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Y’en a marre du manque de transparence et de moralisation de nos élus et surtout des promesses non tenues de François Hollande

Posté par ippolito le 18 septembre 2013

Transparence de la vie publique : les trois renoncements de Hollande

POLITIQUE – Le dernier mot revient à l’Assemblée, pas à François Hollande. Ce sont donc les députés qui vont définitivement valider, ce mardi 17 septembre, le projet de loi sur la transparence et la moralisation de la vie publique. Ecrit suite à l’affaire Cahuzac, ce texte sera finalement mois ambitieux que ne le laissait entendre le président de la République.

« L’exemplarité des responsables publics sera totale. C’est mon engagement, je n’en dévierait pas », lançait le chef de l’Etat, mercredi 3 avril. Il s’exprimait ainsi, depuis le palais de l’Elysée, au lendemain des aveux de fraude fiscale faits par Jérôme Cahuzac. A cette occasion, il annonçait avoir pris trois décisions qui devaient se traduire dans la loi. Ce ne sera pourtant le cas d’aucune d’entre elle.

LA REFORME DU CSM EST AJOURNÉE

« Renforcer l’indépendance de la justice, c’est le sens de la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Cette réforme sera votée au Parlement dès cet été. Elle donnera aux magistrats les moyens d’agir en toute liberté, en toute indépendance, contre tous les pouvoirs. »

En prononçant ses mots, François Hollande pensait que cette réforme du CSM serait adoptée dans le cadre de sa réforme de la Constitution dont les débats étaient déjà en cours durant le printemps. L’indispensable réunion du Congrès, à Versailles, était même prévue pour le mois de juillet. Mais coup de théâtre à quelques jours de la date fatidique, après une séance au Sénat.

« Il n’y aura pas de Congrès le 22 juillet à Versailles et il n’y aura pas de seconde lecture à l’Assemblée la semaine prochaine. Les conditions ne sont pas réunies pour obtenir la majorité des 3/5es du Congrès. La procédure sera reprise ultérieurement », déclare alors le ministre des Relations avec le Parlement Alain Vidalies.

En cause, le rejet par les sénateurs de la disposition phare, ce qui avait provoqué la colère de la ministre de la Justice Christiane Taubira. Le gouvernement souhaitait une composition paritaires, entre magistrats et non-magistrats alors que ces derniers sont aujourd’hui majoritaires.

Cette partie du texte rejeté, la majorité a donc décidé de reporté le projet. Mais aucune date n’est encore avancée, ce qui fait craindre aux magistrats un enterrement pur et simple de la réforme.

LE PATRIMOINE DES ELUS NE SERA PAS PUBLIÉ

« Nous voulons lutter de manière impitoyables contre les conflits entre les intérêts publics et les intérêts privés. Et assurer la publication et le contrôle sur le patrimoine des ministres et de tous les parlementaires. Le gouvernement soumettra au Parlement dans les prochaines semaines, un projet de loi dans cette direction. »

Ce devait être le coeur du projet de loi qui sera adopté ce mardi 17 septembre. Et pourtant les députés en ont décidé autrement. Face à la fronde menée par le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone qui criait au voyeurisme, l’exécutif a cédé et a décidé que le patrimoine des seuls ministres serait publié. Ces derniers l’ont fait dès le 15 avril, sur le site du gouvernement.

Pour les parlementaires mais aussi les maires des grandes villes, les conseillers régionaux, les conseillers de l’Elysée et les membres de cabinets ministériels -soit 9 000 personnes au total- ces déclarations seront seulement consultables en préfecture. Interdiction est même faite aux citoyens de les divulguer, sous peine d’une amende de 45 000 euros.

En revanche, les déclarations d’intérêts (mentionnant les activités et relations que les élus peuvent avoir et qui sont susceptibles de créer des conflits d’intérêts), seront publiques.

Création de la Haute autorité de transparence de la vie publique

Dans les deux cas, c’est une nouvelle instance, indépendante, qui sera chargée du contrôle. La Haute autorité de la transparence de la vie publique scrutera ces déclarations à la prise de fonction et à la fin du mandat pour voir s’il n’y a pas eu enrichissement de la personne.

Composée d’une dizaine de membre, dont le président désigné pour six ans par le président de la République, elle est dotée de pouvoirs d’auto-saisine et pourra également être saisie par chaque citoyen qui soupçonne une déclaration mensongère. S’il est reconnu coupable d’avoir menti, un élu sera passible de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende (contre aucune peine de prison et 30 000 euros actuellement).

Par ailleurs, le chef de l’Etat souhaitait « étendre l’interdiction de cumuler un mandat parlementaire avec certaines activités professionnelles ». C’est ce qu’il disait dans une autre allocution, prononcée le 10 avril.

Mais finalement, aucune profession n’a été visée. Seules les activités de conseil seront interdites, mais pas les avocats-conseil. Il sera néanmoins interdit à un parlementaire de commencer une nouvelle activité professionnelle durant son mandat.

L’INÉLIGIBILITÉ À VIE A ÉTÉ RETOQUÉE

« Les élus condamnés pénalement pour fraude fiscale ou corruption seront interdits de tout mandat public. »

Une semaine après avoir prononcé cette phrase, François Hollande précisait ses propos en évoquant une « inéligibilité temporaire voire définitive ». Mais le gouvernement n’est pas parvenu à imposer sa vue, confronté notamment au risque d’inconstitutionnalité d’une telle mesure.

La commission des Lois de l’Assemblée nationale, suivie ensuite par les députés et sénateurs, proposent une peine qui n’excède pas 10 ans d’inéligibilité. C’est néanmoins davantage que les dispositions actuelles qui prévoient un maximum de trois ans d’inéligibilité.

http://www.huffingtonpost.fr/2013/09/17/transparence-vie-publique-cahuzac-promesse-hollande_n_3935154.html?utm_hp_ref=france

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Y’en a marre du gaspillage de l’argent public et de jean Paul Huchon

Posté par ippolito le 18 septembre 2013

Jean-Paul Huchon : nouveau scandale de dépenses publiques

Le président de la région Île-de France, Jean-Paul Huchon, est à nouveau au cœur d’un scandale autour de sa gestion trop intime des finances publiques. La région est accusée d’avoir dépensé plus de 7 millions d’euros dans différents projets liés au Chili, le pays de cœur de Jean-Paul Huchon, où il s’est rendu à plusieurs reprises et où est née sa vocation politique. Est-il normal qu’une région dépense de telles sommes pour assouvir la passion d’un dirigeant politique pour un pays étranger ? Dans une démocratie saine, non !

L’Île-de-France et le Chili
 
Cette semaine, les élus franciliens de l’opposition ont dénoncé cette politique chilienne incroyable, chiffres à l’appui.
 
Ainsi, depuis que le socialiste proche de DSK est à la tête de la première région de France, ce sont plus de 4 millions d’euros qui ont été dépensés dans divers projets autour du Chili, au nom de la « coopération décentralisée ».
 
Sont notamment cités, un projet de 65.000 euros pour payer un spectacle « proposant un voyage dans l’historique du mouvement Hip-hop » dans la capital ; un autre projet de 10.000 euros au nom farfelu de « plantes médicinales et savoirs ancestraux des femmes Aymara au Chili » ; 100.000 euros déboursés par le contribuable pour une plate-forme artistique au Chili ; et (nous en reparlerons ci-dessous), 400.000 euros pour rénover le musée de la solidarité à Santiago du Chili…
 
Du 11 au 18 septembre, la région organise pas moins de 40 « événements culturels et festifs » pour commémorer la mort du président chilien Salvator Allende, modèle politique de Jean-Paul Huchon, pour une enveloppe de 75.000 euros !
 
Si, du côté socialiste, on conteste le chiffre de 7 millions, pour évoquer une somme plus proche de 4 millions d‘euros, ces chiffres sont déjà extrêmement choquants, quand on voit les efforts demandés aux Français, au nom de la rigueur budgétaire, par le gouvernement PS et ses hausses d’impôts à répétition.
 
De l’aveu même des équipes de Jean-Paul Huchon, ces dépenses dans la « coopération décentralisée » autour du Chili sont les deuxièmes plus importantes de la région après celles du Mali, bien plus logiques puisqu’il s’agit de la première communauté étrangère francilienne.
 
Pourquoi la région dépense-t-elle autant pour ce petit pays dont la communauté francilienne ne représente rien en comparaison de celles du Maghreb, d’Afrique de ‘l’Ouest, d’Asie, d’Europe et même d’Amérique du nord ? Il n’y a qu’une seule explication valable : l’amour d’un homme qui se prend pour un grand monarque et qui distribue l’argent public en fonction de ses passions intimes.
 
Car Jean-Paul Huchon ne s’est jamais caché d’avoir un lien affectif personnel très particulier avec le Chili. Admirateur de Salvator Allende depuis sa jeunesse, l’homme politique avait effectué un voyage d’études au Chili lorsqu’il avait 25 ans. Il était présent à Santiago le jour où Allende s’est donné la mort, ce qui a constitué le départ de son engagement politique. Depuis, il s’est rendu à plusieurs reprises dans le pays de son cœur.
 
Aimer un pays et sa culture n’est évidemment pas un problème en soi. Faire porter le poids économique de cette passion sur le dos des contribuables est moins tolérable… 

 
Huchon habitué aux pratiques abusives
 
Doit-on être surpris par cet abus des finances de la collectivité territoriale dirigée par Jean-Paul Huchon ? Pas vraiment, à la lecture de son CV.
 
Le président de région a ainsi été condamné en 2007 à une peine de 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 60.000 euros pour « prise illégale d’intérêts ».
 
La justice lui reprochait d’avoir poussé le conseil régional à passer des contrats avec 3 agences de communication qui employaient sa femme, Dominique Le Texier, elle-même condamnée dans cette affaire pour « recel de prise illégale d’intérêt », à 4 mois de sursis et à 20.000 euros d’amende, pour avoir, selon le tribunal « sciemment profité des fonctions exercées par son mari ». Elle avait également profité de cette fraude pour toucher des indemnités chômage entre deux contrats. Classe !
 
Selon le jugement, « Jean-Paul Huchon a fait prévaloir un intérêt personnel sur l’intérêt général dont il est pourtant le garant en sa qualité d’élu », il a donc « porté atteinte à l’indispensable devoir d’impartialité que doivent présenter les élus ».
 
« Un tel comportement participe inévitablement à la dégradation des responsables politiques et nuit à l’indispensable confiance que les citoyens doivent avoir dans leurs représentants », a conclu la cour.
 
On se demande comment la loi française peut autoriser un homme à se représenter à des élections après de telles condamnations. On s’inquiète également que les Français puissent continuer à voter pour de tels personnages après ce genre d’affaires…
 
En 2005, un autre cas d’abus de position a touché Huchon, concernant son fils, Thomas Huchon et… le Chili !
 
En effet, la petite amie de son fils avait été embauchée à Santiago du Chili par le musée de la solidarité, qui avait pu rouvrir ses portes grâce à la générosité de l’Île-de-France, qui lui avait reversé 400.000 euros ! Huchon avait même profité de l’occasion pour partir rejoindre son fils et sa belle-fille au Chili, avec l’argent des franciliens, évidemment, au prétexte d’une « visite officielle »..
 
Il est a noter que, comme son papa, Thomas Huchon est passionné par le Chili. Il est même devenu l’un des journalistes spécialistes du pays et biographe de Salvator Allende. Ces derniers jours, la lumière médiatique mise sur l‘anniversaire de la mort du chef d’état (en partie grâce aux célébrations en grande pompe de la région) lui permettent d’assurer la promotion de son livre et de son documentaire sur le sujet.
 
Les élus de la République qui profitent de leurs fonctions pour rendre des servis plus ou moins importants à leurs enfants (Sarkozy, Taubira, Huchon…) : une pratique issue d’une tradition monarchique, inconcevable dans toutes les autres démocraties occidentales… 
 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/jean-paul-huchon-nouveau-scandale-140883

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Y’en a marre de kadhafi, de Sarkozy et surtout de toutes ces magouilles

Posté par ippolito le 18 septembre 2013

Sarkozy / Kardhafi : le dirigeant libyen aurait bien financé la campagne présidentielle de 2007 d’après l’enquête d’une journaliste

Nicolas Sarkozy a-t-il reçu de l’argent du dirigeant libyen pour la campagne présidentielle de 2007 ? Le site Mediapart l’avait affirmé, Sarkozy a porté plainte. Mais au terme d’une enquête de plusieurs mois, une journaliste affirme qu’il y a bien eu un financement dans un livre intitulé « Sarkozy-Kahafi, histoire secrète d’une trahison ».

Interrogée par Le Point, qui a publié les bonnes feuilles de cet ouvrage, la journaliste, Catherine Graciet, est catégorique : « après huit mois d’investigation, j’ai aujourd’hui la certitude que Nicolas Sarkozy a touché de l’argent de Mouammar Kadhafi. Tous les témoignages s’accordent : 

les premiers versements datent de 2006, avant la présidentielle. Au total, on parle de 50 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 7 millions pour les intermédiaires. 

D’après mes interlocuteurs lybiens, haut placés dans l’appareil kadhadfiste, il y a eu un premier paiement de 30 millions en espèces transportées par avion au Bourget fin 2006. Pour les 20 millions restants, c’est l’ambassade de Libye à Paris qui a géré la répartition de l’argent. Ce financement de Sarkozy par la Libye est aussi confirmé par plusieurs sources françaises, y compris dans son propre camp ».

Une preuve vidéo ?

Mais quelles sont les preuves de la journaliste ? « Il existe une preuve vidéo, un film tourné courant 2006 à l’hôtel Corinthia de Tripoli, où Kadhafi avait fait installer des caméras, assure la journaliste au Point. Je n’ai pas vu moi-même cette vidéo, mais je suis convaincue de son existence. 

Plusieurs sources fiables me l’ont racontée avec précisions. On y verrait trois Français, dont un homme politique connu, en train de négocier les modalités de paiement des 57 millions. Face à eux, dépêchés par les Libyens, deux intermédiaires libanais. Deux frères, des hommes d’affaires qui n’ont rien à voir avec le vibrionnant Ziad Takieddine ». Et la journaliste de promettre, à propos de l’identité de l’homme politique français visible sur la vidéo : « Lorsque le nom sortira, cela créera un petit séisme dans la classe politique ».

Faute de mieux, la journaliste avance donc des témoignages et pré-suppose l’existence d’une vidéo qu’elle n’a pas vue. Un peu maigre ? 

Interrogé par Le Point, l’avocat de l’ancien président, Thierry Herzog a rappelé les procédures judiciaires déjà en cours : « Le 30 avril 2012, nous avons déposé plainte pour « faut et usage de faux, recel et publication de fausse nouvelle » après la parution sur le site Mediapart d’un document censé apporter la preuve d’un financement de Nicolas Sarkozy par la Libye. 

Cet été, j’ai redéposé plainte avec constitution de partie civile pour les mêmes motifs. Le 9 août, le procureur de Paris a ouvert une information qui, dans les jours qui viennent, va déboucher sur la désignation d’un juge d’instruction. On verra bien alors si Nicolas Sarkozy a touché de l’argent de Mouammar Kadhafi ».

 En attendant, les partisans de Sarkozy dénoncent, de nouveau, des accusations mensongères. « Tout cela relève d’élucubrations jamais étayées qui fleurent bon la manipulation politique », a par exemple déclaré Eric Ciotti.

*** Source
- Mélanie Delattre, Christophe Labbé, « Kadhafi-Sarkozy : la polémique rebondit », Le Point n°2138, 05.09.2013

http://www.politique.net/2013091601-sarkozy-kadhafi.htm

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Y’en a marre d’E.D.F et surtout de l’absence de réforme

Posté par ippolito le 18 septembre 2013

EDF : 10% de hausse, 0% de réforme

Au lieu de tailler dans les coûts et de réduire les nombreux avantages dont profitent ses agents, l’électricien va nous assommer avec une majoration de ses tarifs.

Les camarades ont déjà des euros pleins les yeux, comme l’oncle Picsou. Ceux que la CCAS, le comité d’entreprise d’EDF, cornaqué par la CGT depuis la Libération, encaissera en plus dès cette année. 

Car notre électricien national étant obligé, aux termes d’une loi de 1946, de reverser à ses œuvres sociales 1% du chiffre d’affaires qu’il réalise en France, chaque hausse des tarifs de l’électricité abreuve les caisses déjà bien remplies de la CCAS. 

Selon nos calculs, le pactole additionnel dépasserait 3 millions d’euros dès cette année, 10 millions en 2014 et 18 millions en 2015. Quand on sait comment la centrale de Thierry Lepaon gère cette tirelire, ça agace. La justice a renvoyé l’an dernier plusieurs responsables de la CGT, du Parti communiste et du journal «L’Hu­manité» en correctionnelle. Les juges accusent tout ce joli monde d’avoir détourné l’argent des électriciens à des fins politiques.

Autant dire que les retombées des hausses de tarifs – 1,5 milliard d’euros en année pleine –ne vont pas seulement servir à financer les investissements d’EDF. 

On connaît le programme : le gouvernement a décidé d’une augmentation de 5% du prix du courant vendu aux particuliers depuis le 1er août. La même punition ­s’appliquera à nouveau le 1er août 2014 et peut-être l’année suivante. Une hausse de 10% en deux ans «qui garantit l’équilibre économique d’EDF et qui est acceptable pour le client», juge sans rire le P-DG, Henri Proglio. 

Personne ne conteste que la compagnie tricolore doive dépenser beaucoup pour prolonger la durée de vie de ses 58 réacteurs et renforcer leur sécurité suite à la catastrophe de Fukushima. 

Ces besoins, elle les chiffre à 55 milliards d’euros d’ici 2025, soit un peu plus de 4,2 milliards par an, à comparer aux 2,7 milliards dépensés en 2012. Seulement voilà : EDF regorge d’argent et vient d’ailleurs d’afficher des résultats semestriels mirobolants. Fallait-il faire supporter par le seul client ce surcroît d’investissements ? Ou s’attaquer enfin à tous les archaïsmes qui pèsent sur les coûts de l’électricien national ?

Notre mastodonte aurait ainsi pu commencer par améliorer sa productivité. Certes, il a lancé cette année un plan d’économie de 1 milliard d’euros. Pour l’essentiel, ces réductions de coûts sont réalisées sur les achats. 

Par exemple, sur la négociation des contrats de gaz. Si louables qu’ils soient, ces efforts ne suffisent pas. Fort de sa position de champion du monde dans le ­business électronucléaire, EDF pourrait aussi améliorer les performan­ces de ses centrales. Leur taux de disponibilité dépasse rarement les 80% (soit environ 295 jours de fonctionnement dans une année), loin derrière GDF Suez (88%) ou les concurrents américains (90%).

 Les arrêts de maintenance et de rechargement des réacteurs français sont mal maîtrisés et dérivent souvent d’une semaine ou deux, du fait notamment d’une formation insuffisante des sous-traitants. Si aucun des 919 incidents relevés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) l’an dernier n’a présenté de risque sérieux, la plupart ont entraîné un arrêt temporaire parfois assez long, comme à Paluel et à Penly, en Seine-Maritime.

Enfin, les con­flits sociaux restent trop fréquents, comme le pointe l’ASN à propos de Cruas, en Ardèche, un site paralysé pendant plusieurs semaines en 2012. Du coup, ces dix points de retard en disponibilité se traduisent par un man­que à gagner de 2 milliards d’euros pesant sur le résultat brut d’exploitation.

La direction aurait pu aussi tailler dans ses effectifs pléthoriques. Mais au lieu de profiter des départs à la retraite, EDF les a encore accrus de 7,5% au cours des deux dernières années (129 328 salariés français à fin 2012). Les centrales nucléaires ? 

Elles mobilisent 21 200 agents sur le terrain con­tre seulement 17 500 en 1998, soit 59 blouses bleues de plus par réacteur qu’il y a quinze ans (366 contre 307), sans compter, bien sûr, un nombre équivalent d’opérateurs employés sur place par les sous-traitants.

Est-ce la sécurité qui justi­fie l’emploi de tout ce monde ? ­Plutôt la paix sociale : d’abord, l’électricien est passé aux 35 heu­res, et même souvent aux 32 heu­res hebdomadai­res, ce qui a grandement désor­ganisé le pilotage des sites. 

Selon nos calculs, la production annuelle par salarié d’EDF est ainsi de 4 gigawattheures, con­tre par exemple 7,5 chez la filiale belge de GDF Suez, Electrabel.

Pour ne rien arranger, l’entreprise, en quasi-monopole en France où elle réalise 54% de son activité, n’entreprend aucune réforme pour au moins ramener dans le droit commun les avantages de son personnel. 

Selon un rapport de la Cour des comptes de février dernier, les salaires d’embauche des seuls techniciens sont de 16 à 26% plus élevés que le Smic, et ils progressent très rapidement. Le salaire brut moyen atteignait 3 038 euros en 2012, contre une moyenne nationale à 2 410 euros. 

Il faut dire que la fiche de paie des électriciens a progressé de 23,6% entre 2006 et 2010, alors que ­l’inflation ne dépassait pas les 7,8%. Et ces augmentations ne risquent pas d’être dilapidées dans leur facture énergétique : pour eux, le courant est quasi gratuit. Soit un manque à gagner de 381 millions d’euros en 2010, dernier chiffre officiel.

Et puis, le consommateur a fini par l’oublier, mais sur sa ­facture figure, depuis 2004, une singulière «contribution d’acheminement tarifaire». Derrière ce jargon se cache une taxe sur l’abonnement EDF, qui sert à financer les retraites de ses salariés. Soit une ponction de 1,14 milliard d’euros en 2012. Grâce à ce dispositif exotique, les veinards ont la possibilité de décrocher dès 55 ans avec une pension moyenne d’environ 2 500 euros, selon les calculs de l’association Sauvegarde Retraites, alors que les anciens salariés du privé doivent se con­tenter de 1 166 euros par mois.

Derrière EDF se cache bien sûr l’Etat, un actionnaire (85%) à l’insatiable gourmandise. Pas question ainsi de réduire temporairement les dividendes pour les réinvestir dans l’outil de production : en début d’année, EDF a distribué 70% de son bénéfice net 2012, soit pour l’Etat une manne de 1,9 milliard d’euros.

 Une somme qui vient s’ajouter aux 11 milliards que Bercy perçoit en impôts et taxes. En comparaison, le taux moyen de distribution des sociétés du CAC 40 n’a pas dépassé 43%. «Dans les pério­des de va­ches maigres, certai­nes versent beaucoup moins, voire presque rien, comme STMicroelectronics ou le Crédit agricole», observe Yann Le Fur, du site financier Vernimmen. Pour ceux qui n’auraient pas compris, la hausse de 5% risque de s’évaporer un peu avant d’arriver dans nos Cocotte-Minute nucléaires.

Le financement des compteurs intelligents reste assez flou

ERDF, la filiale distribution d’EDF, vient de lancer l’installation de 35 millions de compteurs intelligents (Linky). Estimée à 5 milliards d’euros (150 euros le compteur), l’opération sera financée, ­selon ­l’entreprise, grâce aux économies générées par l’adoption de ce nouveau matériel. Linky affichera la consommation et la transmettra en temps réel à EDF, qui ajustera ses factures en conséquence. 

Relié à ­Internet, le compteur détaillera la consom­mation de chaque ­appareil ménager et ­permettra de les mettre en marche à distance avec un téléphone ­portable. Il participera à la régulation du réseau en informant l’appareil de production de la ­demande instantanée du foyer ou des quantités de courant produites par ses propres panneaux photovoltaïques, qu’il reverse dans la boucle locale.

Etienne Gingembre

http://www.capital.fr/enquetes/derapages/edf-10-de-hausse-0-de-reforme-871522

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Y’en a marre de l’explosion de la dette

Posté par ippolito le 18 septembre 2013

La dette française va exploser tous les records en 2014

INFO LE FIGARO – Le taux d’endettement du pays grimpera jusqu’à 95,1% du PIB fin 2014, selon nos informations. Soit environ 1950 milliards qui équivaudront, en théorie, à une ardoise de plus de 30.000 euros par Français.

En présentant la semaine dernière les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2014, les ministres de Bercy, Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve, se sont montrés particulièrement discrets sur un sujet: l’endettement. Et pour cause, la dette va crever tous les plafonds l’année prochaine. 

Selon nos informations, le texte qui sera présenté dans huit jours montrera qu’après avoir atteint 90,2% du PIB en 2012, la dette de la France en représentera 93,4% en 2013 et grimpera jusqu’à 95,1% fin 2014! Un record, bien supérieur au taux de 94,3% envoyé au printemps par Paris à Bruxelles dans le programme de stabilité.

Il faudra en fait attendre 2015 pour que l’endettement hexagonal entame sa décrue. «Avec le retour à un équilibre structurel des finances publiques et une croissance de l’activité de 2% en volume, le ratio de dette diminuerait de 2 points par an en moyenne», anticipe déjà l’exécutif pour la période 2015-2017.

Hausse de 120 milliards en deux ans

Mais d’ici là, la dette de la France dépassera 1950 milliards d’euros à la fin 2014, si la croissance atteint 0,9% comme le prévoit le gouvernement. Soit une hausse de plus de 120 milliards en deux ans et un total qui équivaudra, en théorie, à plus de 30.000 euros par Français.

Le pic de 2014 est «le reflet de la situation du déficit public», souligne-t-on dans les rangs du gouvernement où on reconnaît qu’«on est à un sommet et qu’il faut que ça change».

 Certes, Bercy prévoit que ce déficit recule de 4,1% cette année à 3,6% fin 2014. Mais, d’une part, c’est moins que ce qui était initialement prévu – Paris ayant décidé de profiter de la flexibilité de deux ans, jusqu’en 2015, offerte par la Commission européenne pour ramener ses finances publiques dans les clous du pacte de stabilité; et d’autre part, ce n’est pas suffisant pour inverser la courbe.

Le chiffre «intègre en outre les plans de soutien financiers à la zone euro», insiste-t-on. Ces derniers ont déjà eu un impact sur la dette 2012 de la France de 48 milliards. Une note qui grimpera en cumulé à 62,5 milliards fin 2013 avant de culminer à 68,7 milliards fin 2014. Hors soutien à la zone euro, la dette atteindrait 91,8% du PIB à la fin 2014, un chiffre plus avenant sur lequel l’exécutif a prévu de communiquer beaucoup plus.

«Le risque d’emballement de la dette n’est pas que théorique»

À la veille de l’été, le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, lors de la présentation de son rapport annuel sur les finances publiques, avait prévenu qu’«aussi longtemps que notre pays aura une dette élevée, il se situera dans une zone dangereuse qui l’expose à un risque en cas de hausse des taux d’intérêt». 

Avant de prévenir que «le risque d’emballement de la dette n’est pas que théorique», rappelant au passage que la charge d’intérêt des administrations publiques (environ 46 milliards en 2012, comme en 2013) représente en France plus du double de l’effort budgétaire consacré à la recherche et à l’enseignement supérieur.

La semaine dernière, le ministre de l’Économie ne pouvait s’empêcher de lâcher: «L’opposition prophétisait une attaque spéculative; nous n’avons jamais emprunté si peu cher.» Avec un tel record d’endettement à venir, l’Agence France Trésor, la cellule de Bercy chargée de placer au mieux la dette de la France, doit croiser les doigts pour que cela dure…

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/09/16/20002-20130916ARTFIG00312-la-dette-francaise-va-exploser-tous-les-records-en-2014.php

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