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Y’en a marre de la récession en France et surtout de la crise en Europe

Posté par ippolito le 18 mai 2013

Récession: la France à la porte de l’enfer du sud

L’examen du détail des moteurs de la croissance donne un diagnostic simple et sombre: rien ne va. Mais la France n’est pas la seule dans ce cas.

C’est la faute de Hollande! a dit Jean-François Copé. Le président de l’UMP semble presque se réjouir du mauvais état de la France qui lui permet d’accabler la politique du président de la République. Il a tort. 

La France n’est pas seule en récession, toute la zone euro l’est avec un recul du PIB moyen des 17 pays membres au premier trimestre de 0,2%, même chiffre que celui de la France. Les chutes sont pires en Italie (-0,5%) et en Espagne (-0,5%). Seule l’Allemagne reste en territoire positif parmi les grands pays, mais tout juste: +0,1%.

La crise n’est donc pas française, elle est européenne. L’eurozone est retombée dans la récession (double dip, comme disent les économistes) pour le sixième trimestre consécutif, soit la plus longue période récessive de l’histoire depuis que l’euro a été créé.

Les perspectives ne sont pas bonnes. Les économistes de Natixis attendent un deuxième trimestre toujours dans le rouge (-0,1%) et notent:

«La reprise attendue au second semestre par bon nombre d’observateurs, ne sera sans doute qu’un vœu pieux.»

Sur l’ensemble de l’année 2013, ils tablent sur un recul global de -0,7%, dont -0,4% en France.

L’examen du détail des moteurs de la croissance donne un diagnostic simple et sombre: rien ne va. Au niveau de la zone euro, la consommation des ménages «devrait encore se contracter», du fait du chômage en hausse et des salaires sous pression. 

Les entreprises restent l’arme au pied pour leurs investissements du fait de capacités de production en trop et de carnets de commande en moins, sans compter que les banques ne prêtent que difficilement et chèrement aux PME.

 Quant aux dépenses publiques, elles devraient continuer à se rétracter malgré les «délais» accordés par Bruxelles au retour à 3% de déficit. Total: aucun moteur n’est capable de repartir. Même l’Allemagne où les salaires augmentent n’est pas capable de résister à la baisse de ses débouchés extérieurs.

On n’en donc pas fini avec les débats sur la croissance en Europe: pédale douce sur la rigueur, politique de la Banque centrale, investissements de la BEI, début de mutualisation des assurances chômage… Tous ces débats débouchent sur des décisions qui vont dans le bon sens d’une intégration plus poussée, mais avec un rythme et une ampleur beaucoup trop faible.

Dans ce contexte, la France souffre. Fait-elle moins bien que les autres? Notons d’abord qu’elle ne fait mieux sur aucun point. La lecture des chiffres de l’Insee donne le bourdon: les indicateurs sont «au point mort», «atone», «en repli », «en nouveau recul».

La consommation n’a échappé au désastre qu’à cause de la rigueur de l’hiver qui a forcé à remonter le chauffage dans les logements (+5% pour les dépenses des ménages en énergie). Les ventes de voitures donnent la tendance: 

-5,8%. Comme ailleurs en Europe, les entreprises n’investissement pas (-0,8% après -0,7% au dernier trimestre de 2012). Les raisons sont celles des autres pays européens: débouchés maigres et capacités en excès.

Mais la question de Jean-François Copé se pose ici et sans doute uniquement ici: les décisions prises par le gouvernement depuis un an (pour les résumer, la fiscalité accrue et les attaques verbales d’un Montebourg),  provoquent-elles une «grève des investissements» de la part des chefs d’entreprises? 

Au-delà de la panne normale, comme ailleurs en Europe, y a-t-il un blocage spécifiquement français dû à des choix socialistes anti-business?

 Le recul des investissements au quatrième trimestre dans la zone euro a été de -1,7%, et de -0,7% en France: jusqu’à l’entrée dans cette année, on ne note pas de «grève» spéciale en France, sous réserve d’examen plus approfondi. Pour 2013, il faut attendre les statistiques des autres pays.

Il faut souligner une faiblesse française particulièrement inquiétante: l’exportation fléchit toujours et très vite -0,5% au premier trimestre après -0,7% le précédent. Sans doute la faiblesse des débouchés européens l’explique-t-elle. 

Mais il faut aussi y voir que la compétitivité des entreprises ne se relève pas. Et la faute en revient cette fois sûrement à François Hollande malgré le CICE (crédit d’impôt), mais aussi à ses prédécesseurs depuis dix ans. Jean-François Copé n’ignore pas que Nicolas Sarkozy n’a pas un bon bilan sur ce point.

Quoi qu’il en soit, la France est désormais en récession et elle le sera encore au deuxième trimestre. Le recul de ce début d’année, même s’il y a rebond par la suite, fera que le PIB du pays aura rétréci de 0,2 à 0,4% sur l’ensemble de 2013, selon les différentes  prévisions.

 Et, du coup, sur une pente aussi mauvaise, 2014 ne sera pas l’année d’une franche et grande reprise. La stratégie de François Hollande qui est d’attendre cette reprise est prise en défaut.

La politique économique française est donc, elle aussi, interpellée. Le temps accordé par Bruxelles sur le retour à 3% de déficit renvoyé à 2015 n’est pas du temps gagné sur les réformes, au contraire. Il faut maintenant accélérer sur toutes les mesures qui dopent le «potentiel» du pays: la concurrence, le marché du travail, les nouvelles technologies. 

Ce qui a été fait est loin d’être à la hauteur du problème. Sur la lancée actuelle, le pays risque de plonger dans «l’enfer du sud» où sont tombés les autres pays méditerranéens: la récession réduit les recettes des ménages, des entreprises et de l’Etat, tout se rétracte et tout empire. François Hollande est face à une situation économique et sociale pire qu’il l’avait jamais imaginé. C’est le moment de réagir.

Eric Le Boucher

http://www.slate.fr/story/72487/recession-france

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Y’en a marre de Fessenheim

Posté par ippolito le 18 mai 2013

 Fessenheim va coûter cher

C’était dit: la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vétuste de France ( 36 ans d’âge) et l’une des plus dangereuses, avec risques de séisme et d’inondation, fermera avant la fin du quinquennat, foi de Hollande.

Mais voilà que l’ Autorité de sûreté nucléaire vient de donner son feu vert pour que le réacteur n°2 tourne 10 ans de plus ( pareille autorisation avait été accordée en 2001 pour le réacteur n°1). Seul léger hic: l’ ASN exige qu’il soit rafistolé, ce qui devrait coûter dans les 50 millions d’euros. Entamer de coûteux travaux 4 ans avant la fermeture, ça, c’est la rigueur !

Autre hic, et de taille: EDF, qui rêve de prolonger la vie de Fessenheim jusqu’en 2032, vient d’agiter cette menace dans le JJ (5/5): si le gouvernement persiste, elle réclamera une indemnité pour fermeture anticipée. Laquelle serait de “5 à 8 milliards d’euros” ! Une paille.

Ajoutons par là-dessus la colère des élus locaux, des salariés, des patrons, la “totale solidarité Medef-CGT” sur le sujet, qu’avait pointée Laurence Parisot, et prenons les paris: fidèle à ses fortes convictions écologiques et à ses promesses, Hollande ne reculera pas, et fermera Fessenheim fin 2016, comme prévu, histoire d’animer la précampagne présidentielle, qui en aura bien besoin…

source: le canard enchainé

http://www.observatoiredessubventions.com/2013/fessenheim-va-couter-cher/

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Y’en a marre des sacrifices

Posté par ippolito le 18 mai 2013

Retraite, allocations, santé… cette fois, il va falloir faire des sacrifices

On croyait notre système de protection sociale à l’abri ? Pressé de trouver 10 milliards d’économies cette année et 60 milliards d’ici 2017, le gouvernement n’aura pas d’autre solution que de tailler dans nos prestations. Reste à savoir qui paiera la note.

Dans les beaux quartiers, on s’inquiète. Le gouvernement va-t-il continuer d’offrir tous les ans des réductions d’impôts aux familles aisées dont les enfants poursuivent des études supérieures ? Et permettre en même temps à ces derniers de toucher jusqu’à 250 euros par mois d’allocation logement ?

 Il y a deux ans et demi, le gouvernement de François Fillon avait osé poser tout haut la question, avant de faire machine arrière face au tollé des associations étudiantes. 

Il y a quelques semaines, Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur, a remis les pieds dans le plat. Il faut « revoir le cumul de l’allocation logement (étudiante) et de la demi-part fiscale », s’est-elle exclamée, avant d’être démentie par son collègue du Budget, Jérôme Cahuzac. On n’en est pas encore aux actes. Mais l’ombre des grands ciseaux se précise…

Les Français pensaient-ils pouvoir conserver éternellement leur système de protection sociale, probablement le plus généreux du monde ? Ils se trompaient lourdement. Certes, contrairement à tous ses voisins, notre pays a réussi pour le moment à le préserver tant bien que mal. 

Entre les prestations familiales, les pensions de retraite, les remboursements maladie, les aides au logement et autres minima sociaux, l’Etat, les collectivités locales et les organismes sociaux vont encore distribuer cette année quelque 600 milliards d’euros, près du tiers de notre richesse nationale. 

Mais, il faut se rendre à l’évidence, on ne pourra pas continuer longtemps comme ça. Pour ramener le déficit public à zéro à la fin de son quinquennat comme il s’y est engagé, François Hollande va en effet devoir réduire les dépenses publiques de 60 milliards d’euros à l’horizon 2017. 

C’est l’équivalent de la moitié de la masse salariale de la fonction publique à effacer d’un coup de gomme ! Autant dire que même en taillant à mort dans les effectifs de l’Etat – ce n’est d’ailleurs pas au programme – même en mettant les administrations, les régions et les communes au régime sec, même en rognant jusqu’à l’os les programmes d’investissement nationaux, on ne pourra jamais dégager une telle somme.

La plupart des économistes le reconnaissent donc sans ambages : si l’on veut tenir le cap, et l’on n’a guère le choix face aux marchés financiers, il faudra forcément sacrifier une partie de nos prestations sociales. « On ne pourra pas faire autrement que de les réformer », confirme un proche de Hollande.

 Au reste, notre système de protection sociale croule lui-même depuis des années sous les déficits. Faut-il le rappeler ? La Sécu a affiché 20 milliards de trou l’an dernier, la dette sociale atteint désormais 10,5% du PIB, dix fois plus qu’en 2001.

 Et si rien n’est fait, le seul régime des retraites devra trouver 25 milliards en 2020 pour assurer son équilibre. « Pendant des années, on n’a pas osé dire la vérité aux gens, tonne Yves Bur, ancien rapporteur UMP du budget de la Sécu à l’Assemblée nationale. On ne peut pas continuer à reporter nos dépenses sociales sur les générations futures. »

Désormais, donc, les langues se délient. Désindexation des retraites, rabotage des indemnités chômage des cadres, mise sous condition de ressources des allocations familiales, recalibrage des aides au logement… 

Ces dernières semaines, les pouvoirs publics et la Cour des comptes ont lâché toute une série de ballons d’essai dans l’atmosphère, pour voir comment réagissait l’opinion. Et Matignon a commandé une flopée de rapports à des experts afin de déminer le terrain. Il ne restera plus bientôt qu’à passer à l’action.

Reste à savoir comment. Donner un coup de rabot uniforme sur l’ensemble des prestations, comme ont choisi de le faire bon nombre de nos voisins ? Inconcevable que François Hollande s’y risque. 

Un tel écrêtement serait en effet une catastrophe pour les familles modestes : selon l’Insee, les prestations sociales représentent en moyenne près de 40% des revenus des 10% les plus pauvres, contre environ 1% pour les 20% les plus aisés. C’est évidemment sur ces derniers que le gouvernement entend concentrer ses coupes.

La première solution consisterait à fiscaliser toutes les prestations versées, en particulier les allocations familiales. Une telle mesure ne frapperait par définition que les ménages imposables (les plus aisés) et permettrait de récupérer près de 1,3 milliard chaque année. 

L’ennui, c’est qu’elle contribuerait à augmenter les prélèvements obligatoires, ce que l’Elysée souhaite à tout prix éviter. Le gouvernement pourrait donc se tourner vers la seconde solution : réduire – ou tout bonnement supprimer – certaines prestations versées aux ménages les plus riches. 

Entre les allocations familiales, les aides aux familles mono­parentales, les compléments de libre choix d’activité ou les majorations de pension pour les parents ayant élevé trois enfants (10% sur l’ensemble des régimes de base et complémentaires, 15% pour la fonction publique et les régimes spéciaux), il n’aurait que l’embarras du choix.

Toucher à ces avantages ne sera pourtant pas simple. D’abord, où placer le curseur ? Si le gouvernement tape uniquement sur le haut du panier, il ne récupérera que des miettes. 

S’il veut vraiment glaner des milliards, il lui faudra faire porter l’effort sur tout le haut de la classe moyenne. Or cette catégorie a déjà subi un net alourdissement de son fardeau fiscal depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir. 

Non seulement elle n’acceptera que difficilement de se voir administrer une dose supplémentaire de potion amère, mais cette nouvelle ponction plombera à coup sûr la consommation et par conséquent la croissance.

Il y a plus grave. Si le gouvernement se décidait à tailler dans les prestations accordées aux ménages aisés, il remettrait en cause les principes sacrés de notre protection sociale. 

Le système, en effet, n’a nullement été créé pour assurer une redistribution des richesses entre riches et pauvres, mais pour organiser une quadruple solidarité horizontale entre jeunes et vieux, travailleurs et chômeurs, malades et bien portants, ménages avec et sans enfants. 

Tous les syndicats et associations familiales le hurlent : détricoter cette philosophie reviendrait à ouvrir une véritable boîte de Pandore. Car, après les prestations familiales, pourquoi ne pas s’attaquer à la santé, en introduisant des remboursements différenciés selon les revenus, comme l’ont décidé récemment les Allemands ?

 C’est ce que Martin Hirsch avait proposé en 2007 avec son fameux « bouclier sanitaire ». « C’est un tabou absolu en France ! », prévient Yves Bur. Mais sait-on jamais…

Sandrine Trouvelot

http://www.capital.fr/enquetes/economie/retraite-allocations-sante-cette-fois-il-va-falloir-faire-des-sacrifices-841503

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Y’en a marre de la politique fiscale en France

Posté par ippolito le 18 mai 2013

Sa politique fiscale met la France en récession, Bercy cherche un pilote

Douze mois après son arrivée à Bercy, Pierre Moscovici a alourdi la facture fiscale des ménages de 20 milliards d’euros en plongeant l’économie française dans la récession ainsi que l’Insee l’a confirmé ce mercredi 15 mai. 

Même si son fils est embringué dans une vilaine affaire,  Laurent Fabius est un des rares poids lourds de l’équipe gouvernementale sur lesquels François Hollande peut s’appuyer. Il a profité d’un passage sur RTL pour spécifier que Bercy a « besoin d’un patron » et qu’il le fournira, si d’aventure, il était appelé à Matignon.

Ces déclarations font suite aux commentaires de Ségolène Royal sur les tiraillements récurrents à Bercy.

Sept ministres s’y bousculent : Pierre Moscovici, ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg chargé du Redressement productif, Bernard Cazeneuve au Budget, Nicole Bricq ministre du Commerce extérieur, Fleur Pellerin à l’Economie numérique, Sylvia Pinel (Artisanat, Commerce et Tourisme) et Benoît Hamon (Economie sociale et solidaire, Consommation).

Dans un tel sérail, les confrontations d’égo sont inévitables.

Moscovici sur un siège éjectable

L’idée que Pierre Moscovici soit assis sur un siège éjectable n’est plus un tabou. Y compris pour l’intéressé. Certains de ses collaborateurs estiment que son cuir n’est pas assez épais pour résister aux salves qui le frappent depuis des semaines.

Surnommé « dormeur » par certains négociateurs européens qui l’auraient vu piquer du nez lors d’une discussion marathon sur Chypre, il a été désigné « salopard » officiel du gouvernement par le secrétaire national du Front de gauche.

Puis mis en cause par Jean-Luc Mélenchon avant d’être malaxé par les conséquences de l’affaire Cahuzac qu’il fréquentait aussi en maçonnerie. On le dit aujourd’hui fatigué.

Avec Pierre Moscovici c’est tout le bilan économique d’une année de politique économique qui vacille. Et quel bilan !

La France officiellement en récession 

Lors de sa première conférence de presse à Bercy, voici un an, l’ancien directeur de campagne du chef de l’Etat cognait fort sur le gouvernement Fillon en épinglant son bilan en matière d’emploi, d’alourdissement du déficit public et de perte de crédibilité européenne.

Un an plus tard, le nouveau locataire de Bercy, n’a amélioré aucun de ces paramètres. Sans doute en raison d’une crise dont il n’était plus possible de sous-estimer les effets. Mais aussi, parce qu’avec 30 milliards d’euros d’impôts en plus, dont 20 milliards à la charge des ménages, le gouvernement a sabré la reprise.

La France est entrée en récession « officielle » le mercredi 15 mai avec un recul de 0,2% du produit intérieur brut au premier trimestre 2013.
Ce tassement  suit  la contraction d’ampleur équivalente du dernier trimestre 2012. Ecorné par la fiscalité et la crise, le pouvoir d’achat des ménages a fléchi de 0,9% en 2012 et la hausse de la TVA provoquera de nouveaux dégâts en 2014 !

- Chômage : les incantations sur l’inflexion de la courbe du chômage se multiplient pendant qu’il continue à monter. Il atteint désormais 10,6 % de la population active et devrait culminer 10,9 % en 2014, selon les dernières prévisions de la Commission européenne, publiées en mai.

Pendant ce temps les plans sociaux se multiplient. Quelques dossiers défendus ont été saisis au vol par Arnaud Montebourg. Florange, Mittal, Dailymotion, les empoignades ont défrayé la chronique.

Pour parer aux coups, Pierre Moscovici affirme que son bilan économique s’améliorera avec le temps grâce aux effets du pacte national pour la croissance, et du crédit d’impôt pour la compétitivité.

Il promet aussi une amélioration liée aux interventions de la Banque Publique d’Investissement.

En attendant, les salariés français vont pouvoir débloquer les fonds acquis au titre de la participation et de l’intéressement dès juillet 2013. On pouvait rêver mieux en matière de hausse du pouvoir d’achat !

- Déficit : Tous comptes faits, le déficit de la France devrait se situer à 3,9% en 2013. Il est à des lieux de l’objectif de 3% du PIB qui devait normalement justifier les 20 milliards d’impôts supplémentaires imposés aux ménages.

Toute cette saignée fiscale n’aura finalement servi qu’à tuer le pouvoir d’achat des classes moyennes.

Le choc a été tel que près d’un Français sur deux estime légitime de frauder le fisc pour préserver sa famille ou son entreprise. selon un sondage publié par Economiematin.fr.

« L’austérité, c’est fini, le sérieux continue » a assuré Pierre Moscovici en apprenant que la Commission européenne accordait 2 ans de plus à la France pour ramener son déficit dans les clous.

Ces 2 ans ont été gagnés moyennant des promesses d’économies. La réforme des retraites va être menée au pas de course pour rassurer Bruxelles. Et il faudra bientôt boucler un budget 2014 bâtit sur une hypothèse de croissance de + 0,8%, hors de portée selon l’avis d’une majorité d’économistes.

- Europe : En installant son équipe, Pierre Moscovici affirmait qu’il allait creuser le sillon européen. En fait de sillon, Pierre Moscovici a creusé une tranchée entre Paris et Berlin.

La guéguerre atteint un tel acmé que la presse italienne a estimé que la rencontre du 3 mai 2013 entre François Hollande et Enrico Letta, nouveau président du Conseil, n’avait d’autre but que de comploter contre l’Allemagne !

La pression est assez forte que Berlin ait été forcé de calmer le jeu. La « relation franco-allemande est essentielle pour nous » a rappelé Angela Merkel en début de semaine.

Creuser le sillon européen ? Dans sa dernière étude, le PewResearch Center estime qu’aucun pays n’est aussi démotivé et désillusionné que la France quant à la construction européenne.

Près de 8 Français sur 10 interrogés (77%) affirment même que l’intégration économique européenne a détérioré la conjoncture. Aujourd’hui les Français tournent le dos à l’Allemagne pour s’identifier à l’Italie, Espagne, et Grèce, des pays faillis !

D’un côté, on trouve l’Europe du Nord (Allemagne, Finlande, Hollande…) et de l’autre, une Europe du Sud préférant la fuite en avant à la nécessité de se réformer.

L’Europe est-elle en train de devenir un vaisseau sans capitaine ? La moitié des Britanniques se prononceraient pour une sortie de l’Union européenne si un référendum sur ce sujet était organisé dès maintenant, selon un sondage publié lundi par le Financial Times en février dernier.
Les Français sont aussi de cet avis. Encourageant, non ?
DL

http://www.lecri.fr/2013/05/15/sa-politique-fiscale-met-la-france-en-recession-bercy-cherche-un-pilote/40286

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