• Accueil
  • > Archives pour le Samedi 16 novembre 2013

Y’en a marre des magouilles et des détournements de fonds publics

Posté par ippolito le 16 novembre 2013

Luc Besson soupçonné de détournement de fonds publics avec sa « Cité du cinéma »

Le réalisateur et patron d’EuropaCorp aurait bénéficié d’un soutien excessif de la part de l’Etat, selon « Le Parisien ».

Luc Besson a-t-il abusé des pouvoirs publics pour pouvoir construire sa Cité du cinéma ? Selon Le Parisien-Aujourd’hui en France daté du samedi 16 novembre, la Cité du cinéma qu’il a fait construire en Seine-Saint-Denis, inaugurée en 2012, est dans le collimateur de la justice.

« La Garde des Sceaux, Christiane Taubira, a depuis peu sur son bureau un signalement fourni de la Cour des comptes, évoquant rien de moins qu’un possible ‘délit de détournement de fonds publics et de recel de ce délit’ », écrit le quotidien.

Selon cette note d’alerte de 17 pages, « le financement public de la cité du cinéma, décidé contre l’avis des services de l’Etat et de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a été effectué pour permettre l’aboutissement du projet qu’une société privée portait pour son seul bénéfice ». La société en question est EuropaCorp, créée par Luc Besson en 1999.

« Opération hasardeuse »

Le Parisien détaille huits points clés de cette note qualifiée d’ »explosive ». Parmi les accusations les plus importantes, la Cité du cinéma serait un projet « à risque » depuis l’origine de sa création. « En 2004, la CDC, saisie d’une première demande, l’avait jugée trop risquée et rejetée: la rentabilité de l’opération était ‘hasardeuse’ car ‘fortement liée à la capacité du territoire français à attirer d’importantes productions internationales’ ».

La part élevée de la contribution publique constitue un problème supplémentaire. « Depuis 2010, la CDC est propriétaire à 75% de l’ensemble immobilier construit (…) Or, en prenant 75% du capital de la Nef Lumière [la société ayant acquis l'immeuble construit pour 156 millions d'euros], la CDC ne s’est pas comportée en investisseur avisé », regrette la Cour des comptes.

La note de la Cour des comptes fustige également la mise en place d’un crédit de 84,4 millions d’euros en 2009, accordé par des banques au plus fort de la crise financière.

Intervention de Claude Guéant

L’intervention du secrétaire général de l’Elysée de l’époque, Claude Guéant, n’y serait pas pour rien. « Les documents présentés font régulièrement mention de l’intérêt porté en haut lieu au projet, et notamment au souhait de la présidence de la République de le voir aboutir », poursuit la Cour, faisant allusion à Nicolas Sarkozy, proche du directeur général d’EuropaCorp, Christophe Lambert. Ce dernier est d’ailleurs devenu le conseiller en communication de Jean Sarkozy, fils de l’ancien président.

La Cour des comptes conclut son analyse en indiquant que « le caractère général du projet reste à démontrer ». Sollicités par le journal, le réalisateur et producteur a indiqué que ni lui, ni sa société ne souhaitaient s’exprimer « pour l’heure », pas plus que Christophe Lambert.

http://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/luc-besson-soupconne-de-detournements-de-fonds-publics-avec-sa-cite-du-cinema_459916.html

Publié dans Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

Y’en a marre des fiascos de François Hollande et de son gouvernement

Posté par ippolito le 16 novembre 2013

De A comme Ayrault, qui subit les attaques contre le fonctionnement de la machine gouvernementale, à Z comme Zorro, les méthodes dont s’approche le chef de l’État, L’Express fait de tour des fiascos de François Hollande. 

Ayrault

Le Premier ministre ne maîtrise pas le Parti socialiste ; il ne dirige plus vraiment le gouvernement ; il ne protège plus du tout le président. L’impuissance n’empêche pas la lucidité : Jean-Marc Ayrault voit bien ses ministres étaler leurs états d’âme, mais ne veut pas en rajouter publiquement. Il sent aussi cette mauvaise humeur de l’opinion où l’essentiel passe inaperçu.  

Il sait enfin que le dernier livre à succès sur la maison qu’il occupe s’appelle L’Enfer de Matignon(Raphaëlle Bacqué, Albin Michel). Alors que les interrogations sur son successeur ne cessent d’alimenter la chronique, lui tente stoïquement de s’accrocher à ses dossiers : le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), la réduction des déficits.  

Dispose-t-il encore de temps ? Il constate qu’il a fallu un an pour trouver un accord de reprise des sites Rio Tinto Alcan (RTA) de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) par un producteur d’aluminium allemand – et encore un mois de plus pour que la Commission européenne donne son autorisation.  

Jean-Marc Ayrault subit aussi les attaques contre le fonctionnement de la machine gouvernementale. L’un de ses visiteurs lui a récemment lancé : « Sais-tu pourquoi tu es un moins bon Premier ministre que François Fillon ? Parce que Christophe Chantepy [son directeur de cabinet] est bien moins bon que Jean-Paul Faugère [celui de son prédécesseur]! » Lui-même s’agace d’un président qui a du mal à trancher, qui prend son temps, qui le court-circuite. 

Bretagne

« Hollande, démission ! » Le désamour entre les Bretons – qui ont voté à 56% pour François Hollande au second tour de l’élection présidentielle – et le chef de l’Etat se hurle dans les rues et sur les routes à quatre voies de Bretagne. On pensait la relation solide, puisque incarnée par trois ministres bretons – Jean-Yves Le Drian, Stéphane Le Foll, Marylise Lebranchu – et un conseiller élyséen, Bernard Poignant, par ailleurs maire de Quimper.  

S’y ajoutent les 22 députés de gauche bretons (sur 27 sièges), dont la marque slogan « Breizh Power » devait servir de paravent à la centralisation. Tout a volé en éclats. « J’espère que Poignant sera viré de la mairie de Quimper aux prochaines municipales », s’agace l’ancien député UMP du Finistère Jacques Le Guen, qui assure que le conseiller bénévole de François Hollande est vu dans son département comme « le monsieur je-sais-tout qui fait le fanfaron sur le perron de l’Elysée ».  

« Pour moi, Poignant est plus français que breton », déclare Ronan Le Flécher, directeur de l’agence de communication Breizh We Can. Dans sa bouche, la sentence ne relève pas du compliment. Un témoin raconte avoir été choqué par le fait que, le 3 août dernier, lors de la messe d’obsèques de l’ancien président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, Jean-Yves Le Drian et Stéphane Le Foll ne sont ostensiblement pas allés communier.  

Reproche choquant vu de Paris, mais révélateur d’une manière de penser que les Bretons du président semblent avoir oubliée. En juin, à Rennes, lors d’une petite réunion de grands entrepreneurs, Jean-Jacques Hénaff, maître du pâté du même nom, alerte ses camarades à propos du « climat insurrectionnel » en train de s’installer dans le Finistère. Seuls les politiques sont restés sourds à ces alertes. Soutien indéfectible de François Hollande, le député socialiste du Morbihan Gwendal Rouillard reconnaît que « la période n’est pas simple ». 

Chômage

François Hollande, qui a promis d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année, se raccroche à cette petite lueur d’espoir : entre avril et août, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a nettement baissé.  

Pour l’instant, le mouvement n’est pas suffisant pour être perceptible par les Français – d’autant qu’en septembre la courbe des moins de 25 ans est repartie à la hausse.  

Et même si la décrue reprend en octobre, elle sera due, pour l’essentiel, aux emplois aidés. Seule une activité vigoureuse assurerait des créations d’emplois durables et permettrait à François Hollande de gagner le pari de son quinquennat. 

Duflot

Le cerveau de la ministre du Logement a deux hémisphères. L’un se situe rue de Varenne, au siège de son ministère, où les prises de parole publiques sont fidèles à François Hollande. L’autre occupe une tribune au Sénat, où son complice Jean-Vincent Placé assume avec une belle régularité son rôle de cogneur, exhortant, par exemple, les lycéens à manifester pour le retour de Leonarda en France.  

« La ligne Duflot ? s’interrogeait récemment José Bové, je ne sais pas ce que c’est. Les ministres Verts ont l’air d’avoir envie de rester, en tout cas. » Cette loyauté alimentaire sert peu le président de la République. Cécile Duflot devait juguler la parole du secrétaire national, Pascal Durand? Ce dernier a posé un ultimatum à François Hollande en septembre, et Duflot a dû le pousser à ne pas postuler à sa propre succession.  

La ministre devait tenir le groupe écologiste à l’Assemblée nationale? Une partie de ses députés vote contre les projets du gouvernement. Elle devait étouffer la contestation au sein d’Europe Ecologie-les Verts ? Le parti s’avance vers son congrès, le 30 novembre, avec une multitude de motions qui remettent en question la participation au gouvernement ou la politique de ce dernier. 

Ecotaxe

C’est l’histoire – longue et tourmentée – d’un impôt que tout le monde a voté (en octobre 2008, à l’issue du Grenelle de l’environnement, voulu par Nicolas Sarkozy), mais dont plus personne ne veut. François Hollande n’en est donc pas l’inventeur, mais l’applicateur. En sera-t-il le liquidateur ?  

Face à la révolte des Bretons, qui essaime dans d’autres régions, il a décidé, le 29 octobre, de « suspendre » la mesure pour une durée… non précisée, signant ainsi un échec politique, écologique et financier : en cas d’abandon pur et simple, il faudra dédommager Ecomouv’, le consortium privé qui assure la collecte, très complexe, de la taxe. A moins que l’enquête judiciaire en cours ne révèle des vices cachés. 

Fiscalité

Après trois reculs spectaculaires (renoncement à la création d’un nouvel impôt pour les entreprises et à la hausse de la taxation de certains produits d’épargne, suspension de l’écotaxe), le terrain fiscal est totalement miné. C’est un communiqué de la Confédération générale des PME qui le souligne et s’en fait gloire : il y a  » fort à parier, et c’est heureux, que toute nouvelle taxe connaîtra le même sort « , dit-elle après le recul sur la taxe verte. 

Désormais, les abandons se font de manière préventive : la modification de la fiscalité sur les terrains constructibles risquait de pénaliser des propriétaires exploitants ? Elle est reportée d’un an et son périmètre sera modifié. Globalement, le gouvernement s’est engagé à ne plus augmenter les prélèvements obligatoires. Mais pas à s’interdire d’y toucher.  

Or la sensibilité de l’opinion est telle que toute modification dans ce domaine semble très difficile : la réforme promise du financement de la protection sociale passe par un allégement des prélèvements pesant sur les entreprises. Qui paiera à leur place ? Et la grande réforme des impôts directs des particuliers – le candidat Hollande voulait aller vers une fusion de l’impôt sur le revenu avec la CSG – est définitivement enterrée. 

Génération

Le contrat de génération, mesure emblématique du quinquennat de François Hollande, devait réconcilier les jeunes avec la gauche et permettre une baisse du chômage. Le candidat socialiste en est si sûr, pendant la campagne de 2012, qu’il avance des chiffres impressionnants : jusqu’à 500 000 contrats de génération en rythme de croisière.  

Les premiers bilans montrent que l’on est loin, très loin du compte. A la fin d’octobre, le ministère du Travail délivre une première évaluation, mais elle mélange des choux et des carottes. A sa décharge, le dispositif est complexe. Il y a non pas un, mais trois contrats de génération, en fonction de la taille de l’entreprise. La formule initiale – un jeune embauché, un senior gardé – n’a pu s’appliquer que dans les sociétés de moins de 50 salariés. A l’automne, seuls 13 000 contrats étaient conclus pour un objectif de 100 000 en année pleine dans cette catégorie.  

Plus grave, les entreprises de 50 à 300 salariés – qui doivent négocier un accord sur le sujet avec les syndicats – traînent les pieds. Il ne reste plus au ministère, pour faire bonne figure, qu’à aligner les exemples de grands groupes (Thales, GDF Suez…) qui embauchent des jeunes, mais l’auraient vraisemblablement fait sans ce dispositif, comme chaque année. Et à mettre le paquet sur les emplois d’avenir et autres contrats aidés pour inverser la courbe du chômage. 

Historique

C’est le grand mot de la majorité pour qualifier son action. La réduction des déficits, celle des dépenses, la baisse du coût du travail, tout est « historique ». Mais ce qui représente un grand pas pour les socialistes, idéologiquement enclins à augmenter les dépenses et peu soucieux de diminuer les charges des entreprises, n’est souvent qu’un petit pas pour un pays dont la situation appelle un traitement de choc. Si Hollande va dans la bonne direction, il le fait trop lentement et trop peu. 

Intelligence

Longtemps, François Bayrou a souligné que François Hollande était autrement plus « intelligent » que son prédécesseur. Le centriste penchait alors à gauche, mais son point de vue reste partagé : le président dispose d’une armature intellectuelle incontestable… et pourtant invisible aux yeux du plus grand nombre. Pour un peu, c’est devenu le secret le mieux gardé de la République ! 

Jacqueries

Pas de révolution, mais une série de révoltes. Les bonnets se déclinent dans toutes les couleurs. Les rouges, forts de leur succès- la suspension de l’écotaxe-, veulent en obtenir la suppression pure et simple. Ils manifestent de nouveau le 30 novembre. Les noirs se battent contre le loup de Gap. Les verts refusent la hausse de la TVA dans les transports publics.  

Le 13 novembre, artisans et commerçants- les Sacrifiés- sortent dans la rue pour clamer leur mécontentement. La FNSEA demande dorénavant une exonération d’écotaxe pour tout le secteur agricole. Jean-Luc Mélenchon appelle à une marche pour une révolution fiscale.  

A ces révoltes anti-impôts s’ajoutent des revendications plus classiques : grève des vétérinaires contre les restrictions à leur liberté de prescrire les antibiotiques, des sagesfemmes pour la reconnaissance de leur statut médical; diverses manifestations, du 12 au 14 novembre, dans le monde de l’éducation, contre la réforme des rythmes scolaires. 

Kim

Le président de la banque mondiale, Jim Yong Kim, est reçu le 8 novembre à l’Elysée, avec d’autres dirigeants d’organisations internationales. Avant lui, le chef de l’Etat a accueilli Rafael Correa, président de la République de l’Equateur (7novembre), José Antonio Meade, ministre mexicain des Relations extérieures (6 novembre), Heinz Fischer, président de la République d’Autriche, et Moncef Marzouki, président de la République tunisienne (5 novembre, tous les deux), Laura Chinchilla, présidente de la République du Costa Rica, Geun-hye Park, présidente de la République de la Corée du Sud (4 novembre, toutes les deux). Ajoutons quelques remises de décorations et voilà l’agenda d’un président, pour la première semaine de novembre, enfermé en son palais. 

Leonarda

De quoi Leonarda est-elle désormais le nom ? Plus personne ne parle de la collégienne expulsée de France avec sa famille. Elle fut pourtant au coeur d’une déclaration solennelle du chef de l’Etat, retransmise en direct à la télévision. « Son intervention a joué le même rôle que le « Casse-toi pauv’con » de Nicolas Sarkozy : elle a cristallisé les doutes que les Français avaient sur François Hollande, en l’occurrence sa capacité à trancher », explique Céline Bracq, directrice adjointe de BVA Opinion. 

Moscovici

Celui qui détient le portefeuille de l’Economie sait que ses jours sont comptés à Bercy. Depuis l’affaire Cahuzac, quelque chose s’est cassé avec le président, que Pierre Moscovici n’a pas su réparer. Il a beau lui écrire régulièrement, mettre en avant sa loyauté, son dévouement, la lourdeur de sa tâche, le poids des servitudes, etc., aujourd’hui, ces missives agacent leur destinataire plus qu’elles ne le touchent : non seulement « Mosco » n’apporte plus de solution, mais il est devenu un problème. Personne ne le défend : quand ce n’est pas sa nonchalance qui est mise en cause, ou sa légèreté dans les dossiers, c’est cette habitude qu’il a prise de constamment pianoter sur son iPhone, levant à peine les yeux lors des réunions, qui exaspère ses interlocuteurs.  

Pourtant, Pierre Moscovici juge qu’il n’a pas démérité, à la tête d’un ministère particulièrement exposé : des débats budgétaires réussis au Parlement, de bonnes relations avec les entreprises, un dialogue de qualité avec ses homologues européens… Il considère aussi qu’il a pesé sur des décisions importantes, concernant les retraites ou encore l’impôt sur le revenu – bref, qu’il a joué son rôle, et respecté la part du contrat passé avec le chef de l’Etat.  

Mais ses deux dernières bourdes à propos de la faiblesse de la croissance (Corse-Matin, 10 août) ou du ras-le-bol fiscal (France Inter, 20 août) ont exaspéré l’Elysée. Au point que le chef de l’Etat ne prend même plus la peine de lui dire son mécontentement. 

Nervosité

Ce ministre réputé placide a les nerfs à vif : « Je me souviens des Unes des journaux: ?Il est mou, il est con, il est crétin »; le principe, c’est le jeu de massacre généralisé.  » Cette irritation face à l’avalanche des critiques atteint aussi le président, dont les colères commencent à rythmer la vie à l’Elysée. Une forme d’usure du pouvoir, déjà. 

Opposition

Si, au moins, il existait une alternative à la politique de François Hollande… Non, l’opposition se déchire et propose des recettes – abolition des 35 heures, maîtrise des dépenses – qu’elle n’a pas été capable d’appliquer en dix ans de pouvoir. Elle ne joue aucunement son rôle d’aiguillon du pouvoir en place. 

Plans sociaux

Alcatel, Gad, la Redoute, Tilly-Sabco… les annonces de restructurations se sont multipliées depuis la rentrée de septembre. Même si les licenciements économiques représentent moins de 3% des inscriptions à Pôle emploi, loin derrière les fins de CDD ou de missions d’intérim, cette rafale renforce le doute sur la capacité de François Hollande à réduire le chômage.  

Plus grave encore, ces restructurations interviennent sur des terrains déjà sensibles. Ainsi en Bretagne, où, autant que l’écotaxe, elles expliquent la fronde. Ainsi dans un Nord désindustrialisé, où l’annonce de la cession de la Redoute par le groupe Kering a attisé les craintes de suppressions d’emploi. Le dossier menaçait de devenir le nouveau symbole de l’impuissance gouvernementale face aux grandes entreprises.  

Martine Aubry l’a bien compris. Très tôt, dans une interview au Journal du dimanche du 3 novembre, la maire de Lille a demandé à Kering des garanties sur le repreneur. Un appel repris par le gouvernement… une semaine plus tard. 

Querelles

François Hollande déteste les conflits. Il les laisse prospérer plutôt que de les trancher. Ainsi, sa position dans l’affaire Leonarda ménage la chèvre et le chou. Au début du quinquennat, alors qu’un proche lui fait remarquer que sa compagne,Valérie Trierweiler, pose un problème, il rétorque : « Tu as raison. Tu t’en occupes ? » Plus tard, il laisse trop longtemps le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, exprimer une opinion différente de la sienne sur le dossier Florange. Pour ne pas aller au clash… 

Rythmes scolaires

Leur réforme faisait consensus aussi bien chez les politiques qu’au sein de la communauté éducative. Elle est devenue l’un des symboles de l’impéritie du gouvernement dont elle fut l’un des tout premiers renoncements.  

En novembre 2012, devant le congrès de l’Association des maires de France, le président autorise le report de la réforme pour les communes qui le désirent, un camouflet pour Vincent Peillon, qui s’était prononcé dans le sens contraire quelques jours avant.  

En septembre 2013, à peine 20 % des villes appliquent le nouveau dispositif. Selon une enquête du ministère de l’Education nationale, les choses se déroulent sans difficulté pour 93,5 % des communes l’ayant mis en place. Pourtant, enseignants, politiques et parents ne cessent de mitrailler, soulignant les couacs et les aberrations de la mise en oeuvre de la réforme.  

Au final, le cactus des rythmes scolaires a écrasé la loi de refondation de Peillon et obéré la marge de manoeuvre du ministre sur tous les autres sujets. Une véritable grenade dégoupillée pour les municipales. 

Scrutin

François Hollande a-t-il raté l’occasion d’avoir une nouvelle majorité, soutenant sa ligne politique sociale-démocrate ? Il aurait fallu passer par l’introduction d’une dose de proportionnelle pour les législatives. Cette réforme du scrutin figure dans les engagements du candidat socialiste. Il l’avait chiffrée : entre 10 % et 20 % des sièges.  

Le président dispose encore de cette cartouche, mais ne l’a pas utilisée à temps pour retenir François Bayrou. Une fenêtre de tir s’ouvrira-t-elle d’ici à 2017? Interrogé sur le sujet, Jean-Marc Ayrault élude et se refuse à donner un échéancier. Lors d’une réunion avec les responsables des partis de la majorité consacrée aux prochaines élections, le chef du gouvernement s’est étonné que les Verts ne remettent pas la proportionnelle sur la table. 

Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée, a son explication : « Ils ont compris qu’ils pouvaient obtenir plus de sièges par un bon accord d’investitures avec le PS que grâce à un correctif proportionnel. Et puis, ils sont ravis d’être ainsi les seuls, issus d’un petit parti, à exister au Palais-Bourbon, alors que la proportionnelle favoriserait aussi le FN, les radicaux de gauche et d’autres formations… » 

Enfin, dernier argument, massif : un redécoupage sans augmentation du nombre de députés impliquerait des « sacrifices » insupportables pour les socialistes, et plus encore pour les écologistes qui devront forcément abandonner des circonscriptions. 

Taubira

Le 17 octobre, dans un reportage diffusé sur France 2, une candidate du FN compare Christiane Taubira à un singe ; le 28 à Angers, elle est traitée de « guenon » par une adolescente, lors d’une manifestation contre le mariage homosexuel. Le chef de l’Etat a attendu le 6 novembre pour appeler à « la plus grande fermeté et la plus grande vigilance ». L’épisode est doublement inquiétant : il révèle la banalisation de l’expression du racisme et l’absence de réaction d’une gauche qui a fait de l’antiracisme l’une de ses valeurs phares. 

Ubuesque

Il est des petits désordres qui en trahissent de grands. Tous les lundis soir, les principaux chefs de file socialistes (Assemblée, Sénat, parti, ministres) sont conviés à une réunion de cadrage à Matignon. Elle n’en a que le nom : il n’y a pas d’ordre du jour, on ne sait jamais qui vient.  

La « cellule riposte » qui, une fois par semaine, réunit les communicants (Elysée, ministères, Assemblée, etc.) afin de coordonner les interventions médiatiques, connaît la même désaffection : le nombre de ses participants est passé de 20 à 6 en moyenne. Enfin, l’obligation faite aux ministres de demander la permission à Matignon avant d’accorder des interviews a provoqué les ricanements de nombreux ministres, dont ceux, publics, de Manuel Valls. 

Valérie

Depuis son tweet ravageur de début de quinquennat contre Ségolène Royal, Valérie Trierweiler ne s’était guère aventurée sur le terrain de la politique intérieure. Elle a rompu cette trêve avec une prise de position dans l’affaire Leonarda, déclarant, lors de la visite d’une école à Angers, que l’ »on ne franchit pas certaines frontières » et que « la porte de l’école en est une ».  

Ces quelques mots n’ont pas été du goût de nombreux socialistes et, plus gênant pour François Hollande, de Manuel Valls. Jusque-là, le ministre de l’Intérieur était considéré comme un allié de la première dame. Sur ce sujet, il aurait préféré son silence. 

Week-end

Faut-il libéraliser le travail du dimanche? Encore l’un de ces sujets où le politique, le social et le sociétal s’emmêlent pour produire un beau psychodrame à la française. Réflexe très français aussi du président de la République, qui confie un rapport sur ce thème à Jean-Paul Bailly, ancien PDG de La Poste.  

Le chef de l’Etat en a déjà tiré les leçons pour lui-même : il travaille le week-end. Deux renoncements fiscaux se sont joués dans des fins de semaine : le nouvel impôt sur l’excédent brut d’exploitation des entreprises et l’harmonisation de la taxation de certains produits d’épargne. 

X

C’est l’inconnue du président : jusqu’où peut descendre dans les sondages de popularité celui qui avait recueilli, au premier tour de l’élection présidentielle, 28,6 % des suffrages? A ce stade, BVA le crédite de 26%, CSA et l’Ifop de 25%, Ipsos et TNS Sofres de 21%. Les instituts se sont arrêtés là et ont tous décliné la demande sortant de l’ordinaire – et dépourvue de légitimité institutionnelle, selon eux – de Valeurs actuelles, qui voulait lancer une enquête pour demander aux Français s’ils souhaitaient la démission de François Hollande. 

Yesterday

A l’Elysée, Hollande a importé ses méthodes d’hier. Ne lui ont-elles pas si bien réussi ? S’en tenir à son intuition, ne jamais s’enfermer dans des organigrammes trop précis, ne jamais dire clairement ce qu’il va faire. Mais, pour la première fois, le système ne fonctionne pas, et le voilà lui-même en première ligne : lui et ses ministres, lui et la presse, lui et ses conseillers. 

Zorro

A propos de Nicolas Sarkozy, Claude Allègre avait évoqué le « complexe de Zorro » : « J’arrive, je fais, je décide, surtout seul. » Sans forcément l’assumer, François Hollande se comporte plus qu’il n’y paraît comme son prédécesseur, s’accommodant de la centralisation et de la solitude du pouvoir. Mais les masques finissent toujours par tomber. 

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-echecs-de-francois-hollande-de-a-a-z_1299190.html

Publié dans Y'en a marre de François Hollande | Pas de Commentaire »

Y’en a marre des magouilles de nos élus

Posté par ippolito le 16 novembre 2013

Le maire de Corrano mis en examen et incarcéré

Le maire de Corrano en Corse du sud, Laurent Peraldi  (UMP),  placé en garde à vue depuis le 13 novembre, a été présenté ce vendredi 15 novembre  à un magistrat du pôle économique et financier de Bastia.Il a été écroué après sa mise en examen.

Entendu depuis mardi par les gendarmes d’Aspretto, Laurent Peraldi est soupçonné de détournements de fonds dans le cadre de son mandat. 
Laurent Peraldi a été mis en examen et incarcéré à la prison de Borgo ce 15 novembre.

Multiples chefs d’inculpation​

Onze chefs d’accusation sont retenus contre lui, du favoritisme à la prise illégale d’intêréts en passant par le blanchiment d’argent.

Le montant des sommes détournées dépasserait, selon le parquet, les 500 000 euros.

Dans le cadre de l’information judiciaire, confiée au juge Thomas Meindel du pôle économique et financier de Bastia, de nombreuses auditions de chefs d’entreprise, voire de contribuables, pourraient avoir lieu prochainement.

http://corse.france3.fr/2013/11/14/le-maire-de-corrano-place-en-garde-vue-357425.html

Publié dans Y'en a marre des politiques, Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

Y’en a marre de la hausse des tarifs de l’électricité

Posté par ippolito le 16 novembre 2013

Le prix de l’électricité pourrait augmenter de 2,3% en janvier

Selon une source citée par l’AFP, les tarifs de l’électricité pourraient subir une hausse de 2,3% au début de l’année prochaine, si une taxe, la CSPE, augmente de 3 euros du megawattheure. Une option qui a les faveurs du gouvernement.

Cette hausse représenterait une augmentation de 15 à 20 euros par an de la facture d’électricité. 

La facture d’électricité risque d’être un peu plus salée à compter du 1er janvier prochain. Selon une source proche du dossier, les tarifs pourraient progresser de 2,3%, « soit entre 15 et 20 euros par an », précise-t-elle.

En cause: la possible augmentation d’une taxe, la CSPE (Contribution au service public de l’électricité) qui pourrait augmenter de 3 euros du mégawattheure. C’est en tout cas l’hypothèse qui a les faveurs du gouvernement.

Cette taxe en question sert à couvrir les charges des missions de service public d’EDF, dont celles liées au rachat à un prix bonifié de l’électricité d’origine renouvelable, ainsi que les tarifs sociaux.

« Préserver le pouvoir d’achat des Français »

La CSPE passerait ainsi de 13,5 euros du mégawattheure à 16,5 euros, alors que la Commission de régulation de l’énergie a préconisé en octobre une hausse de 9 euros pour atteindre 22,5 euros le mégawattheure.

Mais le gouvernement, qui a le dernier mot sur le sujet, préférerait limiter la hausse à 3 euros « pour préserver le pouvoir d’achat » des Français.

Les tarifs réglementés de l’électricité (hors taxes, dont la CSPE) appliqués par EDF avaient déjà augmenté de 5% le 1er août dernier, et doivent à nouveau augmenter de 5% à l’été 2014.

http://www.bfmtv.com/economie/prix-lelectricite-vers-une-hausse-2-3pour-cent-janvier-647256.html

Publié dans Y'en a marre de la baisse de notre pouvoir d'achat | Pas de Commentaire »

 

MesMots |
The World News Times |
Conserver notre cadre de vi... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Manger!...Manger!
| sauver mon exploitation
| PASSION OCEAN