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Y’en a marre de la destruction de la famille

Posté par ippolito le 13 mars 2013

Ils veulent détruire la famille

La famille a toujours été la grande ennemie des socialistes. Car elle est le creuset de l’éducation. Le lieu où se transmettent les valeurs et où se forgent les individus.

En 1981, lorsqu’ils sont arrivés au pouvoir, les socialistes voulaient “changer la société”. Cette fois tout porte à croire qu’ils ont décidé de la détruire. En s’attaquant d’abord et avant tout à cette société en miniature qu’est la famille. 

En sapant par tous les moyens possibles cette « institution divine qui constitue le fondement de la vie des personnes, comme le prototype de tout ordre social », comme la qualifie Benoît XVI.

La famille a toujours été la grande ennemie des socialistes. Car elle est le creuset de l’éducation. Le lieu où se transmettent les valeurs. L’endroit où se forgent les individus autour de ces piliers universels que sont l’autorité, l’ordre, le mérite et la responsabilité. 

Ce n’est pas un hasard si, dans la plupart des dictatures socialo-communistes, l’une des premières mesures prises constituait à séparer très tôt les enfants de leurs parents. Au nom, paraît-il, de l’égalité des chances. Avec surtout comme arrière-pensée de former des adultes, dociles, soumis et résignés à la misère matérielle et intellectuelle que leur réserve le collectivisme.

Dans les soixante propositions formulées il y a un an par le candidat socialiste, il ne figurait aucune mesure en faveur de la famille, à l’exception de l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire qui sert davantage à acheter un nouvel écran plat ou une console de jeux que des cartables et des trousses.

 En revanche François Hollande fourmillait déjà d’idées pour détruire cette réussite française qu’est la politique familiale. Avec en tête de chapitre, la suppression ou la réduction du quotient familial et l’instauration du mariage homosexuel, négation par excellence de la cellule familiale.

Le président de la République a mis moins de temps à appliquer ces deux promesses qu’à réduire le nombre de chômeurs ou qu’à freiner l’accroissement de la dette publique. Il est tellement plus facile de détruire que de construire !

Le vote de la loi inepte sur le “mariage pour tous”, sans prêter la moindre attention aux centaines de milliers de Français qui ont souhaité montrer leur attachement au modèle familial tel qu’il existe depuis le début de l’humanité, témoigne de cette volonté forcenée de détruire cette cellule constituée par un homme, une femme et leurs enfants. 

Une destruction qu’il symbolise à lui seul par le refus d’épouser les deux femmes de sa vie et de construire pour ses enfants une cellule familiale.

Maintenant que cette loi a été votée en première lecture par les députés, la majorité manifeste sa volonté de s’attaquer au portefeuille des familles, en affichant son désir de fiscaliser les allocations familiales. Comme si ces prestations étaient superflues.

 Comme si toutes les statistiques qui montrent que la naissance d’un premier enfant entraîne une perte de 10 % du pouvoir d’achat des ménages n’existaient pas. Comme s’il fallait casser à tout prix cette politique familiale qui reste l’un des derniers atouts français.

Bien sûr l’importance de la famille ne se résume pas à des questions d’argent. Bien sûr que chacun peut comprendre la nécessité de réformer un modèle social trop dispendieux. Bien sûr qu’il est aussi important pour les familles d’avoir un bon accès aux crèches, aux soins et à l’éducation.

 Mais pourquoi ce choix délibéré d’aller prendre 800 millions d’euros dans la poche de ces Français qui tentent d’élever leurs enfants du mieux possible ? Alors que ce montant correspond justement à ce que l’État dépense à travers l’aide médicale aux étrangers, qui est une prestation réservée aux… clandestins. Formidable appel d’air pour l’immigration illégale.

D’autant que, dès cette année, les familles vont déjà être largement mises à contribution avec la sensible réduction du quotient familial qui permet de moduler les impôts en fonction du nombre d’enfants présents dans le foyer. 

Bercy a eu beau déclarer que seulement 10 % des ménages allaient être concernés par ce rabotage, l’addition va se révéler salée. Il suffit que monsieur et madame aient, chacun, un salaire de 3 000 euros par mois pour se voir pris au piège de cette mesure qui va rapporter 490 millions d’euros à l’État.

Si au moins cet argent permettait d’améliorer l’éducation de nos enfants, de faire en sorte que leurs lycées ne deviennent pas des archipels d’incivilité et de les doter de davantage d’installations sportives. Mais ne rêvons pas. 

Cet argent va d’abord servir à verser 400 euros de prime à des instituteurs qui viennent de faire grève, et à engraisser le “mammouth” de l’Éducation nationale. Les enfants passeront plus tard. Il est décidément loin le temps où Goethe proclamait : « L’excellent est tout juste assez bon pour l’enfant. »

http://www.valeursactuelles.com/société/ils-veulent-détruire-famille20130221.html

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Y’en a marre de la réforme des prestations familiales et de la réduction du pouvoir d’achat

Posté par ippolito le 13 mars 2013

Prestations familiales: 2,2 milliards d’euros à trouver d’ici 2016

Le Haut conseil de la famille, chargé de proposer une réforme des prestations familiales, a chiffré à 2,2 milliards d’euros le « besoin de financement » de la branche famille de la sécurité sociale pour la ramener à l’équilibre à l’horizon 2016.

2,2 milliards d’euros d’économies sont à trouver pour la branche famille de la Securité Sociale en 2016. C’est la conclusion d’un rapport qui sera examiné jeudi 14 mars par le Haut conseil de la famille (HCF), chargé de proposer une réforme des prestations familiales.

Cette instance, présidée par Bertrand Fragonard, a été chargée par le Premier ministre de proposer plusieurs pistes d’économies pour rétablir l’équilibre de la Caisse nationale d’allocations familiales dans les trois ans.

Le « déficit prévu » en 2016 est de 1,7 milliard, auquel il faut ajouter 500 millions d’euros « de mesures en faveur des familles pauvres et modestes » annoncées par le gouvernement en décembre, selon le rapport. Au total, l’instance consultative chiffre donc le « besoin de financement » à 2,2 milliards, ajoute le texte, confirmant une information des Echos.

Mieux cibler les aides vers les plus modestes

Pour 2013, le déficit prévu est 2,6 milliards d’euros, rappelle le HCF, qui laisse entendre qu’il faudra faire des économies sur les prestations. « La pression à opérer sur les ménages par un ajustement de leurs prestations sociales et fiscales sur la période 2014/2016 (…) est significative », commente le HCF, qui ajoute néanmoins qu’elle n’est pas « aberrante », notamment au regard des efforts effectués par « les pays voisins » pour redresser les comptes publics.

Le HCF a été chargé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault de prévoir des scénarios de réforme de la politique familiale pour fin mars, dans le but de ramener la branche à l’équilibre en 2016, avec des mesures dès 2014.

L’universalité de certaines prestations en débat

Outre la réduction des déficits, le gouvernement veut en profiter pour mieux cibler les aides vers les plus modestes. Mais un éventuel plafonnement ou une imposition des allocations familiales, régulièrement évoqués, est très controversé.

Certaines prestations familiales sont versées aux ménages dont les ressources ne dépassent pas un certain plafond mais les allocations familiales, versées à partir du deuxième enfant (127,05 euros mensuels), sont universelles: elles sont versées à tous, quels que soient les revenus. Le montant des prestations attribuées sans condition de ressources sélève à 15 milliards d’euros.

Le Haut Conseil ne dévoilera ses propositions d’économies qu’à la fin du mois. Mais l’universalité de certaines prestations est au coeur du débat.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/prestations-familiales-2-2-milliards-d-euros-a-trouver-d-ici-2016_375974.html#xtor=AL-189

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Y’en a marre des promesses non tenues et surtout de la Finance

Posté par ippolito le 13 mars 2013

Mettre les financiers au pas, qu’il disait…

Pendant la campagne, François Hollande avait promis de rendre la vie dure aux spéculateurs, qui menacent la stabilité économique avec leurs folies. Las ! Son projet de réforme fait sourire tout le monde dans les salles de marché.

«Mon adversaire, c’est la finance.» Lorsque, il y a près d’un an, François Hollande a fait claquer ces mots au meeting du Bourget, même les traders exilés à Londres ont tremblé devant leurs écrans. Agacé par l’arrogance des apprentis sorciers de salles de marché qui tiennent l’Europe sous leur coupe depuis des mois, le candidat socialiste rêvait de leur clouer le bec une fois pour toutes. 

Promis juré, à peine installé à l’Elysée, il ferait voter une loi qui mettrait un terme à leurs folles dérives. Et les empêcherait de nous faire sombrer dans de nouvelles crises des subprimes ou dans un désastre comme celui de Lehman Brothers. «On s’attendait à vivre un véritable cauchemar», se rappelle un cadre de la Société générale.

Aujourd’hui, nos banquiers dorment sur leurs deux oreilles. La réforme préparée par le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, qui doit être examinée dans quelques semaines au Parlement, ne comporte pas une seule mesure susceptible de leur nuire ! 

«Au début, j’ai cru à une plaisanterie, s’étrangle Jérôme Cazes, ancien patron de la Coface et fin connaisseur du secteur. Ce texte est encore moins ambitieux que les projets américain et anglais.» «Il ne comporte que des dispositions inutiles ou inapplicables», renchérit Thierry Philipponnat, spécialiste du sujet chez Finance Watch, une ONG qui milite pour une meilleure régulation de la finance. Un haut fonctionnaire du ministère de l’Economie le confirme : «Aucune des promesses présidentielles ne figure dans le texte.»

Fichtre ! François Hollande s’était d’abord engagé à couper les banques en deux pour bien séparer leurs opérations. En plus de leurs fonctions traditionnelles indispensables au bon fonctionnement de l’économie (récolte des dépôts, financement des entreprises et des ménages), les établissements financiers pratiquent en effet des activités de marché, qui s’assimilent pour une bonne part à de la simple spéculation. 

Jadis, les maisons de crédit étaient spécialisées soit dans l’une, soit dans l’autre de ces tâches, et les choses tournaient à peu près rond.

Mais, à partir des années 1990, elles se sont mises à mener les deux de front pour devenir des «banques universelles», à l’image de BNP Paribas, de la Société générale ou du suisse UBS. Or ce mélange des genres est une catastrophe. 

D’abord parce qu’il fait courir un risque élevé aux dépôts des épargnants : «Si leurs spéculations se révèlent hasardeuses, les directions peuvent êtres tentées d’y puiser pour se refaire», résume Laurence Scialom, spécialiste du secteur à l’université Paris Ouest Nanterre. Et puis parce qu’il contribue à fragiliser le système financier dans son ensemble.

A force de jouer sur les marchés et de se repasser à l’infini des produits dérivés, toxiques ou non, les institutions sont en effet devenues de plus en plus dépendantes les unes des autres : 

désormais, il suffit que l’une d’elles plonge pour entraîner toutes les autres dans la tourmente. Ainsi, pendant la crise des subprimes, la Société générale a-t-elle failli être entraînée dans la banqueroute par la compagnie d’assurances américaine AIG, qui menaçait de s’effondrer. 

Cette dernière devait en effet 11,9 milliards de dollars à la banque française, à qui elle avait vendu des produits pourris. Washington s’est finalement résolu à sauver AIG et la «SocGen» a pu être remboursée…

Ajoutons qu’à force de tout faire à la fois les «banques universelles» sont devenues gigantesques. En 1990, les actifs des cinq plus gros établissements de l’Hexagone pesaient 95% de notre PIB, ce qui était déjà beaucoup. 

Aujourd’hui, ils en représentent plus de 320% ! Autant dire que, si l’un de ces mastodontes faisait faillite, les ravages sur l’économie réelle seraient terrifiants. Et que l’Etat se verrait obligé d’intervenir, quel qu’en soit le prix pour les finances publiques. 

Le gouvernement britannique en sait quelque chose : depuis 2008, il a dû débourser 54 milliards d’euros pour maintenir en vie la Royal Bank of Scotland et garantir les avoirs de ses millions de clients. On comprend que François Hollande ait eu envie de couper nos propres géants en deux.

Le problème, c’est qu’il ne va pas trancher au bon endroit. Certes, selon le projet de loi en préparation, BNP Paribas, Crédit agricole et les autres seront contraintes de filialiser leurs départements de «trading sur compte propre» – autrement dit, ceux où elles spéculent avec leur propre argent. 

Mais elles pourront conserver toutes leurs activités de marché réalisées avec les liquidités de leurs clients. «Encore faudrait-il qu’on soit capable de distinguer clairement les deux types d’opérations», soupire Gaël Giraud, de l’Ecole d’économie de Paris, en précisant que, «dans la pratique, personne ne sait le faire.» Prenons l’exemple classique d’une banque qui veut offrir aux entreprises une couverture contre les variations des prix du pétrole.

Pour cela, elle va faire ce que l’on appelle de la «tenue de marché» : acheter des produits financiers conçus pour neutraliser le yo-yo de l’or noir et les revendre dans la foulée aux sociétés qui lui en font la demande. Elle agit là pour le compte des autres, personne ne peut le contester. Seulement, à la fin de la journée, il est habituel qu’il lui reste un peu – ou beaucoup – de ces produits financiers sur les bras, parce qu’elle n’a pas pu tous les caser. 

Rien ne l’empêche alors de spéculer avec eux, pour son propre compte cette fois, en les revendant par exemple plus cher la semaine suivante sur les marchés. Entre les titres écoulés le matin et ceux cédés quelques jours plus tard, qui verra la différence ? Personne. «C’est grâce à ce biais dans la tenue de marché que les banques parviennent à masquer l’essentiel de leurs activités spéculatives», dénonce Thierry Philipponnat. Pierre Moscovici n’en a pas tiré les conséquences.

Ses mesures contre les logiciels de trading à haute fréquence ne seront sans doute pas plus efficaces. Ces algorithmes, rappelons-le, permettent aux traders d’acheter ou de vendre des actions en quelques fractions de seconde. Et ils sont souvent utilisés par les spéculateurs pour manipuler les marchés. 

Un robot peut par exemple faire artificiellement grimper les actions d’une entreprise en passant des millions d’ordres d’achat, et les annuler quelques microsecondes plus tard, juste avant qu’ils ne prennent effet. Entre-temps, le trader aura vendu avec un gros bénéfice le paquet d’actions qu’il détenait, lui, pour de vrai. Certes, ces systèmes informatiques ne menacent pas directement les dépôts des ménages. 

Mais leur utilisation est aujourd’hui si massive (ils représentent 70% des échanges à Wall Street !) qu’ils sont capables de déstabiliser n’importe quel cours de Bourse, au détriment des petits porteurs.

Or, que prévoit Bercy pour empêcher cela ? Là encore, d’interdire aux banques l’utilisation de ces robots… pour les seules spéculations réalisées avec leur propre argent. Et de leur laisser les coudées franches pour toutes leurs autres opérations de marché.

 «Autant dire que ça ne servira à rien !», tempête Benoît Lallemand, de Finance Watch. Le gouvernement a bien prévu de limiter à 20% la proportion des ordres automatiques susceptibles d’être annulés en moins d’une demi-seconde. Mais au-delà de ce délai, aucune restriction n’est imposée.

Et en pratique, le régulateur n’aura aucun moyen de vérifier ce que 
font les banques. «Il lui faudrait 
passer au crible des milliards de transactions par jour, c’est techniquement impossible», observe Benoît Lallemand. A tout le moins, on aurait pu imaginer la création de pare-feu, comme celui consistant à suspendre la cotation d’une action victime d’une attaque massive.

Pour faire bonne mesure, François Hollande avait aussi promis d’interdire la spéculation sur les matières premières. Certes, les paris sur les cours du riz ou du blé peuvent être utiles quand ils servent à couvrir les producteurs ou les acheteurs contre les variations de prix.

Mais, la plupart du temps, les traders s’y adonnent dans le seul but de faire des profits. «Pour se payer des Ferrari, ces vautours sont prêts à plonger l’Afrique dans la famine», s’indigne Paul Jorion, économiste et ancien trader.

Pourtant, une fois encore, le gouvernement a fait les choses à moitié : au lieu d’interdire aux fonds d’investissement purement spéculatifs de faire leur beurre sur ces marchés alimentaires, il s’est contenté d’en fermer l’accès aux banques lorsqu’elles jouent avec leur propre argent. Toujours la même histoire… 

Autre absurdité dans la copie de Pierre Moscovici, la prochaine loi devrait interdire aux maisons de crédit d’accorder des prêts sans garantie aux hedge funds, ces fonds sans foi ni loi souvent logés dans les paradis fiscaux. 

Ubuesque, puisque ces dernières ne leur lâchent jamais un sou sans garantie. «C’est un peu comme si le gouvernement publiait un décret pour proscrire la circulation des bateaux sur les trottoirs», ironise Jérôme Cazes.

Mais pourquoi diable Bercy s’est-il laissé aller à pondre un texte aussi vide de sens ? Parce que les banquiers l’y ont poussé ! Dès l’été dernier, Xavier Musca, le patron du Crédit agricole, Frédéric Oudéa, le boss de la Société générale, ou encore Baudouin Prot et François Villeroy de Galhau, les deux hommes forts de BNP Paribas, ont activé leur réseau à l’Inspection des finances, dont ils sont tous issus, pour convaincre Pierre Moscovici et son entourage d’édulcorer le texte.

 «Comme beaucoup de membres des cabinets espèrent faire une seconde carrière dans la finance, ils n’ont pas eu de mal à faire valoir leurs idées, déplore un fin connaisseur du secteur. 

Dans aucun pays, la consanguinité entre la direction des banques et le ministère de l’Economie n’est aussi frappante : c’est malsain et dangereux.» Mais si payant…

Rien ne dit cependant que les financiers aient définitivement remporté la partie. D’abord, parce que les députés et les sénateurs ont encore jusqu’à la fin février pour modifier les termes de la réforme. 

Il n’est pas exclu que l’un d’eux se réveille et impose un amendement qui changerait tout. Mais surtout parce que l’Europe planche elle aussi sur une loi bancaire, qui s’imposera à tous les pays membres d’ici fin 2013. 

Si la Commission tient bon, ce texte devrait instaurer une véritable séparation des activités avec les dépôts d’un côté et tout le reste de l’autre : trading sur compte propre, tenue de marché, prêts aux hedge funds… 

Bien sûr, nos banquiers vont se battre pour tenter de faire capoter tout ça. Mais, cette fois, ils auront moins de chances de réussir. Allez Bruxelles !

Marie Charrel

http://www.capital.fr/enquetes/economie/mettre-les-financiers-au-pas-qu-il-disait-816913

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Y’en a marre des magouilles et des détournements de fonds publics

Posté par ippolito le 13 mars 2013

Procès Andrieux : «750 000 euros détournés en trois ans, il faut relativiser»

Au procès de Sylvie Andrieux, le tribunal explore le fonctionnement du conseil régional Paca, qui a subventionné des associations fictives. Des fonctionnaires avaient alerté ; des directeurs et les élus avaient refusé de les écouter.

Comment une collectivité a-t-elle pu techniquement financer le train de vie de margoulins, avec des subventions versées à des associations fictives, sur la base de fausses factures grossières? Le tribunal correctionnel de Marseille a progressé hier sur la question, après une première semaine consacrée aux association fictives et leurs dirigeants.

Bien avant l’arrivée de la députée socialiste Sylvie Andrieux, vice-présidente chargée jusqu’en 2009 de la politique de la Ville, la région Paca avait mis en place une très curieuse ligne budgétaire, au fonctionnement très opaque. 

Elle était réservée aux associations soutenues par les élus. Les dossiers arrivaient le plus souvent par les groupes politiques, passaient par le cabinet du président du conseil régional, avant de redescendre vers les services, qui n’avaient pas grand chose à dire et n’étaient pas censés contrôler. Cela s’appelait la «ligne R 950». Celle des dossiers «signalés».

Pour ces subventions-là, pas de chargés de mission chargés de contrôler la réalité des associations, et de leurs actions. Les services se contentaient de vérifier la «complétude», c’est à dire la présence de toutes les pièces administratives. Aucun garde-fou, et une véritable déresponsabilisation des fonctionnaires. 

A la barre, hier, le directeur de la politique de la Ville a eu cette formule délicieuse : «A aucun moment nous n’avons soupçonné qu’il s’agissait d’associations fictives puisqu’elles étaient soutenues par des élus. Des élus ne peuvent pas soutenir des associations fictives…».

Les élus ne voulaient surtout pas que cela change, que l’on intègre «de la technocratie» dans ce système très souple. Quand les fonctionnaires ont demandé des critères, ils ont refusé. La ligne R 950 permettait d’arroser le territoire de subventions, sans avoir à rendre de compte.

 Certains fonctionnaires tiquaient cependant. La gestionnaire financière du service politique de la Ville disait par exemple pendant l’enquête que les dossiers «surveillés» étaient souvent relatifs à l’achat de minibus et de matériels informatiques. «Dans ma position de contribuable, ajoutait-elle, j’ai du mal à expliquer pourquoi, dans le cadre de la réhabilitation des quartiers ou l’animation de ceux-ci, il faut tant de minibus et d’ordinateurs.»

Les services ont essayé d’alerter à de nombreuses reprises. Le 19 juillet 2002 par exemple, la note d’un chargé de mission commençait ainsi : «J’ai l’honneur de vous préciser mes observations sur les dossiers signalés de Marseille. (…) 

En septembre 1998, juin 1999 et en décembre 2001, j’ai eu l’occasion d’informer le cabinet des dérives entraînées par ces dossiers…» Sa note résume ensuite tout ce qui a permis de subventionner les associations fictives. La ligne budgétaire sans critère, le manque de moyens de contrôle, les «pressions directes d’élus sur les fonctionnaires».

Fin mai 2007, une fonctionnaire a ensuite envoyé une nouvelle alerte. Cette fois un mail, qui signalait des demandes de subventions qu’elle estimait suspectes. 

Certaines associations, très récentes, voulaient faire réaliser des travaux alors qu’elles n’avaient pas de locaux. «Risque équipement de particulier», prévenait-elle, avant de s’étonner que d’autres structures achètent des voitures avec de nombreuses options, dont l’utilité sociale ne lui paraissait pas évidente.

 Alertée du mail, Sylvie Andrieux, qui soutenait ces projets, aurait appellé alors la fonctionnaire pour lui  passer un savon. «Elle était très en colère, confirmait la fonctionnaire aux enquêteurs. Je luí faisais part de ces problèmes dans le cadre de la protection juridique des élus, elle m’a répondu qu’elle n’avait pas besoin d’être protégée. Elle m’a dít que les dossiers arrivant chez elle, elle était censée bien les connaître.»

En septembre 2007 ensuite, trois dossiers d’associations différentes arrivent par hasard en même temps sur le bureau de la fonctionnaire. Elle remarque qu’elles comportent des factures d’un même fournisseur et appelle ce dernier. 

Et apprend qu’il n’a jamais délivré de telles factures. Il s’agit de faux. Les dossiers sont bloqués, mais un directeur signera en mars 2008  les ordres de paiement, après présentation de nouvelles factures, d’un autre fournisseur. Il est renvoyé devant le tribunal.

Les fonctionnaires ont à peu près tous confirmé que 75% au moins des «dossiers surveillés» arrivaient sur une liste baptisée «CA», celle des associations soutenues par Sylvie Andrieux. 

L’élue ou ses collaborateurs marquait parfois en plus «TTU», cela signifiait qu’il fallait traiter sans traîner ce dossier «très très urgent». Ils utilisaient plus que les autres une procédure dérogatoire qui permet de faire passer les demandes en urgence, même lorsqu’il manque des pièces. 

Lorsque cela traînait cependant, il arrivaient que les responsables associatifs appellent eux-mêmes les services, en prévenant qu’ils allaient «voir Sylvie».

Hier, la défense de la députée a fait citer deux anciens directeurs. Ils voulaient la soutenir, mais se sont montrés assez maladroits.

 «750000 euros détournés en trois ans, il faut relativiser», a dit l’un d’eux pour qui les détournements de fonds publics «n’étaient pas si importants au regard du budget de la région».

 Selon le deuxième, «cela faisait plutôt moins que la moyenne de fraude de l’ensemble de la région». Le tribunal n’a pas semblé partager cette approche assez libérale du droit.

Par OLIVIER BERTRAND

http://www.liberation.fr/societe/2013/03/12/750-000-euros-detournes-en-trois-ans-il-faut-relativiser_887866p

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