Y’en a marre de la réforme des retraites surtout pour les retraités
Posté par ippolito le 19 mai 2013
Les retraités vont payer
C’est reparti ! Face à l’accumulation de déficits — 20 milliards d’euros prévus pour la seule année 2020 — et sous la pression de Bruxelles, François Hollande et son gouvernement doivent remettre sur le métier la réforme des retraites.
L’équation est simple : face au vieillissement de la population et en période de récession, il y a de moins en moins d’actifs, de moins en moins bien payés, pour subvenir aux besoins de retraités de plus en plus nombreux, avec des droits à pension de plus en plus élevés.
Pour rééquilibrer des régimes par répartition, on peut jouer sur plusieurs para mètres : le montant des cotisations, leur durée, l’âge de départ à la retraite et le niveau des pensions.
La logique voudrait que, la durée de vie s’allongeant d’un trimestre par an, l’âge de départ soit retardé d’autant. Mais Hollande se l’est interdit, allant jusqu’à rétablir partiellement la retraite à 60 ans.
Augmenter les cotisations des entreprises serait absurde quand on prétend renforcer leur compétitivité.
Restent les pensions que l’on peut baisser de trois façons : l’allongement de la durée de cotisation conduit les salariés soit à partir plus tard que l’âge légal, soit à se résigner à une retraite amputée.
La désindexation totale ou partielle, comme c’est déjà fait pour les retraites complémentaires des salariés, érode les pensions au fil des ans.
L’alignement de la CSG des retraités sur celle des actifs ponctionnerait immédiatement les pensions.
Les socialistes n’auront pas plus que leurs prédécesseurs le courage de procéder à une réforme systémique qui réglerait le problème au fond. Ils opteront pour un cocktail des trois manières de diminuer les pensions.
À l’exception du relèvement de la CSG, elles ne font sentir leur effet que progressivement. Mais elles sont redoutables à terme pour le pouvoir d’achat des seniors.
En cas de redémarrage de l’inflation, possible vu les liquidités déversées par toutes les banques centra les de par le monde, la dé sindexation pourrait même s’avérer mortelle. Mais, keynésiens dans l’âme, les socialistes n’hésiteront pas à euthanasier une catégorie d’électeurs qui ne leur est pas majoritairement acquise.
http://www.valeursactuelles.com/retraités-vont-payer20130515.html
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