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Y’en a marre des nouvelles taxes

Posté par ippolito le 26 novembre 2012

Vers une taxe sur les jeux de hasard?

Un député PS a proposé hier d’imposer les gains supérieurs à 30 000 € pour engranger des recettes. Mais, pour le gouvernement, ce n’est pas une priorité.
 
Taxer de 15% les gains des jeux de hasard quand ceux-ci dépassent 30000 € : c’est la proposition de Yann Galut, député socialiste du Cher. 

Les grands gagnants du Loto ne seront peut-être bientôt plus si chanceux que cela. Le député socialiste du Cher Yann Galut a en effet proposé hier de taxer de 15% les gains des jeux de hasard au-delà de 30 000 €. « En pleine crise économique grave, ce serait une source de revenus non négligeable, assure-t-il. Encore plus, lorsque l’on sait que les gains de la Française des jeux (FDJ) se sont élevés à 7 Mds€ en 2011. 

 Les Français se précipitent pour jouerQUESTION DU JOUR. Impôts : faut-il taxer les grands gagnants des jeux de hasard ?

» Selon lui, cette taxe permettrait d’engranger un milliard d’euros de recettes supplémentaires par an.

Pourtant, le Loto remplit déjà les caisses de la France. A chaque billet vendu, 40% de la mise revient directement à l’Etat. Le pourcentage est de 25% si l’on prend en compte tous les jeux de hasard de la FDJ. « Avec cette taxe sur les mises, nous redistribuons 2,7 Mds€ par an à l’Etat, estime un porte-parole de la FDJ. Cela représente 1% du budget de l’Etat. » Une manne qui pourrait rapporter encore plus si la taxe Galut était validée. Les jeux de hasard seraient alors doublement taxés : à l’achat et au gain.

« Jusqu’ici, celui qui gagne ne subit aucune taxation, reprend le député PS. Cela n’est pas normal. » Exemple à l’appui avec le fameux grand gagnant du super jackpot du Loto de plus de 169 M€ remporté la semaine dernière. Si l’heureux élu est désormais assujetti à l’impôt sur la fortune (ISF), sa cagnotte de 169 M€ n’est pas imposable. Il ne paiera des impôts « que » sur les 10 000 € d’intérêt qu’il touche en moyenne chaque jour. Et si la taxe Galut était votée?

Le futur gagnant devrait alors verser immédiatement à l’Etat 15% de ses gains, soit un peu plus de 25 millions. « Il lui resterait tout de même une belle somme, assure Yann Galut. Et si je comprends que cela enlève une partie du rêve, c’est une question de solidarité nationale. » Qui ne fait pourtant pas l’unanimité chez les habitants de la circonscription de l’élu socialiste. « Je leur ai demandé, certains ne comprennent pas », reconnaît-il.

Peu importe. Pour lui, il est urgent de trouver des solutions pour remplir les caisses de l’Etat. Et la mise en place d’une taxe chez nos voisins européens est, selon lui, un argument supplémentaire. « En Espagne, un gagnant est taxé à 20% dès 2500 € de gains, lance-t-il. Et, en Italie, la taxe s’élève à 6% à partir de 500 € de cagnotte. Ma proposition est bien moins lourde que cela, car elle ne concerne que les gros gains. »

Pas sûr, pour autant, qu’elle trouve une oreille attentive auprès du gouvernement. Bercy balaie cette possibilité, précisant que cela ne représente pas une priorité.

Notre question du jour. Impôts : faut-il taxer les grands gagnants des jeux de hasard ?
Le Parisien

http://www.leparisien.fr/economie/vers-une-taxe-sur-les-jeux-de-hasard-21-11-2012-2341397.php

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Y’en a marre des financements des partis politiques

Posté par ippolito le 26 novembre 2012

Selon Le Canard enchaîné, l’UMP est bientôt en déficit alors que le micro-parti de Jean-François Copé affiche des dons records : 428 731 euros en 2012

Bienvenue dans le monde paradoxal du financement de la vie politique. Figurez-vous qu’un responsable politique peut à la fois être à la tête d’un parti politique déclinant tout en dirigeant un micro-parti en pleine expansion. 

C’est le cas de Jean-François Copé, qui vient d’être réélu à la tête de l’UMP. Il est à la fois secrétaire général de ce parti depuis 2010 et président de Génération France.fr, un micro-parti créé en 2006. Rien d’anormal, tout est légal. 

Le résultat n’en est pas moins paradoxal. Car ces deux entités ont des trajectoires comptables opposées : quand l’un est bientôt en déficit, l’autre bat des records de recettes. Le tout, alors que ces deux partis ont recourt à la même agence de communication. Une situation ubuesque révélée par Le Canard enchaîné il y a deux semaines et qui n’a pas eu l’écho attendu.

50 millions d’euros de déficit pour l’UMP ?

Selon Le Canard enchaîné, l’UMP pourrait présenter un budget en déficit de 50 millions d’euros au printemps prochain. La faute à qui ? D’abord aux électeurs, qui ont déserté : la défaite aux sénatoriales a privé le parti de 500 000 euros, la défaite aux législatives a fait perdre quant à elle 10 millions d’euros annuels de subventions. La faute également aux militants, qui sont moins nombreux : 

Les cotisations sont passées de 8 millions d’euros à 5,5 millions entre 2007 et 2010. Même baisse pour les dons (9,1 millions d’euros en 2007, 7 millions en 2010). Résultats : l’UMP va devoir réduire la voilure pour éviter de mettre ses comptes dans le rouge.

Jean-François Copé, qui vient d’être reconduit à la tête du parti, est-il responsable de la dégradation des comptes de l’UMP ? Non. En tout cas, pas de la baisse des recettes. Mais « il a en revanche, plombé sérieusement les dépenses » assure Le Canard enchaîné. Comment ? En confiant le budget communication du parti à une seule agence de com’, également responsable d’une grande partie de l’organisation des meetings de l’UMP. 

Un choix qui s’est fait sans appel d’offres (pas obligatoire pour un parti politique) et qui inquiéterait aujourd’hui quelques cadres du parti, lesquels estiment la facture des contrats entre l’UMP et cette agence de com’ à « une bonne dizaine de millions » d’euros par an. De quoi largement plomber les comptes de l’UMP, pour des résultats mitigés donc.

Pourtant, l’agence en question a un vrai savoir-faire. La preuve ? Elle fait des prouesses… pour le compte du micro-parti Génération France.fr.

Le club de Jean-François Copé bat des records de dons

Selon l’hebdomadaire, l’agence de com’ qui s’occupe de l’UMP est aussi responsable du micro-parti de Jean-François Copé. « Le site internet de son officine est géré par un cadre » de cette agence, affirme Le Canard. 

Quant à l’association de financement de Génération France.fr, « elle est présidée et domiciliée » chez l’un des co-fondateurs de cette boîte de com’, renchérit l’hebdomadaire. Avec des résultats impressionnants : 

« Alors que l’UMP n’a plus un rond, Copé s’est constitué un joli magot grâce à son micro-parti, Génération France.fr, écrit Le Canard. Lors du dernier quinquennat, le nombre de ses généreux donateurs n’a en effet cessé de croître. De 221 363 euros en 2007, les dons ont presque doublé en 2012, atteignant 428 731 euros ».

Résumons : on a donc un parti bientôt en déficit, un micro-parti battant des records de recettes, et un seul homme à la tête des deux entités gérées par une même agence de communication. C’est la magie du financement de la vie politique. Et tout est légal.

*** Sources
- D. Hassoux, « L’UMP saignée par la défaite, et par Copé », Le Canard n°4802, 07.11.2012
- « Un trésor de guerre présidentielle », Le Canard enchaîné n°4802, 07.11.2012

http://www.politique.net/2012112101-cope-ump-generation-france.htm

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Y’en a marre des subventions du conseil régional

Posté par ippolito le 26 novembre 2012

Subventions : les perles du conseil régional d’Île-de-France (3)

25 000 euros
Pour la création d’un blog du discriminologue.

15 000 euros
Pour l’emploi tremplin d’une assistante de direction basée à … Montpellier.

48 000 euros
Pour former les élus analphabètes issus du scrutin municipal dans le cercle de Nioro du Sahel au Mali.

2 000 euros
Pour un séminaire sur le retour du saumon en Seine.

11 000 euros
Pour financer le développement de la pratique de football dans les écoles des zones d’éducation prioritaires dans la province de Gauteng en Afrique du Sud.

20 000 euros
Pour un programme d’étude sur les écrevisses pour une fédération de pêche.

5 000 euros
Pour former des kinésithérapeutes dans la zone du Mékong au Sud du Vietnam.

25 000 euros
Pour un programme d’étude des mécanismes du déclin du moineau domestique.

500 000 euros
Pour la fête des Franciliens en vue de « développer le sentiment du mieux vivre ensemble ».

1 904 euros
Pour permettre au 1er Vice-président de la région de Kayes au Mali de se rendre en Mauritanie (billets d’avion, déplacements automobiles à Bamako, Logement, frais de séjour et visa.

42 000 euros
Pour former les élus analphabètes de la région de Kayes au Mali.

10 000 euros
Pour un projet intitulé “Plantes médicinales et savoirs ancestraux des femmes Aymara au Chili”.

65 000 euros

Pour que soit présenté dans les quartiers de Santiago un spectacle proposant “un voyage dans l’historique du mouvement Hip Hop, de ses repères, de sa gestuelle, depuis les années 70 aux États-Unis.

400 000 euros
Pour le musée Salvador Allende à Santiago du Chili (alors que le gouvernement chilien ne mettait lui-même que 150 000 euros pour la réhabilitation de ce musée).

http://www.observatoiredessubventions.com/2009/subventions-les-perles-du-conseil-regional-dile-de-france-3/

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Y’en a marre de l’inefficacité des aides au logement

Posté par ippolito le 26 novembre 2012

Logement: l’Etat peut-il faire mieux sans dépenser plus?

Le logement est un vrai problème pour beaucoup de Français et pas seulement pour les plus démunis. Et pourtant, les aides publiques se montent à 40 milliards d’euros par an. Mais on ne peut pas dire qu’elles sont vraiment efficaces.

Combien la politique du logement coûte-t-elle aux finances publiques? 

A vrai dire, il est bien difficile de le savoir. Si l’on se contente de regarder le budget de la mission Ville et logement dans le projet de loi de finances pour 2012, on découvre un chiffre de seulement 7,8 milliards d’euros. 

En fait il faut regarder les diverses sources de financements publiques (Etat, collectivités locales, branche famille de la Sécurité sociale) et les différentes formes d’aides (aides à la pierre, à la personne, aides fiscales diverses), faire le total, enlever certaines sommes qui pourraient être comptées deux fois… Ce n’est pas simple. 

En février, le Conseil d’analyse stratégique, placé auprès du Premier ministre, a publié une note sur les aides au logement des ménages modestes; il n’a pu faire mieux que de donner une estimation des aides publiques au logement pour l’année 2009, à «environ» 37 milliards d’euros. Pour avoir un ordre de grandeur en tête, disons que la collectivité dépense aujourd’hui pour le logement près de 40 milliards d’euros chaque année. Ce n’est pas rien.

D’abord l’aide à la pierre

Ces aides se répartissent en gros en deux catégories: les aides à la construction de logements, appelées aussi aides à la pierre, et celles destinées aux usagers du logement, dites aides à la personne. Sur les 37 milliards de 2009, ces deux grandes familles d’aides s’équilibrent à peu près, avec 19,7 milliards pour les premières et 17,6 milliards pour les secondes. 

Il faut toutefois préciser que ces chiffres incluent des aides fiscales qui sont souvent présentées à part (comme les mesures en faveur de l’investissement locatif) et dont on peut parfois se demander si elles sont des aides au logement ou des aides au secteur du BTP (comme les réductions de TVA).

Pourquoi cumuler ces différentes formes d’aides et ne pas choisir la forme qui serait la plus efficace? Pour comprendre comment on est arrivé là, un rapide retour en arrière s’impose. Après la phase de reconstruction dans l’immédiat après-guerre, l’Etat s’engage au cours des années 50 dans une phase de construction à grande échelle pour faire face aux besoins en logements (la loi sur les HLM, habitations à loyer modéré date de 1949). 

Dans cette première phase, il ne s’agit pas spécialement de construire pour les plus défavorisés: on construit en quantité des logements de qualité destinés à un public très large. Mais, très vite, on commence à créer des logements de qualités différentes pour des populations diverses.

 Dès l’instant où on se met à parler de HLMO (avec un O pour ordinaire), le vers est dans le fruit: on commence à faire des PSR, programmes sociaux de relogement, ou des PLR, programmes à loyer réduit, par opposition aux HLMO ou aux ILN, immeubles à loyers normaux.

Puis Raymond Barre crée l’APL

Le point culminant de cette politique de construction de grands ensembles, dont beaucoup de qualité médiocre, est atteint à la fin des années 60 et au début des années 70. 

Mais cette construction de produits bas de gamme pour les pauvres suscite des réactions. En 1977, avec Raymond Barre, un changement de cap est amorcé. Il n’est plus question de faire des horreurs, on fait du logement social de qualité avec une aide à la pierre pour les constructeurs uniforme ( c’est la politique du PLA, prêt locatif aidé). 

Pour permettre à tout le monde d’y avoir accès, on crée l’APL, Aide Personnalisée au Logement, qui vient faire la différence entre ce que peut verser une famille aux revenus donnés et le loyer demandé (ce nouveau système vient compléter le système de l’ALF, allocation de logement familiale créée en 1948, et de l’ALS, allocation de logement sociale, créée en 1971).

Mais cette politique reposait sur un espoir qui a été déçu: avec le temps et l’enrichissement de la population, l’aide personnalisée au logement pourrait diminuer. C’est le contraire qui est apparu et on s’en est vraiment rendu compte dans les années 90: la partie la plus modeste de la population, loin de voir son pouvoir d’achat augmenter, a eu de plus en plus besoin de l’APL, dont le budget n’a cessé d’augmenter.

 Et, malgré l’importance de cette aide, le taux d’effort, c’est-à-dire la part de leurs revenus que les ménages consacrent à leur logement, a augmenté nettement, surtout pour les plus modestes.

Déceptions en chaine

Autre déception: l’Etat comptait aussi réduire son aide à la pierre. Avec le temps, les sociétés d’HLM allaient se trouver à la tête d’un patrimoine immobilier important et allaient pouvoir financer sur leurs fonds propres, avec simplement le concours de la Caisse des Dépôts, les nouveaux logements nécessaires.

 Malheureusement, celles qui avaient construit les logements sociaux les plus médiocres ont dû engager des travaux de rénovation importants; elles ont  réinvesti avant d’avoir fini de rembourser leurs emprunts antérieurs. 

Et, plus récemment, on leur a parfois demandé de détruire carrément ces barres d’immeubles alors qu’elles n’avaient pas encore remboursé leurs PALULOS, ces primes à l’amélioration des logements. Comment, dans ces conditions réduire l’aide à la pierre? 

C’est d’autant plus difficile que l’Etat demande aux sociétés d’HLM de modérer leurs loyers pour limiter ses dépenses au titre de l’APL…

Diminuer ces aides, qu’il s’agisse des aides à la pierre ou des aides à la personne s’annonce difficile, surtout si le gouvernement veut respecter le programme de François Hollande: construire en moyenne 500.000 logements intermédiaires, sociaux et étudiants chaque année pendant cinq ans. 

Cela paraît d’autant plus difficile qu’on semble privilégier la voie la plus coûteuse: celle de la construction de logements pour les plus modestes avec des financements publics. Dans ce domaine, le raisonnement que tient souvent la gauche est très primaire: on manque de logements sociaux, donc il faut en construire plus. 

Alors que déjà 17 % des ménages français sont locataires du parc social et que, manifestement, des gens aux revenus moyens seraient très contents de sortir de ce parc social s’ils trouvaient à se loger à un prix raisonnable dans le locatif privé. 

Ainsi que le souligne Gilbert Emont, auteur de l’ouvrage Logement: pronostic vital engagé, «l’efficacité des aides publiques est maximale quand on traite l’ensemble de la chaine du logement».

Et Cécile Duflot arriva

Bref, si l’on s’obstine sur la voie du tout HLM, si l’on arrête le dispositif Scellier à la fin de l’année, comme vient de le confirmer Cécile Duflot, sans le remplacer par autre chose, par pure idéologie, pour ne pas faire de cadeaux fiscaux à des bailleurs privés, on risque bien  d’aller vers le coût maximal et l’efficacité minimale des aides publiques.

L’arrivée de la secrétaire nationale d’EELV au ministère du Logement suscite d’ailleurs les plus vives appréhensions parmi les professionnels du logement et même parmi les socialistes qui connaissent bien la question. Ces derniers constatent en effet que si les verts ne sont pas les seuls responsables du problème du logement en Ile-de-France, ils contribuent à l’aggraver par leur politique malthusienne. 

On manque de logements, les loyers augmentent, que fait-on? On prévoit un encadrement des loyers! Certes un tel dispositif peut se justifier à titre exceptionnel et provisoire dans certaines zones où le marché est particulièrement tendu, mais la solution est évidemment ailleurs: il faut construire des logements (y compris en hauteur et en densifiant l’utilisation de l’espace) et si l’on peut associer des capitaux privés à cet effort, on ira plus vite et à moindre coût pour la collectivité. Ce n’est pas gagné!

Gérard Horny

http://www.slate.fr/story/57055/logement-aides-etat-depenses-crise

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Y’en a marre des magouilles des Tiberi

Posté par ippolito le 26 novembre 2012

Quatre à cinq ans d’inéligibilité requis contre Jean Tiberi

Une peine de dix mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende, assortie de quatre à cinq ans d’inéligibilité, a été requise en appel mardi à Paris contre le maire UMP du Ve arrondissement Jean Tiberi, poursuivi pour fraude électorale dans les années 1990.

L’accusation demande également neuf mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende, assortis de trois ans de privation de droit de vote pour sa femme Xavière, ainsi que neuf mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour Anne-Marie Affret, ex-première adjointe de Jean Tiberi.

Même si ces peine aggraveraient les sanctions du procès de première instance de 2009 – trois ans d’inéligibilité pour Jean Tiberi, aucune privation de droit pour sa femme – les parties civiles, des élus socialistes et écologistes, regrettent la lenteur de la justice, le dossier ayant été ouvert en 1997.

Bien que frappé d’inéligibilité en première instance en 2009, Jean Tiberi, 77 ans, reste maire par l’effet suspensif de l’appel. Lorsque l’arrêt aura été rendu, s’il est toujours soumis à cette sanction, il pourra se pourvoir en cassation, ce qui ouvrira un nouveau délai suspensif de plus d’un an.

La procédure pourrait ainsi peut-être durer jusqu’aux élections municipales de 2014. Le fils de Jean Tiberi, Dominique, est entré au conseil d’arrondissement en 2008.
Le représentant du ministère public a fustigé dans son réquisitoire mardi « la gravité d’infractions qui ont porté atteinte à l’image de la France et la démocratie ».

Le dossier Tiberi approche le record de longueur des affaires liées à la mairie de Paris, sans l’atteindre, puisqu’une autre affaire de fraude électorale similaire dans le IIIe arrondissement, également imputée à la majorité RPR-UDF de l’époque, a été jugée en 2006 après 17 ans de procédure.

Jean Tiberi fut l’homme de confiance de Jacques Chirac à la mairie au poste de premier adjoint, avant de lui succéder comme maire de la capitale entre 1995 et 2001.

Le couple Tiberi a été reconnu coupable en première instance de l’inscription frauduleuse en 1995 et 1997 sur les listes du Ve arrondissement de la capitale de milliers de « faux électeurs » n’y résidant pas et ayant souvent reçu en échange places en crèches et logements sociaux.

Une procédure administrative engagée après le début de l’enquête pénale a abouti à radier des listes électorales du Ve 6.459 électeurs sur 41.437 inscrits, soit plus de 15%, mais le dossier pénal ne retient que quelques centaines de cas.

Les plaignants socialistes et écologistes estiment que les affaires du Ve et du IIIe ne sont que des épisodes d’une fraude orchestrée dans le Ve dès les années 1970, dans toute la capitale à partir de 1989 et qui se serait prolongée jusqu’au début des années 2000.

Thierry Lévêque

http://www.rmc.fr/editorial/321548/quatre-a-cinq-ans-dineligibilite-requis-contre-jean-tiberi/

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