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Y’en a marre du procès de Rama Yade pour faux et usage de faux et surtout de toutes les magouilles de nos élus

Posté par ippolito le 3 mars 2013

Procès Rama Yade pour faux et usage de faux: une menace de plus pour l’ex-étoile sarkozyste

Ses détracteurs, à droite comme à gauche, savourent l’instant. Rama Yade a comparu ce jeudi 28 février devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Un épisode judiciaire dont la jeune vice-présidente de l’UDI et ex-égérie des années Sarkozy se serait bien passé.

Privée de mandat national, marginalisée au sein du parti de centre-droit monté par Jean-Louis Borloo, l’ancienne ministre de 36 ans joue une partie de son avenir politique sur une banale affaire de domiciliation électorale. 

Un comble pour celle qui avait fait de son ancrage local la condition de sa carrière politique, quand Nicolas Sarkozy voulait la propulser en tête de liste des élections européennes.

Jusqu’à trois ans de prison

La justice la soupçonne d’avoir triché à deux reprises sur sa domiciliation pour pouvoir être inscrite sur la liste électorale de Colombes.

D’abord en décembre 2009 lorsqu’elle a fourni l’adresse d’un local commercial, sa permanence située non loin de la mairie. Puis deux ans plus tard quand, après avoir été radiée d’office de cette liste, elle a tenté de se faire réinscrire en déclarant habiter dans un appartement de la ville.

L’affaire peut sembler anecdotique. Mais les charges retenues contre Rama Yade sont graves: faux, usage de faux et inscription indue sur une liste électorale à Colombes (Hauts-de-Seine), où elle est élue d’opposition.

Avec, à la clé, une menace d’un an d’emprisonnement pour le volet « faux » et jusqu’à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende pour l’infraction au code électoral. Le tout agrémenté d’une peine d’inéligibilité.

Une sanction encore hypothétique (le ministère public a requis 5000 euros d’amende) mais qui pourrait s’avérer désastreuse politiquement en la privant d’élection municipale en 2014.

  »Il est injuste que la justice soit instrumentalisée à des fins politiques par des gens peu recommandables », a-t-elle déclaré pendant le procès.

Le verdict est attendu le 28 mars prochain.

A la grande époque des « sarkozettes »

Depuis trois ans, Rama Yade traîne cette affaire comme un boulet qui plombe une carrière politique entamée sur les chapeaux de roue mais désormais en sérieuse perte de vitesse. 

Toujours populaire - »elle est adulée par les militants », assure son compagnon de route à l’UDI Dominique Paillé- mais ombrageuse, l’élue locale est également volontiers décrite comme « tapageuse », voire « incontrôlable » par ses nouveaux amis centristes.

  »C’est une jeune femme pleine de talent et dans le conglomérat des ambitions de l’UDI, il n’y a pas beaucoup d’enthousiasme à lui céder la place qu’elle mérite », relativise encore Dominique Paillé.

Un caractère bien trempé qui ne date pas d’hier. En 2007, la presse, qui n’est jamais à l’abri d’un mauvais mot, saluait l’avènement des « sarkozettes ». Pécresse, NKM, Dati, Yade puis Jouanno… 

Autant de femmes jeunes, iconoclastes et peu connues du grand public mais promues au gouvernement par la volonté de Nicolas Sarkozy de féminiser le personnel politique à droite.

Cinq ans plus tard, toutes ont su tracer leur route, en rupture ou avec l’UMP. De toutes, Rama Yade était pourtant celle qui avait débuté le précédent quinquennat avec le plus de panache. 

Nommée secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme aux côtés d’un Bernard Kouchner qui n’en voulait pas, la jeune femme sort du rang dès l’hiver 2007 en critiquant la visite d’Etat de Kadhafi à l’Elysée: « Notre pays n’est pas un paillasson ».

La formule insupporte une droite qui n’a toujours pas digéré l’ouverture mais sa liberté de ton fait mouche dans l’opinion. En 2009, malgré son exfiltration au secrétariat aux Sports, elle s’installe en tête des palmarès d’opinion et s’impose comme le ministre le plus aimé du gouvernement.

Déconvenues électorales et choix à contre-temps

Boudée par l’Elysée, isolée à l’UMP, Rama Yade quitte le gouvernement Fillon à l’automne 2010 en même temps que Jean-Louis Borloo qu’elle suivra au Parti radical puis à l’UDI. 

Mais son bilan politique est famélique. Pas une loi ne portera son nom et les déconvenues électorales se sont enchaînées. Echec aux municipales de Colombes en 2008, gadin aux élections régionales de 2010. 

Et les révélations du Canard Enchaîné sur la facture de sa chambre d’hôtel en Afrique du Sud lors du désastreux Mondial de football écornent sérieusement son image d’insoumise.

Récemment, le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, s’est fendu d’un commentaire peu glorieux. « En 2010, il y avait les quatre guerrières: Pécresse, Jouanno, NKM et Yade. Moi, le bon gros, et bien je les ai eues! »

Les autres ont rebondi, Rama Yade se cherche encore. Critique à l’égard de la ligne droitière empruntée par Nicolas Sarkozy après son discours de Grenoble, l’ex-sarkozette accuse l’UMP de « copier » le programme de la Droite populaire (aile dure de l’UMP) et mise tout son capital politique sur une candidature Borloo en 2012.

Patatras. Borloo renonce, et Rama Yade est tenue de revenir, à contre-coeur, au bercail sarkozyste alors que la campagne présidentielle s’enflamme sur le halal et l’Europe des frontières.

Embourbée dans ses soucis de listes électorales, Rama Yade ne parvient même pas à se qualifier au second tour des législatives dans son « fief » des Hauts-de-Seine.

Prise de distance politique

Ses soucis ne s’arrêtent pas là. Dégradée de son poste stratégique de présidente des investitures à l’UDI, contestée dans sa propre fédération des Hauts-de-Seine, la jeune femme, qui attend son premier enfant, a d’ores et déjà pris ses distances avec la politique à plein temps.

« Elle ne force pas la porte. Elle a été échaudée, comme moi, par la non-candidature de Borloo à la présidentielle. Depuis, elle joue sa partition », glisse l’ancien porte-parole de l’UMP Dominique Paillé.

Mais les désaccords stratégiques s’affichent. Et la mésentente avec Jean-Louis Borloo commence à se voir. « Je ne vois pas comment l’UDI peut durablement s’imposer dans l’espace politique si elle n’envoie pas de candidats aux élections et notamment à Paris », tacle-t-elle après que le président de l’UDI a renoncé à se présenter dans la capitale.

Selon le site spécialisé Acteurs Publics (lien payant), la conseillère régionale a repris son poste d’administrateur au Sénat. Et elle a, semble-t-il, écarté toute ambition de briguer une place aux municipales parisiennes.

Un départ en catimini? A 36 ans, « Rama a une arme extraordinaire: elle a le temps », pense Dominique Paillé. Une relaxe devant le tribunal correctionnel de Nanterre serait un excellent argument pour rebondir.

Le HuffPost  |  Par Geoffroy Clavel

http://www.huffingtonpost.fr/2013/02/27/proces-rama-yade-faux-usage-faux-menace-carriere-politique-ex-etoile-sarkozyste_n_2774347.html?utm_hp_ref=fr-politique

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Y’en a marre de la gestion des dépenses publiques

Posté par ippolito le 3 mars 2013

Dépenses publiques: comment économiser 60 milliards sans casser le modèle social

Pour parvenir à l’équilibre budgétaire en 2017, une baisse drastique des dépenses s’impose. « L’Expansion » a examiné les moyens d’améliorer la gestion publique, et a demandé à six think tanks de passer au crible les pistes d’économies possibles.

On aura rarement connu renoncement plus expéditif. En mai 2012, le candidat François Hollande dénonçait le carcan du traité européen et vantait les mérites du modèle social français. 

Quelques mois plus tard, après une élection gagnée et des discussions musclées avec Angela Merkel, le chef de l’Etat, converti au « consensus de Berlin », demande « ténacité, volonté et patriotisme », pour engager un choc d’austérité sans précédent.

Exclusif : quand l’IGF mettait les fonctionnaires au régime sec

C’est l’histoire d’un rapport qui n’a jamais vu le jour. En janvier 2012, François Fillon, alors à Matignon, demande à l’Inspection générale des finances de plancher sur la réduction des dépenses de l’Etat dans la perspective du retour à l’équilibre des finances publiques à l’horizon 2016. 

Sorti en mai 2012, le rapport est aussitôt enterré par les nouveaux patrons de Bercy. Il faut dire que son contenu est explosif. Si l’IGF affirme que le potentiel de réduction des dépenses de fonctionnement des ministères est moindre en l’absence d’une refonte des missions de l’Etat, elle fournit un tableau chiffré des économies à réaliser sur les effectifs et sur les rémunérations des fonctionnaires.

Là où il avait fallu deux ans à François Mitterrand pour passer de la relance à la rigueur, François Hollande aura fait le chemin en six mois. La force du principe de réalité, sans doute. Lors de sa dernière conférence de presse, avec des accents churchilliens, le président de la République a clairement engagé la France sur la voie de la frugalité budgétaire. 

S’il a déjà renoncé à ramener le déficit public à 3 % de la richesse nationale fin 2013, il s’accroche coûte que coûte à son objectif d’équilibre budgétaire en 2017. 

Pour cela une seule condition, réduire drastiquement les dépenses publiques. A la fin du quinquennat, elles devront être inférieures de 60 milliards d’euros à leur niveau actuel. Et ce en tenant compte de l’évolution spontanée de certaines prestations, liées à la démographie par exemple.

Comparé aux 1 100 milliards d’euros dépensés annuellement par l’Etat, les collectivités locales et les régimes sociaux, l’effort paraît modeste sur le papier. Il est en réalité historique. Si la feuille de route est tenue, jamais une telle cure d’austérité n’aura été engagée en France depuis la Seconde Guerre mondiale.

Un serrage de vis d’autant plus ambitieux que les comptables de Bercy ont fait l’hypothèse d’un retour de la croissance au seuil magique de 2 % dès 2014. Si l’atonie conjoncturelle se prolonge, ce ne sont pas 60 milliards d’euros qu’il faudra trouver pour tenir l’engagement du retour à l’équilibre, mais 80, voire 100.

Gilles Carrez (UMP), président de la commission des Finances à l’Assemblée

« Si l’on continuait d’appliquer le principe de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, tout en diminuant les mesures catégorielles, l’économie réalisable serait proche de l’évaluation fournie par l’Institut Montaigne, à savoir 4,5 milliards d’euros. »

Hors de portée ? Pas si sûr. « Est-ce qu’on vit mieux avec 57 % de produit intérieur brut de dépenses publiques, alors que c’était 52 % il y a cinq ans ? » s’est interrogé François Hollande. Poser la question, c’est y répondre. On peut évidemment faire mieux avec moins. Mais quelles dépenses rogner ? « Il faudra passer au crible l’ensemble des politiques sociales », explique Marie-Christine Lepetit, la patronne de l’Inspection générale des finances.

Un chantier déjà lancé. Une quarantaine de politiques publiques vont être passées au peigne fin cette année : des aides aux entreprises à la lutte contre l’échec scolaire, en passant par la gestion de la sécurité sanitaire des aliments.

Reste qu’il faudra ensuite passer de l’audit à l’action. Pour évaluer le champ des possibles, L’Expansion a demandé à six think tanks d’identifier et de chiffrer les gisements d’économies. Revue de détail des pistes qui mèneront au « Graal de 60 milliards ».

Les dépenses de l’État: davantage de primes, moins d’effectifs

Sous les pavés… l’austérité. Ce 31 janvier, des milliers de fonctionnaires bravaient la bruine parisienne et la politique socialiste. Entravé par ses engagements budgétaires, François Hollande n’entend pas revaloriser leurs salaires cette année. Le président passera sans nul doute pour un ingrat auprès de cet électorat largement acquis à sa cause.

Mais, comparé aux cures d’austérité engagées ailleurs, sa pingrerie paraît bien modeste. L’Italie baisse les traitements des agents publics de 5 à 10 % ; l’Allemagne prévoit des effectifs réduits de 10 % pour la période 2011-2014 ; l’Irlande rogne d’environ 10 % la plupart des retraites publiques. La majorité des think tanks sollicités proposent d’ailleurs une moisson d’économies.

Christian Eckert (PS), rapporteur général de la commission des Finances à l’Assemblée

« Il faut rationaliser les missions dévolues aux agences ou aux opérateurs de l’Etat, et les contraindre à contribuer activement à la réduction des dépenses publiques. Mais pas de coup de rabot aveugle. »

Calé sur les standards allemands, l’institut Thomas More évalue le « sureffectif » de la fonction publique française à 759 730 personnes par rapport au voisin d’outre-Rhin, et en tirerait 19 milliards d’euros d’économies potentielles à l’horizon 2017. 

Plus modestement, l’Ifrap évalue le poids du superflu à 7,7 milliards d’euros d’ici à la fin du quinquennat : « Coup de rabot sur les primes, gel des salaires, limitation des mesures d’avancement et glaciation des retraites pendant quatre ans », détaille, avec un régal libéral, Agnès Verdier-Molinié. Pierre-Mathieu Duhamel, de l’institut Montaigne, ancien directeur du Budget, propose, lui, un allongement de la durée du travail : « Il faut absolument revenir sur les trente-cinq heures et passer à trente-sept heures trente hebdomadaires sans contrepartie salariale.

Ce supplément d’activité équivaut à 375 000 emplois économisés. » Et de continuer sa froide comptabilité : « Sur le train de vie des ministères, la gestion des achats, les doublons existants et la gestion du parc immobilier, il reste une dizaine de milliards d’euros d’économies possibles. » Parfait pour l’équilibre du budget, mais pas pour le climat social.

Protection sociale: des marges de manoeuvre énormes, mais beaucoup de tabous

« Il ne faut surtout pas toucher aux dépenses sociales. Budgétairement, on pourrait même gagner à augmenter certaines prestations », lance, un brin provocateur, Xavier Timbeau, directeur du département analyses de l’OFCE. Et de citer des études américaines qui montrent que 1 dollar investi dans certains quartiers défavorisés entraîne une baisse de 10 dollars des coûts sociaux liés à la délinquance. 

Seule concession de l’OFCE, la santé : salarier les médecins permettrait d’économiser au moins 15 milliards d’euros. « La cible, ce sont les effectifs de la fonction publique hospitalière », attaque Gérard Dussillol.

François Marc (PS), rapporteur général de la commission des Finances au Sénat
« Les collectivités locales doivent certes participer pleinement à cet effort, mais, dans le même temps, il importe de rétablir au mieux leur capacité à emprunter. »

Les dépenses hospitalières par habitant atteignent 1 229 euros par an en France, contre 819 euros en Allemagne, tandis qu’on compte ici un « staff » de 2,4 fonctionnaires par lit, contre 1,6 outre-Rhin. « Pour la chirurgie, la gynécologie ou le traitement des cancers, le public reste de 20 à 30 % plus cher que le privé. Il existe des marges de convergence pouvant permettre de dégager au moins 6 milliards d’euros », détaille Agnès Verdier-Molinié.

Sur l’assurance-chômage, entre le plafonnement des indemnités, leur dégressivité et la réforme du régime des intermittents, on pourrait économiser jusqu’à 6 milliards d’euros. 

Enfin, la politique du logement, aussi coûteuse qu’inefficace, doit être intégralement revue. « Ciblons mieux les aides au logement pour qu’elles profitent réellement aux plus défavorisés et non pas aux propriétaires », propose Pierre-Mathieu Duhamel. « Pourquoi ne pas les supprimer toutes ? renchérit Agathe Cagé, de Cartes sur table. La moitié de l’économie réalisée irait à l’augmentation des bourses d’études et des minima sociaux. »

Collectivités locales: des contraintes pour faire la chasse au gaspi

Décentralisation, piège à contribuable. Certes, depuis trente ans, l’Etat s’allège de quelques charges pour en transférer le poids aux collectivités ; certes, les administrés demandent toujours plus de prestations aux mairies. 

Prétextes invoqués par les élus locaux pour pousser le bouchon des dépenses un peu loin. Lesquelles, selon un rapport de l’IGF « enterré » dès la présidentielle, ont augmenté « en moyenne [de] 3,1 % par an entre 1998 et 2008″.

Philippe Marini (UMP), président de la commission des Finances au Sénat
« Identifier des gisements d’économies conduit à décomposer les dépenses, donc à encourager les débats catégoriels. Mieux vaut des règles proportionnelles et uniformes, appliquées à toutes les dépenses, budgétaires comme fiscales. »

Le rapport préconise une hausse de 0,5 %. Mais comment contraindre les territoires à diminuer leur train de vie ? « Les dotations ! » répond Eudoxe Denis, de l’Institut de l’entreprise. 

Et de poursuivre : « Paris lâche 57 milliards d’euros aux collectivités pour compenser les transferts de compétences. Le gouvernement veut réduire ces dotations, mais pas suffisamment. Il faudrait aller plus loin. » Pierre-Mathieu Duhamel propose d’indexer le niveau de la dotation sur « la bonne gestion » des collectivités. 

Pour obtenir une belle enveloppe de l’Etat, il faudrait économiser sur des dépenses à bas usage. Ou sur les embauches, nombreuses dans les mairies et les intercommunalités. « La fusion des petites communes (moins de 10 000 habitants) permettrait de supprimer des doublons, et avec eux 120 000 fonctionnaires territoriaux », ose Agnès Verdier-Molinié, qui vise 6 milliards d’économies d’ici à 2017.

Comme si une carte de France, de la colle et des ciseaux suffisaient à réformer les territoires. « Et les élus ? En 2011, pour réduire les dotations de 200 millions d’euros, j’ai subi des pressions énormes, et tenu tête à quelques barons », raconte l’ancienne ministre du Budget, Valérie Pécresse. Quand les think tanks pensent, les politiques pansent

 Par Franck Dedieu et Béatrice Mathieu

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/depenses-publiques-comment-trouver-60-milliards_373895.html

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Y’en a marre des hausses d’impôts prévues en 2014

Posté par ippolito le 3 mars 2013

Des hausses d’impôts en 2014?

A demi-mots, l’exécutif annonce des hausses des prélèvements en 2014 pour maintenir le niveau de recettes fiscales malgré la baisse de croissance. L’objectif est, comme promis à Bruxelles, de parvenir un déficit budgétaire de 3% l’année prochaine.

Il faut trouver « six milliards d’euros de recettes » supplémentaires pour boucler les comptes publics de 2014. Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget, a annoncé lundi la couleur.

 La croissance en berne, les rentrées fiscales baissent et il faut trouver de l’argent pour tenir les engagements pris auprès de Bruxelles : faire passer le déficit public de 3,7% du PIB cette année à 3% en 2014 quand la Commission le prévoit à 3,9%. 

« Si nous ne faisons rien de plus en matière de fiscalité, l’année prochaine, il y aurait 5 à 6 milliards d’euros d’impôts de moins », a déclaré Jérôme Cahuzac sur Europe 1, expliquant qu’ »en 2013, c’est pour près de 5 à 6 milliards d’euros d’impôts qui ont été levés et qui ne le seront pas en 2014 car ces impôts ne pouvaient l’être qu’une seule année ».

« Dans la poche des uns, des autres, de tout le monde! »

Alors comment procéder? Le remède est un cocktail de baisse des dépenses de l’Etat et… d’augmentations des recettes. « Des économies dans la dépense publique sont inévitables, nous avons commencé à en faire, nous continuerons à en faire, non seulement au sein du budget de l’Etat mais au sein des opérateurs, au sein des différentes politiques publiques. (…) Tout ceci a commencé à être évalué et il faut dégager des économies à la suite de ces évaluations », a relevé le ministre. 

Et côté impôts? Jérôme Cahuzac a tout fait pour éviter le terme, estimant que les « prélèvements obligatoires sont déjà très élevés en France ». « Six milliards d’euros, nous les trouverons dans la poche des uns, des autres, de tout le monde! » a-t-il toutefois concédé, esquissant la future philosophie. Il devrait donc y avoir des hausses d’impôts en 2014, contrairement à ce que l’exécutif martelait il y a encore quelques semaines.

Dans le train qui le menait lundi matin à Londres, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici s’est borné à réaffirmer que « l’essentiel » de l’effort budgétaire devrait porter dorénavant « sur les économies de dépenses ». François Hollande, samedi, était un peu plus clair : 

« C’est d’abord par des économies et subsidiairement par des prélèvements supplémentaires que nous devons atteindre nos objectifs », a souligné le chef de l’Etat.

Les membres de l’exécutif n’ont pas dévoilé de pistes. La ministre de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso a évoqué toutefois, la semaine dernière, une éventuelle remise en cause de la demi-part fiscale pour les parents d’étudiants de moins de 25 ans, afin de financer une allocation d’études promise par le président François Hollande. 

« La suppression de la demi-part fiscale n’est pas, à ma connaissance, d’actualité. Ça ne veut pas dire qu’elle est récusée a priori », a réagi Jérôme Cahuzac. « Ce qui est envisagé, c’est une allocation autonomie pour les jeunes « , ajoutant qu’ »aucune décision n’est prise ».

Mais aucune autre piste n’a été avancée. Le gouvernement devra vite trouver des solutions. La Commission européenne attend pour avril les engagements écrits de Paris sur la marche à suivre, pour entériner ou non le délai d’un an accordé pour le retour au 3% de déficits publics.

http://www.lejdd.fr/Economie/Actualite/Des-hausses-d-impots-en-2014-593478

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Y’en a marre du prix du jambon-beurre et surtout de la baisse de notre pouvoir d’achat

Posté par ippolito le 3 mars 2013

Le prix du jambon-beurre flambe dans les boulangeries

Le prix moyen de ce sandwich s’établit désormais à 2,68 euros. Il n’a progressé que de 1,5% en moyenne mais de près de 11% dans les boulangeries.

Le jambon-beurre a toujours la cote. À raison de 1,31 milliard d’unités englouties en 2012, cette indémodable recette représente toujours près des deux tiers (62%) des ventes même si la baguette est peu grignotée par d’autres formes de pain. 

Peu avant le salon spécialisé Sandwich & Snack Show vient d’être publié l’indice jambon-beurre réalisé à travers l’Hexagone par le cabinet Gira Conseil en prenant pour modèle le fameux Big Mac Index.

Il ressort de cette cinquième étude annuelle qu’un jambon-beurre se vend en moyenne, tous lieux de vente confondus, à 2,68 euros, en progression modérée de 1,51% sur un an. Une évolution qui cache de grosses disparités: 

le prix a bondi de 10,9% dans les boulangeries indépendantes pour passer à 2,98 euros et également grimpé de 3,1% à 1,94 euro là où il est le moins cher dans les hypermarchés et supermarchés. 

En revanche, dans les cafés, bars, brasseries où le sandwich reste le plus chèrement tarifé, à 3,07 euros, le prix a reculé de 2,1%.

Sandwich des villes et sandwich des champs

«C’est assez normal, relève Bernard Boutboul, directeur de Gira Conseil: les plus chers doivent s’ajuster à la crise et ceux qui étaient moins chers avant en profitent. Les boulangers tirent particulièrement bien leur épingle du jeu, car ils réussissent à mettre en avant la qualité de leurs produits et la vendent au prix fort.»

Par ailleurs, l’étude démontre aussi l’existence d’un fossé grandissant entre le jambon-beurre des villes et des champs. En moyenne, le sandwich est en effet 6,15% plus cher dans les grandes agglomérations. 

Sans grande surprise, c’est à Paris que le parisien, l’autre nom du jambon-beurre, est le plus cher puisqu’il culmine désormais à 3,26 euros. Ceux qui veulent faire des économies devront chercher du côté de Saint-Brieuc où le sandwich affiche un petit 2,20 euros.

Par Jean-Bernard Litzler

http://www.lefigaro.fr/conso/2013/02/28/05007-20130228ARTFIG00508-le-prix-du-jambon-beurre-flambe-dans-les-boulangeries.php

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Y’en a marre des hauts fonctionnaires du fisc

Posté par ippolito le 3 mars 2013

Les hauts fonctionnaires du fisc à la diète

Bercy a décidé de réduire de 2000 euros cette année la prime à la performance des hauts cadres de la DGfip

L’exemple doit venir d’en haut. Fort de ce principe, ­Bercy a, selon nos informations, décidé de réduire la prime à la performance dont bénéficient de hauts cadres du fisc, les «administrateurs généraux des finances publiques». 

Cette prime, qui varie en fonction de critères de performance, sera, en moyenne, diminuée de 2000 euros par personne cette année. «Nous réduisons effectivement l’enveloppe des modulations pour cette catégorie de personnel, dans un contexte général où nous demandons un effort à tous nos agents. 

C’est un signal d’équité, qui est, je pense, compris», confirme Bruno Bézard, le directeur général de la Direction générale des finances publiques (DGfip) de Bercy. Un directeur qui tient à ajouter que: «Ces hauts cadres sont une population de très grande qualité.» Autant de compliments qui ne suffiront pas à faire passer la pilule plus facilement auprès de ces derniers. Surpris par cette décision, de nombreux administrateurs généraux sont montés au créneau pour faire valoir leur mécontentement.

Mieux payés que le président de la République

Pourtant l’effort qui leur est demandé cette année n’est pas non plus rédhibitoire. En effet, ces professionnels – directeurs départementaux, régionaux, centraux du fisc – sont parmi les mieux payés de Bercy et de la ­fonction publique en général. La plupart gagnent autour de 10.000 euros par mois.

 Et les mieux lotis d’entre eux ont des rémunérations qui peuvent atteindre 20.000 à 25.000 euros par mois, ­selon les syndicats. Même si ce niveau de salaire n’a rien d’extraordinaire comparé à celui d’un cadre dirigeant d’une grande entreprise, il dépasse la rémunération de François Hollande, qui est d’un peu moins de 15.000 euros brut par mois!

Cette générosité de la République envers ses grands serviteurs du fisc est historique. Les trésoriers payeurs généraux (TPG), qui dépendaient de la Direction de la comptabilité publique de Bercy, étaient déjà mieux payés qu’un préfet.

La fusion, sous l’ère Sarkozy, de la Direction de la comptabilité publique et des impôts, fusion qui a donné naissance à la DGfip, a fait disparaître les TPG. En 2009, ils ont rejoint les hauts fonctionnaires des impôts pour former un seul corps, celui des administrateurs des finances publiques. 

À cette occasion, les rémunérations ont été alignées par le haut. Les cadres des impôts, qui étaient moins bien payés, y ont gagné. La CGT dénonce des hausses de salaires de 30% à 40%.

Dans un rapport publié en octobre 2011, la Cour des comptes avait pointé du doigt le coût de la fusion des directions des impôts et de la comptabilité publique. Un coût qu’elle avait chiffré à 589 millions d’euros entre 2008 et 2012.

 À l’origine de cette dérive: l’alignement des rémunérations par le haut pour tous les agents et la mise en place d’une prime de fusion, de 350 puis de 500 euros par an. 

Le gouvernement Fillon voulait absolument réussir là où l’équipe Jospin avait échoué en 2 000. Quitte à y mettre le prix. Il faisait aussi le pari qu’à long terme le rapprochement serait rentable. Ce qui pourrait s’avérer juste. Du fait de la fusion, 12 000 postes ont été supprimés à la Dgfip de 2008 et 2012 et 2 000 le seront encore en 2013.

Par Cécile Crouzel

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/02/27/20002-20130227ARTFIG00685-les-hauts-fonctionnaires-du-fisc-a-la-diete.php

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