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Y’en a vraiment marre qu’on réduise les allocations familiales pour les français pour augmenter celles des immigrés

Posté par ippolito le 26 mai 2013

Moins d’allocations familiales pour les Français, davantage pour les immigrés !
 
Alors que le gouvernement Ayrault s’apprête à rationner les allocations, l’Union européenne demande à la France d’étendre le bénéfice de sa politique familiale aux enfants d’immigrés.

L’hebdomadaire Valeurs Actuelles a été l’un des rares média à relayer cette information : tout parent algérien installé en France pourra désormais toucher des allocations familiales lorsque ses enfants le rejoignent même s’ils sont nés à l’étranger.

Ainsi en a décidé la Cour de cassation le 5 avril dernier (1), suite à la pression exercée par Bruxelles.

Cette décision réjouira tous les pères polygames. Elle résulte de la reconnaissance du droit aux prestations familiales accordée par certains accords liant l’Union européenne à des pays tiers, comme l’Algérie ou la Turquie.

L’UE condamne les discriminations directes fondées sur la nationalité en  interdisant aux Etats de réserver à leurs nationaux le bénéfice de certaines prestations familiales, conformément à la jurisprudence communautaire.

En clair, les Etats membres n’ont plus le droit de conditionner le versement des allocations des enfants nés à l’étranger à la présentation de papiers attestant que ceux-ci se trouvent en situation régulière, notamment s’ils entrent dans le cadre du regroupement familial.

Selon Valeurs Actuelles, l’accord s’appliquerait également aux ressortissants du Maroc et de la Tunisie qui ont signé un accord avec l’Union européenne.

D’après les calculs de l’hebdomadaire près de 80.000 pères de famille pourraient bénéficier de cette aubaine et rapatrier leurs rejetons en France.

Si on part d’une hypothèse de polygamie raisonnable (2 femmes pour un homme) et d’une natalité de 2 enfants par femme, environ 500.000 personnes pourrait être concernées par le nouveau dispositif.

Voilà un flux d’immigration bienvenu en pleine phase de disette budgétaire.

Allocations sous conditions de ressources

Cette décision intervient alors que le gouvernement s’apprête à rationner les allocations familiales (128,57 euros pour 2 enfants).

Les classes moyennes devraient être les premières à pâtir du nouveau dispositif. Les familles dont le revenu excède 5 000 € par mois (32.000 Francs) verraient leurs allocations baisser. Cela concerne au bas mot 15% des ménages.

Dès 7000 € (46.000 Francs), le montant des prestations serait divisé par quatre. Environ 370.000 familles essuieraient une perte annuelle moyenne de 1 600 euros.

Jean-Marc Ayrault devrait rendre son arbitrage définitif début juin, juste après la manif contre le mariage pour tous du 26 mai, de manière à ne pas grossir les rangs des mécontents.

Impact démographique

La baisse des allocations témoigne de la duplicité des annonces gouvernementales relatives à la pression fiscale. Lors de sa dernière intervention, le chef de l’Etat a promis que la pression resterait contenue, «  si possible » l’année prochaine.

Plutôt que d’augmenter les impôts, son gouvernement choisit de baisser les allocations. En matière de pouvoir d’achat, l’effet sera le même.
Pour éviter de pénaliser une nouvelle fois les classes moyennes, certains parlementaires comme Thierry Mariani, l’un des vice-présidents de l’UMP, propose de réserver la baisse des allocations familiales aux immigrés arrivés de fraiche date sur le territoire national, comme cela se fait, par exemple, au Royaume-Uni.

Favorable aux familles d’immigrés, nombreuses à plafonner sous le seuil des 5000 € mensuels, le charcutage du système des allocations familiales aura un effet démographique sur lequel Matignon a délibérément choisi de fermer les yeux.

http://www.lecri.fr/2013/05/21/moins-dallocations-familiales-pour-les-francais-davantage-pour-les-immigres/40382

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Y’en à marre de la hausse du chomage et surtout des mensonges de notre gouvernement

Posté par ippolito le 26 mai 2013

Chômage : l’Unédic prévoit une hausse en 2013 et en 2014

François Hollande espère une inversion de la courbe à la fin de l’année ? Pas l’Unedic, qui n’y croit plus.

L’Unédic prévoit plus de 300.000 chômeurs de plus dans les deux prochaines années. 

L’Unédic indique jeudi 23 mai s’attendre à une poursuite de la hausse du nombre de chômeurs en 2013 et en 2014. L’organisme chargé de la gestion de l’assurance chômage s’attend aussi à un déficit de ses comptes de 4,8 milliards d’euros pour 2013 et de 5,6 milliards pour 2014.

Alors que François Hollande maintient son objectif de renverser la tendance avant la fin de l’année, l’organisme paritaire estime que, sur le reste de l’année 2013, la hausse du nombre d’inscrits en catégorie A (sans activité) se poursuivrait « à un rythme moindre » pour atteindre 3,3 millions d’inscrits en décembre, soit 178.700 inscrits de plus sur l’année. 

En 2014, la hausse continuerait, avec 128.700 inscrits supplémentaires en catégorie A.

Une croissance de -0,2% en 2013 et de +0,7% en 2014

L’Unédic maintient par ailleurs ses prévisions de déficit à 4,8 milliards d’euros fin 2013, portant sa dette à 18,5 milliards d’euros. Fin 2014, le déficit annuel pourrait atteindre 5,6 milliards d’euros et conduirait à une dette cumulée de 24,1 milliards d’euros.

Ces nouvelles prévisions se fondent sur des hypothèses de croissance révisées à la baisse et sur les règles actuelles d’indemnisation, renégociées en fin d’année pour s’appliquer en 2014. Sur la base du consensus des économistes, l’Unédic retient désormais un taux de croissance de -0,2% pour 2013, au lieu de 0,1%. Sa première projection pour 2014 est, elle, fondée sur une croissance de +0,7%.

Pour Sapin, la baisse du chômage « est à notre portée »

Malgré les prévisions sombres de l’organisme piloté par les partenaires sociaux, le gouvernement reste confiant. Le ministre du Travail Michel Sapin estime que ces estimations « confort(ent) l’analyse du gouvernement et son objectif d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin 2013 et au-delà ».

Le ministre retient que l’organisme gérant l’Assurance chômage « anticipe une stabilisation du nombre de demandeurs d’emploi en fin d’année », avec seulement 4.900 inscrits supplémentaires prévus au 4e trimestre (contre +99.200, +48.400 et +26.200 aux trois premiers trimestres).

Pour le ministre, l’Unédic fonde son calcul sur « une hypothèse de croissance inférieure à celle du Gouvernement (+0,7% contre +1,2%) et ne prend pas en compte tous les effets des politiques et réformes ». Une « inversion durable de la courbe du chômage est donc à notre portée », affirme Michel Sapin.

http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20130523.OBS0484/chomage-l-unedic-prevoit-une-hausse-en-2013-et-en-2014.html

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Y’en a marre du chômage mais surtout des mensonges de Hollande

Posté par ippolito le 26 mai 2013

Les destructions d’emplois continuent, Hollande défend les mesures engagées

20.000 emplois ont été supprimés en trois mois. Le chef de l’Etat maintient son objectif d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année.

En matière d’emploi, les nouvelles sont systématiquement mauvaises depuis de longs mois. Les statistiques publiées ce jeudi matin, quelques heures avant la conférence de presse du président de la République , n’ont pas dérogé à la règle. 

Sur le premier trimestre de 2013, l’organisme public évalue à 20.300 le nombre de postes qui ont disparu dans les secteurs marchands non agricoles. Sur 12 mois, ce sont 138.500 emplois salariés qui ont disparu selon l’Insee, ramenant leur total à 15.940.000.

« La bataille ne sera gagnée dans la durée que si la croissance revient »

Cela n’a pas fait dévier François Hollande de sa route. Le chef de l’Etat, qui a reconnu que «tant que le chômage progressera il [lui] sera difficile de relever [sa ]cote de popularité », a réitéré à plusieurs reprises, et « en prenant [ses] risques et [ses] responsabilités », son objectif d’une « inversion de la courbe du chômage » à la fin de l’année. Pour y arriver, le chef de l’Etat s’est voulu réaliste : « La bataille ne sera gagnée dans la durée que si la croissance revient ».

Il a par ailleurs renouvelé sa confiance dans les outils de politique de l’emploi mis en place depuis son arrivée. « Les mesures engagées doivent être amplifiées », a-t-il martelé. Sur les emplois d’avenir , qui tardent à décoller, il a simplement évoqué, dans le droit fil des déclarations de son ministre du Travail, une plus grande ouverture sur le secteur privé , citant le tourisme et les services à la personne. 

La nouveauté est relative : ces secteurs sont déjà cités dans les fiches gouvernementales présentant le dispositif. Mais il est vrai qu’ils sont encore absents de beaucoup d’arrêtés préfectoraux régionaux, sésame indispensable pour permettre aux entreprises d’embaucher un emploi d’avenir dans ces activités.

François Hollande a été plus prolixe sur les contrats de génération . Il a indiqué avoir demandé « que l’on puisse étendre le principe même à la création d’entreprise et à l’installation des jeunes agriculteurs ».

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202767527387-la-france-a-perdu-133-800-emplois-salaries-en-un-an-567033.php

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Y’en a marre des échecs de nos politiques économiques depuis 40 ans

Posté par ippolito le 26 mai 2013

La France, ce grand corps malade !

Patrick Artus revient, dans un livre très argumenté et chiffré, sur 40 ans d’échecs de nos politiques économiques. Un livre saisissant, mais déprimant !

De quoi souffrons-nous ? Quels maux nous procurent les souffrances les plus intenses ? Une fois le diagnostic établi, le bon médicament existe-t-il, ou les pharmacies en sont-elles dépourvues ?

 Il en va de l’économie comme de la médecine. On doit faire confiance à des hommes de l’art pour mettre un nom sur ce qui nous accable et plus encore pour nous indiquer le traitement efficace qui nous guérira. 

En économie, le médecin le plus clair dans sa description et qui choisit de dire la vérité au patient s’appelle Patrick Artus. Dans Les apprentis sorciers, il passe en revue les erreurs de diagnostic commises par nos politiques depuis le début des année 70. C’est accablant !

De Georges Pompidou à François Hollande, les gouvernements qui se sont succédé ont toujours considéré que les crises étaient passagères et que « ça ira(it) mieux demain », ajournant toute réforme structurelle. 

On a emprunté de l’argent, augmenté les prélèvements, réduit les marges des entreprises, dévalué le franc, subventionné à outrance, injecté de la liquidité partout où on le pouvait et cru depuis des lustres que le reprise viendrait d’une politique de relance par la consommation et la dépense. 

Aujourd’hui, la France cumule tous les handicaps : les marges de nos entreprises sont les plus faibles d’Europe, nos prélèvements fiscaux battent des records, notre déficit public est chronique, notre endettement va bientôt atteindre 100 % du PIB, notre production industrielle est bas de gamme, nos salaires ne réagissent plus à l’envolée du chômage, notre éducation nationale laisse de plus en plus d’élèves sur le bord de la route, et notre administration grossit à vue d’oeil.

 Le paquebot France est tellement chargé qu’il est incapable de profiter du courant si par hasard une vague porteuse vient irriguer l’économie mondiale.

Il faut d’abord une volonté politique sans faille

Bien des pays qui nous entourent ont connu des situations comparables. La Suède, le Canada, l’Allemagne et, dans une moindre mesure, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Espagne d’aujourd’hui ont utilisé les mêmes remèdes. Et ont obtenu des résultats encourageants, voire carrément enthousiasmants. 

Problème, ils exigeaient une volonté politique sans faille et l’acceptation par le corps social de quelques années de vache maigre ! Patrick Artus est formel, une politique économique efficace exige une maîtrise des dépenses, une restauration des marges des entreprises afin de les inciter à investir dans un outil industriel plus performant ou dans la recherche et le développement, véritable talon d’Achille de notre pays. 

Plutôt que de pratiquer une révision à la baisse aveugle et sans discernement de tous les investissements publics, il convient de réformer intégralement l’appareil de l’État, de revoir le rôle de nos agences et de nos administrations, de leur inculquer une culture de l’efficacité, de les regrouper et de les sensibiliser à l’économie réelle.

 La politique court-termiste qui vise à inonder de liquidités toutes les économies du monde en espérant que jailliraient de cet océan des îlots de prospérité capables de relancer l’activité est une idée dangereuse qui vise une fois de plus à repousser à plus tard des ajustements déjà impérieux…

Le chemin est étroit, escarpé et pierreux

Le livre ne fait preuve d’aucun parti pris politique : les majorités de droite comme de gauche sont épinglées au tableau d’honneur des erreurs économiques. Il fustige la paresse et le conformisme devenus les mamelles de notre politique économique depuis la fin des Trente Glorieuses. 

Le diagnostic étant posé, quelles sont les chances du malade de se rétablir ? 

La politique de l’euro fort et les contraintes que nous impose l’Europe raréfient les remèdes que nous pouvons utiliser. Mais il existe néanmoins un chemin étroit, escarpé et pierreux, qui ressemble à celui qu’a emprunté à partir de 2002 l’Allemagne sous la conduite de Gerhard Schröder.

 Celui-ci avait alors bénéficié du soutien des syndicats ouvriers, du patronat, des multinationales qui font la réputation du pays, de la majorité de la classe politique, des experts de tout poil, des médias et finalement des Allemands eux-mêmes, qui avaient accepté de se serrer la ceinture quelques années pour mieux se relancer. 

Les Français sont-ils prêts, éduqués, préparés et informés pour mettre un terme à leur confort, à leur conformisme et à l’omniprésence de l’État providence ? Patrick Artus et la journaliste Marie-Paule Virard, sa co-auteur, ne se prononcent pas, mais leur pessimisme vaut (presque) réponse…

http://www.lepoint.fr/economie/la-france-ce-grand-corps-malade-20-05-2013-1670378_28.php

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Y’en a marre de la crise mais surtout de nos gouvernements successifs

Posté par ippolito le 26 mai 2013

La crise ne vient pas d’ailleurs, elle est européenne

Contrairement à ce que pense l’opinion française, elle est chez nous en Europe, seule zone du monde à connaître encore la récession alors que tous les autres pays retrouvent la croissance.

Les réformes sont freinées en France par deux convictions intimes des Français. Un, ils pensent que la crise vient d’ailleurs: du capitalisme libéral mondialisé, de la Chine, de «la finance», de l’Allemagne et autres boucs émissaires. Et, deux, qu’elle détruit le social. Qu’y a-t-il de vrai?

Première croyance: la crise vient d’ailleurs. Selon les dernières prévisions du FMI, la croissance dans les pays émergents et les pays en développement devrait atteindre 5,3% en 2013 et 5,7% en 2014. Aux Etats-Unis, elle serait de 1,9% en 2013 et de 3% en 2014. En revanche, l’Europe est en récession cette année (-0,3%) et la reprise ne sera qu’atone (+1,1%) en 2014. Ces chiffres sont accusatoires: la crise n’est plus qu’européenne.

De 1960 à 2000, les Etats-Unis, leader du monde riche, ont crû en moyenne de 2,5% l’an. Vingt pays pauvres ont fait mieux, 4% l’an, en somme 1,5% plus vite, selon des calculs de l’économiste Arvind Subramanian, du Peterson Institute.

Ces pays sont connus: Japon, Corée, Chine, Inde… Puis, entre 2000 et 2010, ce sont quatre-vingts pays, cette fois de toute l’Amérique latine et d’Afrique, qui dépassent la vitesse américaine de non plus 1,5% mais 3,25% l’an.

Rattrapage
Autrement dit, quatre fois plus de pays vont deux fois plus vite que leurs prédécesseurs! Si le rythme perdure, l’Afrique subsaharienne devrait dans cinquante ans atteindre le niveau actuel du Chili, pays appartenant au club de l’OCDE.

La crise a-t-elle cassé ce mécanisme de rattrapage accéléré? De 2008 à 2012, le rythme de croissance du Sud a ralenti de 4,5% à 3%. Mais le gap avec les pays riches s’est grosso modo maintenu, comme le montrent les chiffres de 2013. La croissance des émergents a été affectée conjoncturellement par la crise des subprimes et la crise de l’Eurozone. Mais pas structurellement. Ces pays ne sont nullement en «crise».

Ce phénomène de rattrapage a un autre nom: la réduction rapide des inégalités «entre» les pays. Cette convergence prouve que, non, la planète ne devient pas de façon unidirectionnelle plus inégalitaire. L’examen des inégalités «à l’intérieur» des pays est, lui, plus complexe.

Prenons d’abord la pauvreté. L’Objectif du millénaire pour le développement qui visait à réduire de moitié la part de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté d’ici à 2015 a été atteint avec une avance de cinq ans. Il reste, certes, encore 1,3 milliard de personnes qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour et plus de 2 milliards qui vivent avec moins de 2 dollars. Mais l’éradication, le nouvel objectif de l’ONU, est possible grâce au «rattrapage accéléré» des pays du Sud.

Moins de pauvres, plus de riches
Cette victoire contre la pauvreté ne se traduit pas sur les inégalités. S’il y a moins de pauvres, il y a aussi plus de riches. Dans les pays émergents, une classe moyenne et une élite de milliardaires sont nées du boom. En conséquence, de la Chine au Brésil, les revenus se sont écartés et les indices d’inégalités internes à chaque pays ont fortement augmenté.

Dans les pays développés, que s’est-il passé? Avant la crise, on le sait, l’évolution des revenus avait défavorisé la classe moyenne et privilégié des super-riches. Les impôts ont corrigé cette tendance, avec succès dans certains pays comme la France.

Mais ensuite, quel a été l’effet de la crise? Une étude de l’OCDE portant sur 2007-2010 est très instructive. On y lit que l’effet sur les ménages a fait mal: les inégalités de revenus privés (avant les prestations sociales) ont crû dans pratiquement tous les pays. L’indice Gini qui mesure les inégalités a gagné 1,4%.

Mais les transferts sociaux sont parvenus à entièrement corriger cette dégradation. Les aides reçues par les ménages ont été d’autant plus élevées que leur pays était en difficulté. En clair, l’Etat social n’est pas mort: il a fonctionné. En Finlande ou en Norvège, le gain total a même été positif avec au bout du compte une réduction des inégalités. En revanche, en Pologne ou en République tchèque, c’est le contraire, les aides de l’Etat sont si mal distribuées, qu’elles ont encore accru les inégalités au lieu de les réduire.

Deux leçons
L’examen de la pauvreté confirme le tableau: les transferts ont limité les méfaits de la crise sur la pauvreté. Celle-ci a crû un peu en Italie et en Espagne mais a reculé au Portugal et au Royaume-Uni. Le détail mérite d’être regardé: la pauvreté a augmenté chez les enfants, les jeunes et les adultes mais elle a épargné les seniors. Voilà qui en dit long sur le pouvoir des cheveux gris dans nos démocraties.

Ces résultats, souligne l’OCDE, s’arrêtent à 2010. La poursuite de la crise en Europe et les programmes d’ajustement budgétaire vont conjointement mettre à rude épreuve les systèmes d’Etat providence. Mais tous ces chiffres donnent deux leçons claires.

Premièrement, la crise ne frappe plus le monde entier mais l’Europe. Il faut cesser de voir dans «la crise» une calamité venue d’en haut et chercher d’abord chez soi, les bonnes politiques.

Les dirigeants européens sont les responsables de la persistance de la crise en Europe; ni individuellement ni ensemble, ils n’ont pris conscience de l’ampleur des problèmes. Deuxièmement: l’économie mondialisée n’impose pas un recul du social. La lutte n’est certes pas facile mais son issue dépend, elle aussi, des choix politiques dans chaque pays. La crise comme ses ravages dépendent de nous. Il n’y a pas de fatalité, mais des bons et des mauvais gouvernements.

Eric Le Boucher

Article également paru dans Les Echos

http://www.slate.fr/story/72631/crise-europe

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