Y’en a marre du budget 2014 et de la hausse des impôts pour les ménages
Posté par ippolito le 11 septembre 2013
Impôts : le budget 2014 n’épargne pas les ménages
Le bouclage du projet de loi de Finances entre dans sa dernière ligne droite. Quelque 10 milliards d’euros de hausses pèseront sur les ménages l’an prochain.
Il faut combiner la promesse politique de « pause fiscale » avec de réelles contraintes budgétaires.
Budget 2014, dernière ligne droite. C’est en début de semaine que Bercy doit commencer à transmettre au Conseil d’Etat les quelque 70 articles du projet de loi de Finances, avant d’envoyer les principaux éléments au Haut Conseil des finances publiques, au plus tard vendredi.
Un calendrier resserré, alors qu’il faut combiner la promesse politique de « pause fiscale » avec de réelles contraintes budgétaires et les engagements pris à Bruxelles.
Les derniers arbitrages sont en cours, mais déjà le projet du gouvernement est pointé du doigt au motif qu’il épargnerait davantage les entreprises que les ménages. Il est trop tôt pour faire le calcul détaillé. Mais il apparaît que les hausses de prélèvements pèseront davantage sur les ménages en 2014.
Les entreprises semblent épargnées
Depuis fin août, l’exécutif n’a pas ménagé ses efforts pour convaincre les chefs d’entreprise qu’impôts et prélèvements les concernant n’augmenteraient pas. Après le crédit d’impôt compétitivité emploi, voté fin 2012, qui se traduit par une baisse d’impôt sur les sociétés de 20 milliards d’euros d’ici à 2015, le gouvernement a présenté fin août une réforme des retraites qui débouche sur une hausse des cotisations.
Mais celle-ci ne sera compensée que pour les entreprises (stabilité du coût du travail) et non pour les salariés. En outre, la réforme de la fiscalité sur les entreprises, qui doit figurer dans le budget 2014, pourrait in fine aboutir à une baisse du taux de l’impôt sur les sociétés, même si elle doit dégager quelques milliards de recettes supplémentaires l’an prochain.
Des gestes en faveur des salariés modestes
Du côté des ménages, le Premier ministre a certes annoncé la fin du gel du barème de l’impôt sur le revenu l’an prochain, mais la facture devrait néanmoins augmenter fortement : hausse de 6,5 milliards de la TVA (votée fin 2012), baisse du plafond du quotient familial (1 milliard), hausse des cotisations retraite (1,2 milliard), relèvement des plafonds des droits de mutation…
Auxquels s’ajoutent de solides coups de rabot sur les niches fiscales, comme la réduction d’impôt pour les parents d’enfants scolarisés ou étudiants (près de 500 millions) ou celle permettant aux salariés de déduire de leur revenu la cotisation payée par leur employeur pour leur complémentaire santé (1 milliard).
Plus de 10 milliards, au total, qui seront loin d’être compensés par des baisses équivalentes même si, conscient du risque politique, l’exécutif planche sur des gestes en faveur des salariés modestes, pour qui le « dégel » du barème de l’impôt sur le revenu aura peu ou pas d’effet.
Certains élus plaident pour une réindexation sur l’inflation de la prime pour l’emploi (PPE), une piste à l’étude ( « Les Echos » du 5 septembre ). « Il y aura des mesures fiscales, a confirmé Michel Sapin, ministre du Travail, dimanche sur France 5.
La PPE, ça peut être une solution, c’est sur la table. » L’exécutif veille en outre à ce que les hausses d’impôts soient concentrées sur les ménages les plus aisés. C’est le cas de la baisse du quotient familial ou de la refonte de rabot sur la niche outre-mer.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202992812256-impots-le-budget-2014-n-epargne-pas-les-menages-602660.php
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