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Y’en a marre du cout du Philharmonie de Paris

Posté par ippolito le 26 octobre 2012

Combien va coûter la Philharmonie de Paris ?

Le projet de grande salle de concert à l’est de Paris va coûter cher aux contribuables.

Cette grande salle de concert, la Philharmonie de Paris, prendra la suite de la Salle Pleyel et sera située près de la Cité de la musique.

Mais un rapport du Sénat met à mal la viabilité du projet de cette grande salle de concert. En effet, les coûts de la Philharmonie de Paris explosent: initialement estimé à 170 millions d’euros, le coût de la Philharmonie de Paris s’élève désormais à 386 millions d’euros !

Pire, selon certains spécialistes, la Philharmonie de Paris restera vide faute de spectateurs. Comme l’explique Philippe Herlin, économiste libéral, sur son blog: “hormis quelques grands concerts de prestige, la fréquentation chutera dramatiquement par rapport à la Salle Pleyel, qui a déjà du mal à remplir ! 

Car, on le sait, le public des concerts symphoniques se trouve à l’ouest de Paris, et il suffit d’avoir pris une fois la ligne 5 à l’heure de sortie des bureaux pour se rendre compte de la galère que cela représente, et ne parlons pas du périph’. 

Pour forcer le public à venir, la direction de la Cité de la musique veut interdire à la Salle Pleyel de programmer des concerts de musique classique, voici une vraie politique de terre brûlée ! Il faut arrêter les frais.”

A quoi donc va servir la salle de concert de la Philharmonie de Paris ? Quel sera le coût total pour les contribuables ?

source: philippeherlin.blogspot.fr

http://www.observatoiredessubventions.com/2012/combien-va-couter-la-philharmonie-de-paris/

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Y’en a marre de l’austérité du gouvernement Ayrault

Posté par ippolito le 26 octobre 2012

Crise : le scénario-catastrophe de l’OFCE

Loin des déclarations rassurantes de François Hollande, l’organisme qualifie d’ »hystérique » l’austérité mise en place par le gouvernement Ayrault.

Le taux de chômage pourrait atteindre 12 % en 2013.

« Si le gouvernement tient coûte que coûte à respecter son engagement de déficit à 3 % du PIB, cela nécessitera un nouveau plan de restrictions de 22 milliards d’euros », a annoncé, jeudi, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), lors d’une conférence de presse à Paris. 

Une « austérité hystérique » pour le centre de recherche en économie de Sciences Po, une école de pensée jugée plutôt keynésienne. « Lutter contre les déficits et l’endettement est une intention louable et relève de la bonne gestion », admet l’observatoire, mais « l’obstination du gouvernement débouche sur une spirale de rigueur et de récession ».

L’observatoire dresse un scénario-catastrophe : si le gouvernement poursuit ses efforts budgétaires, « le pire est à craindre », prévient l’OFCE. Chômage, tout d’abord : il frôlerait la barre des 12 % et plus de 200 000 emplois seraient détruits à la fin 2013.

  »La crise épuise déjà les droits d’indemnisation des chômeurs », affirme Xavier Timbeau, responsable du département analyse et prévision, qui souligne un « chômage non indemnisé et de longue durée en augmentation ». La France plongerait un peu plus dans une crise sociale, où la baisse du pouvoir d’achat, la chute des embauches en CDD et CDI se feraient plus vite et plus violemment. Nous serions donc bien loin d’une sortie de crise rapide, envisagée mercredi par François Hollande.

Une situation intenable

Au-dessus des entreprises, le ciel est lourd. « Les entreprises sont dans une situation catastrophique », dénonce Éric Heyer, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE. « La situation n’est pas tenable, les taux de marge des entreprises tombent à des niveaux jamais vus auparavant. » Le taux de marge, qui témoigne de la rentabilité d’une entreprise, est particulièrement faible dans le secteur de l’industrie, où les plans sociaux s’enchaînent jour après jour.

Dans ce contexte, les mesures d’austérité, qui vont bon train dans la zone euro, plombent un peu plus l’avenir des entreprises françaises. En Espagne, en Italie, en Grèce, les plans de restriction budgétaire « drastiques » vont « casser la demande extérieure de la France », selon le centre de recherche économique de Sciences Po. Devant ces prévisions alarmantes, l’OFCE recommande de « laisser du temps » aux économies européennes.

Une austérité « tempérée »

L’idée centrale de l’observatoire est de ne pas se lancer tête baissée dans une course à l’effort budgétaire. Pour l’OFCE, la France n’est toujours pas sortie de la récession et, après le rattrapage interrompu en 2010 et en 2011, il est nécessaire de ne pas concentrer tous les efforts sur une seule et même année : « Il faudrait les étaler sur une période bien plus longue, et cela n’empêche pas de respecter le traité européen de stabilité budgétaire. » 

Le déficit public devrait être de 3,5 % en 2013, selon l’OFCE. En moyenne annuelle, l’économie française devrait croître de 0,1 % en 2012 et stagner en 2013. « À un moment, il faut comprendre que l’on s’est trompé et accepter de changer de voie », affirme Xavier Timbeau. La balle est dans le camp du gouvernement.

 Par PAULINE JACOT

http://www.lepoint.fr/economie/crise-le-scenario-catastrophe-de-l-ofce-18-10-2012-1518485_28.php

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Y’en a marre des sondages de Sarkozy

Posté par ippolito le 26 octobre 2012

Sondages de l’Elysée : les étranges comptes de campagne de Sarkozy

Bien des bizarreries et des points obscurs apparaissent dans les comptes de campagne de l’ex-président, notamment au chapitre des sondages.

Ce fut la première «affaire» du quinquennat Sarkozy. Elle prend aujourd’hui un tour nouveau grâce à un homme, un citoyen nommé Raymond Avrillier. Sa démarche débute en juin 2009, lorsque la Cour des comptes révèle l’existence d’une convention signée en dépit du code des marchés publics entre l’Elysée et Publifact, le cabinet d’études de Patrick Buisson, «pour un coût avoisinant 1,5 million d’euros».

 Scandalisé, le militant écologiste isérois décide de passer à l’action. S’appuyant sur la loi du 17 juillet 1978 permettant l’accès de tous aux documents administratifs, il demande que lui soient communiqués toutes les pièces relatives aux enquêtes d’opinion de la présidence. 

Après près de trois années de bataille judiciaire et de réticences du Château, l’homme a fini par recevoir par cartons des dizaines de kilos de documents — cet été encore, de nouveaux dossiers siglés de la présidence lui ont été transmis. Des documents que Marianne a pu consulter dans leur intégralité et dont il ressort de nouvelles révélations sur la «tambouille» sondagière concoctée à l’Elysée dès 2007 et jusqu’à la présidentielle 2012.

LES ÉTRANGES VIDES DES COMPTES DE CAMPAGNE DE NICOLAS 
SARKOSY

La bizarrerie est passée totalement inaperçue. Une ligne vide. Et une autre dont le montant est très bas. Dans le tableau récapitulant les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy publié fin juillet au Journal officiel, la ligne consacrée aux dépenses en «conseil en communication» est vierge de tout chiffre. 

Quant à celle destinée à accueillir les frais pour «enquêtes et sondages», dont on sait l’ancien locataire de l’Elysée très friand, il n’y figure qu’un «minuscule» 110 919 €. Quand son adversaire du second tour, François Hollande, lui, affiche 598 619 € de dépenses dans la première catégorie et 236 373 € dans la seconde, l’affaire paraît peu crédible ! Seuls de très «petits» candidats, comme Jacques Cheminade, Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud ne déclarent aucuns frais à cette rubrique.

 Tous les autres, de Mélenchon à Le Pen en passant par Joly, Bayrou et même Dupont-Aignan, ont dépensé plusieurs milliers d’euros dans ce domaine. Mais, officiellement donc, pas Nicolas Sarkozy. Rien, pas un centime. Une incongruité d’autant plus surprenante que celui-ci, dans ses comptes de campagne de 2007, déclarait un peu plus de 130 000 € de frais pour des conseils en com et environ 527 000 € pour des enquêtes d’opinion. 

En clair donc, lors de la dernière campagne présidentielle, Sarkozy a dépensé 547 000 € de moins en matière de sondages et de communication qu’en 2007. La campagne du candidat de l’UMP aurait-elle subi, crise oblige, un «régime rigueur» ? En tout cas, son entrée tardive en campagne (officiellement le 15 février 2012) ne peut expliquer la réduction drastique de ces deux postes de dépenses : au total, le candidat Sarkozy de 2012 a dépensé 300 000 € de plus que le candidat Sarkozy de 2007, entré plus tôt dans la bataille électorale… 

Contacté par Marianne, le mandataire financier de la campagne de Sarkozy, le député d’Indre-et-Loire Philippe Briand, explique que, «à [sa] connaissance, il n’y avait pas d’équipe de communication» autour du candidat de l’UMP ! «Du moins, je n’en ai jamais vu au siège de campagne», s’empresse-t-il d’ajouter. Mais quid alors des deux conseillers historiques ès communications et sondages de Nicolas Sarkozy, Pierre Giacometti et Patrick Buisson ?

 «De mémoire», déclare Briand, leurs services figureraient à la rubrique «Enquêtes et sondages». «Je crois», ajoute-t-il, visiblement peu sûr de lui. Lui aussi contacté par Marianne, Pierre Giacometti assure que les prestations de sa société auprès du candidat auraient bel et bien été payées au titre de la campagne.

 Pourquoi n’apparaissent-elles pas dans la rubrique «Conseils en communication» ? Et si toutes figurent au chapitre «Enquêtes et sondages», comment justifier que ses services, ajoutés à ceux de Patrick Buisson, ajoutés aux commandes — on l’imagine — de multiples sondages, atteignent seulement 110 919 €, soit moitié moins que ceux de François Hollande, et moins que ceux de Marine Le Pen (127 852 €) ?

DES SONDAGES POUR LE PRÉSIDENT, POUR LE CANDIDAT OU POUR LE PRÉSIDENT CANDIDAT ?

Une partie des enquêtes et des conseils fournis au candidat Sarkozy auraient-ils été supportés par la présidence de la République, et donc par le contribuable ? Après tout, les sociétés Giacometti Péron & Associés et Publifact sont commercialement liées à l’Elysée, depuis 2008 pour la première et 2007 pour la seconde… 

C’est la question que se pose Raymond Avrillier. Pour lui, la nature des contrats et le contenu même de certains sondages — ceux portant sur une intervention télévisée de Marine Le Pen, s’intéressant à l’électorat écologiste ou aux adversaires socialistes comme les a récemment dévoilés Mediapart — laissent peu de place au doute : 

Buisson et Giacometti ne se contentaient pas de conseiller le président, mais également le candidat à sa propre réélection. Et ce, surtout, avant même son entrée officielle en campagne le 15 février 2012. D’ailleurs, Jérôme Lavrilleux, grand manitou des meetings de Nicolas Sarkozy, n’a-t-il pas déclaré, dans une interview à l’Express, avoir entendu Nicolas Sarkozy parler de la campagne pour la première fois, «précisément, le mardi 19 avril 2011 à 20 h 30» ? 

Et ledit Lavrilleux n’a-t-il pas ajouté, dans le même entretien, qu’«à partir de la fin de septembre [il a] participé avec Jean-François Copé et l’équipe dirigeante de l’UMP à une réunion tous les quinze jours ou toutes les trois semaines autour du président»…

 Pour Raymond Avrillier, cela signe le flou (et le loup !) chronologique : dans un courrier adressé cet été à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), le Grenoblois suggère donc d’«affecter au compte de campagne du candidat M. Nicolas Sarkozy» toutes les dépenses de l’Elysée en matière de «conseils en communication» et d’«études et sondages» à partir d’avril 2011. Soit, selon ses estimations, plus de 1,3 million d’euros. Pour l’heure, la CNCCFP ne pipe mot. 

Les comptes des candidats à la présidentielle sont toujours en cours «d’instruction», fait-on savoir, en précisant toutefois espérer publier des conclusions au Journal Officiel avant la fin de l’année 2012. 

Parallèlement, la justice s’est aussi saisie du dossier. Comme l’a révélé le Monde du mercredi 10 octobre, le procureur de Paris a ouvert une enquête préliminaire en mai dernier sur la base des dénonciations faites par Raymond Avrillier auprès du parquet pour «prise illégale d’intérêts» et «détournement de biens».

 L’association anticorruption Anticor a par ailleurs déposé une nouvelle plainte contre X allant dans ce sens mardi 9 octobre. Mais la justice s’intéressera-t-elle, précisément, à la période très particulière de la campagne présidentielle dont il est question ici ?

QUAND L’ELYSÉE TENTAIT DE SE FAIRE DISCRET

A l’approche du grand rendez-vous électoral, l’Elysée a, semble-t-il, voulu éviter d’être pris en défaut. Le 16 février 2012 — le lendemain de la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy —, Publifact et Giacometti Péron & Associés, les deux sociétés de conseil en affaires avec la présidence, décident, par un avenant à leur contrat, de réduire le coût de leur prestation.

 La «rémunération de la mission» de Patrick Buisson est «réduite de 80 % et s’établit à 2 000 € HT par mois», précise l’avenant. Celle versée à la société de Pierre Giacometti est également rabotée de 80 %, pour atteindre 6 620 € HT mensuels, contre 33 120 € TTC auparavant. A en croire Pierre Giacometti, cette brusque baisse s’explique par la nouvelle ventilation des prestations : 80 % pour le candidat réglés au titre de la campagne ; 20 % restant à la charge de l’Elysée. 

Mais cette soudaine coupe claire est tout de même très instructive. Si Buisson et Giacometti décident, en février 2012, de baisser leurs rémunérations pour signifier qu’ils ne conseillent désormais presque plus le président Sarkozy mais essentiellement le candidat Nicolas, c’est qu’avant cette date ils conseillaient bien le président candidat pas encore déclaré ! Voilà qui apporte de l’eau au moulin d’Avrillier…

DÈS 2007, DES SONDAGES PARUS DANS LA PRESSE… PAYÉS PAR L’ELYSÉE !

On comprend aisément que la présidence ait voulu se couvrir dans la perspective de la présidentielle de 2012 : le rapport de la Cour des comptes de juillet 2009 avait fait grand bruit. Outre le fait que l’Elysée avait signé une convention avec Publifact sans procédure d’appel d’offres, on apprenait par les magistrats enquêteurs que, «sur les 35 études diverses facturées en 2008, au moins 15 d’entre elles avaient également fait l’objet de publication dans la presse». 

D’après nos informations, cette pratique avait déjà cours en 2007. En effet, nous avons pu consulter les derniers documents reçus cet été par Raymond Avrillier, portant sur la période de juin à décembre 2007. Une grande partie des enquêtes alors commandées par Publifact — qui furent dans la foulée facturées à l’Elysée pour un montant total de 581 854 € — ressemblent fort à des sondages déjà parus dans la presse ! 

Il en va ainsi de deux enquêtes portant sur le premier et le second tour des législatives de juin 2007, réalisées par TNS Sofres-Unilog et chacune facturée 5 980 € par Publifact à l’Elysée ! Il aurait pourtant suffi d’ouvrir le Figaro, d’écouter RTL ou de regarder LCI, clients tous trois de TNS Sofres pour ces mêmes sondages, afin d’en connaître les résultats. 

Les plus tatillons auraient pu consulter d’un simple clic sur le site Internet du Figaro la version intégrale de ces deux sondages… L’Elysée a préféré les payer. Autre exemple : l’enquête d’opinion, datée du 12 octobre 2007 et réalisée par l’Ifop pour Métro, portant sur «les Français et la réforme des retraites». Elle fut facturée à la présidence de la République pour la modique somme de 10 764 € ! 

Là encore, aucune différence entre la version disponible sur le site du sondeur et la version transmise à Avrillier. Un dernier cas pour la route : le week-end du 22 au 23 décembre 2007, le JDD évoque dans ses colonnes «un sondage exclusif Ifop». 

Mais, à l’évidence, l’«exclusivité» n’était pas au rendez-vous. Contre 4 186 € versés à Publifact, la présidence de la République a eu droit aux mêmes questions et aux mêmes résultats sur un sujet hautement important : le regard des «Français» sur «la liaison entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni» ! 

Aucune trace donc, dans ces sondages reçus par Raymond Avrillier, de questions complémentaires qui auraient justifié de telles dépenses du château. C’est pourtant la défense qu’avaient utilisé certains sondeurs, en 2009, après la publication du rapport de la Cour des comptes… 

Reste donc des questions. Les journaux ont-ils aussi payé ? Ces sondages étaient-ils «coproduits» ? Qui écrivait les questions ? Impossible pour l’instant de démêler ce curieux écheveau politico-médiatique…

BUISSON : SA PETITE ENTREPRISE (FAMILIALE) N’A PAS CONNU LA CRISE

Impossible, aussi, de savoir quelle marge Patrick Buisson réalisait sur ses enquêtes— y compris sur celles déjà parues dans la presse. Mais, de toute évidence, l’affaire était juteuse. D’après les comptes annuels de Publifact, que s’est procurés Avrillier, la société de Patrick Buisson enregistrait en 2006 un chiffre d’affaires d’un peu plus de 523 000 € pour un résultat net de près de 174 000 €. 

A partir de 2007, date à laquelle l’Elysée devient client de Publifact, le chiffre d’affaires explose et passe alors à 1,7 million d’euros pour un résultat net qui tourne autour de 835 000 €. 

Sans doute inquiet des enquêtes menées par les magistrats de la Cour des comptes, Publifact a décidé en 2009 de scinder son activité en deux. Une société, Publi-Opinion, est créée début avril. Et, à la fin du mois, les deux entreprises signent un nouveau «contrat de prestation de service» avec l’Elysée.

 Toutes deux sont domiciliées dans le VIIIe arrondissement de Paris. Nous nous sommes rendus aux deux adresses. Sur place, aucune mention de Publi-Opinion, ni de Publifact, mais à chaque fois la présence d’une même société… de domiciliation d’entreprises, ABC LIV ! 

De simples boîtes aux lettres, en somme, où il sera difficile de croiser Patrick Buisson, signataire du contrat pour Publifact, ou bien… Georges Buisson, son fils, signataire du contrat pour Publi-Opinion. Comme il y a peu de chances de voir celui qui, dans les registres, est présenté comme le gérant de ces deux entreprises et dont on ne sait rien si ce n’est qu’il serait «né en 1943» : un certain… Jean-Pierre Buisson ! Si jamais la justice doit les contacter, c’est peut-être à ABC LIV qu’il lui faudra adresser ses courriers. Avec accusé de réception. 

• Article paru dans le n°808 de Marianne daté du 13 octobre 2012.

http://www.marianne.net/Sondages-de-l-Elysee-les-etranges-comptes-de-campagne-de-Sarkozy_a223416.html

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Y’en a marre des magouilles de Balladur

Posté par ippolito le 26 octobre 2012

Affaire de Karachi : les juges établissent le rôle central d’Edouard Balladur

Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, chargés du volet financier de l’affaire de Karachi, en ont acquis la certitude : l’ancien premier ministre Edouard Balladur et l’ex-directeur de son cabinet Nicolas Bazire auraient été les architectes d’un vaste réseau de financement politique occulte, à travers des contrats d’armement. 

Nicolas Bazire, déjà poursuivi pour « complicité d’abus de biens sociaux », risque une nouvelle mise en examen, pour « recel » de ce même délit.
Celui qui fut aussi directeur de la campagne présidentielle de M. Balladur en 1995 est convoqué à cette fin, lundi 29 octobre, par les deux juges. Il n’est plus seulement soupçonné d’avoir supervisé la signature de contrats d’armement douteux, mais aussi d’avoir détenu des fonds illicites issus desdits contrats. Fonds qu’il aurait eu pour mission de remettre à M. Balladur…

DEVANT QUELS JUGES ?

Ce nouvel épisode d’une enquête portant sur les dessous de ventes d’armes négociées par le gouvernement dirigé, entre 1993 et 1995, par M. Balladur, confirme l’implication de ce dernier et pourrait bientôt le contraindre à répondre judiciairement de ses actes. Mais devant quels juges ? Ceux de la Cour de justice de la République (CJR), seuls compétents pour enquêter sur des faits commis par des ministres pendant l’exercice de leurs fonctions ? Ou ceux du droit commun, en l’occurrence les juges d’instruction qui enquêtent sur l’affaire ? L’ex-premier ministre pourrait en fait devoir répondre devant les deux juridictions.

En effet, si les actes relatifs aux ventes d’armes conclues par son gouvernement relèvent à l’évidence de la CJR – s’agissant d’Edouard Balladur à Matignon et de son ministre de la défense, François Léotard –, les faits d’enrichissement personnel éventuels, postérieurs à 1995, peuvent continuer à être instruits par les deux juges du pôle financier. Ces derniers enquêtent notamment sur l’acquisition, en 1996, d’une propriété en Normandie par le couple Balladur.

Lire  La mémoire à éclipses de la princesse de Yougoslavie (abonnés)

Les derniers développements de l’enquête mettent un peu plus en lumière le rôle décisif joué par les duos Balladur-Bazire (à Matignon) et Léotard-Donnedieu de Vabres (à la défense) dans la mise en place d’un réseau d’intermédiaires, dans des marchés d’armement portant sur des milliards d’euros, en contrepartie de financements occultes. Questionné le 17 octobre sur l’arrivée suspecte en avril 1995 de plusieurs millions de francs sur le compte de campagne de M. Balladur, dont il était le trésorier, René Galy-Dejean a ainsi directement mis en cause l’ancien candidat et M. Bazire. Et cet été, l’ex-femme de Thierry Gaubert, un proche de Nicolas Sarkozy, a déclaré à la police judiciaire que les rétrocommissions étaient destinées à M. Balladur.

Récemment versée à la procédure par la police judiciaire, une « chronologie non exhaustive » de 35 pages retraçant les principaux événements intervenus entre 1989 et 2000 s’agissant des contrats d’armement suspects atteste que, à leurs postes respectifs, MM. Balladur et Léotard s’activèrent à partir de 1994 pour décrocher de juteux marchés avec le Pakistan et l’Arabie saoudite.

 Et surtout imposer dans ces marchés deux intermédiaires d’origine libanaise (Ziad Takieddine et son associé de l’époque Abdul Rahman El-Assir), qui auraient eu pour mission principale de rapatrier en France une partie des commissions perçues lors de la vente de sous-marins à Islamabad (contrat Agosta) ou de diverses armes au royaume wahhabite (contrats Sawari II, Mouette, Shola et SLBS).

LOURDES PERTES

Les démentis outragés opposés par M. Takieddine se heurtent aux nombreuses découvertes faites en Suisse par les magistrats, qui ont retracé les multiples allers-retours effectués par celui-ci entre Paris et Genève, pour récupérer des fonds, y compris après la défaite de M. Balladur en avril 1995. M.Takieddine a même été « lâché » par son ancien ami, M.  El-Assir, qui a confirmé le système d’évasion des fonds. MM. Van Ruymbeke et Le Loire disposent par ailleurs du témoignage d’une fonctionnaire du ministère du budget, Patricia Laplaud, interrogée par la police, puis par les juges, le 4 octobre.

Mme Laplaud suivait, entre 1993 et 1995, les négociations des fameux contrats, le ministère du budget – dirigé alors par Nicolas Sarkozy – y jouant un rôle-clé. Lors de sa dernière audition, elle a témoigné qu’ils avaient été signés sur l’insistance du ministère de la défense, contre l’avis du budget, qui redoutait de lourdes pertes – ce qui fut le cas. Et que Matignon avait tranché en faveur de la défense. Ainsi, s’agissant d’Agosta, elle assure que « la direction du budget y était opposée », mais que « le ministre du budget et la direction du budget ne gagnent pas toujours les arbitrages ».

Selon elle, l’équipe de M. Léotard aurait été jusqu’à truquer des documents: « Le ministère de la défense (…) assurait qu’il n’y aurait pas de pertes et avait même présenté des documents écrits (courbes de financement du contrat) où ce contrat semblait être à l’équilibre. »

 Or, elle affirme avoir appris depuis, par l’ex-contrôleur général des armées Jean-Louis Porchier, qu’un fonctionnaire de la direction générale de l’armement « avait donné des instructions pour que ces courbes ne soient pas représentatives de la réalité ». A l’époque, comme l’a précisé Mme Laplaud, le directeur du cabinet du directeur général de l’armement n’était autre que Benoît Bazire, le frère de Nicolas. « De par sa fonction [Benoît Bazire] regardait les dossiers sensibles, tels qu’Agosta, c’était évident », a-t-elle confié.

M. SARKOZY AURAIT DONNÉ SON « APPROBATION »

Pour les contrats saoudiens, Mme Laplaud a été interrogée sur le fait que, comme pour Agosta, le versement de « balourds » (paiement accéléré des commissions) avait aussi été décidé en dépit de l’opposition de la direction du budget. Et que M. Sarkozy avait donc donné son feu vert contre l’avis de ses fonctionnaires. M. Sarkozy n’avait d’autre choix, selon Mme Laplaud, puisqu’aucune vente d’armes ne peut être effectuée sans lettres de garantie signées des ministres de la défense et du budget. Ainsi, « pour le contrat Mouette, une instruction était venue au préalable de Matignon ».

Ainsi, M. Sarkozy aurait donné son « approbation », « conformément aux instructions données par Matignon, passa[nt] outre aux objections de la direction du budget ».

Quant à la création de Heine, structure offshore constituée en 1994 pour évacuer les commissions suspectes, Mme Laplaud a dédouané M. Sarkozy : « Le cabinet du ministre [du budget] pouvait peut-être être au courant (…), mais je ne vois pas pourquoi il aurait dû donner son autorisation (le cabinet ou le ministre) ».

Ce témoignage conforte la chronologie policière dans laquelle l’omniprésence de MM. Balladur, Bazire, Léotard et Donnedieu de Vabres contraste avec l’absence de M. Sarkozy. En l’état de la procédure, si l’ex-président de la République – dont plusieurs proches sont mis en cause dans l’affaire – devait être interrogé, ce ne pourrait être qu’en qualité de témoin.

Gérard Davet et Fabrice Lhomme

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/10/23/affaire-de-karachi-les-juges-etablissent-le-role-central-d-edouard-balladur_1779606_3224.html

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