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Y’en a marre de Pôle emploi et surtout des mensonges

Posté par ippolito le 15 mars 2013

Selon Le Canard enchaîné, Pôle emploi truque ses statistiques pour faire semblant d’atteindre ses objectifs

Ça ne s’arrange pas vraiment à Pôle emploi. Devant l’impossibilité de remplir leurs objectifs, certaines agences de Pôle emploi n’ont rien de trouver mieux que de truquer leurs statistiques pour donner l’illusion de leur efficacité. C’est Le Canard enchaîné qui révèle ce bidonnage, sur la base de témoignages d’agents « écœurés » par ces pratiques. 

Lors de la fusion ANPE-Unedic, 33 indicateurs « performance » ont été mis en place pour mesurer l’efficacité des agences de Pôle emploi. Parmi les indicateurs de performance figure le « MER+ » : il s’agit des « mises en relations positives » entre un demandeur d’emploi et un employeur. 

C’est ce critère que des agences de Pôle emploi ont truqué en créant de fausses offres d’emplois censés avoir été pourvues.

Comment ? Il suffit simplement que l’agence de Pôle emploi obtienne la liste des nouveaux employés auprès des entreprises qui viennent d’embaucher afin de rentrer cette liste dans son système informatique, à la rubrique : « offre satisfaite ».

 Le Canard enchaîné cite ainsi l’exemple d’une agence qui s’est « fait communiquer par l’Union régionale de l’enseignement catholique la liste de tous ses professeurs remplaçants pour l’année.

 Cette liste recopiée, l’agence a affiché 228 recrutés grâce à Pôle emploi pour une annonce qui n’a été publiée que deux jours ». 

Traduction : l’annonce a été créée de toute pièce uniquement pour faire rentrer ces 228 recrutés dans les statistiques de l’agence, bien que ces professeurs ne soient pas passés par Pôle emploi.

Ces annonces fictives, créées après les embauches, seraient une pratique courante : l’hebdomadaire cite l’exemple d’une autre agence qui a comptabilisé 90 apprentis chaudronniers, agents de maintenance, mécaniciens et autres tourneurs fraiseurs en « Mer+ » alors qu’ils avaient trouvé un emploi depuis trois mois. 

Même chose dans un institut de sondages qui a embauché 406 enquêteurs, sans passer par Pôle emploi, mais qu’une agence de Pôle emploi a inclus dans ses statistiques après coup. 

Ces manipulations statistiques ne sont pas passées inaperçues. Une étude du Conseil économique et social, citée par Le Canard enchaîné, s’est par exemple étonnée d’un « manque de fiabilité de certains indicateurs de performance ». C’est le moins qu’on puisse dire.

*** Source
- Dominique Simonnot, « Pôle s’emploie à truquer ses statistiques », Le Canard enchaîné n°4819, 06.03.2013

http://www.politique.net/2013031301-pole-emploi-truque-ses-statistiques.htm

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Y’en a marre de Jean-Pierre Kucheida et surtout de Dexia

Posté par ippolito le 15 mars 2013

« Dexia, une banque toxique » : enquête sur une folie des grandeurs

En mai 2012, la Société de gestion immobilière du Nord-Pas-de-Calais (Soginorpa) se fait un nom. Son dirigeant, Jean-Pierre Kucheida, maire de Liévin et tout puissant patron de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, se retrouve au cœur d’une enquête pour abus de biens sociaux. 

Il est accusé d’avoir utilisé la carte bancaire de l’établissement à des fins personnelles, notamment pour payer des notes de restaurant. Le préjudice serait de 50 000 euros.

MAKING OF

Comment des hôpitaux, des communes, voire des bailleurs sociaux ont-ils pu dès les années 1990 se lancer dans une spéculation folle pour se financer, qui les laisse aujourd’hui endettés ?

 Les journalistes Catherine Le Gall et Nicolas Cori ont mené l’enquête. Au coeur du système : la banque Dexia, en qui les acteurs locaux avaient toute confiance et qui leur a proposé des emprunts dits « toxiques ». Voici un extrait de leur livre « Dexia, une banque toxique », qui sort le 14 mars 2013. 

Le Parti socialiste décide alors de retirer l’investiture de Kucheida pour les élections législatives de juin, et présente un autre candidat, plus jeune et sans casseroles. Le maire de Liévin se maintient (en se présentant sans étiquette), mais il ne passera pas le premier tour. 

En octobre 2012, il est placé en garde à vue et renvoyé devant un tribunal correctionnel : un procès doit se tenir en avril 2013.

Déchu pour 50 000 euros. Kucheida doit trouver cela dérisoire. Car l’intéressé est responsable de pertes beaucoup plus importantes au détriment de la Soginorpa. Sous sa présidence, l’organisme s’est lancé dans une stratégie spéculative de grande envergure.

Au départ, y avait les corons

Tout commence en 2002, quand Kucheida obtient la gestion des 62 000 logements de mineurs, les anciens « corons » construits par les houillères du Nord-Pas-de-Calais. Jusque-là, c’était les Charbonnages de France (à travers leur filiale Soginorpa) qui s’en occupaient. Mais les Charbonnages s’apprêtant à fermer leurs portes, il a fallu leur trouver un remplaçant.

A l’initiative de Kucheida, une loi a été votée permettant la création de l’Epinorpa (Etablissement public immobilier du Nord-Pas-de-Calais), dont il prend la présidence. En 2002, l’Epinorpa rachète donc la Soginorpa.

Dès lors, Kucheida a la folie des grandeurs. Il lance un vaste programme de réhabilitation des logements, mais sans augmenter significativement les loyers. De 2002 à 2008, les dépenses de la société sont en hausse de 140%, passant de 75 à 178 millions d’euros, essentiellement financées par de l’endettement (qui décolle pendant la période, de 195 à 491 millions d’euros).

Pour diminuer les frais financiers, l’Epinorpa et la Soginorpa font de la « gestion active de sa dette » et contractent plusieurs dizaines de swaps auprès de Calyon (aujourd’hui CA CIB), Deutsche Bank, ABN Amro, Société générale et Natixis, pour se couvrir contre la variation des taux d’intérêt.

Les swaps, ce sont des opérations financières qui consistent en un échange de flux financiers entre deux contreparties, selon un échéancier fixé à l’avance. Certains sont indexés sur des produits de pente ou de change, d’autres sur des indices « propriétaires », c’est-à-dire concoctés par les banques et donc non transparents.

Le bailleur social joue en Bourse

LES EMPRUNTS TOXIQUES ET LE LOGEMENT SOCIAL

CLF Finance commence à s’intéresser aux organismes de logement social en 1997. Le secteur fait l’objet d’un démarchage actif, qui se traduit dans les comptes de la filiale. De 1998 à 2003, les ventes d’emprunts financiers complexes au monde du logement social passent de 3% à 7%.

En 2004, le secteur se met à intéresser toutes les banques : le gouvernement décide de ne plus fixer seul le taux du Livret A, mais de le calculer à partir de l’Euribor trois mois et du niveau de l’inflation. Les taux se rapprochent de ceux pratiqués sur les marchés et l’offre des banques devient plus compétitive.

Les établissements inventent alors des produits qu’ils vendent comme des protections contre une hausse du Livret A.

Plus étonnant, la Soginorpa décide – à l’instar d’un petit porteur lambda – de jouer en Bourse avec une partie des sommes empruntées. Au lieu de placer ses excédents de trésorerie en achetant des bons du Trésor, elle confie son argent à cinq gestionnaires spécialisés, qui achètent des actions, des obligations d’entreprise et des parts de fonds communs de placements (FCP).

La Chambre régionale des comptes fait le calcul :

« De 2002 à 2008, le montant des placements en valeurs mobilières détenues par Soginorpa n’a cessé de croître, passant de 142 millions d’euros en 2002 à plus de 409 millions en 2008. »

Une stratégie très risquée qui est critiquée par plusieurs cabinets de conseil, dont celui de Michel Klopfer :

« Trois rapports adressés à Soginorpa ont été établis : deux ont été rédigés par des cabinets d’experts financiers indépendants et le troisième par les commissaires aux comptes, raconte la chambre régionale des comptes. 

Dès novembre 2005, une expertise qualifiait cette gestion d’“extrêmement risquée” et mettait en garde contre la possible tentation d’accroître encore la prise de risques afin de maintenir un niveau de rémunération élevé. »

Mais la direction de la Soginorpa fait la sourde oreille. Un expert-comptable, auteur d’un rapport pour le comité d’entreprise, explique :

« Les gains financiers importants des premières années ont conforté la présidence dans ses choix de gestion active de la dette, alors même que cette dernière a reconnu dans différents procès-verbaux ne pas tout comprendre du mécanisme financier des swaps spéculatifs. »

Près de 200 millions de perte au total

Son rapport met en exergue une absence totale de gouvernance au sein de l’établissement :

« Tout le pouvoir effectif est concentré entre les mains du président, qui en délègue une partie à la direction générale de Soginorpa. La concentration des pouvoirs entre les mains du président et de la direction générale est telle, et le contrôle du conseil d’administration est si formel mais en réalité si faible et inféodé, qu’aucun encadrement institutionnel ne semble exister en face. »

Au final, la stratégie se révèle doublement perdante quand, après la crise des subprimes, les marchés d’actions commencent à plonger. De 2009 à 2010, les swaps sont perdants de 54 millions d’euros. Et la Chambre régionale des comptes estime à 119 millions les pertes supplémentaires à venir.

Si rien n’est fait, une crise de trésorerie est inévitable d’ici à 2014. Une seule solution s’impose pour se tirer de cette impasse : mettre à contribution les pouvoirs publics.

Catherine Le Gall  et Nicolas Cori 

http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/03/12/dexia-une-banque-toxique-enquete-sur-une-folie-des-grandeurs-240473

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Y’en a marre du chômage et surtout des chiffres de plus en plus inquiétant

Posté par ippolito le 15 mars 2013

Le point sur le chômage en France en 10 chiffres inquiétants

 Après la publication d’une nouvelle statistique décevante en ce qui concerne le chômage français ce matin (baisse de 0,3% de l’emploi au T4 2012), il convient de faire le point sur la situation du chômage en France, via 10 chiffres représentatifs.

10,2% : C’est le taux de chômage en France métropolitaine à la fin 2012. Si on prend en compte l’outre mer, le taux grimpe à 10,6%. On rappellera ici que le record historique se site à 10,8% pour la France métropolitaine (11,1% DOM inclus), et avait été atteint en 1994 et 1997.

3,169 millions : C’est le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) inscrits à Pôle Emploi à la fin janvier 2013. Le record de 1997 avait été établit à 3,19 millions. Si on prend en compte les activité réduites imposées et les DOM, le nombre de demandeurs d’emploi frôle même les 5 millions de personnes.

2,9 millions : C’est le nombre de chômeurs en France selon le mode de calcul du Bureau International du Travail.

99500 : C’est le nombre total d’emplois détruits en 2012. C’est élevé, mais il faut se rappeller des 190000 emplois détruit en 2008, et les 260000 de 2009…

75000 : C’est le nombre de destructions d’emplois que prévoie l’INSEE pour le premier semestre 2013. Il faut souligner ici que pour stabiliser le chômage, l’économie devrait créer 30 à 40000 postes chaque trimestre…

2 millions : C’est le nombre de chômeurs en fin de droit, c’est à dire sans revenus de l’assurance chômage, ce qui constitue un record absolu.

66% : C’est la proportion des embauches en CDD de moins d’un mois en 2012. 15% des emplois concernaient des CDI, et 18% des CDD de plus d’un mois. L’emploi est donc faible en France, mais également essentiellement précaire.

5,3% : C’est le nombre de personnes en sous emploi en 2012. Le sous emploi concerne le chômage partiel ou le temps partiel imposé, l’un représentant 0,4% des personnes ayant un emploi, et l’autre 4,9%.

25,7% : C’est le taux de chômage chez les jeunes actifs de 15 à 24 ans, ce qui représente 730000 personnes, un record. Sur l’ensemble de l’année 2012, le taux de chômage de cette classe d’age progresse de 3,2 points.

10,7% : C’est la baisse des effectifs de l’intérim sur l’année 2012. Notons que l’emploi interimaire est considéré comme un indicateur avancé de l’emploi global…

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-point-sur-le-chomage-en-france-132311

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Y’en a marre de l’austérité

Posté par ippolito le 15 mars 2013

5 milliards d’euros d’économies, mais pour payer quoi ?

Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a fait le calcul : il faut trouver 5 milliards sur le budget de l’Etat pour 2014. A quoi doit servir concrètement cette « cure d’austérité » dénoncée par le Front de gauche ? Eclairage.

« Nous devons identifier au total 5 milliards d’euros d’économies nouvelles l’an prochain », dit la lettre de cadrage que Jean-Marc Ayrault a envoyé aux ministres vendredi 8 mars. Baisse des recettes, hausse du chômage, croissance en berne :

l’annonce d’un effort supplémentaire sur les dépenses de l’Etat était attendue depuis le 22 février, date à laquelle la Commission européenne a prédit un déficit de 3,9% fin 2014. Elle n’en suscite pas moins les critiques de tous bords. 

A droite, on dénonce des promesses politiques trop coûteuses. « Il ne faut pas mentir aux Français, on n’est pas en train de diminuer les dépenses », affirme le président de l’UMP Jean-François Copé. « On est en train, par les réductions budgétaires que l’on accomplit dans les ministères, d’essayer par tous les bouts de financer des promesses électorales qu’on ne peut pas tenir.

 » Et à gauche du PS, on souligne les effets pervers de cette « cure d’austérité » : « Le résultat d’une telle saignée, avec des conséquences très négatives sur les services et l’emploi publics, n’auront pas comme résultat le redressement annoncé », juge le Parti communiste.

Entre les deux, François Hollande, qui vise l’équilibre des comptes publics à la fin du quinquennat, tente de rassurer : « C’est un effort que nous pouvons parfaitement consentir ». Qui faut-il croire ?

5 milliards d’euros pour quoi faire ?

Comment les 5 milliards d’euros d’efforts que vont devoir réaliser les ministères ont-ils été calculés ? Le détail est le suivant :

- 3,5 milliards d’euros « serviront à financer le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, ainsi que les mesures contre la pauvreté et des moyens supplémentaires pour lutter contre le chômage », précise le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, dans une interview au « Journal du dimanche ».

Autrement dit : relancer la croissance et soutenir le pouvoir d’achat. 

Le plan pauvreté doit coûter 2,5 milliards d’euros par an à partir de 2017. 
Le crédit d’impôt compétitivité versé aux entreprises devrait nécessiter 750 millions d’euros d’économies en 2014. 

Le reste des 3,5 milliards d’euros financera la politique de l’emploi, notamment le contrat de génération. 

- Reste 1,5 milliards d’euros que Jérôme Cahuzac a prévu d’affecter à la réduction des déficits.L’objectif : convaincre les marchés financiers que la France est toujours décidée à atteindre l’équilibre de ses finances publiques en 2017, afin de continuer à se financer à bon prix tout en repoussant son objectif de 3% à 2014.

Une trajectoire que le Parti communiste qualifie tout de même « d’hyper-austérité », estimant qu’elle mène à « une aggravation de la crise sociale, une explosion du chômage et de la précarité ».

5 milliards d’euros qui viennent d’où ?

« L’Éducation nationale, la police et la gendarmerie sont exemptées d’effort sur leurs effectifs », souligne Jérôme Cahuzac. Ces missions définies comme prioritaires par François Hollande devraient même continuer à bénéficier d’embauches qui devront être compensées ailleurs, l’objectif étant de maintenir stable la masse salariale de l’Etat.

Autrement dit, les 5 milliards d’économies devront être réalisées sur les autres types de dépenses : fonctionnement, investissements ou prestations et subventions. Mais « il n’y a pas de ministère intouchable », précise Jérôme Cahuzac.

Quels ministères seront les plus impactés ? Tous sont censés avoir déjà consenti à de sérieux efforts pour 2013. Certains voient leurs dépenses d’interventions augmenter naturellement, comme le ministère du Travail et ses dépenses d’allocation chômage.

D’autres plaident pour la défense des crédits d’investissements, synonymes de croissance future, comme Cécile Duflot au Logement, ou Delphine Batho à l’Ecologie. « Le détail sera négocié avec chaque membre du gouvernement », explique le ministre du Budget, qui se prépare à des discussions tendues avec ses confrères.

Mais quoi qu’il en soit, le programme ne fait pas rêver : abandon de projets, réduction des commandes publiques, baisse de la couverture sociale. « Le redressement des comptes, par l’impôt ou les économies, a toujours des conséquences récessives à court terme », reconnaît d’ailleurs le ministre du Budget.

« Mais à moyen terme, il favorisera la croissance », dit-il. Il juge d’ailleurs que c’est le seul chemin vers le redressement économique du pays : « Persister à financer nos politiques publiques par la dette n’entraînerait que déclin et chômage, comme ces dix dernières années ». 

Donald Hebert

http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20130311.OBS1508/5-milliards-d-euros-d-economies-pour-payer-quoi.html

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