Y’en a marre des magouilles de nos élus et surtout qu’on nous prenne pour des cons
Posté par ippolito le 11 mai 2013
Guéant, expert en vente d’ objets d’ art
En matière de vente d’objets d’art, Claude Guéant est un as.
Parvenir à vendre 500 000 euros 2 tableaux du peintre flamand Andries Van Eertvelt ( 1590-1652) révèle un talent commercial a rendre jaloux n’importe quel antiquaire de la rue du Faubour-Saint-Honoré ou du quai Voltaire ( voir Les tableaux de Claude Guéant).
Il suffit, pour s’en convaincre, de consulter les cotes établies par le site Artprice ou par le Bénézit – l’ouvrage de référence en la matière. Mais un regard attentif sur les catalogues de vente dans les années 1990-2000, période durant laquelle Claude Guéant affirme avoir acquis ces 2 tableaux, est encore plus probant.
Le prix d’adjudication des oeuvres de Van Eertvelt dans les grandes salles de ventes comme Tajan ou Christie’s, à Paris ou à Monaco, ne dépasse jamais 150 000 francs pour une paire, soit moins de 23 000 euros.
C’est dire le montant de la plus-value qu’a réalisée Claude Guéant. Une plus-value qui, n’en doutons pas, a sûrement été fiscalisée…
Car personne ne peut imaginer qu’un ancien ministre ait oublié de déposer auprès de la recette de son domicile, en 2008 ( année de la vente), le bordereau fiscal n°2048M, accompagné d’un chèque à l’ordre du Trésor public. Seuls, en effet, sont exonérés de cet impôt les objets de collection d’une valeur inférieure à 5000 euros.
Dans la plupart des cas, cette taxe s’élève à 5% du prix de vente. En cas de vente publique ou par l’entremise d’un marchant, elle est réglée par l’intermédiaire pour le compte du vendeur.
Lorsqu’il s’agit d’une cession à un particulier – un avocat qui dispose d’un compte bancaire en Malaisie, par exemple ! -, le montant de la transaction doit être déclaré et la taxe acquittée par le vendeur lui-même. La recette des impôts lui en donne alors quitus.
Enfin, l’exportation d’une oeuvre d’art d’une valeur supérieure à 150 000 euros répond à une législation tout aussi précise.
Avant de sortir l’oeuvre du territoire français, l’acheteur doit obtenir un « passeport » auprès des Douanes et de la Direction des musées nationaux, qui disposent de 3 ans pour exercer un éventuel droit de préemption.
Avec une célérité parfaitement innocente, le ministère de la Culture a fait savoir, 3 jours après la parution du Canard enchainé, qu’aucune demande de passeport pour une oeuvre de Van Eertvelt n’avait été enregistrée en 2008.
Il faut donc croire que ces 2 tableaux sont toujours en France, comme la plus-value, n’est-ce pas Claude Guéant ?
source: le canard enchainé
http://www.impots-economie.com/gueant-expert-en-vente-d-objets-d-art/
Publié dans Y'en a marre des politiques | Pas de Commentaire »