d’un peu de souplesse fin 2012 ou début 2013.

Mais à n’en pas douter, l’équilibre budgétaire restera l’objectif prioritaire. Car l’Allemagne, première économie de la zone euro, restera inflexible sur ce point – si la chancelière Angela Merkel est réélue en 2013 tout du moins. 

François Hollande a toutefois eu la prudence de souligner qu’un bon nombre de ses ses dépenses seront conditionnées à l’objectif de réduction du déficit et de retour de la croissance, hormis celles pour les PME et l’emploi. C’est notamment le cas de l’allocation autonomie pour les jeunes, du financement de la dépendance ou encore de la création de centres éducatifs fermés.

http://lexpansion.lexpress.fr/election-presidentielle-2012/francois-hollande-pourra-t-il-tenir-ses-promesses_293500.html

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Y’en a marre de la crise

Posté par ippolito le 1 juin 2012

Les mauvaises nouvelles pleuvent sur la zone euro et la France

François Hollande maintient ses prévisions malgré celles de la Commission, nettement plus pessimistes.

Douche froide pour la zone euro… et pour François Hollande ! Les prévisions économiques publiées ce matin par la Commission européenne sont globalement mauvaises. 

La dette publique continue d’augmenter, à 93 % du PIB l’an prochain, Le chômage atteindra 11 %. En 2012, la zone euro est en légère récession. 

« La route vers la reprise sera longue et chaotique », pronostique Olli Rehn, commissaire chargé de l’euro, qui décerne toutefois quelques bons points à l’Irlande et au Portugal, deux pays sous assistance financière de l’UE qui sont « sur la bonne voie ».

Deux pays ressortent plus particulièrement de ce sombre tableau. En Espagne, le déficit budgétaire atteindra 6,4 % du PIB cette année, puis 6,3 % en 2013. 

C’est le double des 3 % fixés comme objectif. Parallèlement, l’Espagne restera en récession. Enfin, « une intensification de la crise de la dette pourrait accroître la prime de risque de l’Espagne. Une plus grande détérioration du bilan des banques pourrait avoir des conséquences négatives pour les prêts et les finances publiques », conclut Olli Rhen.

Héritage

Le cas de la France est moins catastrophique en termes de chiffres, mais plus embarrassant politiquement. 

L’an prochain, le déficit public français sera de 4,2 %. Loin des 3 % pronostiqués par le gouvernement sortant, conformément au maximum autorisé par le Pacte de stabilité. La dette publique représentera 90,5 % du PIB en 2012, après 85,8 % en 2011, pour atteindre 92,5 % l’an prochain. 

La croissance sera de 1,3 % en 2013, une performance inférieure au 1,7 % prévu par le nouveau président. C’est trop faible pour empêcher la détérioration du marché du travail : la Commission prévoit 10,3 % de chômeurs en France l’an prochain. « Nous nous attendons à ce que les dirigeants français nous spécifient les mesures qu’ils comptent prendre », commente Olli Rehn.

Mais François Hollande conteste ces chiffres. « Ils sont le reflet de la politique menée jusqu’à présent par le président Nicolas Sarkozy et son gouvernement », affirme Michel Sapin, possible nouveau maître de Bercy. 

En déplacement à Tulle, le président élu rappelle « avoir demandé une évaluation par la Cour des comptes de la réalité budgétaire de notre pays. Je savais déjà depuis plusieurs semaines qu’il y avait une dégradation plus grande que le gouvernement sortant ne le disait de nos comptes publics. »

Le nouveau président reproche à l’ancien d’avoir dissimulé la vraie situation. Mais il maintient l’objectif de 3 % l’an prochain. On voit mal, dans les institutions européennes, comment François Hollande arrivera à éviter de mettre en place, assez rapidement, un plan de rigueur : pour réaliser 1,2 point de déficit en moins, avec une croissance faible, il faut économiser au moins 24 milliards d’euros.

http://www.lepoint.fr/economie/les-mauvaises-nouvelles-pleuvent-sur-la-zone-euro-et-la-france-11-05-2012-1460519_28.php

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