Y’en a marre de la dette et des déficits
Posté par ippolito le 20 octobre 2012
La dette publique française s’enfonce dans le rouge au 2e trimestre
Pierre Moscovici, patron de Bercy, maintient l’engagement du gouvernement de réduire le déficit public de 4,5% du produit intérieur brut (PIB) cette année à 3% l’an prochain.
Alors que le projet de budget 2013, marqué par un effort inédit de 30 milliards d’euros, est présenté ce vendredi en Conseil des ministres, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) annonce que la dette publique de la France a augmenté de 43,2 milliards d’euros au cours du deuxième trimestre.
Fin juin, la dette globale s’établissait à 1 832,6 milliards d’euros, soit 91% du produit intérieur brut (PIB). C’est un peu plus que ce qui était anticipé (90,6%).
Des chiffres qui n’empêchent pas ce matin Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, de maintenir l’engagement du gouvernement de réduire le déficit public de 4,5% du produit intérieur brut (PIB) cette année à 3% l’an prochain.
«Les 3% ne sortent pas de n’importe où, les 3% c’est ce qui permet d’inverser la courbe de la dette en 2014 et je veux être le ministre du désendettement», a-t-il affirmé sur Europe 1. Tout comme l’a fait la veille au soir le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
Selon le quotidien Les Echos, grâce à des taux d’intérêt très bas, la charge de la dette devrait rester «contenue». Les objectifs ne s’annoncent pas pour autant facilement réalisables.
La croissance stagne
La tâche s’annonce d’autant plus rude pour le gouvernement que ce dernier doit faire face à une croissance en berne. Au deuxième trimestre, la croissance a été nulle par rapport au précédent, indique l’Insee. La France connaît ainsi son troisième trimestre consécutif de stagnation du PIB.
Si cette tendance se poursuivait, l’acquis de croissance, c’est-à-dire le résultat d’ores et déjà obtenu pour l’année 2012, serait de 0,2 %. La croissance devra donc augmenter au troisième trimestre si le gouvernement veut atteindre son objectif, fixé à 0,3% sur l’ensemble de l’année, soit la même prévision que le Fonds monétaire international (FMI).
Le pouvoir d’achat en hausse
La véritable nouveauté pour ce deuxième trimestre réside dans le pouvoir d’achat individuel des Français, reparti à la hausse. Il augmente de 0,2% après plusieurs trimestres de régression (-0,1% au premier trimestre 2012, -0,4% aux troisième et quatrième trimestres 2011).
L’Insee a dans le même temps constaté un ralentissement des revenus salariaux (+0,4%, après +0,7%), en particulier au niveau du salaire moyen par tête, tandis que les prestations sociales ont enregistré la même hausse qu’au premier trimestre (+0,9%) «portées notamment par les retraites».
Les ménages ont par ailleurs davantage épargné pour la première fois depuis un an, faisant passer le taux d’épargne à 16,4%, contre 16% au premier trimestre. Les prix à la consommation ont également «sensiblement» décéléré (+0,2% après +0,7%) en raison de la baisse des prix des produits pétroliers au printemps. Mais la hausse du prix du gaz, publiée ce vendredi au Journal officiel et effective dès samedi pourrait inverser cette tendance…
http://www.leparisien.fr/economie/la-dette-publique-francaise-s-enfonce-dans-le-rouge-au-2e-trimestre-28-09-2012-2185723.php
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