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Y’en a marre de l EPAD

Posté par ippolito le 29 août 2012

Le train de vie pharaonique à la direction de l’EPAD

Le Canard Enchaîné du mercredi  4 juillet – Hervé Liffran

Le rapport secret sur la folle gestion de l’EPAD (Etablissement public d’aménagement du quartier parisien de la Défense, devenu Epadesa), n’est plus secret. Le Canard détient désormais une copie de ce document de 10 pages qui décrit les dépenses insensées de la boutique. Pour éviter les fuites, Bercy avait pourtant agrémenté les rares exemplaires imprimés de cette imposante mention grisée, portée en diagonale et sur toute la page : « Confidentiel – Exemplaire de M. Untel ».

L’histoire de ce document se révèle encore plus rocambolesque que « Le Canard » n’avait osé l’imaginer dans ses précédents articles. L’Inspection générale des finances, chargée d’éplucher les comptes de l’Epadesa en 2010, a réalisé en réalité trois textes différents.

Le premier, appelé à être rendu public, n’abordait que d’obscures questions juridiques et techniques. Mais il était complété par une « note confidentielle », datée du 17 janvier 2011, destinée à « attirer l’attention du ministre (François Baroin, alors au Budget) sur plusieurs dérives de gestion alors constatées ». Enfin, une autre note tout aussi secrète, datée du 6 mars 2012 et commandée par la ministre Valérie Pécresse (successeur de Baroin), dresse le bilan des griefs retenus par l’Inspection. Il aurait été dommage que ce document reste au fon d’un tiroir. C’est un tableau de mœurs.

Philippe Chaix, ditecteur Général de l’Epad

Les tours de la Défense avaient vue sur les palais de Venise

Fin août 2010, par exemple, le directeur général de l’Epadesa, Philippe Chaix, décide d’emmener tout son état-major à Venise, où la maison s’est offert un stand à la 12ème Biennale d’architecture. Coût de l’opération : « 260 000 euros, dont plus de 50 000 euros de frais de mission et d’hébergement ». Avec des chambres dans un hôtel « donnant sur le Grand Canal de Venise » facturées « à plus de 270 euros » la nuit, 6 000 euros de frais de restaurant et … 3 500 euros de bateau-taxi.

L’Inspection des finances relève que le maire communiste de Nanterre, Patrick Jarry, et un représentant du ministère de la Culture étaient de la fiesta vénitienne. Tout comme le contrôleur financier de l’Epadesa, dont la mission était justement de faire la chasse au gaspi…

Les têtes pensantes de la boîte, le maire de Nanterre et quelques élus UMP se retrouvent aussi régulièrement au Salon international de l’immobilier, organisé chaque année à Cannes. Une sauterie de quatre jours qui a coûté près de 800 000 euros en 2010. Avec hébergement dans des palaces de quatre ou cinq étoiles.

 Philippe Chaix cultive un tropisme tout particulier pour les bonnes tables : ce protégé de Sarkozy a ainsi présenté 265 notes de restaurant, d’un montant total de 28 564 euros, pour les 269 premiers jours de l’année 2010. Dimanches et vacances compris… Une bonne partie de ces agapes, dépassant parfois 200 euros par convive, n’était même pas destinée à régaler des investisseurs ou des promoteurs, mais de simples fonctionnaires, des conseillers ministériels ou   la présidente l’Epadesa, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire UMP de Puteaux.

Au total, les frais de réception, de mission et de déplacement ont plus que doublé depuis la nomination de Philippe Chaix, pour atteindre 700 000 euros en 2010. Les dépenses de communication se sont aussi emballées jusqu’à 2 millions d’euros par an.

Une autre douloureuse, de 16 millions celle-là, a fait tousser l’Inspection. L’Etablissement public  a en effet accepté de payer en 2010, à la place du promoteur Pélican, les indemnités d’éviction dues à des commerçants. Un paiement contesté par le rapport mais validé « sans mot dire » par le contrôleur financier. Pas chiche, l’Epadesa n’a pas mis pour autant à la diète la société. Le Pélican continue de se régaler du béton de la Défense…

Epad: la Cour des comptes s’interroge sur des voyages de Patrick Devedjian

Le Parisien – 4 juillet 2012 – Jacques Demarthon

La Cour des comptes a demandé à l’établissement public d’aménagement du quartier de la Défense (Epad) de se justifier sur des frais de déplacement de son ex-président Patrick Devedjian, a-t-on appris mercredi auprès de l’établissement public, confirmant une information de l’Express. Ces frais concernent l’achat de billets d’avion et de nuits d’hôtel à l’occasion de deux salons en 2009 à Abou Dhabi et Dubaï auxquels l’actuel député (UMP) et président du conseil général des Hauts-de-Seine participait avec une délégation de l’Epad.

Les billets d’avions, initialement prévus en classe affaires, ont été changés pour permettre à Patrick Devedjian et à sa collaboratrice d’alors, Marie-Célie Guillaume, de voyager en première classe, relate l’hebdomadaire.

“La compagnie aérienne nous a proposé de voyager en première classe au tarif de la classe affaires, ce que nous avons accepté”, a expliqué à l’AFP Patrick Devedjian, précisant s’être rendu dans les deux pays “à double titre, à la fois en tant que président de l’Epad mais aussi de ministre de la Relance”.

“Si Marie-Célie Guillaume m’accompagnait, c’était parce qu’elle était à l’époque ma collaboratrice au ministère et qu’elle suivait ces dossiers”, a précisé l’intéressé, alors que la Cour des comptes s’étonnerait de la présence de Mme Guillaume lors de ces déplacements.

Interrogé, l’Epad (devenu Epadesa) explique pour sa part que les nouveaux billets de première classe ont été émis “sur demande du cabinet de M. Devedjian et du fait de sa fonction ministérielle”.
“Toutes ces dépenses ont été engagées par le directeur général de l’Epad Philippe Chaix, et non pas par le président. M. Chaix est le seul ordonnateur des dépenses de l’Epad, le seul à avoir ce pouvoir. Je n’avais pas cette compétence (en tant que président de l’Epad, ndlr)”, a rétorqué Patrick Devedjian 

“L’Epad devait se faire rembourser par le ministère de la Relance, ce que visiblement M. Chaix n’a pas fait”, a-t-il ajouté.

La Cour des comptes enquête actuellement sur les finances 2006-2011 relatives à l’Epad, à l’Epasa et à la fusion des deux entités.

http://resistanceinventerre.wordpress.com/2012/07/06/le-train-de-vie-pharaonique-a-la-direction-de-lepad/

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Y’en a marre des impôts

Posté par ippolito le 29 août 2012

Les nouvelles idées de la gauche pour faire payer les plus riches
 
Après l’imposition à 75% des hauts revenus et la surtaxe ISF, le gouvernement veut réduire l’ampleur des exonérations d’impôts liées au patrimoine. Explications.

C’est la double peine pour les ménages dont le patrimoine imposable est supérieur à 1,3 million d’euros. Non seulement ils doivent s’acquitter d’une surtaxe qui rapportera 2,3 milliards d’euros à l’Etat, mais ils ne pourront plus recourir comme avant aux exonérations fiscales. Les possibilités d’échapper à l’SF seront bientôt réduites par le gouvernement, affirment en effet Les Echos.

Pour la gauche, cette politique qui met les français les plus riches en première ligne est justifiée. « Alors que la droite a étendu les possibilités d’échapper à l’impôt sur la fortune, la gauche souhaite inverser la tendance « , explique le quotidien.

Des niches fiscales rabotées

Plusieurs niches fiscales sont menacées. Tout d’abord celle liée aux biens professionnels (par exemple 25% du capital d’une entreprise). L’exonération est pour l’instant totale. Mais ce dispositif est celui qui réduit le plus le rendement de l’ISF, même les experts du ministère de l’Economie et des Finances sont incapables d’en chiffrer le coût (en effet, les biens professionnels ne sont pas déclarés au fisc).

Le dispositif d’investissement dans les PME est lui aussi visé. Jusqu’ici, les ménages investissant dans les PME pouvaient déduire 50% de leurs dépenses. Cet avantage devrait passer à 25%. La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a aussitôt réagi, parlant de sottise économique. Selon l’organisation patronale, « grâce à ce mécanisme d’incitation fiscale, plus de 1,1 milliard d’euros ont été investis dans les fonds propres des PME en 2010″. Mais le dispositif sera tout de même raboté, selon Les Echos.

D’autres mesures, plus symboliques, devraient être prises par le gouvernement. Les impatriés, c’est-à-dire les ménages qui ont résidé au moins cinq ans hors de France, et qui reviennent ensuite dans l’Hexagone, pourraient voir leur exonération temporaire remise en cause. Enfin, les enfants à charge seront moins bien pris en compte.

Le rendement de l’ISF au plus haut depuis 30 ans

Ces nouvelles mesures seront détaillées fin septembre dans le cadre du projet de loi de finances. Elles s’ajoutent au passage à la taxe, déjà annoncée, de 75% sur les revenus supérieurs à un million d’euros. La politique menée par la gauche devrait se traduire par une forte hausse du rendement de l’ISF. En additionnant les deux contributions (l’ISF et la surtaxe ISF), l’imposition sur le patrimoine atteindra, cette année, 5,7 milliards d’euros, selon Les Echos. Un niveau jamais atteint depuis trente ans.

Ces 5,7 milliards font quand même pâle figure par rapport au manque à gagner lié à l’ensemble des niches fiscales sur le patrimoine. L’an dernier, le gouvernement Fillon avait transmis aux parlementaires un rapport sur la question. Celui-ci recensait 72 niches, pour un coût de 17,96 milliards d’euros pour les finances publiques ! Parmi ces niches, il y a bien sûr les oeuvres d’art, qui depuis 30 ans, échappent totalement à l’SF ou encore l’abattement de 30% sur la résidence principale. Selon Les Echos, le gouvernement ne compte pas s’y attaquer. Trop sensible politiquement.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-nouvelles-idees-de-la-gauche-pour-faire-payer-les-plus-riches_327499.html

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Y’en a marre de la crise

Posté par ippolito le 29 août 2012

CDD, intérimaires… les victimes cachées de la crise

Les plans de licenciement –en cours ou à venir– font la « une ». Mais c’est sans bruit que d’autres victimes de la crise perdent leur travail. Ces salariés intérimaires ou en contrat à durée déterminée (CDD), qui sont les premières « variables d’ajustement » de l’emploi. 

En juin, selon des chiffres récents, le nombre d’intérimaires a baissé de 60 000 sur un an (– 9 %). Ainsi, à l’usine Sovab, filiale de Renault, de Batilly (Meurthe-et-Moselle), les contrats de 340 intérimaires n’ont pas été renouvelés au deuxième trimestre. Chez PSA, selon la CGT, le site de Sochaux a vu partir, à la même période, 350 intérimaires, auxquels viendront s’ajouter, en octobre, 300 autres.

« Avant d’engager un plan de sauvegarde de l’emploi [PSE, plan social], les entreprises en difficulté commencent par ne pas renouveler les intérims et les CDD, observe Annie Jeanne, présidente de l’Association nationale des directeurs de missions locales pour l’emploi des jeunes. Cela se fait sans douleur apparente, sans état d’âme, sans discussion au comité d’entreprise car l’entreprise n’est pas l’employeur des intérimaires. Il y a une sorte de voile sur ce phénomène de casse sociale. »

« PAS DE SUIVI »

Les intéressés déplorent qu’ »on ne parle pas d’[eux]« , comme le dit Jean-Claude, 35 ans, sans contrat depuis l’été 2011. Il en vient presque à regretter d’avoir refusé le CDI proposé en 2009 dans un centre d’appels. « Les conditions de travail étaient déplorables, explique-t-il. Je pensais trouver du travail ailleurs. 

La crise paraissait loin, vue de ma région », dans l’ouest de la France. En 2010, il trouve un contrat de huit mois. A l’été 2011, il en décroche un de trois mois. Puis, plus rien. Le 1er septembre, Jean-Claude, désormais au RSA (revenu de solidarité active), devrait commencer un CDD d’un mois. « Un coup de bol. J’avais un piston. »

Edith, elle, à 60 ans, a décidé de prendre sa retraite, même si elle ne percevra que 700 euros par mois. Ce sera toujours plus que son RSA. La crise, elle l’a prise de « plein fouet », dit-elle. En 2009, « j’ai eu un contrat de quinze jours dans une société d’autoradios et on m’avait dit que ça pourrait durer six mois. Mais est arrivée la grosse crise. » L’entreprise a fermé. Depuis septembre 2011, Edith n’a pas eu le moindre travail.

Qui suit ces précaires ? Qui les aide ? « Les intérimaires ne sont pas laissés à eux-mêmes, assure François Roux, délégué général de la fédération patronale des Professionnels de l’intérim, services et métiers de l’emploi (Prisme). Les agences reprennent les intérimaires dès que c’est possible. » Edith conteste : « Quand l’entreprise d’autoradios a fermé, on ne m’a rien proposé. Les sociétés d’intérim ne s’occupent plus de nous quand un contrat s’achève. »

« SOUVENT, ILS N’ADHÈRENT PAS AUX SYNDICATS »

Les syndicats ont peu de contacts avec ces collègues de passage. « Souvent, ils n’adhèrent pas aux syndicats », justifie-t-on à la CFDT d’ArcelorMittal. « On n’a pas de suivi des intérimaires partis, renchérit Alain Delaveau, secrétaire de la CGT de la Fonderie du Poitou Fonte (Maine-et-Loire). Nous sommes déjà débordés par un tas de réunions. Et eux ne viennent pas nous voir quand ils partent. » Et d’ajouter : « Dans les PSE, aucun accompagnement n’est prévu pour les fins de contrats d’intérim. Il y a un vide juridique. C’est aux politiques d’agir. »

Des actions solidaires entre CDI et intérimaires ont parfois lieu, comme celle, début juillet, dans l’activité peinture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois. Elle a débouché, pour les intérimaires, sur le renouvellement de leurs contrats d’octobre à janvier 2013 et sur un accompagnement par les sociétés d’intérim avant la fin de leur mission, notamment. 

Mais que se passera-t-il si le site d’Aulnay ferme ? Il compte 375 intérimaires, selon la CGT, et ce nombre devrait augmenter d’ici à la fermeture, au rythme des mutations des salariés en CDI vers d’autres sites. « Si on en vient à négocier un PSE, on demandera la même prime pour tous, avance Philippe Julien, secrétaire CGT du site. Sur les chaînes de montage, ils représentent 50 % à 80 % de l’effectif. Si on veut mener des grèves, il faut les mettre dans le coup. »

Depuis mars, le contrat de sécurisation professionnelle, destiné à l’origine aux salariés licenciés économiques des entreprises de moins de 1000 employés, est expérimenté dans 28 bassins d’emploi pour les personnels en fin de mission d’intérim, de CDD ou de contrat de chantier. 

Cette mesure, prise dans le cadre d’un accord entre l’Etat et le Prisme, propose un soutien renforcé pour aider ces travailleurs à retrouver un emploi stable. Les formations sont financées par le Fonds d’assurance formation du travail temporaire et 8 700 places ont été programmées. Un tout premier pas pour réduire les inégalités face à la perte d’emploi.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/08/20/cdd-interimaires-les-victimes-cachees-de-la-crise_1747842_3234.html

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