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Y’en a marre des banques, de l’Europe et surtout des lobbies qui dictent leur loi

Posté par ippolito le 11 mars 2013

Banques, Europe, Lobbies : Quand les casseurs dictent leur loi

2008, la débâcle financière. C’était promis, juré, ils allaient « réguler ». d’un G8 à un G20, de Londres à Pittsburgh, en passant par les sommets européens, ils le répétaient : tout allait changer, le « capitalisme fou » deviendrait sage, la spéculation serait « entravée », la finance « encadrée », les paradis fiscaux « pourchassés »…

Comment ont-ils transformé leur débâcle de 2008 en victoire aujourd’hui ? Comment les lobbies financiers ont-ils cerné, désarmé, un pouvoir politique qui prétendait les tenir sous contrôle ? Qu’a fait l’Union Européenne contre la spéculation ? Rien.

Au parlement européen, les experts et conseillers appartenant pour la plupart à des banques ou des fonds privés, les amendements fonctionnent en libre-service. L’industrie financière écrit ainsi directement la loi. Les amendements rédigés par les lobbies sons recopiés tel quels par les députés qui les votent ensuite… avec ou sans complexe.

Et pendant ce temps là …

Grèce : Une sixième année ? 

Cinq années de réformes imposées par la troïka (Banque centrale européenne, Commission et FMI tous unis), cinq années de récession, et toujours pas la moindre lumière dans le tunnel :

 « le pays perd depuis 2010 jusqu’à un millier d’entreprises par semaine », le chômage a franchi la barre « des 25% de la population active« , avec une belle progression chez les jeunes : « 58% de sans-emploi, contre 45% il y a un an » (Les Echos, 26/12/12). 

Enfin, « les revenus réels des Grecs ont baissé de 22,6% entre 2011 et 2012« , et les habitants sacrifient l’avenir au présent : « 35% à 40% de la population n’a plus d’assurance-maladie« . 

Même les banques n’y croient plus : en fin d’année, elles ont abandonné 40 milliards de créances – après avoir sucé le pays comme il le fallait. Ne s’agit-il que de prémices ? Désormais, un grec sur deux préfèrerait une franche banqueroute à cette éternelle austérité.

Chypre – La petite Grèce : 

La situation de Chypre est proche de celle de l’Irlande, explique Nikolaos Georgikopoulos, du think-tank grec Kepe. Le secteur bancaire chypriote, très exposé aux banques grecques a beaucoup souffert de la crise financière et de la restructuration de la dette grecque (La Tribune 21/12/12).

 Avec le statut de paradis fiscal, les banques chypriotes pèsent 150 milliards d’euros d’actifs, soit huit fois le budget de la petite république. Du coup, les parlementaires ont voté « un budget comprenant un ensemble de mesures d’austérité dont le recul progressif de l’âge de départ à la retraite à 65 ans pour le service public ou la réduction de la masse salariale de l’Etat » (Le Monde, 21/12/12). A peu près la même recette qu’ailleurs malgré un parti communiste au pouvoir.

Espagne – 2013 pire que 2012 ?

 Le « budget de la faim et de la misère » : ainsi les indignés espagnols ont-ils surnommé le budget 2013 du pays – qui n’est, il est vrai, qu’une longue liste des coupes budgétaires. 

Son but ? Récupérer 39 milliards d’euros. Ainsi, les prestations chômage baisseront de 6,3%, tandis que les budgets des ministères seront réduits en moyenne de 8,9%, notamment celui de l’éducation, de la culture et des sports de 17,2% et moins 45% pour l’aide au développement (Le Point 21/12/12).

 Dans le même temps, trois banques nationalisées viennent d’annoncer des pertes à hauteur de 16 milliards et l’Europe leur a prêté 37 milliards pour se renflouer.

Rien n’est venu de Bruxelles, en revanche, pour les « 12,7 millions de personnes qui sont en danger de pauvreté dans ce pays de 47 millions d’habitants« . Un chiffre qui pourrait grimper à « 18 millions , soit presque 40% de la population, dans dix ans, affirme un rapport de l’ONG Oxfam, si les politiques d’austérité et les coupes sociales ne sont pas corrigées.

Le gouvernement, lui, s’entête : sa priorité est d’endiguer le déficit : Même Le Figaro semble le dénoncer : la droite espagnole n’entend pas modifier d’un iota sa politique de rigueur extrême. un comble : le FMI lance « des appels à desserrer l’étau » (Le Figaro 20/12/12).

Belgique – Bienvenue dans la danse..

 « Après des mois de négociations, la Belgique s’est accordée sur un budget d’austérité 2013″ (Europe 1 20/12/12). et il fallait bien des mois pour parvenir à ces mesures originales : « Le gouvernement se prépare notamment à réduire les dépenses de protection sociale » (Reuters, 20/12/12). 

De quoi sauver, encore une fois, la banque Dexia : pour la « recapitaliser« , l’ardoise vient de s’allonger en décembre de 2,9 milliards d’euros à la charge de l’État belge. De quoi, également, « diminuer le handicap salarial du pays avec ses voisins, singulièrement l’Allemagne… » : salaires sans coup de pouce, cotisations patronales réduites de 0,3% etc.

 Et tout ça, sans un rapport Gallois ! Quel heureux pays, que celui de Bernard Arnault et autres exilés fiscaux : des chercheurs de l’université d’Anvers ont calculé que, entre 1990 et 2009, les 30% des plus pauvres ont vu leur part dans les revenus nets imposables baisser de 3%, tandis que les plus riches voyaient, eux, leur part rehaussée d’autant. les dernières décisions ne devraient pas inverser cette tendance : aucun risque d’égalitarisme.

Portugal -Le jeu de la crise. 

A Lisbonne, un nouveau jeu de cartes est intitulé « Voilà la troïka » est en vente dans les magasins. Les règles sont déjà connues dans tous le pays: « Les joueurs essaient de protéger les millions gagnés grâce à leur influence, ils tentent de remporter les élections et cherchent à se mettre à l’abri avant qu’une carte maléfique n’apparaisse et ne déjoue tous leurs plans. c’est la carte des trois hommes en noir à la mine patibulaire, la Troïka, qui s’empare de tous les gains« .

Un peu d’humour dans un pays où, pour une fois, syndicats et patrons sont d’accord : « la situation en 2013 va empirer« , selon le secrétaire de la Confédération générale des travailleurs portugais, Arménio Carlos. 

Impression confirmée par la Confédération portugaise du commerce et des services : les ventes vont reculer « de 10 à 15% par rapport à 2012 qui a déjà été une année catastrophique« . Les malheurs des uns font le bonheur de certains autres.

Dans la grande braderie en cours (trains électricité, etc.) Vinci a remporté la mise : contre trois milliards d’euros, l’entreprise française gérera désormais les dix aéroports portugais. C’est moins compliqué, grâce à la crise, que d’en construire un dans le bocage nantais, à Notre-Dame des Landes…

Fakir N°59 Presse alternative – février/avril 2013 – enquête de François Ruffin – Extraits

http://resistanceinventerre.wordpress.com/2013/03/07/banques-europe-lobbies-quand-les-casseurs-dictent-leur-loi/

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Y’en a marre des scandales alimentaires et surtout de l’élevage industriel

Posté par ippolito le 11 mars 2013

L’élevage industriel tue aussi les humains 

Ne pas se laisser impressionner par la propagande, qui a découvert un joli bouc émissaire dans le scandale de la bidoche. Derrière le rideau de scène, le vrai responsable du massacre est l’élevage concentrationnaire.

C’est un peu « Au théâtre ce soir », défunte émission de la télé où les décors étaient de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell. Le scandale en cours de la bidoche de cheval fait revivre les belles heures du théâtre Marigny, mais en plus ringardos, ce qui n’est pas à la portée du premier metteur en scène venu.

Dans le rôle du gogol, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture. Dès le 11 février, alors que le feu gagne la plaine, il déclare sans s’étouffer: «Je découvre la complexité des circuits et de ce système de jeux de trading entre grossistes à l’échelle européenne.» Le gars est petit-fils de paysan breton, il a un BTS agricole et il a même enseigné plus tard l’économie dans un lycée agricole. Mais il ne sait pas que la viande circule d’un pays à l’autre. Stéphane, même pas drôle. 

Mais changeons plutôt de sujet, car on se contrefout que des marlous aient décidé de mettre du cheval dans un plat de bœuf. Dans un monde où Findus appartient à un fonds de pension qui exige 8 à 10% de rentabilité financière par an, tous les maillons de la chaîne sont appelés à truander pour remplir leurs obligations. Parlons plutôt de ce qui est planqué dessous le sang des bêtes. Pour bien comprendre ce qui va suivre, il faut commencer par un point d’histoire.

En 1961, Edgard Pisani devient le ministre de l’Agriculture du général de Gaulle. Dans le droit-fil du comité Rueff-Armand, qui entend dynamiter le cadre économique ancien — le libéralisme, déjà—, une poignée de technocrates, soutenus par Pisani, décident en toute simplicité une révolution de l’élevage.

L’idée est de profiter de l’avantage comparatif français — 20 millions de bovins et de grandes surfaces de pâturages — pour produire massivement de la viande, laquelle sera exportée dans le Marché commun naissant et permettra en retour d’investir dans des industries d’avenir. Le plus con, c’est que ce projet va marcher. 

En février 1965, Pisani est en Bretagne et, sous les vivats, il annonce que la région doit devenir «l’atelier à viande et à lait» de la France. En 1966, une grande loi sur l’élevage est votée, et tout le monde s’embrasse sur la bouche: l’animal est pleinement devenu une marchandise.

Mais un produit industriel est là pour cracher du flouze, pas pour faire plaisir aux amis des animaux. Un système se met en place, à coups de sélection génétique, d’alimentation «scientifique» — une partie viendra des Amériques sous la forme de soja—, de hangars concentrationnaires, de barres métalliques de contention pour interdire au capital de bouger son cul, et bien sûr de produits chimiques. La chimie est au cœur de l’aventure industrielle de la viande. 

Vaccins, anabolisants, hormones de croissance, antiparasitaires, neuroleptiques pour calmer les nerfs des prisonniers et, bien entendu, antibiotiques, sont utilisés chaque jour. Les antibiotiques, dans la logique industrielle, ne sont pas là pour soigner, ou si peu: on a découvert dans les années 1950 qu’en gavant les animaux avec ces médicaments on obtenait comme par magie une croissance accélérée de leur poids, et donc des profits.

La mort qui se cache dans l’assiette

L’utilisation d’antibiotiques comme facteurs de croissance a été interdite en Europe en janvier 2006, mais cela n’a pas changé grand-chose au programme des réjouissances chimiques. La liste officielle des médicaments vétérinaires autorisé1 contient des dizaines de substances, dont aucune autorité ne connaît les effets combinés. 

La seule certitude, c’est que certains sont violemment toxiques et rémanents. Ce qui veut dire qu’ils sont stables longtemps et peuvent, pour certains, entrer dans la chaîne alimentaire.

Par ailleurs, signalons que des études2 montrent que des restes de médicaments vétérinaires sont retrouvés dans la viande de petits pots destinés aux bébés. 

C’est affreux? D’autant que la toxicologie connaît ces temps-ci un ébouriffant changement de paradigme. Pour de multiples raisons impossibles à résumer, il devient hautement probable que d’infimes doses de résidus peuvent avoir un effet délétère sur la santé humaine. Et des mioches encore plus.

Autre folie consubstantielle à l’élevage industriel: les antibiotiques. Au plan mondial, la moitié des antibiotiques produits seraient utilisés dans l’élevage. On ne peut plus s’en passer si l’on veut faire du chiffre. Mais les conséquences sont lourdes, car les bactéries que flinguent les antibiotiques font de la résistance.

 Au bout de quelques années, elles mutent et ne sont plus éliminées par l’antibiotique. L’antibiorésistance fait flipper tous les spécialistes, car on ne parvient plus à découvrir de nouveaux antibiotiques au même rythme que mutent les bactéries. 

Résultat: ça meurt, mais grave. Les infections nosocomiales, celles qu’on chope dans les hostos, font des milliers de morts chaque année en France.

Et l’élevage réclame sa part dans le bilan. Un article hallucinant, publié fin 2007 dans le New York Times3, rapporte que 19000 Américains sont morts en 2005 d’une infection au SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méticilline).

 Plus que le sida, sans déconner. Le SARM compte plusieurs souches, dont une est animale, et prospère dans les élevages industriels de porcs. Elle touche nombre d’éleveurs, ainsi que des vétérinaires.

 Comme les autorités n’ont pas envie d’un nouveau scandale du sang contaminé, elles ont gentiment diligenté une enquête européenne, en 2008, sur le SARM animal, sous la forme CC398, qu’on retrouve dans les porcheries.

Le résultat des courses fait plaisir à voir. L’Allemagne a retrouvé le CC398 dans 43,5% des échantillons analysés. La Belgique, dans 40%. L’Espagne, dans 46%. L’Italie, dans 14%. 

Autrement résumé, la France est entourée de voisins chez qui le SARM animal est une grave menace. Mais la France n’annonce que 1,9% des échantillons contaminés.

On est loin de la viande de cheval? Très près, au contraire. Tandis qu’on anime le spectacle d’un côté, on compte les morts de l’autre. Vive l’élevage industriel!

Article publié dans Charlie n°1080 et sur le site de Fabrice Nicolino

1. www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000432020&dateTexte=&categorieLien=id
2. Food Chemistry, 15 juin 2012, p. 2171–2180
3. www.nytimes.com/2007/12/16/magazine/16wwln-lede-t.html?_r=0

Par : Fabrice Nicolino   

http://www.charliehebdo.fr/news/elevage-industriel-tue-aussi-les-humains-770.html

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Y’en a marre des plans sociaux et surtout des licenciements boursiers

Posté par ippolito le 11 mars 2013

Plans sociaux : de la difficulté de faire reconnaître l’absence de motif économique

De nombreux plans sociaux font l’objet d’un recours devant les tribunaux de grande instance. Objectif des syndicats : contester le motif économique. Les avocats des salariés attendent une loi sur les licenciements boursiers.

L’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, the Phone House, Sanofi, Conforama,… Nombreux sont les plans sociaux – certains qualifiés de « licenciements boursiers » pour les syndicats – qui se retrouvent devant la justice. 

Médiatiques, mais pas plus nombreux selon experts et avocats conseillant les salariés. « La plupart des représentants du personnel ne sont pas en mesure de recourir à la justice », remarque Dominique Paucard, du pôle licenciements et restructuration au cabinet Syndex, qui conseille les représentants des salariés.

Un avis que ne partagent pas ceux qui conseillent les entreprises. « Nous sommes en période de crise, on observe une montée des contentieux », estime Me Stephanie Guedes da Costa, avocate spécialisée dans le droit social chez Flichy Grangé Avocats. Pour Michel Ghetty, président de FIE, cabinet de conseil en RH spécialisé dans les restructurations, ces recours augmentent « tout simplement parce qu’il y a plus de plans sociaux ». Selon lui, l’autonomisation des syndicats locaux par rapport à leur structure fédérale et les espoirs déçus de la campagne électorale participent à cette augmentation.

« Il faut être soucieux du respect des droits des salariés, mais attention à ce que cela ne se retourne pas contre eux », souligne cependant Michel Ghetti. Il donne notamment l’exemple de Goodyear d’Amiens, dont les plans sociaux ont été censurés plusieurs fois par la justice depuis l’annonce du plan social, en 2007. Aujourd’hui le plan social n’a jamais eu lieu, mais l’usine menace de fermer.

Incompétence sur le motif économique

Pour l’heure il reste difficile d’annuler des PSE (plan de sauvegarde de l’emploi), en amont des licenciements, en invoquant l’absence de motif économique. « Le tribunal de grande instance (TGI) se déclare incompétent », précise Dominique Paucard. Les recours en justice aboutissent plus facilement en cas de non-respect des procédures, ou si le plan social n’est pas suffisant. « Ces actions ont essentiellement pour objectif de retarder l’échéance, voire d’annuler la procédure », constate l’expert.

Fraude, défaut de procédure…

Pour que l’absence de motif économique soit reconnu, le juge doit motiver son jugement autrement. Dans la cas de l’affaire Viveo, le 12 mai 2011, la Cour d’appel de Paris avait constaté qu’il n’y avait pas de motif économique au plan social. « Par conséquent, l’entreprise ne pouvait pas informer et consulter les représentants sur quelque chose qui n’existait pas, la procédure a donc été annulée », explique Dominique Paucard.

Dans la cas de Leader Price, dont le plan social a été annulé par le Tribunal de grande instance de Créteil le 22 mai 2012, le tribunal a annulé la procédure « pour défaut de cause et fraude à la loi », les conditions légales ayant été détournées. La décision se fait donc à la discrétion des juges, par résistance selon les entreprises, par « interprétation du silence de la loi », décrit Me Philippe Brun, qui défendait les salariés de Viveo. Le motif économique peut également être contesté, par le salarié, individuellement, devant les Prud’hommes. Mais ce recours n’a lieu qu’une fois les licenciements déjà opérés.

Une loi sur les licenciements boursiers ?

Me Philippe Brun espère une loi contre les licenciements boursiers « pour qu’il n’y ait plus d’ambiguités ». Mais cette promesse de campagne de François Hollande reste lettre morte. Le gouvernement met en avant la loi sur la reprise des sites rentables, une proposition devant être déposée au Parlement à la mi-juin.

Et l’accord sur l’emploi ? Signé par les partenaires sociaux le 11 janvier, passé en conseil des ministres mercredi, il inclut de profonds changements dans le cas de licenciements économiques. 

« L’administration, via la Direccte (direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation du travail et de l’emploi, ndlr) devra valider le PSE », explique Me Stéphanie Guedes da Costa. Le texte n’indique pas si elle pourra se prononcer sur le motif économique. « Le seul accord de sécurisation de l’emploi qui vaille c’est de sauver les emplois qui peuvent l’être », commente Me Philippe Brun.

Jessica Dubois 

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130308trib000753024/plans-sociaux-de-la-difficulte-de-faire-reconnaitre-l-absence-de-motif-economique.html

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Y’en a marre du nombre d’entreprises menacées de faillite et surtout de la crise

Posté par ippolito le 11 mars 2013

63 000 entreprises menacées de faillite d’ici la fin de l’année

63 000 TPE et PME risquent de faire faillite d’ici la fin de l’année, mettant au chômage 300 000 personnes. Une situation qui empire, entre autres à cause de problèmes de trésorerie.

Ces chiffres ont été dévoilés par le Cerf, les Créateurs d’emplois et de richesses de France, un syndicat de TPE qui regroupe 3 000 adhérents.

Le Président du Cerf, Hervé Lambel tire la sonnette d’alarme :

« Les salariés plus leurs dirigeants, ce sont 300 000 personnes menacées. Sur l’année 2012, on était un peu plus de 200 000 auxquels il faut rajouter à peu près 60 000 chefs d’entreprise. 

Là, on va encore augmenter le nombre de défaillances. Et aujourd’hui, ça augmente aussi en taille : c’est-à-dire que ça ne concerne plus uniquement des TPE, mais on a encore plus de moyennes entreprises et d’entreprises de 2 000 ou 3 000 salariés qui sont impactées par cette crise. »

Pierre Pelouzet est médiateur des relations inter-entreprises auprès du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Il incite les clients des entreprises à honorer leurs factures et pour lui, c’est sûr, la situation des petites entreprises ne s’améliore pas.

« Mon premier indicateur, ce sont les problèmes de retard de paiement, qui deviennent catastrophiques. Quand vous devez payer une PME, on voit 30 jours de retard, il y a un an c’était 9 jours. A l’heure actuelle, il y a 11 milliards d’euros qui devraient être dans les caisses des TPE et PME et qui n’y sont pas à cause de ces retards de paiement. »

Et Pierre Pelouzet n’est pas très optimiste pour cette année 2013 qui s’annonce morose :

« Ma crainte, c’est que ces phénomènes s’amplifient. Mettre à mal ces entreprises pour des problèmes de trésorerie à court terme, c’est une catastrophe. »

Sources : RMC / CERF / Le Journal du Siècle

http://lejournaldusiecle.com/2013/03/05/63-000-entreprises-menacees-de-faillite-dici-la-fin-de-lannee-2/

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