Y’en a marre des incertitudes sur la réforme des retraites
Posté par ippolito le 23 mai 2013
Retraites : les derniers indices sur la réforme encore flous
Avec un déficit cumulé de 21,3 milliards d’euros, les retraites devraient faire l’objet d’une nouvelle réforme. Mais le gouvernement reste flou sur ses intentions.
La négociation programmée au printemps 2013 entre les partenaires sociaux sur la question des retraites approchant, de plus en plus de spéculations voient le jour sur la nature d’une hypothétique réforme à venir.
Quel levier sera activé cette fois pour tenter de réduire un déficit cumulé qui dépasse aujourd’hui les 20 milliards d’euros selon les derniers chiffres du Conseil d’orientation des retraites (Cor) ?
Va-t-on demander aux actifs de cotiser plus ? Aux séniors de partir plus tard à la retraite ? Aux retraités de se serrer la ceinture en baissant le montant des cotisations ? Lundi 28 janvier, Najat Vallaud-Belkacem indiquait tout simplement sur RMC et BFMTV qu’aucune de ces options n’était envisagée.
»N’est à l’ordre du jour ni le fait de travailler plus longtemps, ni le fait de réduire les pensions, ni le fait d’augmenter les cotisations », assurait la porte-parole du gouvernement face à Jean-Jacques Bourdin. Comment alors réduire le déficit du régime général, toujours dans le rouge écarlate malgré la réforme de 2010 ? Point de réponse.
A la sortie du Conseil des ministres le mercredi 30 janvier, Najat Vallaud-Belkacem est brièvement revenue sur sa position. La ministre a prudemment indiqué qu’il fallait « bien se garder d’une vision paramétrique d’une réforme des retraites ».
Plus explicitement, mais sans donner vraiment de détail, la porte-parole du gouvernement a affirmé que « réduire la réforme à la simple question de savoir si nous allons choisir l’un de ces paramètres et le modifier de façon aveugle est loin de représenter la réalité de ce que nous sommes en train de faire ». Une légère révision tout de même comparé à l’assurance de l’avant-veille.
De fait, avec de plus en plus de retraités mais aussi de moins en moins d’actifs cotisants (la faute au chômage notamment), la réforme devra nécessairement se baser sur l’un des trois paramètres cités, si ce n’est sur les trois à la fois. La conférence sociale prévue en juillet sur le financement de la protection sociale ne pourra faire l’impasse sur ces thèmes hautement sensibles.
D’autant plus sensible que le Medef a déjà dévoilé sa position : le patronat préconise de repousser à 63, 65, voire 67 ans, l’âge de départ à la retraite. Un allongement de la durée de cotisation à 43 annuités a aussi été évoqué. Un gel des pensions ou la fin de leur indexation sur l’inflation est aussi sur la table pour tenter de contenir l’hémorragie.
La rédaction, L’Internaute
http://www.linternaute.com/argent/epargne/retraites-les-derniers-indices-sur-la-reforme-encore-flous-0113.shtml
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