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Y’en a marre de la hausse des taux d’emprunt et surtout des banques

Posté par ippolito le 10 septembre 2013

Pourquoi emprunter va nous coûter (beaucoup) plus cher

La Fed ayant coupé le robinet, les taux remontent à grande vitesse. Avec des conséquences douloureuses pour les particuliers, la Bourse et les Etats endettés comme la France.

Pour l’instant, les taux pour les particuliers ne se sont pas envolés, mais plus vous allez attendre pour emprunter plus cela va vous coûter cher. 

L’Etat français pouvait emprunter il y a quatre mois à 1,65% sur dix ans. Il doit maintenant payer 2,65% pour lever le moindre euro sur la même durée… Pourtant, tous les cadrans sont en train de passer au vert. François Hollande, comme il l’avait annoncé, voit poindre un début de hausse de la croissance en France. Quant aux efforts budgétaires du pays, ils se poursuivent.

Voilà qui aurait dû permettre de maintenir les taux d’intérêt à un niveau raisonnable. D’autant qu’au niveau international, les capitaux affluent sur les pays occidentaux. 

Les marchés émergents, qui, par leur taux de croissance, avaient réussi à siphonner les capitaux en mal d’investissement (220 milliards de dollars investis en deux ans), ne séduisent plus du tout : depuis le mois de mai, 97 milliards de dollars sont repartis vers les marchés des pays développés où ils se sont investis en actions et en obligations.

De fait, les marchés boursiers en ont bien profité : la Bourse de Paris a gagné 11% depuis mai dernier. Les obligations auraient dû aussi en profiter et l’afflux d’acheteurs de titres d’Etat aurait dû faire baisser les taux d’intérêt. C’est le contraire qui s’est produit. Pourquoi?

On vit un mini-krach obligataire

C’est là qu’il faut introduire un nouveau mot. Il va occuper d’ici peu une très grande place dans le vocabulaire économique mondial. Il s’agit du « taper » (prononcer « tapeur »). 

Qu’est-ce que ce « taper » ? C’est la nouvelle politique de la réserve fédérale. Elle consiste à fermer le robinet (« tap » en anglais) des liquidités dont elle inonde le monde depuis le début de la crise, en 2007. 

En six ans, elle a créé plus de 3.000 milliards de dollars de liquidités, sous forme de prêt à taux zéro aux banques qui les ont ensuite replacées dans l’économie, en les prêtant aux entreprises et aux particuliers, ou en les investissant pour leur propre compte.

Cela a contribué à relancer les cours boursiers et à maintenir les taux de crédit à un niveau artificiellement bas, pour aboutir, au final, à la relance de l’économie américaine. Mission accomplie, nous dit donc Ben Bernanke, le patron de la Fed, qui a décidé de fermer sa boutique à partir de la mi-septembre, maintenant que la croissance américaine est sur les rails.

Mais attention, prévient l’économiste d’Oddo Securities, Bruno Cavalier: « la Fed n’est jamais sortie d’une politique monétaire extrêmement accommodante sans causer de graves dégâts. » On peut désormais parler d’un mini-krach obligataire : les taux de l’emprunt d’état à dix ans aux Etats-Unis sont passés de 1,60 à 2,95%. 

« Il faut bien comprendre que sur le marché des emprunts d’Etat un mouvement comme celui-ci est équivalent à un méga-krach sur les actions » commente notre chroniqueur des marchés, le PDG de MonFinancier.com, Marc Fiorentino.

Et la France, dans tout cela ?

Notre pays est désormais traité avec méfiance : les investisseurs, qui ont moins facilement accès à l’argent facile, sont plus circonspects lorsqu’il s’agit d’investir dans un pays considéré comme fragile. D’où l’écart croissant entre l’Allemagne, qui ne paie que 2,18% pour se financer à 10 ans, et la France, qui elle paie un demi-point de plus : 2,65%. 

Les investisseurs font donc à nouveau la différence entre les pays, et ils le font par le biais des rendements qu’ils exigent des obligations d’état. « Ces rendements vont retrouver des niveaux normaux. » prévient Eric Chaney, économiste d’Axa Investment managers. 

Quel est le niveau normal des taux pour la France, dans ce cas. « 3,2% d’ici un an », nous répond le très respecté Jean-Paul Betbèze, ex-directeur des études du Crédit agricole et désormais président de Betbèze Conseil.

Les conséquences, vous n’allez pas tarder à les sentir : les épargnants peuvent s’attendre à une forte baisse de la bourse. Car les entreprises auront plus de mal à investir. 

Et beaucoup d’investisseurs quitteront le monde des actions trop risqué, pour celui des obligations nouvellement émises, à taux élevé. A 4.000 points et avec des taux entre 2,65 et 3%, la Bourse de Paris apparaît d’ailleurs surévaluée de 15 à 20%.

Un coup dur pour l’immobilier

Le marché qui sera le plus sensible à cette nouvelle donne sera sans doute celui de l’immobilier. Une hausse des taux d’intérêt se transmet immanquablement par une hausse des taux de crédit. 

Aujourd’hui, ils commencent à frémir et ont déjà atteint 2,98% selon les chiffres publiés jeudi par l’observatoire des crédit CSA/Crédit Logement. Ils devraient, pour suivre la hausse déjà réalisée par l’OAT, augmenter de… 60% et donc passer de passer dans les prochains mois de 3% (leur niveau de mai et d’aujourd’hui) à… 4,8%.

Impossible? Pas vraiment. Rappelez-vous. En 2008, ils avaient déjà atteint ce niveau. Ce qui avait fait plonger les prix de 7 à 15%, car 80% des achats immobiliers sont faits à crédit.

  »La hausse a déjà commencé » confirme Mael Bernier, porte-parole du courtier en prêts Empruntis « mais je ne pense pas qu’on en arrive à dépasser les 4% à la fin de l’année : les banques ont besoin de prêter et réduiront leurs marges pour continuer à prêter à taux raisonnable. » 

N’empêche : à 3,8 ou 3,9%, il faudra pouvoir aligner presque 30% d’apport personnel supplémentaire pour acheter le même bien. De quoi décourager les primo-accédants ou pousser les vendeurs à réduire leur prétentions…

Eric Treguier

http://www.challenges.fr/patrimoine/20130906.CHA4046/pourquoi-emprunter-va-nous-couter-beaucoup-plus-cher.html

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Y’en a marre de l’augmentation consécutive pour la quatrieme année des impôts

Posté par ippolito le 10 septembre 2013

En 2014, l’impôt sur le revenu augmentera pour la quatrième année consécutive

Pause fiscale ou pas, l’impôt sur le revenu sera encore alourdi en 2014 (c
Ivan Best 

Pause fiscale ou pas, l’impôt sur le revenu sera encore alourdi en 2014, via la suppression de niches fiscales. Une quatrième année de hausse continue

 Pas de hausse d’impôts ! Sous l’effet de la crise des déficits publics, le mot d’ordre de Nicolas Sarkozy avait fini par être quelque peu contourné, au cours de la législature précédente : il fallait entendre « pas de hausse générale d’impôt », expliquait alors l’exécutif. Mais des suppressions de niches fiscales, oui… François Fillon avait bien voulu avouer que cette politique correspondait, en réalité, à une augmentation des impôts.

« Il vaut mieux s’attaquer aux niches », affirme Bernard Cazeneuve

Trois ans plus tard, alors que François Hollande décrète la « pause » en matière d’impôts, la stratégie fiscale a-t-elle vraiment changé ? Les fameuses niches sont dans le collimateur du gouvernement, qui met la dernière main au projet de loi de finances pour 2014, transmis en fin de semaine prochaine au conseil d’Etat. Notamment celles concernant l’impôt sur le revenu.

>> Lire aussi : « Pause fiscale », retraites, Europe : Hollande précise son programme de la rentrée

« Il vaut mieux s’attaquer aux niches fiscales qu’augmenter les impôts », a ainsi déclaré ce jeudi matin, Bernard Cazeneuve, le ministre délégué au Budget. Il pense sans doute au barème de l’impôt, qui sera à nouveau indexé sur l’inflation, évitant ainsi une hausse générale. Mais il oublie de dire que, pour tout contribuable concerné, une suppression de niche revient à un alourdissement de sa facture fiscale…

Une vision extensive

Le gouvernement actuel développe une vision extensive de ces niches. Ainsi, certains conseillers ministériels sont allés jusqu’à prétendre que le quotient familial relevait de cette catégorie… Ce qui, juridiquement, n’est pas le cas : le conseil constitutionnel a tranché en ce sens, il s’agit d’un dispositif dérogatoire, certes, mais étant partie intégrante du calcul de l’impôt sur le revenu.

Quel que soit son statut, l’allègement d’impôt en faveur de familles lié à ce système de quotient va diminuer encore en 2014, alourdissant de fait la facture des classes moyennes-supérieures.

En 2013, chaque demi part de quotient familial permet de réduire l’impôt jusqu’à un plafond de 2.000 euros (contre plus de 2.300 euros auparavant). En 2014, ce montant maximum sera encore abaissé, ramené à 1.500 euros, afin de combler le déficit de la branche famille de la sécurité sociale.

>> Lire aussi : La déduction fiscale pour frais de scolarité bientôt supprimée ?

Fin des réductions d’impôts pour enfant scolarisés

Pour « faire bonne mesure », le gouvernement a décidé de supprimer les réductions d’impôts accordées aux familles avec enfants scolarisés dans l’enseignement secondaire et supérieur. Pour le secondaire, l’exécutif en avait fait l’annonce dès le mois de juin.

Une baisse d’impôt était prévue jusqu’à cette année 2013, de 61 euros par an pour un enfant au collège, et de 153 euros par élève au lycée. Elles disparaîtront l’année prochaine, ainsi que, selon les Echos, l’allègement accordé par enfant inscrit dans le supérieur (183 euros). Au total, via cette économie sur les dépenses fiscales, selon la terminologie officielle, les familles concernées paieront 500 millions d’euros en plus.

 Les retraités concernés?

 D’autres « niches » pourraient disparaître. Les pressions sont fortes, au sein de l’administration, en faveur de la suppression progressive de l’abattement fiscal de 10% pour frais professionnels, dont bénéficient les retraités. Cet abattement représente un manque à gagner de 3 milliards pour les caisses de l’Etat.

>> Lire aussi : Les 12 mesures phares du projet de réforme des retraites

Une hausse continuelle depuis 2011

 Cette politique ne conduira qu’à poursuivre la hausse continuelle de l’impôt sur le revenu, depuis 2011. Un impôt que les gouvernements successifs s’étaient évertués à diminuer au cours des années 1990-2000 (Juppé 1995-1997, Jospin 1997-2002-, puis Raffarin 2002-2004 et Villepin 2005-2007), jusqu’au tournant de 2011, quand il est reparti à la hausse.

En 2009, l’impôt progressif représentait 44 milliards d’euros, soit 2,3% du PIB. En 2012, c’est le seul impôt dont le rendement (59,5 milliards, ou  2,9% du PIB) a été plus élevé que prévu. En 2013, il rapportera 71,9 milliards, soit 3,4% de la richesse nationale. Une hausse de la pression fiscale de 50% en quatre ans…

Sarkozy-Hollande, même potion

Une petite partie de cette hausse est certes artificielle: elle tient à des transferts de certains prélèvements sur l’épargne, auparavant, comptés à part. Mais c’est en surtout en raison de décisions prises sous Nicolas Sarkozy (et applicables maintenant, pour 4,2 milliards d’euros) et à l’automne dernier, sous François Hollande (près de 4,5 milliards d’euros) que l’impôt augmente à ce point. 

Et pas seulement pour les riches. La non indexation du barème en fonction de l’inflation, décidée par l’ancien chef de l’État, c’est 1,4 milliard d’euros en plus, selon les calculs officiels de Bercy.

 La fin de l’exonération fiscale des heures supplémentaires, c’est 500 millions d’euros à payer pour des salariés souvent modestes et moyens. L’abaissement à 2000 euros -dès 2013, avant les 1500 euros de 2014- du plafond du quotient familial, c’est aussi 500 millions. La tranche d’impôt à 45% pour les plus aisés rapportera, elle seulement 320 millions.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130905trib000783427/en-2014-l-impot-sur-le-revenu-augmentera-pour-la-quatrieme-annee-consecutive.html

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Y’en a marre de la réforme des retraites, de la baisse de notre pouvoir d’achat et surtout des mensonges

Posté par ippolito le 10 septembre 2013

Retraites: une réforme ? Quelle réforme ?

Retraites. Cotiser davantage, plus longtemps et toucher moins… La réforme des retraites présentée par Jean-Marc Ayrault réussit l’exploit de mécontenter tout le monde, sauf le PS. Voici ce qui vous attend.

Le problème est posé depuis longtemps : comment rétablir l’équilibre du système des retraites, dont le besoin de financement passera de 15 milliards d’euros en 2013 à 20 milliards en 2020 (cette année-là, le déficit cumulé atteindre 200 milliards d’euros) ? 

« La tâche n’est pas simple, reconnaît Jean-Marc Ayrault. C’est de ma responsabilité de rétablir durablement l’équilibre. » Pour y parvenir, le premier ministre avait plusieurs possibilités : augmenter le montant des cotisations, prolonger la durée de cotisation, repousser l’âge de départ à la retraite ou baisser les pensions (une solution politiquement impensable).

L’alignement des régimes du public et des régimes spéciaux sur ceux du privé aurait été la cerise sur le gâteau pour faire enfin disparaître ces différences (âge de départ à la retraite, taux de réversion, taux de remplacement, base de calcul) intolérables pour trois Français sur quatre !

Au lieu d’engager enfin une véritable réforme structurelle — en remettant son rapport, en juin 2013, Yannick Moreau, présidente de la Commission pour l’avenir des retraites, avait prévenu que ce n’était pas urgent, cela l’est encore moins à quelques mois des élections municipales et européennes —, Jean-Marc Ayrault a choisi une fois encore d’accroître les prélèvements… La voie de la facilité ! Il a en effet préféré augmenter les cotisations et allonger la durée de cotisation plutôt que toucher à l’âge de départ à la retraite. Une énième Rustine sur un pneu déjà bien abîmé !

Tout le monde sera mis à contribution, même si le gouvernement s’en défend : entreprises (celles-ci devraient toutefois bénéficier d’une compensation avec la baisse des cotisations d’allocations familiales), salariés et retraités. « Il est hors de question de recalculer ou de baisser les retraites ! Le gouvernement refuse de sous-indexer les pensions pour plusieurs années », promet pourtant Jean-Marc Ayrault. 

Faux ! Le pouvoir d’achat des retraités, ainsi que celui des salariés, diminuera avec cette réforme. La revalorisation annuelle de la plupart des pensions pour tenir compte de l’inflation est repoussée du 1er avril au 1er octobre ; la majoration de 10 % dont bénéficiaient les retraités ayant élevé trois enfants ou plus sera réintégrée dans la base imposable.

Dès le 1er janvier 2014

Salariés et entreprises. Les cotisations salariales (tous les régimes seront concernés) et patronales augmenteront chacune de 0,15 point au 1er janvier 2014, puis de 0,05 point les trois années suivantes. Au total, ces deux hausses de 0,3 point devraient rapporter 4,4 milliards d’euros aux régimes de retraite en 2020. Avec, pour les salariés, une conséquence immédiate : une baisse de leur pouvoir d’achat.

Le gouvernement promet que l’impact sur la fiche de paye sera compris entre 2,15 euros par mois pour un smic en 2014 et 4,50 euros en 2017. 

Certes, cela semble peu, mais cette augmentation s’ajoutera aux nombreuses autres de toutes sortes et notamment celle de la TVA, dès le 1er janvier 2014. Les entreprises devraient, quant à elles, bénéficier d’une baisse de charges, notamment des cotisations d’allocations familiales dès 2014, pour éviter une hausse du coût du travail et donc une baisse de compétitivité.

Congés maternité. Tous les trimestres pris au titre du congé maternité seront désormais comptabilisés. Les femmes ne bénéficiaient jusqu’à présent que de deux trimestres au maximum.

Temps partiel. À compter du 1er janvier 2014, les conditions de validation d’un trimestre seront assouplies : un trimestre sera acquis dès lors que le salarié aura perçu une rémunération équivalant à 150 heures payées au smic contre 200 auparavant.

Retraités. Le gouvernement poursuit son offensive antifamiliale. Les majorations de 10 % dont bénéficiaient les retraités ayant élevé trois enfants ou plus étaient jusqu’à présent exonérées d’impôts sur le revenu. Dès le 1er janvier 2014, elles seront intégrées dans la base imposable. « Cette mesure touchera principalement les retraités les plus aisés ayant eu trois enfants et plus », reconnaît-on à Matignon.

Le gouvernement a aussi décidé de repousser de six mois la date d’indexation d’une bonne partie des pensions : la revalorisation des retraites pour tenir compte de l’inflation passera du 1er avril au 1er octobre. Au total, Jean-Marc Ayrault compte récupérer 2,7 milliards d’euros en 2020. « On disait que les retraités seraient touchés… Non ! 

Les retraités voient la garantie de leur pouvoir d’achat et de leur pension », affirme Michel Sapin, ministre du Travail. Les intéressés auront une autre appréciation : le report de six mois de l’indexation d’une retraite équivalente au smic leur coûtera 168 euros par an pour une inflation de 2 %!

http://www.valeursactuelles.com/économie/réforme-quelle-réforme20130905.html

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Y’en a marre d’être condamné à travailler jusqu’à 70 ans

Posté par ippolito le 10 septembre 2013

Réforme des retraites : condamnés à travailler jusqu’à 70 ans ?

Les générations nées à partir de 1973 vont devoir cotiser 43 ans pour toucher une retraite à taux plein. Pour ceux qui ont fait de longues études, la retraite devient un horizon lointain.

Fin du suspense, Jean-Marc Ayrault a dévoilé, mardi 27 août, les principaux points de la nouvelle réforme des retraites, censée assurer l’équilibre du système. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a décidé d’actionner deux leviers : l’augmentation des cotisations salariales et patronales dès 2014, et l’allongement progressif de la durée de cotisation à 43 ans en 2035.

Même si l’âge légal de départ à la retraite demeure 62 ans, le choix de l’augmentation des années de cotisation, nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein, recule l’âge de départ. Si la retraite sans décote reste fixée à 67 ans, rien ne dit qu’une prochaine réforme ne reculera pas encore de quelques années cet âge limite.

D’ailleurs, 48% des jeunes pensent prendre leur retraite après 70 ans, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France, repéré par 20 Minutes. Francetv info s’est demandé si les nouvelles générations étaient condamnées à travailler jusqu’à 70 ans.  

Etudier plus longtemps, travailler plus longtemps

La réforme du gouvernement Ayrault prévoit un allongement progressif de la durée de cotisation jusqu’en 2035. 

Concrètement, les personnes nées après 1973 devront cotiser 43 ans pour pouvoir partir avec une retraite à taux plein. Il reste possible de tirer sa révérence à 62 ans, mais au risque de subir une réduction de sa pension. 

Une décote qui correspond, pour l’instant, à 1,25% en moins par trimestre manquant, soit 5% par année, qu’il faut retrancher du pourcentage de retraite à taux plein (50% des 25 meilleures années pour le régime général et 75% des six derniers mois pour les fonctionnaires).

Avec l’allongement de la durée des études, les jeunes entrent de plus en plus tard sur le marché du travail. Selon l’Insee, de 1986 à 2011, la proportion des bacheliers sur une tranche d’âge est passée de 30 à 71%, et la durée des études pour les 15-29 ans s’est allongée en moyenne de 4,71 à 6,24 années. 

Mais surtout, les jeunes mettent du temps avant de décrocher leur premier emploi stable, à 27 ans en moyenne selon Le Monde. Interrogé par La Croix, le professeur d’économie de Paris à l’université Paris-Est, Yannick L’Horty, ajoute que « l’âge du premier CDI se situe plutôt autour de 29, voire 30 ans ».

Les personnes qui poursuivent de longues études se mettent à cotiser tardivement. Elles risquent par conséquent d’arriver à 67 ans (voire plus en fonction des éventuelles réformes à venir) sans avoir atteint les 43 ans de cotisation. Pour le numéro 1 du PCF, Pierre Laurent : « On le sait, énormément de salariés, et cela concerne beaucoup la jeunesse d’aujourd’hui, n’atteindront pas ces 43 annuités. »

Les problèmes à venir

L’avenir pourrait ressembler à des cohortes de personnes âgées qui se battent sur le marché du travail. Le taux d’emploi des seniors reste faible, avec 41,5% des 55-64 ans dans l’emploi en 2011, selon l’Insee. Leur situation se serait même dégradée selon Libération, avec un chômage qui a augmenté de 16,4% en un an pour les plus de 50 ans.

 Les patrons hésitent à embaucher un senior qui partira à la retraite prochainement, explique au quotidien Jean-Christophe Sciberras, président de l’Association nationale des DRH. La réforme des retraites maintient donc plus longtemps dans l’emploi des personnes qui ne trouvent pas de travail…

Contactée par francetv info, l’économiste Anne Lavigne affirme qu’il n’existe « pas de fatalité à ce que les seniors soient exclus du marché du travail ». Pour cette universitaire spécialisée dans le dossier des retraites, « il faut déconstruire l’idée qu’il y aurait un arbitrage à faire entre l’emploi des jeunes et celui des seniors, ce n’est pas un gâteau à partager ». Elle estime par exemple qu’un dispositif comme le contrat de génération semble être « un bon moyen incitatif de maintenir les seniors dans l’emploi ».

Reste le problème de l’espérance de vie en bonne santé qui, contrairement à l’espérance de vie, à tendance à stagner voire baisser ces dernières années (voir le graphique ci-dessous). 

Là aussi, Anne Lavigne dédramatise : « Il faut continuer à aménager les postes et les horaires de travail, développer par exemple le télétravail pour les seniors. » Elle assure aussi que les longues études protègent mieux, d’une part, des épisodes de chômage, et conduisent d’autre part à des métiers moins exposés pour la santé, et donc prolonge l’espérance de vie.

Les bonnes nouvelles

La réforme du gouvernement Ayrault prévoit des dispositifs qui pourraient éventuellement permettre aux jeunes générations de partir à la retraite avant 70 ans. Les stages, qui accompagnent généralement les longues études, seront désormais pris en compte, à raison d’un trimestre pour une période de 50 jours de stage. 

Concernant les petits temps partiels, un trimestre pourra être dorénavant validé avec 150 heures au lieu de 200. D’autres mesures concernant l’apprentissage et le chômage non indemnisé devraient permettre de limiter l’effet de l’allongement de la durée de cotisation.

Enfin, le compte pénibilité prévoit d’échanger des trimestres contre des points accumulés en fonction de la pénibilité du métier exercé. Pour Anne Lavigne, même si la mesure reste encore floue, elle semble prendre en compte des facteurs assez large (comme le bruit ou le travail répétitif), « ce qui devrait profiter à un bon nombre de personnes ».

Pour ceux qui craignent toujours de partir en retraite quand ils seront septuagénaires, il reste la possibilité de racheter des trimestres. Les prix demeurent assez élevés comme le démontre le simulateur de la Caisse nationale d’assurance vieillesse. 

A 28 ans, un trimestre coûte actuellement entre 1 376 et 2 719 euros, à 58 ans entre 3 098 et 6 121 euros. 

Dans sa réforme, le gouvernement prévoit un tarif préférentiel de rachat de trimestres d’études pour les jeunes entrant dans la vie active, à condition qu’il intervienne dans un délai de cinq à dix ans après la fin des études et dans la limite de quatre trimestres.

Malgré ces restrictions, Anne Lavigne juge le dispositif « astucieux », car « il incite les individus à s’intéresser tôt à leur retraite, une attitude qui n’est pas naturelle en soi ». 

Selon l’économiste, les jeunes devraient songer rapidement à racheter des trimestres, car « s’ils souhaitent le faire à 45 ans, le prix sera devenu inabordable ». L’avantage de ce dispositif pour le gouvernement, c’est qu’il permet de faire rentrer de l’argent plus vite pour financer les retraites.

Par Clément Parrot

http://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/reforme-des-retraites-condamnes-a-travailler-jusqu-a-70-ans_399077.html

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Y’en a marre de la dégradation de l’espérance de vie

Posté par ippolito le 10 septembre 2013

Retraite ou débâcle générale, face à la dégradation de l’espérance de vie ? ?

 Le plan de financement des retraites passe totalement à côté de l’essentiel. L’espérance de vie commence à flageoler, et les épidémies en cours, du cancer à l’Alzheimer, ont de quoi faire flipper.

Sur ce point là, ils sont tous d’accord. La droite, les socialos, le Medef, et les innombrables commentateurs qui squattent l’espace public depuis l’éternité. Il faut trouver du fric pour les retraites, car il y a de plus en plus de vieux, qui vivent de plus en plus longtemps. Hollande, Ayrault et les Sapin ont concocté une recette destinée à refiler le bébé à ceux qui tiendront le manche en 2020.

L’argument le plus ressassé, jusqu’à la nausée, est celui de l’espérance de vie. Pour les neuneus de tous bords, la courbe est grosso mode linéaire depuis deux siècles : on gagne trois mois de vie en plus chaque année. Pour les hommes, ce serait autour de 78 ans, 85 ans pour les femmes. L’espérance de vie serait donc comme le croissance. Éternelle.

Première évidence : l’espérance de vie en bonne santé régresse. En avril 2012, l’institut national d’études démographiques (Ined) constatait une baisse, depuis 2006, de « l’espérance de vie sans incapacité », ou EVSI.

En résumé express, tu vis plus vieux, mais avec de plus en plus de grosses emmerdes. Tu pars en retraite à 62 ans, ou à 63, ou à 65, mais avec un déambulateur sous le bras.

Deuxième évidence : beaucoup plus pénible encore : l’espérance de vie brute stagne ou diminue au moment même où les gazettes prétendent le contraire. 

L’alerte est venue des États-Unis en décembre 2010, à la suite d’un rapport des Centers for Disease Control (CDC) montrant une baisse de l’espérance de vie des Américains en 2008. Idem en France, ou l’Insee a constaté une diminution de l’espérance de vie en 2011. Même si, dans les deux cas, le recul est très faible, cela n’interdit pas de se poser des questions.

Les démographe sont en général des sérieux, mais il ne faut pas leur demande l’impossible, car l’art de la courbe a ses limites. Or il faut rappeler que les vieillards cacochymes d’aujourd’hui sont nés dans un monde totalement différent. Leurs systèmes nerveux et endocrinien, leur cerveau, n’ont pas eu à affronter, au moment de leur assemblage, les millions de molécules de synthèse recrachées par l’industrie chimique jusque dans le trou du cul des abeilles. 

En vérité, rien n’indique que ceux qui ont bu de l’eau et du vin frelaté, bouffé conservateurs et colorants, respiré l’air des villes ou celui des maisons – plus pollué encore – pourront vivre aussi vieux.

La raison même, celle dont se réclament pourtant Ayrault et consorts, suggère le contraire. Les humains ne sont-ils pas confrontés à une dégradation générale de leurs conditions de vie ? De véritables épidémies de santé publique déferlent sans que nos excellences daignent de faire de lien. Et, par exemple :

- l’épidémie de diabète est fulgurante. Près de 300 millions de personnes sont atteintes dans le monde. Elles pourraient être 438 millions en 2030 selon l’OMS ;

- l’obésité touchait 500 millions de personnes en 2010, et les chiffres explosent. En France, 15% de la population adulte est obèse ;

- le cancer. Selon les derniers chiffres de l’Institut de veille sanitaire (InVS), les cas de cancer ont augmenté en France de 107,6% chez les hommes et de 111,4% chez les femmes entre 1980 et 2012 ;

- La maladie d’Alzheimer touche environ 900 000 personnes en France, mais le nombre de malades grimpe de 225 000 par an. On en attend 66 millions dans le monde en 2030 ;

- La maladie de Parkinson frappe 150 000 personnes en France, et l’incidence augmente de 10% par an.

Etc., etc., etc. On n’évoque même pas les maladies cardiovasculaire et respiratoires, la fibromyalgie, et quantité d’autres affections peu ou mal connues, qui explosent elles aussi, D’évidence, plusieurs facteurs sont en cause, mais d’évidence aussi, il se passe quelque chose de fulgurant à l’échelle du temps humain. 

Tous les signaux dont se gargarisent tant les experts sont au rouge, ce qui n’empêche personne de disserter sur le progrès généralisé. Les discussions récurrentes sur les retraites ne sont qu’une vaste foutaise.

 A quand les vraies batailles contre la bouffe industrielle et la chimie de synthèse ?

Charlie Hebdo – 28 août 2013 – Fabrice Nicolino

http://resistanceinventerre.wordpress.com/2013/08/29/retraite-ou-debacle-generale-face-a-la-degradation-de-lesperance-de-vie/

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Y’en à marre de prendre les contribuables pour des vaches à lait

Posté par ippolito le 10 septembre 2013

GUEULE DE BOIS POUR LE CONTRIBUABLE

Au retour des vacances, les Français ont découvert dans leur boîte aux lettres leur dernier avis d’imposition. Ce document est rarement porteur de bonnes nouvelles mais il s’avère cette année d’une lecture particulièrement désagréable, et tant pis si le portefeuille aura déjà été fortement allégé par les dépenses estivales. 

Rares sont en effet les contribuables pour qui l’année 2013 ne se révèle pas synonyme d’envolée fiscale. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que les lois de finances votées fin 2012 donnent aujourd’hui leur plein rendement d’augmentations d’impôts.

Les lois de finances votées il y a un an donnent aujourd’hui leur plein rendement et frappent notamment l’impôt sur le revenu :

Nouvelle tranche d’imposition à 45 % au-delà de 150 000 euros
Abaissement du plafonnement du quotient familial de 2 336 à 2 000 euros par demi-part
Plafonnement à 12 000 euros de la déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels
Suppression de l’abattement de 3 050 euros sur les dividendes
Fiscalisation des heures supplémentaires
Maintien du gel du barème de l’impôt sur le revenu
Disparition progressive de la demi-part supplémentaire pour les veufs et veuves ayant élevé au moins un enfant

Et voici le résultat concret de ces mesures pour quelques cas de contribuables -il y en a pour tous les goûts :

Un retraité veuf qui perçoit 20 000 euros de retraite paie 635 euros d’impôt en plus du fait de la disparition de sa demi-part.

Un petit épargnant touchant 3 000 euros de dividendes par an et imposable dans la tranche à 30 % voit son impôt sur le revenu augmenter de 900 euros avec la suppression de l’abattement.

Un célibataire sans enfant qui gagne 200 000 euros de salaire annuel net paie désormais 2 000 euros en plus du fait de la nouvelle tranche à 45 % et 1 350 euros du fait du plafonnement des frais professionnels, soit 3 350 euros en plus.

Une famille avec deux enfants dont le quotient familial est plafonné paie maintenant 672 euros d’impôt supplémentaire.

L’ouvrier imposable dans la tranche de 14 % qui gagne 2 000 euros en plus grâce aux heures supplémentaires qu’il s’impose subit un surcroit d’impôt de 280 euros.

Sans oublier l’autre mauvaise nouvelle que viennent d’apprendre ceux qui payent aussi des prélèvements sociaux sur leurs revenus du patrimoine : leur paiement simultané avec l’impôt sur le revenu, soit au 15 septembre et non plus en fin d’année. Autrement dit, l’épargnant n’a même plus le temps de retrouver un peu de trésorerie pour acquitter sa CSG-CRDS et doit tout payer ensemble…

Bref, les nouvelles mesures fiscales ont ceci de juste qu’elles n’épargnent personne, les riches comme les pauvres. Reste à savoir si cela rendra le coup de matraque plus facile à supporter.

Rien n’est moins sûr car, dès le mois prochain, les contribuables devront affronter les impôts locaux qui, eux aussi, continuent leur inexorable ascension : 

Au moins 1,8 % voté au niveau national par les parlementaires pour ceux qui ont la chance de résider dans des lieux dont les élus n’ont pas augmenté les taux. Beaucoup plus pour ceux qui, en sus de la majoration nationale des assiettes votée tous les ans par le législateur, devront subir les augmentations de taux décidées par leurs élus locaux.

Et l’année 2014 annonce déjà son lot de nouvelles surprises désagréables : 

Fiscalisation de la majoration familiale des retraites, intégration dans le barème de l’impôt sur le revenu des plus-values mobilières et des intérêts, nouveau coup de rabot sur le quotient familial, disparition de la réduction d’impôt pour frais de scolarité, etc. Si l’automne fiscal 2013 est d’ores et déjà rigoureux, l’automne 2014 ne se présente pas sous de meilleurs auspices…

Olivier Bertaux

http://www.contribuables.org/2013/09/05/gueule-de-bois-pour-le-contribuable/

Publié dans Y'en a marre de François Hollande, Y'en a marre de la baisse de notre pouvoir d'achat, Y'en a marre des impôts et des taxes, Y'en a marre des mensonges, Y'en a marre des promesses non tenues | Pas de Commentaire »

 

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