• Accueil
  • > Archives pour le Mercredi 20 juin 2012

Y’en a marre de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat

Posté par ippolito le 20 juin 2012

Crise : la guerre des prix

En ces temps de crise, sur fond de flambée des prix de l’énergie et de retour de l’inflation, il ne fait aucun doute que le pouvoir d’achat reste la priorité majeure des Français et réveille la concurrence dans plusieurs secteurs, où une bataille des prix est désormais ouverte.
 
Le pouvoir d’achat est devenu la première préoccupation des Français, et par la force des choses, nombreux sont les consommateurs à réfléchir à deux fois avant d’acheter. 

Une vigilance justifiée, selon l’UFC-Que choisir, qui relève dans sa dernière enquête, publiée en janvier 2012, que son panier moyen (de vingt-six produits de marques nationales) a connu une hausse de 6,8 % au cours de l’année dernière, toutes enseignes confondues. 

Tandis que l’Institut national de la statistique et des études économiques indique constater une augmentation moyenne de 2,1 % des prix à la consommation sur l’ensemble de l’année 2011. 

Une inflation largement due, selon l’INSEE, à la flambée des prix des produits pétroliers (+ 15,8 %), dans le sillage des cours du pétrole brut. Soit + 23,1 % pour les fiouls domestiques et + 14,3 % pour les carburants. L’institut l’attribue également à l’envolée des tarifs de l’électricité (+ 6,5 %), du gaz de ville (+  8,5 %) et à un renchérissement des produits alimentaires (+ 2,4 %).

Ainsi, dans le détail, la hausse des cours des produits alimentaires aurait notamment entraîné une nette augmentation des prix du café (+ 10,3 %), des huiles et margarines (+ 5 %), des denrées à base de sucre (+ 2,7 %) ou du pain (+ 2,4 %). D’autres produits, tels que les boissons gazeuses, jus et sirops (+ 3,6 %), le lait et la crème (+ 3,4 %) et la viande (+ 2,6 %), ont également connu de fortes hausses l’année dernière.

Une flambée des étiquettes qui, en ces temps de crise, s’est traduite par une baisse de la consommation des ménages et semble avoir réactivité une bataille des prix dans plusieurs secteurs. Ainsi, alors que les offres se multiplient dans le domaine de la téléphonie mobile depuis l’arrivée, en ce début d’année, d’un quatrième opérateur, Free, le géant de la distribution Carrefour a décidé de baisser les tarifs de 500 produits dans l’espoir de contrer son grand concurrent E.Leclerc et d’enrayer l’érosion de ses parts de marché.

Toutefois, si distributeurs et opérateurs rivalisent d’ingéniosité pour convaincre les consommateurs, ces derniers en ces temps de crise se montrent plus prudents dans leurs achats et bien plus réticents vis-à-vis des emprunts. En effet, selon le baromètre de l’Observatoire du crédit aux ménages, alors que fin 2011, 49,4 % des foyers avaient eu recours à un prêt, seuls 4 % envisageraient de souscrire un crédit immobilier en 2012 et 3,6 % pour la consommation.

http://www.france5.fr/c-dans-l-air/economie/crise-la-guerre-des-prix-35334

Publié dans Y'en a marre de la baisse de notre pouvoir d'achat | Pas de Commentaire »

Y’en a marre des prix du logement

Posté par ippolito le 20 juin 2012

Pour acheter à Paris, mieux vaut ne pas avoir d’enfants

Alors que les prix des logements ont augmenté en moyenne de 139 % en dix ans en France, la capitale a connu une hausse de 175 %. Les couples avec enfants sont repoussés au-delà du boulevard périphérique.

Les acquéreurs parisiens sont en majorité des célibataires ou des couples sans enfants. C’est ce que révèle une étude de l’Agence départementale d’information sur le logement (ADIL 75). L’enquête réalisée sur dix ans souligne que ce constat découle directement de l’évolution des prix des logements dans la capitale.

 Malgré une légère inflexion en 2009, ils ont subi des hausses continues depuis 2001, allant de 4 % à 19,9 % entre les quatrièmes trimestres 2009 et 2011. «Ainsi en dix années, le prix moyen d’un appartement ancien en France a enregistré une augmentation totale de 139%. 

Concernant la capitale, sur la même période, la hausse a été de 175 %», affirme l’étude qui poursuit en précisant que Paris demeure la ville la plus chère des grandes agglomérations françaises avec un prix moyen au mètre carré de 8388 euros contre 3739 euros à Nice ou encore 3150 euros à Lyon.

Les aides à l’acquisition (Prêt à taux zéro, crédit d’impôt) et les taux de crédits favorables, rendant plus solvables les acquéreurs, expliquent en partie cette flambée. La pénurie de logement est l’autre grande responsable.

 En dix ans, la ville a accueilli 109.000 résidents supplémentaires. Or, encerclée par le boulevard périphérique, la capitale manque de foncier pour construire: 63% des logements parisiens ont ainsi été construits avant 1949, et seulement 7800 logements neufs ont été mis en vente depuis 2001! Au final, le prix moyen d’un appartement a été multiplié par 2,8.

Rares et chères, les grandes surfaces sont donc difficiles à financer. Le nombre de propriétaires occupants est d’ailleurs à Paris l’un des plus bas de France. 56,2% des ménages parisiens sont locataires, alors que 57% des Français en moyenne ont acquis leur résidence principal sur l’ensemble du territoire.

 D’après les statistiques de l’ADIL 75, 50% des accédants parisiens à la propriété sont des célibataires, et le nombre de couples sans enfant progresse, passant de 13% en 2001 à 19% en 2011. Les couples avec deux enfants ne représentent plus que 10% des acheteurs, ils étaient 16% en 2001.

http://www.lefigaro.fr/immobilier/2012/06/18/05002-20120618ARTFIG00667-pour-acheter-a-paris-mieux-vaut-ne-pas-avoir-d-enfants.php

Publié dans Y'en a marre de la baisse de notre pouvoir d'achat | Pas de Commentaire »

Y’en a marre des salaires chez CAMAIEU

Posté par ippolito le 20 juin 2012

Plutôt que d’augmenter ses employés, la chaîne de magasins préfère qu’ils touchent le RSA en complément de leurs faibles salaires. Un débrayage a lieu le 22 juin dans toute la France.

«Toucher le RSA alors qu’on a dix-huit ans d’ancienneté, ça fait mal aux tripes.» Cherif Lebgaa, employé logistique d’entrepôt chez Camaïeu à Roubaix, estime qu’il est un «un cas d’école». Il décharge les camions, trie des cartons, bipe des codes-barres et conduit des chariots élévateurs à temps plein, pour un salaire de 1 180 euros. Et complété avec 296 euros de RSA. En couple avec un seul salaire et un enfant, ce délégué FO a découvert, il y a deux ans, qu’il y avait droit.

«Quand je demande une augmentation à la DRH, on me répond : « Pas la peine, il y a le RSA. »» Il trouve anormal que le conseil général du Nord finance une partie des bas salaires d’une entreprise florissante. 

«Camaïeu a fait plus d’un milliard de chiffre d’affaires l’an dernier, notre précédent PDG est parti en 2008 avec 23 millions d’euros de stock-options, et depuis 2007, l’entreprise a distribué plus de 50 millions d’euros à ses actionnaires !

 Impossible de chiffrer le nombre de salariés dans le même cas que lui. «Les gens ont honte. Parfois, seul le conjoint est au courant.» En attendant, tract à la main, il hèle les passants et surtout les clientes à l’entrée du magasin Camaïeu de Tourcoing, dans les rues piétonnes, et tend un tract de l’intersyndicale CGT-FO intitulé «La face cachée de Camaïeu», qui réclame 100 euros d’augmentation par personne pour les employés et les agents de maîtrise. La direction propose 1,6% d’augmentation pour les bas salaires, «soit une moyenne de 12 euros par personne».

Prime supprimée. Après l’échec d’une grève de neuf jours dans les entrepôts en 2011, ces syndicats minoritaires mènent une guérilla à coups de «barbecues militants» et de tracts à l’entrée des boutiques.

 Ils ont envoyé une lettre à François Hollande, demandé à rencontrer le nouveau ministre du Travail, Michel Sapin. Pour l’instant, en vain. Ils appellent à un débrayage cendredi 22 juin, dans tous les magasins de France, de 10 h 30 à midi. Non seulement les salaires n’augmentent pas, ou peu, mais le résultat sur la fiche de paie devrait même baisser le mois prochain : une prime est supprimée. L’intersyndicale veut la voir revenir. «J’avais une prime d’échelon de 34 euros, je vais la perdre, elle sera remplacée par un bonus à condition qu’on fasse les chiffres. Sauf que les objectifs, on ne les atteint jamais. Les gens achètent l’essentiel», dit Rebecca (1), 34 ans, vendeuse. La prime varie de 30 à 130 euros selon l’échelon, explique Thierry Siwik, délégué CGT. 

Pour Rebecca, payée 650 euros net par mois pour 22 heures par semaine, cette histoire de prime, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. «Faire 30 km pour trois heures de travail, ça arrive, très souvent. Et une fois tous les trois mois, on me fait même venir pour une heure de formation. Ce que je gagne sur une heure, je le perds dans l’aller-retour en voiture.» Le pire, c’est la pression à l’intérieur de la boutique. «Dès qu’une cliente touche un article, il faut lui vendre quelque chose. Les objectifs varient tous les jours. Si on ne les atteint pas, on a des messages de la direction .» Cherif Lebgaa évoque des responsables de magasin qui travaillent «50 heures, payés 39, et gagnent moins de 1 400 euros». Aucune pointeuse pour le prouver. «Camaïeu n’en veut pas.»

Démissions. Contacté, Thierry Jaugeas, PDG de l’entreprise, a refusé de répondre à nos questions. Début 2011 (lire Libération du 10 mars 2011), il ne niait pas les dépassements d’horaires et les pressions, mais parlait de «cas particuliers». Rebecca, elle, a demandé une rupture conventionnelle : «Je ne veux pas me rendre malade pour 650 euros.» Camaïeu, l’an dernier, c’était 1 300 départs, des démissions pour moitié, pour moins de 4 000 salariés. Soit un turnover de 30%. L’intersyndicale refuse une autre nouveauté : le temps de travail annualisé pour les 68% de salariés à temps partiel, des femmes pour l’essentiel. «Concrètement, ça veut dire que les gens pourront travailler entre 5 et 34 heures par semaine, prévenus au plus tard trois jours avant. A eux de se débrouiller pour faire garder les enfants», dit Thierry Siwik.

«Le corps ne va pas suivre», dit Pascaline, 42 ans, qui travaille 22 heures, temps partiel imposé. Avec 480 euros de loyer, elle a demandé un dossier RSA. «Du coup, je touche 200 euros, ce qui complète mes 650 euros, dont 50 de primes qui vont peut-être disparaître. En sept ans, j’ai été augmentée d’une vingtaine d’euros. On change le logo, on refait des sachets, ça coûte, et nous, on ne nous augmente pas.» Elle raconte : «Il faut toujours faire plus, déballer et mettre sur cintre très rapidement le matin, faire la caisse, les vitrines. Et bien sûr, faire acheter. Le but, c’est qu’à chaque entrée, il y ait un achat. Si le taux n’est pas bon, la responsable se fait engueuler, et ça retombe sur nous. On vous explique que vous n’êtes pas payée à ne rien faire, mais à vendre.»

(1) Certains prénoms ont été modifiés.

http://www.liberation.fr/economie/2012/06/14/les-salaries-degrades-de-camaieu_826373

Publié dans Y'en a marre de la baisse de notre pouvoir d'achat, Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

Y’en a marre de l’augmentation du SMIC

Posté par ippolito le 20 juin 2012

« Une augmentation de 1 % du SMIC détruirait de 15.000 à 25.000 postes »

Un coup de pouce au SMIC est-il justifié ?

S’il est politiquement légitime, il est économiquement néfaste. Pour de nombreuses raisons. Premièrement, car il est destructeur d’emplois. On peut estimer qu’aujourd’hui une augmentation de 1 % du SMIC correspond à une destruction d’environ 1,5 % des emplois situés au salaire minimum, soit de l’ordre de 15.000 à 25.000 postes perdus. 

Un peu moins de 10 % des salariés sont rémunérés au SMIC, soit plus de 1,6 million de Français. Les premières victimes seraient les jeunes peu diplômés, pour qui la marche à franchir pour entrer sur le marché du travail serait encore plus haute, ainsi que les salariés peu diplômés et plus âgés, qui risqueraient de perdre leur emploi et d’avoir très peu de chances d’en retrouver un autre.

Quelles sont les autres raisons ?

La deuxième est que pour lutter contre la pauvreté au travail, le SMIC n’est pas le meilleur instrument. Car le problème n’est pas le niveau du SMIC, mais le fait qu’un trop grand nombre de smicards ne travaillent pas assez d’heures ou de jours dans l’année (intérim, temps partiel, activité réduite). 

Il faut donc trouver le moyen d’augmenter le nombre d’heures travaillées. Troisième raison, ce sont principalement les petites entreprises qui seront affectées : la proportion de salariés au SMIC y est de l’ordre de 24 % dans les entreprises de moins de 10 salariés, contre 4,5 % dans les grandes. 

Au moment où les PME sont déjà très fragiles, une hausse du SMIC les fragiliserait encore plus. A cela s’ajoute le fait que la hausse du SMIC va comprimer la distribution des salaires et donc freiner les envies des entreprises d’établir une politique salariale à destination des bas salaires. 

Les études montrent aussi qu’une hausse du SMIC a un impact sur les prix ; certains secteurs, comme la restauration, risquant de répercuter sur leurs clients la hausse de leurs coûts. Enfin, cela pèse sur la dépense publique en alourdissant le coût des exonérations de charges.

Michel Sapin va recevoir le groupe d’experts. Qu’allez-vous lui dire ?
A ce stade, aucun rendez-vous n’est fixé. Mais la loi est claire et est d’ailleurs respectée : le groupe d’experts doit être saisi des revalorisations légales annuelles du SMIC et non sur d’éventuels coups de pouce en cours d’année. Par ailleurs, le ministre du Travail et de l’Emploi connaît la position du groupe d’experts sur les coups de pouce.

Le gouvernement souhaite aussi modifier le mode de revalorisation du SMIC, en introduisant un lien avec la croissance. Qu’en pensez-vous ?

Dès 2009, le groupe d’experts a souligné que la baisse sensible de la part des ouvriers dans la population en emploi conduisait à s’interroger sur la pertinence du choix du salaire horaire de base ouvrier (SHBO) comme indice de référence pour la revalorisation automatique du SMIC. 

L’idée d’introduire un lien entre le salaire minimum et le taux de croissance pourrait donc être considérée comme plus juste. Cela pourrait aussi régler la question des effets de boucle : car, avec les règles de revalorisation actuelles, les relèvements du SMIC se répercutent sur les salaires de l’année suivante en alimentant en retour des hausses du SMIC. Mais, sur le fond, un tel changement de méthode aurait peu d’impact sur le niveau du SMIC.

FRANCIS KRAMARZ MEMBRE DU GROUPE D’EXPERTS SUR LE SMIC, DIRECTEUR DU CENTRE DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE ET STATISTIQUE (CREST)

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202110309656-une-augmentation-de-1-du-smic-detruirait-de-15-000-a-25-000-postes-333151.php

Publié dans Y'en a marre du chômage | 1 Commentaire »

 

MesMots |
The World News Times |
Conserver notre cadre de vi... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Manger!...Manger!
| sauver mon exploitation
| PASSION OCEAN