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Y’en a marre de la dette et surtout des reformes qui tardent à venir

Posté par ippolito le 21 décembre 2012

Quatre réformes qui peuvent réduire la dette et relancer l’économie

François Hollande nous a promis de «réenchanter le rêve français». En attendant il doit faire face à notre énorme dette. Il veut économiser 30 milliards sur le prochain budget.

Réforme de notre politique du logement, suppression des subventions aux entreprises, privatisation de France Télévisions, réforme de la Politique agricole commune : les sources d’économies ne manquent pas.

Par Claude Fouquet, docteur ès-sciences économiques, ancien ambassadeur de France.

1. Réformons notre politique du logement qui coûte plus de 25 milliards d’euros tirés de 41 types d’impôts et de l’argent des livrets A, argent qui ne va pas à la construction privée.

Ouvrons à la concurrence les 800 organismes HLM, qui occupent 83 000 fonctionnaires (un pour 52 locataires !).

Supprimons l’aide à la pierre pour ne conserver que l’aide à la personne.

Finissons en avec le ravalement obligatoire des façades. Il s’agit là  d’une dépense obligatoire aussi inévitable qu’un impôt.

Chaque m² coûte environ 100 euros. Comme il y a en moyenne 200 m² par façade, cela fait 20 000 euros par immeuble tous les dix ans.

Cela a l’inconvénient de fragiliser les pierres et donc notre patrimoine. Cela cause des nuisances au voisinage. Ce sont surtout des étrangers qui acceptent ces travaux pénibles. On encourage ainsi l’immigration, souvent illégale.

2. Supprimons les 70 milliards annuels de subventions aux entreprises. Elles n’ont pas besoin de subventions mais de liberté.

3. Privatisons France Télévisions, qui fait d’objet d’une enquête du Parquet de Paris pour « favoritisme et prise illégale d’intérêt. » Cela n’économisera que 2,7 milliards, mais les contribuables apprécieront la suppression de la redevance ajoutée à leur taxe d’habitation.

Cela aurait aussi l’avantage d’éteindre la plainte devant la Cour de Justice européennes de la Commission, qui considère que la taxe sur le chiffe d’affaires imposée aux opérateurs de télécommunications est contraire au droit européen.

4. Economisons 30 milliards avec une seule réforme, celle de notre politique agricole. Cela satisferait 95% des agriculteurs, tout en augmentant le pouvoir d’achat de tous les Français.
Elle nous coûte actuellement non pas 11 mais 31 milliards en aides directes, auxquelles il faut ajouter des centaines de milliards de surprix.

Car nous payons deux fois : par nos impôts, mais surtout en faisant notre marché. L’OCDE a calculé que les surprix des produits alimentaires correspondent à une taxe implicite de 25% imposée aux consommateurs européens. Plus que la TVA !

Actuellement, parmi les 24 premiers bénéficiaires de la PAC, chacun pour plus de cinq millions d’euros, il n’y a aucun agriculteur.
La Commission européenne propose, à partir de 2014, de plafonner les aides à 300 000 euros.

 C’est beaucoup trop. Remplaçons le maquis bureaucratique actuel de 300 subventions – attribuées dans des conditions peu claires – par une seule prime correspondant au revenu moyen agricole, soit 1 200 euros par mois, versée à tout exploitant d’au moins 10 hectares.

Comme il en reste à peine 270 000, cela coûterait moins de 4 milliards, au lieu des 30 milliards de subventions et des centaines de milliards de surprix.

Cela satisferait neuf agriculteurs sur dix et augmenterait le niveau de vie de tous les Français.

Nos fermiers pourraient produire ce qu’ils veulent, leur présence limitant les incendies et préservant la biodiversité. Point de régulations détaillées, mais de directives écologiques simples : 

débroussaillage, économie d’eau, limitation des engrais chimiques, des pesticides et de la pollution des nappes phréatiques.
Selon un rapport officiel la pollution agricole coûte au moins un milliard par an, soit 215 euros par personne.

Si demain l’UE annonçait la suppression de la PAC en 2013, les pays émergents y verraient une concession majeure, qui débloquerait le Cycle de Doha.

Dans ce cas, estime Pascal Lamy, [le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, ndlr] 300 milliards de dollars seraient injectés dans l’économie mondiale, et d’énormes marchés s’ouvriraient à l’Europe.

La baisse des barrières tarifaires relancerait notre économie en favorisant nos exportations.

Claude Fouquet

http://www.lecri.fr/2012/12/20/reformes-reduire-dette-relance-economie/37988

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Y’en a marre du chômage et surtout des mensonges

Posté par ippolito le 21 décembre 2012

L’Insee table sur un taux de chômage record mi-2013

Il devrait dépasser les 10,5% en juin. Quant à la croissance économique, elle devrait quasiment stagner au premier semestre.

Le taux de chômage devrait atteindre 10,5% de la population active au deuxième trimestre 2013 en France métropolitaine (10,9% départements d’outre-mer compris), prévoit l’Insee dans sa note de conjoncture publiée jeudi.

 En hausse depuis cinq trimestres, le taux de chômage, à 9,9% au troisième trimestre (10,3% DOM compris), continuerait de croître à l’horizon de la prévision (mi-2013), note l’Insee qui calcule ce taux selon les normes du Bureau International du Travail.

Pour le quatrième trimestre 2012, l’Insee a revu à la baisse son scénario (-0,1 point), par rapport à la précédente note de conjoncture d’octobre. Ainsi, l’Institut prévoit que la barre des 10% de chômage sera dépassée en fin d’année avec un taux estimé de 10,1% en fin d’année (10,5% DOM compris).

Ce seuil symbolique avait été atteint pour la dernière fois en 1999. Le record absolu de chômage en métropole (10,8%) fut enregistré en 1994 et 1997.

Depuis le dernier point bas de mi-2011 (9,1%), du fait de la réforme des retraites, la population active «a progressé de façon soutenue, avec 253 000 actifs supplémentaires» alors que l’emploi total est resté «globalement stable» sur la même période, précise l’Insee.

Mais à partir de début 2013, cette croissance sera «légèrement moins forte», avec seulement 30 000 entrants sur le marché du travail supplémentaires prévus par trimestre. «De plus en plus de générations à fort effectif sont remplacées par des générations à plus faible effectif», commente l’Institut national de la statistique.

Dans le privé, le repli de l’emploi devrait se poursuivre, particulièrement dans l’industrie. Les secteurs marchands non agricoles pourraient ainsi perdre 47 000 postes au quatrième trimestre 2012, puis 75 000 autres au premier semestre 2013. L’Insee intègre dans cette estimation les premiers effets du crédit d’impôt pour la compétitivité, qui permettrait de soutenir 15 000 postes d’ici mi-2013.

Au contraire, l’emploi dans les secteurs non-marchands serait en hausse (+26 000 en 2012, +31 000 au premier semestre 2013) notamment en raison «de la progression du nombre de bénéficiaires de contrats aidés».

Croissance économique sans «élan»

Par ailleurs, l’Insee ne voit toujours pas poindre la croissance en 2013. «Notre prévision peut être résumée en trois mots: toujours pas d’élan», a déclaré jeudi le chef du département de la conjoncture, Cédric Audenis en présentant la note de conjoncture de décembre dont les perspectives vont jusqu’à fin juin.

Cette faiblesse risque de compliquer la tâche du gouvernement qui mise sur une croissance de 0,8% en 2013 pour tenir ses objectifs de réduction des déficits publics à 3% du PIB à la fin de l’année.
L’Institut national de la statistique et des études économiques prévoit un petit 0,1% de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur les deux premiers trimestres et a revu à 0,1% au lieu de 0,2% sa prévision pour 2012, contre une prévision officielle du gouvernement de 0,3%.

Pour le quatrième trimestre de cette année, l’institut s’attend à une contraction de 0,2% du PIB par rapport à celui du trimestre précédent. En revanche, la perspective d’une croissance positive début 2013 écarte l’hypothèse d’une récession (deux trimestres consécutifs de contraction).

(AFP)

http://www.liberation.fr/economie/2012/12/20/l-insee-table-sur-105-de-chomage-mi-2013_869254

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Y’en a marre des comptes de campagnes de Sarkozy et surtout de tout cet argent gaspillé

Posté par ippolito le 21 décembre 2012

EXCLUSIF

Présidentielle 2012: les comptes de campagne de Sarkozy rejetés

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a réintégré certaines dépenses antérieures à la déclaration de candidature de l’ancien président de la République. 

Le plafond a été dépassé. Nicolas Sarkozy peut déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. 

Nicolas Sarkozy le 6 mai 2012 au soir, dans la salle parisienne de la Mutualité. Les comptes de campagne du candidat viennent d’être rejetés par la commission chargée de les valider.

La commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a décidé de rejeter les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle. 

Un incroyable coup de théâtre suscité par la réintégration de certaines dépenses antérieures au 15 février 2012, jour où le président sortant avait officiellement déclaré sa candidature, au journal télévisé de 20 heures de TF1. 

Nicolas Sarkozy (dont le mandataire était le député UMP d’Indre-et-Loire, Philippe Briand) avait déclaré un total de dépenses de 21 339 664 euros, alors que le plafond pour un candidat se qualifiant pour le second tour avait été fixé à 22 509 000 euros. 

Dès lors que des dépenses supplémentaires, liées notamment à des réunions publiques, sont réintégrées, le candidat UMP dépasse le plafond autorisé, ce qui entraîne le rejet de son compte. 

La décision de la CNCCFP, présidée par un ancien président de la Cour des Comptes, François Logerot, va être notifiée à Nicolas Sarkozy et transmise au Conseil constitutionnel. Elle peut faire « l’objet d’un recours de pleine juridiction formé par le candidat devant le Conseil constitutionnel dans le délai d’un mois suivant sa notification ». 

Si le rejet des comptes de Nicolas Sarkozy est confirmé, son parti, l’UMP, se verra privé des quelque 11 millions d’euros d’aide publique. Et Nicolas Sarkozy rejoindra… Jacques Cheminade et Bruno Mégret, seuls autres candidats à l’élection présidentielle dont les compte furent invalidés. C’était en 1995 et en 2002. 

Par Eric Mandonnet, publié le 21/12/2012 à 08:01, mis à jour à 11:22

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/presidentielle-2012-les-comptes-de-campagne-de-sarkozy-rejetes_1201855.html

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Y’en a marre de la polémique sur Gerard Depardieu et surtout qu’on ne soit même plus libre de choisir

Posté par ippolito le 21 décembre 2012

Polémique sur Depardieu: 

Catherine Deneuve tacle Philippe Torreton

Catherine Deneuve dit vendredi dans Libération sa « colère née des jugements à l’emporte-pièce » de Philippe Torreton sur Gérard Depardieu et estime indigne d’un homme d’Etat le « minable » prononcé par Jean-Marc Ayrault au sujet de l’exil fiscal de l’acteur.

« Ma colère est née de vos jugements à l’emporte-pièce (…). Et de cette mesquinerie ordinaire qui vous agite tant », écrit l’actrice dans une tribune titrée: 

« Monsieur Torreton… »

« Ce n?est pas tant Gérard Depardieu que je viens défendre, mais plutôt vous que je voudrais interroger. Vous en prendre à son physique ! A son talent ! +Ce gâchis+ dont vous parlez… De quel droit, de quel souci démocratique semblez-vous animer votre vindicte salissante ? », ajoute-t-elle.

« Quant à la parole officielle « déchéance, minable »… elle n’est pas digne d’hommes d’Etat », tranche l’actrice. La semaine dernière, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait jugé « assez minable » l’exil fiscal en Belgique de Gérard Depardieu, le ministre du Travail Michel Sapin voyant pour sa part « une forme de déchéance personnelle » dans l’attitude de l’acteur.

Selon Catherine Deneuve, Philippe Torreton attaque un « homme vacillant » qui ne « donne en pâture que lui-même ».

« L?homme est sombre, mais l?acteur est immense et vous n?exprimez finalement que votre rancoeur », estime l’actrice, qui se demande : « Qu?auriez vous fait en 1789, mon corps en tremble encore ! »

Et de conclure sa missive par ces mots : « Avec ma sincère déception ».

http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/26/1027733/polemique_sur_depardieu_catherine_deneuve_tacle_philippe_torreton.shtml

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Y’en a marre des communes les plus dépensières et endettées de France

Posté par ippolito le 21 décembre 2012

Bugarach : pour les finances locales, c’est déjà la fin du monde
mairie

L’on ne sait d’où vient la légende, mais le village de Bugarach, dans l’Aude, devrait survivre à la fin du monde annoncée par les Mayas.

On espère pour ses habitants que la légende dise vrai, car si la fin du monde n’a pas lieu, c’est la faillite qui guette une des communes les plus dépensières et endettées de France, relativement au faible nombre d’habitants.

Les données de Bercy sur les comptes de la commune montrent que les dépenses par habitant de la commune sont de 2762 euros en 2011, soit plus du double de la moyenne nationale pour les villes de moins de 250 habitants. La dette, elle, dépasse les 3000 euros par habitant et augmente de 10 % par an depuis 2008… Un gouffre !

Vu le niveau de la fiscalité, avec les taux très élevés (32,27 % pour la contribution territoriale des entreprises, 150,50 % pour le foncier non bâti…), les Bugarachois sauvés de la fin du monde risquent de tomber de Charybde en Scylla.

Source : Argus des communes

http://www.observatoiredessubventions.com/2012/bugarach-pour-les-finances-locales-cest-deja-la-fin-du-monde/

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Y’en a marre du projet de Notre-Dame-des-Landes : un projet datant de 1967 pour répondre aux défis de notre temps…

Posté par ippolito le 21 décembre 2012

- Notre-Dame-des-Landes : un projet datant de 1967 pour répondre aux défis de notre temps…

Bon, c’en est assez. Moi ça me fait peine. Beaucoup trop de contre-vérités sont énoncées quotidiennement sur l’affaire de l’Aéroport Grand-Ouest, outrageusement raccourci en NDDL par les supporters de la bande de squatteurs basanés polygames crypto-anarchistes néo-staliniens qui ne se lavent même pas tous les jours.

 Il est peut-être temps de prendre UN PEU de hauteur, de dépassionner le débat, et de ramener UN PEU de sérieux sur ce sujet de haute voltige.

Un peu d’histoire(s)

Le site de Notre-Dame-Des-Landes fut choisi en 1967 (selon les normes européennes environnementales et de préservation de la biodiversité qui devaient à l’époque déjà probablement être les mêmes qu’aujourd’hui) par le Service technique des bases aériennes, puis validé en 1970 par le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire (CIAT) pour remplacer “Nantes Atlantique” existant déjà à l’époque, notamment pour y développer le fret, et aussi un peu pour pouvoir accueillir fièrement le tout nouveau Concorde.

 Mais si, vous savez, cet avion qui a eu un petit souci le 25 juillet 2000, tuant 113 personnes, et qui ressemblait à un burn-out de cigogne sous extasy avec une paire de Ray-Ban.

S’il semble aujourd’hui – mais je m’avance peut-être un peu  – que le projet n’accueillera finalement pas le Concorde, dès mai 1967, les autochtones les plus civilisés pouvaient déchiffrer dans la presse locale avec leurs quelques rudiments de langue française que “La métropole Nantes – Saint Nazaire pourrait devenir le Rotterdam aérien de l’Europe par la création d’un aéroport international de fret au nord de la Loire”. Les hommes politiques et leurs experts avaient parlé. Et tout le monde sait ça, ils tiennent toujours leurs promesses.

En 1971, une vague histoire de choc pétrolier mit semble-t-il un peu de sable d’embargo de pays arabes de l’OPEP dans le moteur du projet de nouvel Aéroport à Notre-Dame-Des-Landes. Mais aujourd’hui, comme ces problèmes de pétrole sont définitivement derrière nous, ne vous inquiétez pas, l’histoire peut reprendre son cours.

Après quelques années de trafic stagnant, dans les années 80 la CCI qui gérait Nantes Atlantique posa la question totalement saugrenue de construire une nouvelle piste perpendiculaire à l’existante, qui eût permis aux avions de ne plus survoler Nantes. 

C’était sans compter sur l’avis du Conseil général de l’époque qui considéra qu’importaient peu trajectoires rectilignes, sens des vents dominants, et beaucoup moins de nuisances sonores sur la population : “Faisons au plus simple, de toutes façons, après, il y aura Notre-Dame-des-Landes”.

La solution retenue par les experts fut donc de prolonger la piste existante, très mal orientée selon les pilotes et par voie de conséquence selon les riverains qui ne comprennent décidément rien aux expertises des experts agréées par des hommes politiques experts dans l’art d’agréer les experts des expertises.

Les mêmes experts de prévisions de trafic de l’époque annonçaient donc entre 5 et 9 millions de passagers pour l’an 2000, et puisqu’ils ne se trompent jamais comme vous l’avez compris, l’aéroport de Nantes Atlantique en accueille aujourd’hui 3,2 millions par an. Heureusement, en 2000, sous le gouvernement Jospin, parce qu’on peut être de gauche et moderne, le projet ressortit enfin des cartons.

Mieux qu’un aéroport de fret, un aéroport international ! Il remplacerait  l’existant, dont le fonctionnement serait cependant maintenu partiellement pour l’usine d’Airbus voisine, qui expédie ses pièces détachées par avion mais, heureusement pour les riverains, ne fait jamais décoller les siens. 

Quel rêve merveilleux pour les hommes politiques locaux de s’imaginer accueillir à bras fiscaux ouverts les hommes d’affaires du monde entier apportant la croissance et la mondialisation dans leurs valises en descendant de gros aéronefs sur deux pistes neuves !

 Et quel argumentaire économique merveilleux pour un programme de réélection à un mandat local ! Faire décoller et atterrir des avions c’est un peu magique non, vous ne trouvez-pas ?

L’actuel aéroport de Nantes Atlantique

La France compte plus de 156 aéroports (475 en comptant les aérodromes), contre 45 en Allemagne(102 avec les aérodromes) et 160 en Grande-Bretagne (357 avec les aérodromes) [NDLR chiffre corrigé, merci aux lecteurs]. S’il faut bien qu’on les batte sur quelque chose, c’est fait.

L’aéroport actuel de Nantes Atlantique s’étend sur 320 hectares. Sa piste mesure 2 900 mètres par 45 mètres, et a été bétonnée en 1939, parce que l’herbe, c’est quand même plus pratique pour jouer au golf que pour faire atterrir mamie qui rentre des Seychelles. Cette piste permettrait d’absorber 35 avions par heure, même s’il n’y en a que 10 à 12 actuellement, mais c’est un argument de gauchiste en tongs pas rasé.

Le décret n° 2001-705 du 31/07/2001 a inscrit l’aéroport de Nantes Atlantique parmi ceux sur lesquels l’Autorité de Contrôle des Nuisances Sonores Aéroportuaires (ACNUSA) a des compétences élargies (10 aéroports en France).

 Traduction : il casse les oreilles de 42 000 personnes, mais comme le nouvel aéroport est en projet, on ne va surtout pas construire une nouvelle piste orientée correctement, ni même régler les questions de gestion du trafic aérien.

Forcément, il a toujours un collectif de crypto-anarchistes pilotes de lignes doutant de la pertinence du projet de Notre-Dame-des-Landes pour affirmer que “30 % des avions qui survolent le centre-ville pourraient l’éviter en passant par le sud de l’agglomération”.

 Comment croire Thierry Masson, cet officier-pilote de ligne de 50 ans basé à Nantes qui a tout du conspirationniste notoire quand il déclare : 

“Deux tiers du trafic transitent par le sud-est de l’agglomération. J’aimerais bien savoir pourquoi, en arrivant de Limoges, de Poitiers ou de Bordeaux, il faut faire un détour par le nord-est de l’agglomération et survoler le centre de Nantes.”

Par sa superficie, Nantes Atlantique a déjà la dimension d’un aéroport international.

En 2011, pour 60 800 mouvements (les décollages/atterrissages sont un peu les pompes/abdos du contrôleur aérien) l’aéroport à reçu 3,2 millions de passagers.

Sa surface est moitié de celle de l’aéroport Gatwick à Londres, qui, par comparaison, assure 280 000 mouvements par an et reçoit 31 millions de passagers, et quasi-égale à celle de l’aéroport de San Diego, en Californie (USA) qui voit passer annuellement 223 000 mouvements et achemine 17 millions de passagers. L’aéroport de Genève, qui ne possède qu’une seule piste, accueille 10 millions de passagers par an, 170 000 mouvements d’avions, et occupe 340 hectares.

En fait, ce qui sature un aéroport ce n’est pas le nombre de passagers mais bien évidemment le nombre de décollages/atterrissages, et sur ce point Nantes Atlantique est passé de 54 858 mouvements en 2007 à 60 800 mouvements en 2011. En suivant cette courbe, Nantes Atlantique devrait atteindre les 200 000 mouvements en 2750 après la troisième apocalypse, quand Nantes sera devenue la capitale du monde.

Du coup, Nantes Atlantique a reçu le trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen, ce qui est donc une excellente raison pour en construire un nouveau.

Cerise on the cup-cake, il y a donc une usine Airbus en bordure de la piste de Nantes Atlantique qui emploie 2 300 salariés à la fabrication notamment des radômes (extrémités avant des avions) et des caissons centraux de voilure de toute la gamme Airbus, pièces qui partent pour assemblage à bord du Beluga, l’avion-cargo d’Airbus.

 Que se passera-t-il pour Airbus si Nantes Atlantique ferme ? Airbus ne va quand-même pas délocaliser sa production ? La piste serait donc privatisée pour son bénéfice ? A moins – idée lumineuse – qu’on refile l’un des aéroports européens les mieux notés aux bons soins de Vinci, qui saura bien en faire quelque usage rentable : les bâtiments de l’aéroport seront peut-être transformés en skate-park, en agence Pôle-Emploi, ou en crèche pour les futurs pilotes de ligne.

“Un aéroport qui réponde aux défis de notre temps” (Jean-Marc Ayrault)

Suite à une enquête d’utilité publique conclue fin 2006, la Commission d’enquête remit en avril 2007 un rapport au préfet de la région Pays de la Loire.

C’est M. Bernard Boucault qui était à l’époque préfet de la région Pays de la Loire. Il avait à peine eu le temps de lire le rapport et de reconnaître le projet d’utilité publique qu’il fut nommé en juin 2007 directeur de l’ENA, Le 30 mai 2012, il fut nommé préfet de police de Paris. Comme quoi même faire les grandes écoles n’empêche pas de finir au poste.

M. Bernard Hagelsteen lui succéda le 20 juin 2007 au double poste de préfet de la région Pays de la Loire et préfet de la Loire-Atlantique. Une carrière à talonnettes que celle de M. Bernard Hagelsteen : 

en 1984 il devint secrétaire général de la préfecture des Hauts-de-Seine, puis obtint entre 1989 et 1992 le poste de directeur de la police générale à la préfecture de police de Paris, et plus récemment celui de secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance. Proche collaborateur du ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy, Bernard Hagelsteen avait eu pour tâche de préparer et de défendre la loi sur la prévention de la délinquance, promulguée en mars 2007.

Un mois après l’élection de Nicolas Sarkozy, nommé préfet de la région Pays de la Loire et préfet de la Loire-Atlantique, il héritait donc du dossier du décret d’utilité publique de l’aéroport.

Ce fameux décret d’utilité publique (DUP) est finalement publié le 10 février 2008, suite à une enquête d’utilité publique pour laquelle 63 % des contributions recueillies par les sept enquêteurs étaient opposées au projet. 

Mais comme on arrête pas le progrès, l’enquête s’est quand même avérée suffisamment positive pour prendre un DUP, même si sur les sept enquêteurs qui ont fait le travail, deux ont abandonné leur position avant la fin des travaux de la commission d’enquête.

Et puisque la mode était à un truc médiatique appelé Grenelle de l’environnement, le décret comportait la réserve que cet aéroport soit de haute qualité environnementale (norme HQE).

Contesté par la suite devant le Conseil d’Etat, ce décret sera confirmé en 2009 et en 2010.

Un esprit mal tourné pourrait s’indigner de ce que la présidente de la section des travaux publics au Conseil d’Etat fût Mme Marie Dominique Monfraix, épouse du préfet Bernard Hagelsteen en charge du décret en question, alors qu’il s’agit bien évidemment du fruit du hasard. 

Un hasard qui valait bien que Mme Monfraix-Hagelsteen fût élevée au grade de Commandeur de la Légion d’honneur le 13 Juillet 2009, ce qui n’a strictement rien à voir, nous ne salirons pas ici la mémoire une femme irréprochable, décédée depuis.

Hasard total également si son époux désormais veuf monsieur Bernard Hagelsteen a pris sa retraite le 1er décembre 2011 pour devenir non pas conseiller à la Cour des comptes comme il l’avait annoncé initialement, mais conseiller auprès du DG de Vinci Autoroutes, puis responsable des péages pour ASF, filiale de Vinci. 

Vinci en charge du projet du nouvel aéroport. Tout ne peut pas être dramatique, le hasard fait parfois bien les choses, n’en déplaise à la loi dite de pantouflage concernant les représentants de l’État.

Les projets d’optimisation de l’aéroport existant de Nantes Atlantique n’ont pas été déposés, les solutions alternatives n’ont pas été étudiées : aucun intérêt, puisqu’on fait l’aéroport Grand Ouest de NDDL. 

Quand au Grenelle de l’environnement, qui préconisait l’étude de solutions alternatives pour les projets à fort impact environnemental, c’est de toute façon aujourd’hui un truc complètement dépassé, d’ailleurs on en parle même plus à la télévision. J’en ai discuté avec un lobbyiste du bétonnage pas cher, on vous jure mordicus que la norme HQE ça sert à rien.

Alors certains viendront braire que la vraie motivation pour ce projet en 2000 a été de faciliter une opération de rénovation urbaine importante dont une partie se situait dans le périmètre des nuisances sonores de l’actuel aéroport. 

Et vont s’imaginer que pour ne pas s’embarrasser de contraintes d’insonorisation trop coûteuses, on préfère se débarrasser de l’aéroport et en construire un nouveau.

Et pourquoi pas aussi fantasmer sur les prétendus appétits financiers des prétendus lobbies du BTP, tout ça parce que le Président et le Directeur général de VINCI ont pu faire ensemble quelques voyages au Cambodge avec M.Thierry Mariani.

Écoutez plutôt Jean-Marc Ayrault, un homme qui a eu une vision prophétique de la magnificence de Nantes et lui souhaite “un aéroport qui réponde aux défis de notre temps”. Mais si, vous savez, Jean-Marc Ayrault, l’homme qui a réussi à rendre François Fillon charismatique : 

ancien maire PS de Nantes depuis 1989, ancien député, ancien président du groupe socialiste, il est aujourd’hui conseiller municipal de Nantes, conseiller communautaire de Nantes Métropole (qui participe au financement du projet) , et accessoirement semble-t-il Premier ministre.

Nantes-sur-Ayrault la sublime, nouvelle capitale française : Pensez-donc, avec 1 650 hectares cet aéroport de Notre-Dame-des-Landes (toutes infrastructures comprises) sera donc plus grand que la surface aéroportuaire de Roissy Charles de Gaulle qui accueille sur 1 400 hectares 540 000 mouvements d’avions et 55 millions de passagers par an (pour une surface totale de 3.257 hectares). Si avec ça Nantes-sur-Ayrault ne devient pas Nantes-sur-Ayrault-la-magnifique …

Veni, Vidi, Vinci

Donc, le 30 décembre 2010, Thierry Mariani, secrétaire d’Etat chargé des transports, a paraphé le contrat de concession du nouvel aéroport Grand-Ouest. Signé par la société concessionnaire des aéroports du Grand Ouest, filiale de VINCI Concessions (85 %), en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes (10%) et Entreprise de Travaux Publics de l’Ouest (ETPO – CIFE) (5 %), il est entré en vigueur le 1er janvier 2011.

Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Vinci a obtenu la reprise de l’exploitation des aéroports de Nantes-Atlantique et de Saint-Nazaire Montoir, en plus de la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance du nouvel aéroport du Grand Ouest Notre-Dame des Landes pour une durée de 55 ans.

Ce projet ultramoderne déposé par Vinci présente deux pistes de 2.700 et 2.900 mètres : on pourrait potentiellement y faire atterrir des A380, mais le futur exploitant de l’aéroport ne prévoit pas l’existence, dès l’ouverture de l’aéroport  de lignes commerciales régulières utilisant l’A380, ni donc les infrastructures adaptées. 

Comme les gros porteurs ne sont pas trop à la mode, on s’en dénoyaute la cerise. Puisqu’on vous dit que c’est ultramoderne. Faut suivre un peu.

Deux pistes pour 4 millions de passagers. Une bande de sauvages autochtones qui vit là-bas, l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes) soutient qu’il n’existe aucune norme européenne allant dans ce sens. 

Peut-être, mais qu’est-ce qui leur dit que demain on ne va pas construire 8 pistes supplémentaires à Roissy, avec 60 millions de passagers sur 4 pistes ? Le bon sens n’est pas toujours près de chez vous, vous diront les experts.

Le projet devrait coûter 561 millions d’euros (aucun budget de dépassement n’a été prévu car on sait bien que ça n’arrive jamais sur des gros chantiers), ce qui heureusement en période de crise est une somme tout à fait modeste parfaitement employée.

 Ce n’est pas comme si avec 561 millions d’euros on pouvait créer des logements, financer des projets écologiques, faire de la recherche… Une paille donc, mais dans l’œil.

La répartition de l’enveloppe globale s’établit comme suit :

Vinci apporte autour de 310 M€ sur les 441 M€ évalués pour la réalisation de la plateforme aéroportuaire qui se répartissent comme suit :

- 100 millions d’euros c’est le résultat du bénéfice fait sur Nantes Atlantique entre 2010 et 2017 [sic!]
- 100 millions d’euros empruntés sur les marchés financiers cautionnés par les collectivités locales, noir sur blanc dans le cahier des charges [re-sic!]
- 100 millions d’euros des actionnaires de Vinci avec un rendement annuel de 12 % imposé.[re-re-sic!]

L’Etat (130,5 M€) et les collectivités publiques (115,5 M€) se sont engagés sur une contribution publique totale de 246 M€, financement partagé au travers d’un syndicat mixte comprenant :

- Les Conseils régionaux des Pays de la Loire (40,4 M€) et de Bretagne (28,9 M€),
- Le Conseil général de Loire-Atlantique (23,1 M€)
- Nantes Métropole (17,9 M€)
- La communauté d’agglomération de Saint-Nazaire (2,9 M€) et celle de La Baule-presqu’île de Guérande (2,3 M€)

On rappellera tout de même que lors du débat public de 2002-2003, le prix du baril de pétrole (brent) oscillait entre 30 et 40 dollars. Aujourd’hui c’est plutôt autour de 100 dollars le baril qu’il oscille, mais ça n’a évidemment aucune sorte d’importance.

Cinq enquêtes publiques se sont déroulées du 21 juin au 7 août 2012.

 Quelque 400 contributions ont été déposées ou envoyées aux commissaires enquêteurs, et certains viendront chicaner sur “la précipitation à organiser l’enquête pendant l’été, avant l’entrée en application de la réforme des enquêtes publiques, ce qui a permis à l’Etat d’organiser la procédure conformément à l’ancienne règle, alors que la nouvelle aurait permis une instruction plus longue”.

Il y aura bien des pisse-froid pour venir arguer également que les centaines d’hectares requis pour le nouvel aéroport sont des zones humides, en tête de deux bassins versants, que leur artificialisation est contraire aux dispositions du SDAGE Loire Bretagne.

Que normalement ce projet ne peut satisfaire aux exigences de la loi sur l’eau, mais heureusement l’Etat et Vinci proposent une solution, dite loi-du-contournement-de-la-loi, qui permettrait de passer outre : 

le concessionnaire Vinci-Aéroport du Grand Ouest aurait recourt à des « unités de compensation zones humides » calculées selon des coefficients de 0,25 à 2 pour évaluer l’intensité de la réponse compensatoire des mesures.

Bon ok, c’est un peu violer la loi française et la directive européenne cadre sur l’eau, parce que normalement une zone humide détruite doit être compensée par deux hectares construits sur le même bassin versant, or ici toute la zone du projet et ses alentours sont classés en zones humides. 

D’accord, il n’est donc pas possible de compenser, l’approche retenue par AGO en termes de fonctionnalités n’est pas viable, mais bon puisqu’on vous dit que tout ça c’est pour le développement économique. L’état a bien le droit de contredire ses propres directives, sans compter qu’en 2012, on s’en fout de l’eau, après tout.

Les indemnités proposées aux propriétaires qui sont priés de dégager illico de la zone avant l’arrivée des pelleteuses sont de 27 centimes par m². Quand on sait que l’un d’eux a par exemple acheté son terrain 24 centimes par m² en 1977, ça laisse rêveur.

Il paraîtrait aussi que le marché européen de permis des émissions de CO², qui renchérit le coût de l’aviation, a été omis dans les études. Comme ces trucs de CO² sont encore des lubies de baba-cools avec des fleurs sur leurs sandales en cuir, on n’en tiendra évidemment pas compte.

D’autres empêcheurs de bétonner en rond viendront pérorer que la concurrence du TGV n’a pas été prise en compte. Mais qui prend encore le TGV entre Nantes et Paris de nos jours ?
Et comme si la nouvelle liaison TGV Rennes-Paris prévue pour 2020-2025 allait inciter beaucoup de Rennais à prendre l’avion à Paris plutôt qu’à Notre-Dame-des-Landes. N’importe quoi.

D’autres encore vous expliqueront que la construction du tram/train depuis Nantes, estimée à 150 millions d’euros, n’est pas prise en compte dans le projet, alors que ses effets sont inclus dans le calcul de bénéfices pour la société Vinci.

 C’est juste parce qu’ils ne savent pas anticiper sur les bénéfices que réalise le privé à partir des investissements des deniers publics. En attendant, vous viendrez à l’aéroport en voiture et vous paierez le parking, à Vinci bien sûr, qui a obtenu dans le cahier des charges du projet l’augmentation de 7 000 à 11 000 places de parking tandis que les pistes ont été revues à la baisse faute de moyens.

En terme d’emploi, de drôles de sbires contestent l’étude estimant que 1 000 emplois sont créés par million de passagers tout ça parce qu’elle se base sur les statistiques des trois grands hubs internationaux qui comptent également le fret, alors qu’en France, pour les aéroports régionaux la norme est de 600 emplois par million de passagers. Les gens sont vraiment tatillons quand il s’agit de leur boulot, c’en devient pénible.

A contrario, l’étude de déclaration d’utilité publique nous explique – c’est un ravissement sans égal quand on fait de la politique – que l’aéroport Grand Ouest de Notre-Dame-des-landes rapportera entre 600 et 700 millions d’euros à la collectivité. N’en déplaise à l’étude du cabinet CE-Delft de 2011.

D’ailleurs qui s’intéresse à l’avis d’un cabinet hollandais, organisme indépendant de recherche et de conseil spécialisé dans les solutions innovantes aux questions environnementales, qui alerte sur les risques d’un déficit entre 90 millions et 600 millions d’euros selon les estimations, et auteur il y a quelques années d’un rapport ayant contribué à l’abandon de l’extension de l’aéroport d’Heathrow à Londres ? 

Surtout quand il conclut que l’optimisation de Nantes Atlantique apparaît plus génératrice de richesses pour la France que la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Franchement, on s’en fout un peu, qui va aller tenir compte de ça, sérieusement ?

Certainement pas Vinci, qui nous propose un monde merveilleux à Notre-Dame-des-landes :

De 4 millions de passagers à la mise en service, le trafic (actuellement 3,2 millions par an à Nantes Atlantique) passera à “9 millions de passagers par an d’ici 2065” (ils sont aussi fins démographes). 

C’est promis. Vinci réduira aussi “la consommation d’énergie par 3 par passager”. Vinci utilisera des “techniques de construction innovantes pour l’ensemble du chantier”.

 Vinci aura un “bilan carbone positif sur la durée du projet en intégrant la construction”. Vinci est tellement balèze qu’à l’extérieur, “les jardins diffuseront les parfums spécifiques des essences locales” (si si, c’est dans le projet). Comment ne pas être émerveillé par l’odeur de la nature en patch ? 

Encore un peu de forcing et les agriculteurs du coin pourront même peut-être négocier des horaires de diffusion des odeurs de bouse de vache, ça leur rappellera le bon vieux temps.

Libérer des terrains de l’aéroport Nantes Atlantique, dans cette partie sud-ouest de l’agglomération répond surtout à une logique d’aménagement global (en fait l’aéroport nous emmerde un peu dans nos projets) : 

“Selon l’Insee”, répète le commandeur Jean-Marc Ayrault, “Nantes accueillera 150 000 habitants supplémentaires d’ici 2030”. En urbanisme, on appelle ça régler le problème par le vide. En politique et nombre de voix, on appelle ça régler le problème par le plein.

Et qui vient d’obtenir la concession de cinq aéroports de l’Ouest, et aura le droit de construire de nouveaux quartiers sur les terrains libérés par l’ancien aéroport de Nantes Atlantique ?
Vinci, bien sûr. (Vous aviez deviné ? vous avez gagné le droit de financer le projet NDDL).

Décidément, nos politiques sont des génies, mais les gens de chez Vinci, ils sont vraiment trop forts.

PS : On me dit que sur place, le dialogue bat son plein, emmené par un Manuel Valls grand amateur de débats démocratiques. Vous pouvez donc dormir sur vos deux oreilles, en comptant les avions.

Ajout du lundi 3 décembre 2012

Suite à la parution du travail d’enquête du journaliste Hervé Kempf (Reporterre et Le Monde), il apparaît que l’Etat aurait « manipulé les chiffres » : une petite erreur de 900 millions d’euros sur 30 ans, que le Conseil d’État aurait ratée (3 fois ?).

Si l’information est avérée, le projet d’aéroport risque d’avoir – c’est le cas de le dire – sérieusement du plomb dans l’aile.

Article à consulter ici : http://goo.gl/wcNx1

http://resistanceinventerre.wordpress.com/2012/12/20/notre-dame-des-landes-un-projet-datant-de-1967-pour-repondre-aux-defis-de-notre-temps/

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