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Y’en a marre des chiffres du chômage

Posté par ippolito le 29 novembre 2013

Les chiffres du chômage manipulés pour donner raison à Hollande?

La baisse en octobre du nombre des demandeurs d’emploi a suscité les sarcasmes de l’opposition. Les statistiques officielles font, depuis longtemps, l’objet de critiques. A tort ou à raison?

« L’inversion de la courbe du chômage est désormais amorcée ». C’est par ce sobre commentaire que l’Elysée a accueilli la nouvelle d’une baisse de 20.500 du nombre de chômeurs entre septembre et octobre. Après l’incident du « bug SFR », dévoilé fin septembre, il fallait avoir le triomphe modeste. La baisse enregistrée au mois d’août, 50.000 chômeurs en moins, était tellement spectaculaire que le ministère de l’emploi avait hésité à publier ce chiffre.

Jouant la transparence, il s’était entouré de toutes les précautions dans son communiqué: « Ces chiffres doivent encore être interprétés avec prudence. Une baisse en août ne permet pas d’exclure une hausse le mois suivant. Les résultats d’un mois ne font pas un retournement ».

L’explication était tombée trois jours plus tard: parmi les demandeurs d’emplois sortis des listes ce mois-là, entre 21.000 et 28.000 n’avaient pas reçu de SMS de rappel, et avaient omis de se déclarer, comme ils sont tenus de le faire chaque mois.

La différence entre les chômeurs de catégorie A, B, C, D ou E

« Des incohérences comme celle-ci dans les chiffres, cela arrive tous les deux ou trois ans », explique un connaisseur. « Celle-ci est juste très, très mal tombée ». Elle a privé le gouvernement d’une bonne nouvelle, puisque même sans le « bug », le nombre de chômeurs était en recul. Nouvelles procédures de contrôle, excuses et rectification rapide n’y ont rien fait. Ce bug a jeté la suspicion sur les chiffres. Et il a confirmé qu’il suffit très peu, pour obtenir la fameuse « inversion de la courbe du chômage. »

Media, politiques et grand public ont les yeux braqués sur le chiffre mensuel des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi. Il s’agit des chômeurs de « catégorie A », qui recense ceux n’ayant pas travaillé ne serait-ce qu’une heure pendant le mois précédent, et qui sont à la fois en « recherche active » et indemnisés. C’est ce chiffre qui a reculé en octobre.

Pourtant, il n’est pas révélateur de la situation du chômage, car les inscrits à Pôle Emploi peuvent aussi figurer dans les catégories B (s’ils ont travaillé moins de 78 heures pendant le mois précédent et continuent à être indemnisé), C (s’ils ont travaillé plus de 78 heures et n’ont pas été indemnisés au cours du mois précédent), D (s’ils sont en formation ou en arrêt maladie) ou E (non tenues de rechercher un emploi car elles en occupent déjà un, comme un contrat aidé). Réunies, les effectifs de ces demandeurs d’emplois, toutes catégories confondues, se sont encore gonflés de 55.900 personnes.

Mais seuls les « A » comptent. Pour inverser la courbe, il suffit donc de les faire basculer vers d’autres catégories, au moyen d’une formation, d’un job à temps partiel ou d’un contrat aidé. En octobre 20.000 personnes ont ainsi quitté la catégorie A, pour venir grossir les rangs des autres catégories.

Des radiations administratives abusives ?

Faut-il y voir une manipulation? D’abord, si elle est existe, elle est mondiale, puisque la catégorie A, correspond à quelques nuances près à la définition du chômeur de l’Organisation internationale du travail (OIT). Patricia Ferrand, qui représente la CFDT au conseil d’administration de Pôle Emploi, écarte toute intention de trucage: « Plus une personne reste sans activité, moins elle a de chances de retrouver un emploi. Les équipes sont incitées, dans leur accompagnement des demandeurs d’emploi, à les encourager à reprendre un emploi, même à temps partiel, même ponctuel. Ce n’est pas pour changer les chiffres, c’est pour prévenir le chômage de longue durée ».

Sur les 5,52 millions de personnes inscrites, toutes catégories confondues, 1,6 millions ont travaillé au moins une heure. Leur nombre de ces demandeurs d’emploi en activité réduite a augmenté de 56% en dix ans. Cela ne signifie pas, pour autant, qu’ils occupent un emploi satisfaisant. 41% sont d’ailleurs toujours indemnisés, preuve que les revenus qu’ils tirent de leur travail sont nettement insuffisants.

Autre explication à la diminution du nombre de « chômeurs A »: les radiations administratives. 52.600 en octobre, presque 11.000 de plus qu’en septembre. « Il n’y a pas de consignes en haut lieu pour radier le maximum de personnes, c’est un procès d’intention, conteste Bernie Billey, conseillère et déléguée syndicale à Pôle emploi. Du reste, personne n’y a intérêt, car une personne injustement radiée devra être réintégrée, ce qui génère du travail en plus ».

Pourtant le phénomène existe, et il n’est pas toujours du fait des équipes de Pôle emploi, comme l’explique Maurad Rabbi, qui représente la CGT au sein de l’organisme. « De plus en plus de gens cessent de s’actualiser. Quand ils ne sont plus indemnisés, ils n’ont plus d’intérêt à se rendre aux entretiens. Pour peu que leur situation familiale leur permette de vivre sans travailler, ils abandonnent ».

L’indice trimestriel de l’Insee est plus fiable

En résumé, commente Stéphane Carcillo, enseignant à Sciences-Po, « tous les inscrits ne sont pas forcément chômeurs au sens du BIT, soit parce qu’ils ne cherchent pas vraiment d’emploi, soit parce qu’ils en occupent déjà un, suivent une formation ou sont trop près de l’âge de la retraite. A l’inverse, tous les chômeurs ne sont pas forcément inscrits, notamment quand ils ne touchent pas d’allocation ».

Autant dire que les chiffres fournis par Pôle Emploi ne donnent qu’une indication partielle de la situation réelle du chômage. Par ailleurs, ils sont fournis de façon mensuelle et sont souvent en dents de scie. Pour avoir une idée plus claire, il faudrait scruter un autre indicateur, celui fourni chaque trimestre par l’Insee, moins volatil.

Mais même ce dernier est sujet à quelques précautions: au printemps dernier, l’organisme de la statistique publique a changé son questionnaire et déploré la réduction artificielle du nombre de chômeurs de 90.000, et un taux de chômage en recul de 0,3 point. Encore une source de confusion.

Mais il y a tout de même un consensus: quel que soit la courbe du chômage, il serait souhaitable qu’elle s’inverse. Comment ? Réponse de Stéphane Carcillo: « Sur le long terme, la courbe fluctue en fonction de trois variables : la conjoncture, les politiques publiques et la démographie ». Autant dire que le gouvernement -quel qu’il soit- n’a que partiellement la main. 

http://www.challenges.fr/economie/20131129.CHA7754/les-chiffres-du-chomage-manipules-pour-donner-raison-a-hollande.html

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Y’en a marre du chômage et des mensonges de François Hollande

Posté par ippolito le 29 novembre 2013

Les économistes ne croient pas à un reflux durable du chômage avant un an

La croissance du PIB risque d’être trop faible en 2014 pour permettre une réelle baisse du chômage.

Peu d’économistes croient que le chômage en France baissera durablement d’ici à, au mieux, un an. L’OCDE s’attend à ce que le chômage culmine à 10,8 % de la population active l’an prochain, contre 10,7 % cette année. 

Tout simplement parce que la croissance est trop faible pour créer les emplois nécessaires pour absorber la hausse de la population active et de la productivité. Cette dernière augmentant de 0,8 % à 1 % par an, et la population de 0,5 % environ, il faut près de 1,5 % de croissance du PIB en France pour réduire le taux de chômage.

 Pour Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis, qui table sur une croissance de seulement 0,6 % l’an prochain, « le taux de chômage va probablement se stabiliser au second semestre 2014, quand la France atteindra un taux de croissance de 1 % en rythme annuel. L’inversion de la courbe aura plutôt lieu à la fin de l’année prochaine ».

 Certes, la création des emplois aidés va améliorer les choses temporairement. Mais à terme, il faut que le secteur marchand redevienne créateur d’emplois. La baisse des charges sociales sur les salaires les plus faibles –les emplois dont la demande dépend très fortement de leur coût – devrait l’y aider. C’est ce que fait le gouvernement avec le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice), qui permet aux entreprises de réduire le coût du travail sur les salaires compris entre 1 et 2,5 SMIC.

 Mais « comme le taux de profit des entreprises est très bas en France, celles-ci donneront la priorité à la reconstitution de leurs marges et différeront les embauches, d’autant que demeurent d’importants sureffectifs », avertit Jean-Christophe Caffet.

D’autres, tels qu’Eric Heyer, de l’OFCE, tablent plutôt sur une croissance de 1,3 % du PIB en 2014 et sont moins négatifs. « L’économie française ne tourne pas à pleine capacité mais son potentiel n’est pas cassé, estime-t-il. Si on atténuait la ­contrainte budgétaire, la France pourrait recréer des emplois assez vite.

 Aujourd’hui, ce sont les politiques d’austérité partout en Europe au même moment qui limitent la demande extérieure et intérieure, ce qui n’incite pas les entreprises à embaucher. » Mais il n’est pas prévu d’y mettre un terme pour le moment.

Par Guillaume de Calignon

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203155829813-les-economistes-ne-croient-pas-a-un-reflux-durable-avant-un-an-633257.php

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Y’en a marre des retraites chapeau

Posté par ippolito le 29 novembre 2013

Les retraites chapeau des dirigeants d’Air France-KLM dénoncées par un syndicat

La polémique sur la retraite chapeau de Philippe Varin, le patron de PSA, fait des émules. Le syndicat des pilotes d’Air France (SPAF) vient de publier un communiqué, dans lequel il affirme qu’Air France-KLM met 15 millions d’euros de côté tous les ans pour assurer les retraite de ses principaux cadres dirigeants.

« Depuis l’exercice 2005, le groupe a provisionné (…) près de 119 millions d’euros au bénéfice exclusif des retraites chapeaux de 37 cadres dirigeants », dénonce le SPAF. Ce plan ne profite pas au P-DG de la compagnie aérienne, Alexandre de Juniac, qui s’est vu refuser le droit d’en bénéficier par le conseil d’administration en 2011, précise le syndicat.

Ces montants ne sont pas explicitement détaillés dans les rapports annuels d’Air France-KLM. Le SPAF s’appuie en fait sur une ligne des comptes financiers du groupe, celle des « Autres actifs non courants ». « Nous avons eu la confirmation en interne que la majorité de ces sommes sont consacrées aux retraites chapeau », explique Marc Daguet, délégué syndical. 

Contacté par Capital.fr, le service de presse d’Air France-KLM n’était pas en mesure de nous fournir de précisions jeudi soir.

Le syndicat qualifie ces sommes de « disproportionnées au regard des difficultés de l’entreprise et des efforts consentis par ses salariés ». En pertes depuis plusieurs années, le groupe est en effet en pleine restructuration. Il a annoncé un nouveau plan de départs volontaires en septembre dernier, touchant 2.800 postes.

« L’Etat ne peut décemment pas condamner ce type de pratique d’un côté, et de l’autre tolérer leur maintien dans les entreprises dont il est actionnaire », poursuit le SPAF. Pour rappel, les pouvoirs publics détiennent 16% du capital d’Air France-KLM.

http://www.capital.fr/retraite/actualites/les-retraites-chapeau-des-dirigeants-d-air-france-klm-denoncees-par-un-syndicat-891979

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Y’en a marre du régime privilégié des intermittents du spectacle

Posté par ippolito le 29 novembre 2013

Chômage: la Cour des comptes fustige le régime « privilégié » d’indemnisation des intermittents

Dans ce « référé » rendu public à l’approche des négociations sur l’assurance chômage, la Cour note que l’indemnisation à l’issue des emplois précaires (CCD, intérim, intermittents) constitue une « composante importante du déficit de l’assurance chômage » (4,1 milliards d’euros en 2013, selon les chiffres de l’Unédic) qu’elle impute notamment à l’augmentation de la part des emplois de courte durée sur le marché du travail.

Dans un rapport, les Sages jugent que le mode de calcul spécifique aux intérimaires n’est « ni justifié, ni équitable au regard des règles appliquées aux CDD », d’autant qu’il représente un coût élevé pour la collectivité.

La Cour des comptes n’y va pas avec le dos de la cuillère. Dans un rapport adressé ce mardi au gouvernement, les Sages estiment qu’il faut remettre à plat le système d’indemnisation chômage pour les emplois précaires. La raison ? Il favoriserait trop les intérimaires par rapport aux CDD et privilégierait les intermittents du spectacle.

Dans ce « référé » rendu public à l’approche des négociations sur l’assurance chômage, la Cour note que l’indemnisation à l’issue des emplois précaires (CCD, intérim, intermittents) constitue une « composante importante du déficit de l’assurance chômage » (4,1 milliards d’euros en 2013, selon les chiffres de l’Unédic et 18,6 milliards en déficit cumulé) qu’elle impute notamment à l’augmentation de la part des emplois de courte durée sur le marché du travail. 

De fait, si le solde (rapport entre contributions perçues et prestations versées par l’Unedic) est positif à hauteur de 12,5 milliards d’euros pour les CDI, il s’avère négatif pour les CDD (-5,9 milliards), les intermittents (-1 milliard) et les intérimaires (-1,5 milliard). 

Au passage, la Cour confirme une donnée contestée et qui a fait polémique: les besoins de financement du régime des intermittents atteignent un milliard d’euros (1,2 milliard d’allocations versées et seulement 239 millions de contributions perçues. Et ce malgré l’augmentation de la cotisation chômage – qui est passée de 4% à 7% en 2003 –  des entreprises employant des intermittents.

La Cour estime que le mode de calcul spécifique aux intérimaires n’est « ni justifié, ni équitable au regard des règles appliquées aux CDD »

Dans le détail, les Sages estiment que le mode de calcul spécifique existant pour les intérimaires n’est « ni justifié, ni équitable au regard des règles appliquées aux CDD » qui relèvent du régime général, moins favorable.

Dans d’autres pays européens, les règles d’indemnisation sont les mêmes pour les intérimaires et les autres contrats courts, relève la Cour, qui juge « souhaitable » leur « rapprochement ». Selon elle, cela permettrait à l’assurance chômage de réaliser une économie d’au moins 300 millions d’euros.

Les intermittents: la « catégorie des demandeurs d’emplois indemnisés bénéficiant de loin des règles les plus favorables ».

La Cour se penche ensuite sur le régime des intermittents. Elle ne remet « pas en cause l’existence d’un régime spécifique » et juge « inévitable » qu’il soit déficitaire, vu la nature de leur activité.

Mais elle constate qu’il s’agit de la « catégorie des demandeurs d’emplois indemnisés bénéficiant de loin des règles les plus favorables ». Alors que les intermittents, les CCD et les intérimaires sont tous « en situation de précarité ». Ce constat pose la question, à ses yeux, du « bon niveau de solidarité interprofessionnelle ».

Elle propose de différencier artistes et techniciens

Elle remarque aussi que les intermittents quittent pour la plupart leur travail « quelques jours après avoir effectué le nombre de jours nécessaire pour être titulaires de droits et qu’ils retrouvent souvent une activité au moment où ils ont épuisé leurs droits ». La Cour préconise donc d’augmenter les cotisations des employeurs (déjà supérieures aux autre entreprises, comme cela est écrit plus haut)  et de les rendre variables « en fonction du nombre d’heures d’intermittence » utilisées.

Elle propose aussi de mieux  différencier les artistes des techniciens (les premiers relèvent de l’annexe 10 de l’Unedic et les seconds de l’annexe 8) , « principaux bénéficiaires de ce régime ». Étant souvent dans une situation moins précaire que les artistes, les techniciens pourraient, selon la Cour, se voir appliquer des règles plus proches de celles des intérimaires.

Négociation sur l’indemnisation du chômage à compter de janvier

L’ouverture des  difficiles négociations entre le patronat et les syndicats sur la refonte des règles de l’assurance chômage a pris du retard. Elle devaient débuter cet automne. Mais il y avait embouteillage avec la négociation en cours sur la formation professionnelle. Aussi, elles débuteront finalement en janvier. Un décret à paraitre bientôt va donc proroger, normalement jusqu’au 31 mars 2014, les actuelles règles d’indemnisation du chômage valables, initialement, jusqu’au 31 décembre 2013. 

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20131127trib000798035/chomage-la-cour-des-comptes-fustige-le-regime-privilegie-d-indemnisation-des-intermittents.html

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