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Y’en a marre du déficit qui continue de déraper en France et surtout de la crise

Posté par ippolito le 12 février 2013

Croissance en berne et déficit qui dérape pour la France

Alors que la Banque de France vient de donner sa prévision de croissance pour le premier trimestre, le ministère du Budget indique que le déficit a dépassé d’un milliard d’euros en 2012 les prévisions du gouvernement.

La Banque de France prévoit une très légère augmentation de 0,1% du produit intérieur brut français, dans une première estimation de la croissance au premier trimestre publiée vendredi 8 février.

Cette estimation de la BdF, réalisée à l’occasion de son enquête de conjoncture dans l’industrie et les services en janvier, est équivalente à celle de l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee).

L’Insee doit publier une estimation de l’activité économique de la France au quatrième trimestre 2012 le 14 février mais a déjà annoncé un début d’année 2013 sans élan, avec une croissance estimée à 0,1% aux premier et deuxième trimestres.

Prévisions optimistes du gouvernement

Le gouvernement table toujours sur une croissance de 0,8% en 2013 pour ramener le déficit à 3,0% du PIB. Mais la plupart des économistes sont beaucoup moins optimistes et la Commission européenne table sur la moitié, soit +0,4%.

L’indicateur du climat des affaires dans l’industrie s’est établi à 95 points en janvier, après 94 en décembre, et celui du climat des affaires dans les services est resté stable à 90 points. Dans les deux secteurs, la Banque de France table sur une reprise légère de l’activité en février.

Dans les services, « le travail temporaire, l’hébergement-restauration et les activités de services aux ménages se sont repliés », a-t-elle calculé, en précisant que les effectifs s’étaient « légèrement érodés ».

Le déficit dérape, de nouvelles mesures d’austérité à venir ?

Le déficit du budget de l’Etat français s’est, lui, établi à 87,2 milliards d’euros fin 2012, en baisse par rapport aux 90,7 milliards de l’année précédente mais un milliard au-delà des prévisions du gouvernement, a confirmé vendredi le ministère du Budget.

Ce résultat est conforme aux chiffres provisoires publiés mi-janvier. A l’époque, Bercy avait assuré qu’il pourrait permettre de tenir l’objectif d’un déficit public (Etat mais aussi Sécurité sociale et collectivités locales) ramené de 5,2% du Produit intérieur brut (PIB) en 2011 à 4,5% en 2012.

Les comptes de l’ensemble des administrations publiques sont attendus fin mars, au moment où le gouvernement devra aussi dire à ses partenaires européens s’il maintient sa prévision de croissance de 0,8% pour 2013, jugée irréalisable par la plupart des économistes.

 S’il l’abaisse, comme il n’exclut plus de le faire, il devra aussi dire s’il prend de nouvelles mesures de rigueur pour tenir l’objectif d’un déficit public à 3% du PIB à la fin de l’année.

Manque à gagner sur l’impôt

Les encaissements, même s’ils augmentent de 13,4 milliards par rapport à 2011 en raison des hausses d’impôts, sont inférieurs de 1,6 milliard aux prévisions, un manque à gagner plus important qu’estimé dans les résultats provisoires de mi-janvier.

Signe d’une activité en berne, les recouvrements de TVA ont en effet été « moindres qu’escompté et seulement partiellement compensés par des rentrées d’impôt sur le revenu et d’impôt sur les sociétés supérieures aux prévisions », a expliqué Bercy dans un communiqué.

Côté dépenses, Bercy se targue « d’une gestion 2012 particulièrement rigoureuse ». Les dépenses du budget général et les prélèvements sur recettes atteignent 374,2 milliards au 31 décembre 2012 contre 365,3 milliards un an plus tôt et sont donc « légèrement inférieures à l’autorisation parlementaire ».

(Avec AFP)

http://www.challenges.fr/economie/20130208.CHA6087/croissance-en-berne-et-deficit-qui-derape-pour-la-france.html

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Y’en a marre de la fermeture de nos usines, du chômage et surtout de la crise

Posté par ippolito le 12 février 2013

Fermeture d’usines, austérité… une explosion sociale est-elle possible?

Selon Stéphane Sirot, sociologue et historien à l’Université de Cergy Pontoise, les mouvements sociaux resteront limités aux entreprises en difficulté. Mais une grogne plus générale pourrait monter avec la poursuite d’une politique d’austérité.

Alors que les conflits se multiplient dans les entreprises, les services de renseignements de la police ont reçu comme instruction d’anticiper une éventuelle radicalisation des mouvements sociaux. Il y a-t-il un risque de voir se transformer les différents mouvements dans les usines en difficulté en une explosion sociale généralisée ?

Stéphane Sirot – Ce genre de phénomène ne se prévoit pas. Je pense qu’on aura une multiplication de mini explosions sociales, comme à PSA, plus qu’une explosion sociale générale et nationale. Ces explosions ont lieu là où il y a des suppressions d’emplois. 

Mais les accords compétitivité-emploi, qui ont été signés le 11 janvier, peuvent, dans leur mise en application, accentuer la tension sociale.

La tendance aujourd’hui, est à la multiplication des micro-conflictualités. La tension sociale dans les entreprises est mesurée par le ministère du Travail. Et depuis une dizaine d’années, on observe une montée des tensions, sans forcément être très spectaculaire ou très visible. Elle peut se manifester par de l’absentéisme par exemple.

Pour encadrer et porter une mobilisation nationale, il faut des organisations structurantes. Au XXe siècle, les grandes manifestations étaient contrôlées par des organisations syndicales.

Les syndicats aujourd’hui, participent-ils à la radicalisation des mouvements, ou, au contraire, jouent-ils l’apaisement ?

Aujourd’hui les organisations syndicales n’ont pas la volonté de faire monter la tension. Les réactions sont radicales lorsque, en face, les directions des entreprises ont une démarche radicale.

 Chez Renault, les accords de compétitivité et d’emplois peuvent prendre une forme de menace: si on ne les signe pas, on ferme l’usine. La manière dont le dialogue social est envisagé n’est pas forcément la bonne, et elle peut déboucher sur un mouvement radical.

Actuellement, ce qui joue en faveur de cette radicalité, ce ne sont pas forcément les représentants syndicaux -qui privilégient la négociation- mais certains salariés qui considèrent qu’ils payent aujourd’hui le choix de mauvaises décisions industrielles. Ils pensent être une variable d’ajustement.

 Et il y a une déception vis-à-vis du gouvernement, après les espoirs donnés par les promesses de campagne. C’est notamment le cas pour ArcelorMittal. Cela crée une déception, cela attise les mobilisations qui peuvent déborder.

La mobilisation vient de la base, y compris de la base des syndicats eux-même. Ceux au contact des salariés accompagnent les mobilisations. Il y a un fossé qui se creuse entre les salariés de l’entreprise et les directions syndicales, plus engagées dans un processus d’accompagnement des politiques.

Dans la fonction publique également, pour les instituteurs, les syndicats ont appelé à la grève mardi prochain parce qu’ils constataient qu’il y avait une mobilisation. A la base, il y a un mécontentement qui grandit. Et le plus grand danger pour le gouvernement, c’est de voir monter ces contestations.

La violence et l’ampleur des mouvements sociaux varient-elles en fonction de la couleur politique du gouvernement en place?

Cela aurait pu être le cas à une autre époque. Mais aujourd’hui les salariés sont échaudés par les alternances qui depuis 30 ans leur montrent qu’il n’y a pas de véritables différences sur les questions économiques et sociales. 

Aujourd’hui les questions clivantes entre la droite et la gauche sont les questions sociétales, comme le mariage homosexuel. Et ce ne sont pas celles qui préoccupent les salariés à l’heure actuelle.

Le fait que le gouvernement actuel soit de gauche joue plus au niveau des cadres syndicaux que des salariés. A la CGT, la tonalité est critique, mais pas virulente envers le gouvernement.

Les mouvements sociaux actuels sont des réponses à des décisions prises dans différentes entreprises. Ils ne répondent pas aux mêmes enjeux, aux mêmes problématiques. Les grandes mobilisations nationales se font autour d’une loi ou d’une réforme (le plan Juppé en 1995, les retraites en 2003, le CPE en 2006, etc.). 

Le risque sur le long terme, c’est que la spirale d’austérité se poursuive et épuise le corps social. Cela sera plus difficile à gérer au niveau national.

N’y a-t-il pas d’autres choix que d’attendre la fin de la crise ?

La fin de la crise, on ne la voit pas. Ce qui se dessine, c’est la poursuite des politiques de réduction des déficits, et de réduction du coût du travail. Et même si le retour de la croissance et de l’emploi apporterait l’apaisement, il pourrait également être accompagné de réclamations sur les salaires, les conditions de travail.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130207trib000747515/fermeture-d-usines-austerite-une-explosion-sociale-est-elle-possible.html

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Y’en a marre de la SNCF et surtout de leur gabegie

Posté par ippolito le 12 février 2013

Pour sa « com », la SNCF mène grand train si l’on en croit le rapport cinglant que s’apprête à publier mardi 12 février la Cour des Comptes, et que Capital s’est procuré. 

Pendant des mois, les magistrats ont passé au crible tout le budget communication de la compagnie : publicité, relations presse et institutionnelles, contrats avec des agences de conseil d’image, etc… 

Leur verdict est résumé par le titre de l’étude, sans équivoque – «des opérations dispendieuses, des marchés irréguliers» – qui fait l’objet d’un chapitre du rapport annuel de la Cour. 

Elle tombe au plus mal pour Guillaume Pepy, dont le mandat à la tête de la SNCF s’achève fin février et qui est en pleine campagne pour sa reconduction. Morceaux choisis.

- Un séminaire grand luxe au Maroc pour 600 cadres

Pour soigner ses troupes, la direction de la SNCF ne rechigne pas à la dépense. Comme en septembre 2011, lorsque 600 managers ont été envoyés en séminaires pendant quatre jours à Tanger, au bord de la Méditerranée. Un festival de cadeaux et de petites attentions : 

distribution générale d’iPads (à 500 euros pièce), dîner à 314 euros par tête, et visite privée du port de la ville facturée 60 300 euros… Coût total de l’opération : 2,7 millions d’euros, soit 4289 euros par personne, selon les calculs de la Cour. A l’époque, cette escapade grand luxe avait fait grincer des dents les syndicats. 

Et le patron des cheminots, Guillaume Pepy, s’était justifié en expliquant qu’organiser un événement au Maroc coûtait moins cher qu’à Paris… A ce prix là, on en doute… 

Et dire qu’un audit externe réalisé en 2009 dans le cadre d’un vaste plan de réduction des dépenses – et dont la Cour révèle pour la première fois l’existence dans son rapport – préconisait pour ce genre d’opérations un budget bien plus raisonnable de 300 euros par personne et par jour conformément aux «pratiques du marché»…

Selon la Cour des comptes, le président la SNCF aurait dépensé 2 à 3 millions d’euros par an depuis 2008 pour sa communication personnelle et celle des dirigeants du « Comex ».

- Des soirées grandioses à 1000 – 2000 euros par tête

Autres opérations épinglées par la cour, les «Trophées SNCF», un grand concours interne imaginé par la direction pour stimuler l’imagination des employés en 2009 et 2010, dont les cérémonies de clôture ont chacune coûté plus de 736 000 euros. Même générosité quand il s’agit de régaler clients et grands comptes. 

En janvier 2010 et 2011, deux grandes fêtes organisées sous la Pyramide du musées du Louvre, à Paris, par la SNCF pour faire ses vœux ont été respectivement facturées 891 500 et 668 700 euros, soit 2 020 euros par invité en 2010 et de 1 400 euros en 2011. L’opération n’a pas été renouvelée en 2012…

- Des agences de conseil en communication grassement rétribuées

Plus embarrassant encore, le rapport dévoile le montant dépensé chaque année par le patron de la SNCF et les membres du «comex» à des grands communicants pour peaufiner leur image et leur communication. 

Soit entre 2 et 3 millions d’euros par an, versés notamment Pierre Giacometti, ex de l’institut de sondages Ipsos, où il a travaillé avec Guillaume Pepy. La société de cet ancien conseiller privé de Nicolas Sarkozy pendant la campagne de 2007 avait aussi été épinglée par la Cour des comptes fin 2011 pour avoir été choisie par Fillon pour sa communication sans appel d’offre ou mise en concurrence. 

Selon la Cour, les sommes versées par la SNCF en 2009 et 2010 auraient d’ailleurs représenté 20% du chiffre d’affaires de son entreprise « Giacometti Peron et Associés ». Autre motif d’interrogations pour la Cour : 

une mission de réflexion sur la communication de la SNCF confiée en 2009 et en 2010 à Publicis Consultant pour 600 000 euros par an… Tout cela avec un cahier des charges pour le moins vague :

 « contact et conseil auprès du président ; communication personnalisée du président ; mise au point d’un cahier des charges sur l’utilisation d’un studio de télévision au siège de la SNCF ». Apparemment, la réduction des dépenses ne faisait pas partie de la mission.

- Un budget « com » de 210 millions d’euros par an, mal piloté

Les experts de la Cour évaluent le montant total des dépenses dans ce domaine à environ 210 millions d’euros par an. Soit 13% des investissements réalisés par l’entreprise en 2010 (1,6 milliard d’euros), précisent les magistrats, qui semblent trouver peu d’utilité à toutes ces dépenses : «La SNCF continue à souffrir d’un déficit d’image par rapport aux autres grandes entreprises françaises», notent-ils. Avant d’ajouter : 

«La fonction de communication souffre d’une faiblesse de pilotage budgétaire et de lacunes dans le suivi des dépenses engagées. Jointes à une insuffisance d’anticipation, ces défaillances ont entrainé des dépassements budgétaires moyens de 17 % depuis (…) 2007». Plus que le montant du budget lui-même, c’est en effet le manque de rigueur qui interpelle. 

C’est bien simple, selon le rapport, quasiment aucun pilotage ni suivi de ces dépenses n’est effectué par la direction de la communication, qui emploie 80 personnes en direct et dont les acticités mobilisent au total 500 équivalents temps plein dans toute l’entreprise. 

Pire, la Cour relève un tas d’«infractions avec les règles de la concurrence», auxquelles est soumise la SNCF au titre de son statut d’entreprise publique. «Point le plus préoccupant», explique les enquêteurs, «le recours excessif aux marchés négociés, sans mise en concurrence», qui concernerait «71% des marchés les plus importants contrôlés» par la Cour. 

A titre d’exemple, la SNCF travaille depuis 1995 avec la même agence, TBWA, pour sa communication stratégique et pour la pub. Pour justifier certaines de ces procédures irrégulières, la direction a croyait se protéger en indiquant sur les dossiers correspondants une mention «à la demande du président». Insuffisant, rétorque la Cour, qui estime que cela ne « ne saurait justifier» ces pratiques…

Emmanuelle Andréani

http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/le-budget-com-de-la-sncf-une-vraie-gabegie-810544/(offset)/1

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Y’en a marre de l’Appartement de Jacques Chirac : un cadeau à 700 000 euros depuis 2007

Posté par ippolito le 12 février 2013

Appartement de Jacques Chirac : un cadeau à 700 000 euros depuis 2007

Mieux qu’une pension de retraite d’ancien président, un cadeau à un ancien président.

Alors que Jacques Chirac perçoit près de 30 000 euros de retraites cumulées (ancien président, ancien député, ancien conseiller général, ancien maire), il est logé gratuitement depuis mai 2007 au 3, quai Voltaire, à Paris. 

Un cadeau de la famille Hariri, du nom de l’ancien premier ministre libanais, proche de Chirac. Et c’est un beau cadeau : selon les calculs du Canard enchaîné effectués en 2009, l’actuel titulaire du bail paierait un loyer de 10 000 euros par mois. 70 mois plus tard, ce qui ne devait être que du provisoire est en train de devenir le cadeau le plus cher reçu par un ancien président : 

700 000 euros de loyer ! Avec une question centrale : pourquoi Jacques Chirac bénéficie-t-il de telles largesses ?

Un appartement de 396 m² qui n’avait jamais été occupé auparavant

Situé au 3 quai Voltaire, sur les bords de Seine, en face du Louvre, l’appartement de Jacques Chirac fait 396 m². Selon le document hypothécaire de la Direction générale des impôts, que L’Express s’était procuré en 2009, l’appartement de 8 pièces comporte : 

« Deux entrées, un office, un séjour, un salon, une salle à manger, cinq chambres, deux cuisines, trois salles de bains, une salle d’eau, un rangement, trois débarras, trois WC, une pièce, dégagements et balcon ».

Entre 1990 et 2000, cet appartement était occupé par le groupe de luxe LVMH qui en avaient fait des bureaux. 

En 2000, le groupe remet en vente l’appartement qui est acheté par un voisin pour 3 201 430 euros. L’année suivante, la famille Hariri, qui souhaite acquérir un bien immobilier dans Paris, créé spécialement une société civile immobilière (SCI), baptisée « 3, quai Voltaire » pour acheter l’appartement. Le montant de la transaction s’élève à 4 421 021 euros. 

En 2009, L’Express a estimé que l’appartement valait désormais entre 6 et 8 millions d’euros. Un bien immobilier de premier ordre mais jamais utilisé par la famille Hariri :

aucun locataire n’y a séjourné jusqu’à l’arrivée de Jacques Chirac en 2007. De là à considérer que la famille Hariri l’avait acheté pour Chirac… Cette hypothèse, avancée par L’Express en 2009, n’a jamais pu être vérifiée.

Un loyer de 10 000 euros par mois… depuis 70 mois

Lorsque Jacques et Bernadette Chirac entrent dans l’appartement du 3, quai Voltaire en mai 2007, ce devait être du provisoire. Dans un communiqué relayé par l’AFP le 24 avril 2007, on apprenait que « compte tenu des obligations qui sont les leurs, M. et Mme Chirac n’ont pas encore eu le temps de trouver leur logement.

Ils occuperont à titre très provisoire un appartement quai Voltaire qui leur est prêté par M. Ayman Hariri [l'un des fils du dirigeant libanais], le temps de trouver leur domicile définitif ». 

Du « très provisoire » qui dure : 70 mois après, les Chirac occupent toujours cet appartement. Peut-on évaluer le montant du cadeau ? En septembre 2009, Le Canard enchaîné avait estimé le loyer à 10 000 euros mensuel. 

« La SCI appartient à la famille Hariri, et Ayman n’est que le locataire officiel, avait expliqué un proche au Canard enchaîné. Mais pour éviter toute accusation d’abus de biens sociaux, il paie son loyer au prix du marché ». 10 000 euros, soit en 70 mois, une facture de 700 000 euros.
Le nom de Hariri apparaît dans l’affaire Karachi

Pourquoi la famille de l’ancien premier ministre libanais met-elle à disposition de Jacques Chirac cet appartement ? Certes, les deux hommes étaient des amis proches. Mais est-ce suffisant pour offrir un cadeau à 700 000 euros dont la note augmente de 10 000 euros tous les mois ? Peut-être. Peut-être pas. On ne saura vraisemblablement jamais. 

On peut juste noter une coïncidence récente : dans un article du Monde, daté du 28 janvier 2013 et consacré à l’affaire Karachi, les noms de Jacques Chirac et Rafic Hariri ont été mentionnés. 

Petit rappel des faits : l’enquête sur l’assassinat de onze Français de la Direction des constructions navales (DCN), à Karachi, le 8 mai 2002, a établi que des commissions occultes, destinées à des intermédiaires imposés par le gouvernement Balladur entre 1993 et 1995, dans le cadre de contrats d’armements, ont été bloqués par le clan Chirac qui soupçonnait l’existence de rétrocommissions. 

Que sont devenues ces commissions bloquées ? On ne sait pas. Mais un nouveau témoin de l’affaire, cité par Le Monde, indique que les Chiraquiens les auraient récupérées. Ce témoin, qui a été un informateur de la Direction de la surveillance du territoire, l’a écrit dès le 13 mai 2002, soit cinq jours après l’attentat de Karachi, dans un rapport tenu secret jusque-là. Et c’est là que la famille Hariri apparaît : 

selon le rapport de l’ancien informateur de la DST, l’attentat pourrait être lié à « une captation d’héritage opérée à partir de 1996 par les amis orientaux du clan chiraquien au détriment de la coterie initiale ».

  » En clair, une somme de 120 millions d’euros destinée au cheikh Ali Ben Mussalam, un intermédiaire (mort en 2004) proche des autorités saoudiennes, aurait finalement bénéficié à l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri (assassiné en 2005), un grand ami de Jacques Chirac », écrit Le Monde. Traduction : les rétrocommissions seraient passées par Hariri. 

De l’avis même du Monde, il est difficile de juger de la crédibilité de ce nouveau témoin. Et aucun lien n’est fait entre ces éventuelles rétrocommissions et le « cadeau » de 700 000 euros de l’appartement de Jacques Chirac. 70 mois après l’entrée provisoire du couple Chirac au 3, quai Voltaire, le mystère reste donc entier.

*** Sources
- E. Pelletier et J.-M. Pontaut, « Le (p)résident du quai Voltaire », L’Express, 04.02.2009
- « Le chèque d’Hariri », Le Canard enchaîné n°4638, 16.09.2009
- G. Davet et F. Lhomme, « Gérard Willing, consultant en sécurité et invité surprise de l’enquête sur Karachi », Le Monde, 28.01.2003

http://www.politique.net/2013020501-appartement-de-jacques-chirac-700-000-euros-de-loyers.htm

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