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Y’en a marre de la taxe à 75%, c’est une amende plus qu’un impôt

Posté par ippolito le 15 janvier 2013

Le talent à l’amende

Les 75 %, c’est une amende plus qu’un impôt, a affirmé le rapporteur socialiste de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Christian Eckert, sur le site Internet du Point. 

On s’en doutait un peu mais c’est la première fois qu’un haut responsable socialiste le reconnaît.

 Le Conseil constitutionnel se serait donc trompé en considérant qu’il s’agissait d’un impôt et que, comme tel, il devait être assis sur le revenu familial. C’est bien sur l’individu, sans doute en vertu du principe de l’individualisation des peines, qu’il devait peser.

Pour le député lorrain, il est clair que, dans l’esprit du Parlement comme dans celui de François Hollande, la taxe avait pour but de dissuader les entreprises de distribuer “des salaires exorbitants” et de faire payer leurs bénéficiaires si elles franchissaient “la ligne jaune”.

Christian Eckert n’en est pas à une excentricité près. Déjà, c’est lui qui avait voulu faire entrer dans l’assiette de l’ISF les oeuvres d’art. « Trop peu d’impôt tue l’impôt », écrit-il encore sur son blog, prenant à rebours la formule de Laffer qui tend à démontrer le contraire.

Certes, son opinion n’est pas partagée par tous (Pierre Moscovici nie le caractère punitif des 75 %), mais elle traduit un état d’esprit largement répandu à gauche et un durcissement idéologique qui va grandissant à mesure que la majorité peine à trouver des solutions pour endiguer le chômage.

Le gouvernement semble hésiter. Pris entre la crainte de renier une promesse qui avait contribué à l’élection de François Hollande et celle d’accélérer le mouvement d’exode des talents que tout le monde redoute, il s’apprête à prendre une nouvelle mesure fiscale sur les très hauts salaires.

Mais comment faire sans encourir à nouveau la censure du Conseil constitutionnel ? Maintenir son taux y exposerait très probablement la nouvelle taxe. Les neuf sages pourraient estimer confiscatoire un tel niveau. 

L’abaisser trop significativement lui ferait perdre son caractère symbolique, “punitif”, comme le veut la gauche de la gauche. Le gouvernement manquerait son but puisque, de l’avis même de ses promoteurs, la taxe n’est pas destinée à renflouer les caisses de l’État.

La prolonger pour la durée du quinquennat comme l’a suggéré le ministre du Budget Jérôme Cahuzac ou encore tant que durera la crise, tel que le propose le ministre de l’Économie et des Finances Pierre Moscovici permettrait de faire passer un abaissement du taux.

Reste la solution de la faire supporter par les entreprises qui distribuent ces “rémunérations indécentes” par un impôt supplémentaire ou une imputation sur les réductions de charges. On serait ainsi certain de ne pas encourir le qualificatif de taxe confiscatoire qui provoquerait une annulation.

Mais les entreprises françaises qui cherchent à attirer et à retenir les meilleurs dirigeants devraient alors les payer presque deux fois le prix du marché. 

La tentation serait grande alors de délocaliser les états-majors dans des capitales étrangères à la fiscalité plus douce et la France se viderait de ses sièges so ciaux. 

Notre pays peut encore se targuer de compter quelques-uns des plus beaux groupes mondiaux, domiciliés en France mais réalisant l’essentiel de leurs activités à l’étranger. Les pousser au départ serait une curieuse façon de promouvoir le redressement productif.

http://www.valeursactuelles.com/talent-l’amende20130108.html

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Y’en a marre des fraudes sur internet

Posté par ippolito le 15 janvier 2013

Des débits bancaires frauduleux pour 2,5% des Français

Un taux en augmentation très significative depuis la précédente étude de 2010. La moitié des fraudes ont lieu sur internet.

Quelque 2,5% des ménages ont été victimes en 2011 en France de débits bancaires frauduleux, dont la moitié sur internet à partir de leurs comptes ou numéros de cartes, selon une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

 C’est en augmentation «très significative» par rapport à la précédente étude : en 2010, 2% des ménages (500 000) avaient déclaré être victimes de ces mêmes délits.

Cette étude a été réalisée, précise l’ONDRP, lors de sa traditionnelle enquête dite de «victimation», consistant, avec l’Insee, à interroger les Français sur les faits de délinquance dont ils se disent victimes et pour lesquels ils ne portent pas toujours plainte. Ces enquêtes tranchent avec les statistiques officielles souvent sujettes à controverse.

En 2011, l’enquête de victimation auprès de 17 000 personnes de 14 ans et plus a porté pour la seconde fois sur les débits frauduleux via les comptes bancaires des ménages. Ils ont ainsi visé près de 650 000 d’entre eux, soit 2,5%, selon ce qu’ils ont déclaré lors de cette enquête.

Un peu plus de la moitié des victimes (52%) disent que le débit le plus récent les visant «a été effectué dans un commerce en ligne», c’est-à-dire en utilisant leurs informations bancaires confidentielles, numéros de comptes, de cartes ou identifiants de connexion.

Il s’agit de sommes peu élevées, observe par ailleurs l’étude de l’ONDRP: 27% disent que le montant des débits est inférieur ou égal à 100 euros, 25% qu’il se situe entre 100  et 300 euros, 29% entre 300 et 1 000 euros, 19% supérieur à 1 000 euros.

Sept ménages sur dix déclarent avoir découvert l’existence de ces débits en consultant leurs relevés d’opérations. 56% ignorent comment le ou les auteurs ont procédé pour obtenir leurs informations bancaires.

Un peu moins d’un ménage sur deux (44%) déclare avoir déposé plainte et 77% avoir été remboursés par la banque de l’intégralité du préjudice.

Selon le président par intérim de l’ONDRP, Alain Bauer, on ne peut comparer les déclarations des personnes interrogées aux statistiques officielles de la délinquance depuis que ne sont plus prises en compte des escroqueries à la carte bancaire.

Si ces cartes ne sont pas volées, il n’y a en effet plus de dépôt de plaintes depuis 2011, selon des directives de la Chancellerie. Seule l’enquête de victimation donne un aperçu de ces délits, fait ainsi valoir l’ONDRP.

http://www.liberation.fr/economie/2013/01/09/des-debits-bancaires-frauduleux-pour-25-des-francais_872886

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Y’en a marre des dossiers où apparaît le nom de Sarkozy

Posté par ippolito le 15 janvier 2013

Karachi, Sondages, Bettencourt : les dossiers où apparaît le nom de Sarkozy

Le nom de l’ancien président apparaît dans plusieurs dossiers intéressant la justice.

Enquête pour violation du secret de l’instruction dans le dossier Karachi, sondages de l’Élysée, Bettencourt, Libye : le nom de Nicolas Sarkozy apparaît dans plusieurs dossiers intéressant la justice.

VIOLATION DU SECRET DE L’INSTRUCTION

Trois juges d’instruction ont décidé mercredi contre l’avis du parquet d’enquêter pour déterminer si Nicolas Sarkozy s’est rendu complice d’une violation du secret de l’instruction lors de la diffusion en septembre 2011 d’un communiqué par l’Élysée sur le volet financier de l’affaire Karachi. 

Dans ce document, l’Élysée affirmait que « s’agissant de l’affaire dite de Karachi, le nom du chef de l’État n’apparaît dans aucun des éléments du dossier ». Des familles de victimes de l’attentat de Karachi, commis en 2002, avaient porté plainte pour violation du secret de l’instruction.

Dans ses réquisitions, le parquet avait estimé en novembre qu’il n’était pas possible de poursuivre Nicolas Sarkozy, en vertu de l’article 67 de la Constitution stipulant que le président de la République « n’est pas responsable des actes accomplis en cette qualité ». 

« À le supposer établi, le fait de permettre la divulgation d’informations issues d’une instruction en cours n’entre pas dans les fonctions du président de la République telles qu’il les tient de la Constitution », estiment les juges Sylvia Zimmermann, Sabine Kheris et Camille Palluel dans une ordonnance consultée par l’AFP. Le parquet peut encore faire appel pour s’opposer à cette enquête.

KARACHI

Dans l’affaire Karachi elle-même, les juges enquêtent sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995, par le biais de rétrocommissions présumées dans le cadre de contrats d’armement.

Nicolas Sarkozy était en 1995 ministre du Budget et porte-parole de campagne d’Édouard Balladur. Une note saisie lors d’une perquisition à la Direction des constructions navales (DCN) évoque le feu vert du ministre à la création d’une société offshore, Heine, pour le versement de commissions en marge de ces contrats, légales à l’époque. « Il y a beaucoup d’investigations à réaliser avant son éventuelle audition », estimait récemment un avocat.

SONDAGES DE L’ÉLYSÉE

La Cour de cassation a autorisé en décembre un juge à enquêter sur un contrat conclu sans appel d’offres en 2007 par les services de l’ex-président dans l’affaire dite des sondages de l’Élysée.

Anticor avait déposé une première plainte pour favoritisme en 2010 au sujet de cette convention commerciale signée par l’ex-directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, avec la société de conseil Publifact de Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. Une enquête préliminaire a été ouverte à Paris après une deuxième plainte de l’association visant implicitement Nicolas Sarkozy et son entourage.

BETTENCOURT

L’ex-président a été placé sous le statut de témoin assisté le 22 novembre à Bordeaux par le juge chargé de l’affaire Bettencourt, dans le volet abus de faiblesse au préjudice de Liliane Bettencourt. Ce statut, intermédiaire entre celui de simple témoin et de mis en examen, permet d’avoir accès au dossier. Techniquement possible, une mise en examen paraît improbable.

LIBYE

Le financement de la campagne de 2007, côté libyen cette fois, est au coeur d’une controverse née entre les deux tours de la présidentielle de 2012, avec la publication d’un document attribué à un ex-homme de confiance du colonel Kadhafi, faisant état d’un « accord de principe » conclu en 2006 avec Tripoli pour apporter 50 millions d’euros à la campagne du candidat Sarkozy.

 Nicolas Sarkozy a parlé d’ »infamie » et porté plainte pour « faux » et « publication de fausses nouvelles » contre Mediapart. Lequel a riposté avec une plainte en dénonciation calomnieuse.

Le Point.fr – Publié le 10/01/2013 à 13:40

http://www.lepoint.fr/societe/karachi-sondages-bettencourt-les-dossiers-ou-apparait-le-nom-de-sarkozy-10-01-2013-1611875_23.php

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Y’en a marre de vouloir rendre son passeport

Posté par ippolito le 15 janvier 2013

50 raisons de ne pas rendre son passeport

Raison n°1 : Parce qu’il n’y a pas d’institution aussi vénérable que le bistrot
 
Qu’importe si le café qui y est servi n’est pas toujours digne d’éloges. Supprimez cette institution, et vous rayez d’un coup les meilleures scènes des films de Sautet. L’ambiance, le bruit, les attitudes, la buée sur les vitres en hiver, les jolies jambes en terrasse en été.

Joseph Macé-Scaron
 
Raison n°2 : Parce que la laïcité nous libère de l’obscurantisme
 
La laïcité n’est pas seulement un principe, c’est aussi un art de vivre, affirmé dès la naissance. L’acte d’état-civil, établi en la maison commune, ne comporte aucune mention de religion. Aucune religion ne peut être imposée aux enfants, leur enseignement est facultatif jusque dans les anciennes écoles confessionnelles, devenues établissements privés sous contrat.

 L’école publique, laïque, mixte et gratuite, permet à tous de dépasser l’horizon limité des croyances et des traditions familiales. C’est du moins l’objectif fixé par ses fondateurs :

 partager la connaissance pour permettre à chacun d’exercer sa liberté de pensée. En dépit des abandons, des pressions et des menaces, l’école laïque est un lieu d’acquisition des connaissances et d’apprentissage de la liberté dont il sera difficile de trouver l’équivalent en Europe. Elle est au cœur de la résistance française aux nouveaux obscurantismes. 

L’école publique émancipe les élèves des différences qui les séparent, elle libère les filles des oripeaux infamants qu’on leur impose ailleurs. A l’image de son école, la France est un espace libéré des contraintes religieuses. On ne prête pas serment sur un livre pieux à la barre du tribunal ou lorsque l’on vient de recevoir l’onction du suffrage universel. La seule onction ayant force de loi !

Guy Konopnicki
 
Raison n°3 :
Parce que, avec 11 médailles Fields, on explose l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, le Royaume-Uni, le Japon et la Chine en maths. (On est deuxième du monde derrière les Etats-Unis.)

Anne Rosencher
 
Raison n°4 : Parce que nos présidents de la République peuvent faire ce qu’ils veulent de leur vie privée
 
Quand Bill Clinton a frôlé la crucifixion pour avoir trompé sa femme avec la replète Monica Lewinsky, les Français n’ont pas compris. Petit joueur, Bill Clinton. François Mitterrand a caché l’existence de Mazarine jusqu’à sa mort : les Français ne lui en ont pas tenu rigueur.

 A peine divorcé de Cécilia, Nicolas Sarkozy a épousé un top model le dépassant d’une bonne tête : on ricane, puis on oublie. Quant à François Hollande, promoteur (forcé) du mariage pour tous, il vit dans le péché avec sa compagne Valérie Trierweiler. En France, ça passe. Et c’est tant mieux.

Élodie Emery
 
Raison n°5 : Parce que les arbres ne gâchent pas les forêts
 
Si les Allemands ont la nostalgie de leur forêt mythique où, aux temps héroïques, s’ébattaient les Nibelungen, c’est en France qu’il faut venir pour voir des arbres. Les bois couvrent en effet près du tiers de la superficie de l’Hexagone.

 Plus d’un arbre sur dix en Europe est français ! C’est le résultat d’une politique de protection des forêts qui dure depuis les rois capétiens, et plus particulièrement des plans de reboisement démarrés au XIXe siècle.

Hervé Nathan
 
Raison n°6 : Parce qu’on a deux Louvre et deux Beaubourg
 
Voilà un bon usage des impôts : parce que Paris n’est pas la France et que la culture centralisée nuit à la culture, le Louvre ouvre une annexe à Lens et Beaubourg, une succursale à Metz.

Frédéric Ploquin
 
Raison n°7 : Parce que l’hôpital ne se fout pas (encore) de la charité
 
Les patients qui vivent à l’autre bout de la planète sont prêts à sauter dans le premier jet privé pour en profiter : l’excellente réputation de la médecine française n’est plus à faire.

 Les centres hospitaliers universitaires (CHU) forment les futurs pontes et accueillent tous les malades, du petit bobo au triple pontage cardiaque, sans faire de différence. 

Enfin si, une : les détenteurs d’une carte Gold ont de plus en plus tendance à passer devant les assurés qui n’ont qu’une carte Vitale.

Clotilde Cadu
 
Raison n°8 :

Parce que Claude Lanzmann, l’auteur de «Shoah», a lui-même décidé après-guerre qu’il allait garder son passeport français et qu’on pouvait se remettre à aimer la France, après avoir découvert Réflexions sur la question juive de Sartre, en 1946 :

 un livre qui «’a aidé à respirer en France, à accepter le sourire des Français et à le leur rendre».

Aude Lancelin
 
Raison n°9 : Parce que, avec notre passeport, nous pouvons entrer sans formalités dans 167 pays du monde
 
D’après la dernière étude du cabinet Henley & Partners, les Français comptent parmi les voyageurs les plus libres du monde : ils peuvent entrer sans visa dans 167 pays, pour un séjour d’affaires ou touristique de courte durée. 

Seuls les Danois (169 pays), les Suédois, les Finlandais et les Allemands (168 pays) sont mieux lotis. C’est une fois passé la frontière que les choses se gâtent : à en croire les 40 000 hôteliers internationaux questionnés en 2009 par Expedia, nous sommes les champions toutes catégories de la pingrerie et de l’impolitesse…
Arnaud Bouillin
 
Raison n°10 :P arce que même Bernard Arnault reste.

Anne Rosencher
 
Raison n°11 : Parce que les fromages au lait cru ne puent pas pareil ailleurs
 
Avez-vous déjà goûté un époisses au Brésil ou un maroilles à Tokyo ? C’est le jour et la nuit. Un fromage authentique n’offre ses charmes que lorsqu’il montre le trou de son cru. Rien de plus sinistre qu’un camembert polonais ou un munster australien.

Reconstruisez donc le Taj Mahal dans les Andes ou Machu Picchu sur les bords du Gange, vous verrez bien la tronche que ça aura. En France, les fromages au lait cru puent, ailleurs ils sentent mauvais. Nuance.

Périco Légasse
 
Raison n°12 : Parce que le « french kiss »
 
Qu’a-t-il de particulier, ce french kiss ? Il est amoureux, se donne parfois sur un pont et fait, toujours, tout disparaître autour. Chez Doisneau, Carax et même à l’avant d’un célèbre paquebot.

Le french kiss ne nous veut que du bien. Ce n’est pas celui de Judas que Depardieu adresse a son pays. Le plus beau ? Sans doute celui de Rodin, en son musée à… Paris.

Lisa Vignoli
 
Raison n°13 :
Parce que la cathédrale de Sens, le mont Saint-Michel, le palais du facteur Cheval, Chenonceau, le Petit Trianon, le viaduc de Millau, le canal du Midi, la baie des Anges, etc.

Lisa Vignoli
 
Raison n°14 : Parce que « nos ancêtres les Gaulois »
 
Ce sont deux enfants d’immigrés, René Goscinny et Albert Uderzo, qui ont rappelé à tous les petits Français qu’ils descendaient directement d’un petit village gaulois résistant aux envahisseurs. 

Il y a quelques années, «nos ancêtres les Gaulois» – formule symbolique, disparue depuis belle lurette des manuels scolaires – avait provoqué une polémique : il fallait dénoncer cette fiction. En droite ligne des délires idéologiques des années 80, on a fini par légitimer, de part et d’autre de l’échiquier politique, une lecture «ethnique» de cette référence. Avant de refaire machine arrière.

 Il n’y a jamais eu de race gauloise, mais un héritage commun. C’est ce qu’explique Mohamed Bechrouri dans son essai l’Arabe imaginaire (Plon), qui revendique le droit de prononcer cette phrase : «Mon histoire est de fait incluse dans l’histoire de France.»

Joseph Macé-Scaron
 
Raison n°15 : Parce que l’accent français est sexy
 
Quiconque a déjà un tant soit peu voyagé sait bien qu’un accent français est un atout de séduction imparable. Pourquoi s’échiner à prononcer correctement l’infernal «th» anglais, quand un «ze» bien franchouillard produit des exclamations enthousiastes ! L’accent belge, comment dire…, est loin d’avoir pareil effet aphrodisiaque.

Élodie Émery
 
Raison n°16 : Parce que, chez nous, les armes ne sont pas en vente libre
 
Rien n’est plus compliqué que la législation sur les armes en France. Les défenseurs du canon ont eu beau chercher à peser sur le candidat Nicolas Sarkozy lors du dernier scrutin présidentiel, rien n’y a fait : le port d’arme reste interdit, ce qui n’empêche pas ceux qui veulent se trucider d’en trouver, mais cela limite les dégâts.

Frédéric Ploquin
 
Raison n°17 : Parce qu’on est la patrie de Méliès
 
Leader européen des exportateurs de films, notre pays obtient, au niveau mondial, la 2e place – derrière Hollywood ! Grâce à la qualité de la production made in France et grâce au soutien financier du Centre national du cinéma et de l’image animée, un film tricolore sur quatre doit son existence à cette instance souvent décriée, mais efficace.

Anna Topaloff
 
Raison n°18 : Parce qu’on peut avoir un bébé ET un travail
 
Pour créer un petit vent d’émotion dans un repas cosmopolite, expliquez aux convives que vous/votre douce avez/a repris le travail trois mois après avoir accouché, comme le prévoit la loi.

 Ça ne manque jamais : vous provoquerez des «ha» de surprise chez vos interlocuteurs allemands (outre-Rhin, seulement 10 % des mères ayant un enfant âgé de moins de 3 ans travaillent à plein temps), des «mamma mia» d’Italiens interloqués et d’Italiennes envieuses, ou encore des haussements de sourcils blonds de vos amis suédois

 - au pays des rennes mères, on reprend le travail environ un an après avoir donné le jour. Rire sans complexes avec Florence Foresti des vicissitudes du square pour enfants – ce «cimetière de notre jeunesse», où l’on est «tous égaux devant l’ennui» -, tout en ayant la plus forte natalité d’Europe derrière l’Irlande – merci, les crèches, merci, la CAF, merci, les subventions pour les gardes partagées, merci, la scolarisation précoce -, voilà un french paradox qui vaut bien les autres.

Anne Rosencher
 
Raison n°19 : Parce que nous n’entretenons aucune famille royale
 
La France est une république : le contribuable français n’a pas à supporter les frais d’une famille régnante, contrainte qui pèse sur les Belges, les Britanniques, les Espagnols, les Danois, les Néerlandais, les Suédois, les Luxembourgeois… pour ne parler que de l’Europe !

Guy Konopnicki
 
Raison n°20 : Parce que « le long des golfes clairs »…
 
Ni la mafia de la Côte d’Azur ni les notables du golfe du Morbihan, pourtant unis contre la loi Littoral, n’ont obtenu gain de cause. Régulièrement dénoncée comme une entrave technocratique, l’interdiction de bétonner les côtes résiste aux bulldozers des lobbys qui aiment trop la mer pour en partager la jouissance.

Daniel Bernard
 
Raison n°21 : Parce qu’on a la Sécu
 
On l’imagine éternelle, comme les monts des Cévennes, mais la Sécurité sociale made in France est fragile. Et, comme tous les trésors nationaux, elle mérite qu’on la défende. Pour le plaisir, relisons ces quelques lignes extraites du Journal officiel du 8 août 1946, annonçant la naissance du plus formidable système de solidarité transgénérationnel :

 «Cette grande réforme n’appartient à aucun parti, à aucun groupement, à aucune confession. [...] Cette sécurité [...] appartient et doit appartenir à tous les Français et à toutes les Françaises, sans considération politique, philosophique ou religieuse.»

Frédéric Ploquin
 
Raison n°22 : Parce qu’on a deux Miss France

Raison n°23 :

Parce que Nietzsche a écrit dans Par-delà le bien et le mal que la France était «le haut lieu de la civilisation la plus intellectuelle et la plus raffinée d’Europe et la grande école du goût», et que, même si la France a depuis produit Jean-Marie Bigard, il ne faut jamais désillusionner un grand francophile.

Aude Lancelin
 
Raison n°24 : Parce que Burger King revient
 
Après quinze ans d’absence en France et des dizaines de rumeurs vite démenties qui ont mis les fans de Whopper à la torture, le célèbre concurrent de McDonald’s – «Pff, rien à voir», vous diront les aficionados – revient au pays du jambon-beurre. Un plaisir décadent.

Anne Rosencher
 
Raison n°25 : Parce que la pétanque
 
Celui qui a goûté aux joies de la partie de boules, avec les reparties et les sarcasmes de l’adversaire, idéalise bien vite l’univers de la pétanque quand il s’en trouve éloigné. Une culture lyonnaise ou méridionale qui rassemble les Français au point de dépasser tous les clivages. On ne joue pas aux boules dans le Kansas.

Périco Légasse
 
Raison n°26 : Parce que le métro fait rêver Zazie
 
Ça n’est pas parce que l’ambiance dans une vieille rame du RER A après 22 heures donne envie de se pendre que le monde entier ne nous envie pas notre réseau de transports parisien.

 Nulle part ailleurs un voyageur peut sauter avec autant d’aisance d’une rame de métro à une voiture de RER, d’un bus à un tramway et inversement. Les spécialistes appellent cela le «maillage des transports» et nous donnent sur ce point un satisfecit.
Jean-Claude Jaillette
 
Raison n°27 : Parce que le vin d’ici vaut mieux que l’eau de là
 
Il y a de bons vins partout dans le monde et les grands crus français sont distribués tout autour de la planète, mais boire un beaujolais bien frais sur un zinc de quartier avec un Paris-beurre croustillant ou déguster une bouteille de cassis rosé fruité face au cap Canaille n’a pas d’équivalent ailleurs. 

Déguster, c’est voyager dans le paysage qui a dessiné le contenu du flacon. Le goût du vin de France sur la terre de France ne s’exporte pas. Ceux qui en furent privés le savent.
Périco Légasse
 
Raison n°28 : Parce qu’on a la mer, la montagne et la campagne
 
Assez bien résumé par Belmondo dans À bout de souffle : «J’aime la France. Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville, allez vous faire foutre !» La France est un des seuls pays où l’on a la mer, la montagne et la campagne, L’Atlantique et la Méditerranée, la Beauce et la Camargue. Et la Belgique pas loin, si on ne veut que du plat…

Vladimir de Gmeline
 
Raison n°29 : Parce que la langue est simple et belle
 
En quittant le paisible bourg de Néchin, mieux vaut ne pas se tromper de route : à quelques kilomètres, les indications de direction deviennent incompréhensibles. 

Volontairement enfermés en un idiome fort peu partagé, les Flamands en sont réduits, pour se faire comprendre, à un sabir international, parent pauvre de la langue de Shakespeare.

 L’abandon du français est une mutilation. De François Ier à Jules Ferry, en passant par la Convention, les bâtisseurs de la France nous ont légué une langue commune, qui permet de comprendre et d’être compris, sur tous les points du territoire.

 Et quelle langue ! Le français était un signe de noblesse, adopté par toutes les cours d’Europe lorsque la Révolution entreprit de le faire partager par le peuple souverain. Poursuivant cette entreprise, Victor Hugo se chargea de mettre un bonnet rouge au vieux dictionnaire. 

Molière l’avait précédé, jouant des variantes de «belle marquise vos beaux yeux me font mourir d’amour» pour enseigner à Monsieur Jourdain que la plus élégante des formules est toujours la plus simple.

 Molière a définitivement renvoyé la préciosité à son ridicule. Le français ne distingue pas l’usage savant de la langue populaire. Il joue de l’ambivalence des mots, étant lui-même défini par le mot «langue», qui, en ses deux sens, procure le goût et le plaisir. Comment se priverait-on des jouissances de la langue… française ?

Guy Konopnicki
 
Raison n°30 :

Parce que ce sont des Français qui ont inventé la médecine humanitaire – les french doctors -, avec Médecins sans frontières (MSF), au Biafra, en 1971. Quarante ans d’actions et d’engagements partout dans le monde. On peut être fiers que ces doctors soient french !

Vladimir de Gmeline
 
Raison n°31 : Parce qu’on a l’art et la manif
 
Personne ne se souvient de la réforme voulue par Alain Juppé, mais tout le monde se rappelle les 2 millions de manifestants contre le plan portant son nom. Retraite, CPE, mariage homosexuel, école laïque, quand ils ne sont pas d’accord avec le gouvernement, les Français battent le pavé – qu’ils peuvent aussi balancer. Du choix des slogans à la cuisson des merguez, rien n’est laissé au hasard. Manifester est un art. Gageons que police et organisateurs sont d’accord sur ce point.
Clotilde Cadu
 
Raison n°32 : Parce que les Parisiennes…
 
Ce n’est pas en flânant boulevard Saint-Germain, un samedi après-midi vers 15 heures, que le préposé à l’exil fiscal sentira son petit cœur se serrer de nostalgie francophile. Croiser des botoxées en doudoune Moncler et des pimbêches à cabas Goyard parlant du nez aussi fort que des Américaines, ou se prendre en pleine face un «dégage, connard !» par un sosie de Nicole Garcia en Vélib’ ne lui donnera pas davantage envie de renoncer aux sirènes bonnet D du Benelux et raquer ses 75 %. 

On est d’accord, la Parisienne n’est plus ce qu’elle était. Il y a loin de la splendeur Bardot 1967, la «Passy Riot» dont le morphotype a fondé la beauté moderne, à sa copie affadie actuelle (au pif, une Mélanie Sympa quelconque du cinéma français)… 

Pourtant ! Chez la moins gracieuse de nos concitoyennes perdure ce charme acide d’une héroïne de Modiano. Cette gaucherie sexy qui enjôle les rock stars et inspire les couturiers maladifs. Cette dégaine de gigue à longues jambes façon Kiraz. 

Ce goût du flirt cérébral et du cheveu coupé en quatre. Ce résidu de rebelle Arletty à la dent dure et au cul international. Qu’elle se nomme Zahia ou Inès, Laetitia ou Emmanuelle, cette fille-là pourrait bien, finalement, lui coûter bonbon !

Isabelle Chazot
 
Raison n°33 : Parce que les DOM-TOM
 
Les territoires français d’outre-mer, ce ne sont pas que les plages, le soleil et le ti punch. Ce sont des grands poètes comme Aimé Césaire, une partie de notre mauvaise conscience coloniale – qui agit parfois comme un rappel à l’ordre salutaire -, mais aussi la jungle de Guyane, la neige de Saint-Pierre-et-Miquelon et les redoutables vagues de Teahupoo à Tahiti.

Vladimir De Gmeline
 
Raison n°34 : Parce que la Princesse de Clèves.
 
Un pays où les candidats des concours d’attachés territoriaux peuvent être interrogés sur la Princesse de Clèves, c’est plus romantique que de conjuguer toujours le verbe «partir». L’inculture de Nicolas Sarkozy jugeait cette obligation absurde. Pour laver l’affront, Mme de Lafayette doit entrer au Panthéon. Ce serait, en outre, un (petit) pas vers la parité.

Guy Konopnicki
 
Raison n°35 : Parce que Jean-Vincent Placé préside un groupe au Sénat
 
Françoise Giroud disait que la France ne serait plus un pays machiste quand seraient nommées des femmes incompétentes. A cette aune, le racisme serait un vieux souvenir si l’on en juge par la consécration de Jean-Vincent Placé. 

Moins éloquent qu’Eva Joly et plus arriviste que Cohn-Bendit, ce sénateur de l’Essonne prétend s’inspirer de Mitterrand, pour l’éthique et les convictions sans doute. Ni ces défauts, ni ses origines n’ont été rédhibitoires pour en faire le vrai patron des écolos.

Daniel Bernard
 
Raison n°36 : Parce qu’il y a forcément une ambassade ou un consulat français pas loin en cas de pépin
 
Avec 156 ambassades, 98 consulats et 17 représentations permanentes, la France possède le deuxième plus vaste réseau diplomatique au monde, après les Etats-Unis. 

Un héritage historique – l’Empire – autant que culturel – la francophonie – qui permet au touriste tricolore d’avoir toujours un interlocuteur à l’autre bout de la planète, du Salvador aux îles Fidji.

Arnaud Bouillin
 
Raison n°37 : Parce que Paris est toujours une fête
 
A Paris, il n’est pas un quartier sans merveille, des Lilas à Javel, de Clichy à Arcueil. Chaque année, 28 millions de touristes n’en reviennent pas de trouver autant de rues à arpenter, autant de musées, de spectacles, de bistrots et de boutiques. 

Certes, Paris embourgeoisé n’offre plus les contrastes qui enchantaient Hemingway. Précisément : en songeant à ceux que le manque d’argent éloigne de Paris, le quitter pour préserver le sien est une faute de goût !

Guy Konopnicki
 
Raison n°38 : Parce que les chefs du monde entier revisitent la « french cuisine »
 
Par définition, les colons n’ont pas vocation à épouser la culture des terres conquises. Or, les nouveaux chefs, ceux qui squattent les cuisines de nos meilleurs restaurants, baragouinent le français, mais ne servent ni sushis, ni fish and chips, ni hamburgers.

 Fascinés par notre patrimoine culinaire, ils ressuscitent le foie gras assassiné par l’industrie, nos légumes oubliés et les desserts que grand-mère a emportés dans la tombe. A Paris, bien sûr, mais aussi à Lyon ou à… Sens !

Daniel Bernard
 
Raison n°39 : Parce que le prix unique du livre
 
En France, on considère que la commercialisation du livre doit être encadrée pour mieux le protéger des lois du marché. Et ça fonctionne ! En instaurant le prix unique du livre en 1981

 - c’est-à-dire en imposant aux commerçants de vendre les ouvrages au tarif fixé par l’éditeur pendant deux ans -, la loi Lang a permis aux 3 000 libraires indépendants d’assurer leur survie. Preuve du bien-fondé du système : il s’exporte. Depuis 1981, l’Allemagne et l’Italie, mais aussi l’Argentine et le Japon l’ont adopté.

Anna Topaloff
 
Raison n°40 : Parce que le droit au blasphème

Raison n°41 : Parce que la France est douce
 
Le climat nous offre un pays tempéré. Il existe peu d’endroits au monde qui bénéficient d’une température moyenne autour de 10-11oC. S’il existe non pas un climat français, mais des centaines de climats et des milliers de climats locaux. Sans oublier la France d’outre-mer qui s’étend des zones équatoriales au continent antarctique. Quelle nation peut s’enorgueillir d’une telle variété ?

Joseph Macé-Scaron
 
Raison n°42 : Parce que la place de la Concorde
 
Il faut faire place nette : seule la Concorde vous donne ce sentiment d’harmonie, ces perspectives de liberté. Cette fierté du propriétaire, qui du regard contemple des siècles d’histoire sanglante et glorieuse. D’autres vous rebattront sans doute les oreilles avec Saint-Marc et ses pigeons piétons et volants, Tian’anmen et ses chars à l’arrêt devant un homme, un seul, Saint-Pierre du Vatican et la piazza del Popolo, à Rome, toutes deux munies d’un obélisque.

 Mais je n’en connais qu’un aussi viril et lumineux en son extrémité et qu’une place de la Concorde, autrefois de la Révolution et ainsi rebaptisée après les excès de la Terreur. Génie d’un peuple capable de se réconcilier après avoir guillotiné ici Marie-Antoinette et Louis XVI, puis Danton et le guillotineur en chef, Maximilien de Robespierre ! Tant de sang versé là où ne coule plus que l’eau de jouvence des fontaines des Mers et des Fleuves. 

C’est à la nuit, quand les voitures se font rares, qu’il faut entendre le grondement de l’histoire qui est toujours tragique. Mais la nuit ne s’empare jamais complètement de cette place qui fut et reste une création du siècle des Lumières !

Nicolas Domenach
 
Raison n°43 : Parce que tous les chemins mènent à nos routes
 
Ce n’est ni aux Romains, ni aux pèlerins de Compostelle, même s’ils y ont leur part, que l’on doit l’excellence de notre signalétique routière. Elle est le produit d’une histoire, qui débute avec les premiers cyclistes, dandys de la fin du XIXe siècle, puis aux fabricants de pneus intéressés au développement des déplacements automobiles.

 Sur ces bases privées s’est appliqué le génie français, celui de la réglementation utile, produisant une perfection logique sans égal, pas même dans la Suisse horlogère.

Daniel Bernard
 
Raison n°44 :

Parce que, même si nous avons perdu notre triple A, Julien Clerc, lui, tient encore la note. (Et qu’il est éternellement beau.)

Anne Rosencher
 
Raison n°45 : Parce qu’on a plein de champions du monde… du business !
 
Le classement «Global 500», publié par le magazine Fortune, témoigne de la vitalité des groupes français de taille mondiale. Vivendi est ainsi no 2 mondial du divertissement, derrière Walt Disney, mais no 1 de la production musicale devant Sony.

 EDF est septième dans l’énergie, Total, huitième des majors du pétrole, Axa, champion du monde de l’assurance, BNP Paribas est médaille d’argent aux JO de la banque, le Crédit agricole et la Société générale sont respectivement septième et huitième, L’Oréal est no 4 des cosmétiques, Carrefour, deuxième de la grande distribution. Evidemment, le luxe est français : 

LVMH et PPR récoltent l’or et l’argent sur le podium planétaire. EADS (qui est aussi allemand et espagnol) fait jeu égal avec Boeing. Saint-Gobain, Vinci, Bouygues, Lafarge figurent dans les 10 premiers groupes de BTP. Publicis est no 3 de la publicité, Alstom, no 6 du ferroviaire, La Poste est le sixième facteur de la planète… 

Etonnamment, certains de ces champions mondiaux dont la France peut s’enorgueillir sont issus du secteur public et ont pris leur envol lorsque, recapitalisés par la gauche dans les années 80, ils ont été privatisés par la droite.

Hervé Nathan
 
Raison n°46 : Parce que tous les arts ont leur festival
 
Avec plus de 3 000 festivals par an, la France possède une vitalité culturelle hors du commun. Des Belfort et ses colossales Eurockéennes au Croisic et son pointu symposium sur les adaptations de romans au cinéma du, pas une région qui n’ait sa fête du rock, des mots d’amour ou des arts bourrins…

Anna Topaloff
 
Raison n°47 : Parce que l’exception française…
 
Le monde entier nous envie notre ministère de la Culture créé par de Gaulle et incarné par Malraux. De nombreux pays ont cherché – en vain – à imiter cette «géniale» exception.

 Peine perdue, car la Rue de Valois, c’est d’abord l’idée que le rayonnement de la France passe aussi par la culture. Le (léger) problème est que, avec un budget riquiqui, son occupant(e) ne peut-être que condamné(e) à être le (la) ministre… des cultureux. Un programme moins vaste et plus modeste.

Joseph Macé-Scaron
 
Raison n°48 : Parce que les cantonniers entretiennent les sentiers
 
De la Provence à la Bretagne, il fait si bon flâner sur ses chemins de campagne, bordés de vieux chênes ou d’oliviers torturés. Sentiers d’autant plus charmants qu’ils sont soignés amoureusement par des escouades d’agents communaux et de bénévoles dévoués. Humbles paysagistes auxquels nous sommes redevables de nos rêveries bucoliques.

Laurence Dequay
 
Raison n°49 : Parce que la France a une odeur
 
Comment l’infidèle économique pourrait-il rayer de sa mémoire affective un pays qui a engendré le Parfum, de Baudelaire, L’Heure bleue, de Guerlain, et le camembert Réo ? 

Les odeurs qu’un ex-président eut la sottise de pointer disent combien les Froggies ont la narine éclectique mais chatouilleuse, combien le plus sexuel des cinq sens sied à Cyrano. Et vous voudriez troquer ces divins effluves pour une eau plate made in Suisse ?

Isabelle Chazot
 
Raison n°50 : Parce qu’on a inventé la baguette
 
Il ne s’agit pas seulement de vanter les mérites de nos artisans boulangers qui pétrissent les meilleures baguettes du monde mais d’admettre qu’une tranche de pain croustillante tartinée de beurre frais devant un petit noir à la terrasse du Balto à La Garenne-Colombes a quelque chose d’aussi émouvant que de se gondoler sur le Grand Canal.

Périco Légasse

Mardi 1 Janvier 2013 à 11:00

http://www.marianne.net/50-raisons-de-ne-pas-rendre-son-passeport_a225332.html

 

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Y’en a marre des dépenses publiques

Posté par ippolito le 15 janvier 2013

«La France va devoir consentir à un freinage sans précédent de la dépense publique»
  
Ce n’est pas Contribuables Associés qui s’exprime ainsi, mais Didier Migaud, Président de la Cour des comptes, dans son discours d’introduction à l’audience solennelle de rentrée de l’institution, le 10 janvier 2013.

En présence du Premier ministre, des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, de plusieurs ministres et hautes personnalités civiles et militaires, il a clairement mis l’accent sur la nécessité de diminuer les dépenses  publiques.

Extraits :

« Il s’agit de réduire le nombre de dispositifs d’intervention de l’État, de mieux les cibler, de mieux les gérer, de mieux en mesurer les effets. »

« L’objectif de redressement ne pourra être atteint que si les mesures portent aussi sur les grandes politiques d’intervention de l’État très souvent partagées avec la sécurité sociale ou les collectivités territoriales : par exemple en matière de logement, de santé, de famille, de formation professionnelle, de retraites ou d’aides aux entreprises. »

« Les mesures de redressement doivent aussi pleinement concerner les collectivités territoriales. Si les finances locales sont dans leur ensemble dans une situation de quasi-équilibre, celui-ci s’accompagne d’un dynamisme de la dépense peu compatible avec le redressement d’ensemble des finances publiques. »

Sur le principe, c’est le message que martèle l’association Contribuables Associés depuis 20 ans : il faut réduire la dépense publique, qui atteint désormais des sommets avec plus de 56 % de la richesse nationale. Le gouvernement écoutera-t-il plus ce message délivré par un magistrat qui provient de son camp politique ?

http://www.lecri.fr/2013/01/11/«la-france-va-devoir-consentir-a-un-freinage-sans-precedent-de-la-depense-publique»/38207

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