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Y’en a marre des dépenses publics

Posté par ippolito le 2 décembre 2013

Dépenses publiques: une drogue dure depuis 1974

Notre contributeur, Pierre-François Gouiffès, revient sur 40 ans de politiques toujours moins regardantes vis à vis de la dépense publique…

Le gouvernement finalise la préparation du budget 2014 en indiquant que l?essentiel des efforts portera désormais sur les dépenses publiques, ceci après les fortes hausses des prélèvements obligatoires opérés par les gouvernements Fillon et Ayrault pour les budgets 2012 et 2013 (le taux des prélèvements obligatoires est passé de 43,9% à 46,3% entre 2013 et 2013, soit +2,4 points de PIB).

Comme en outre, de nombreuses institutions indépendantes (Cour des Comptes, OCDE?) ainsi que de nombreux commentateurs des finances publiques conseillent également vivement au gouvernement de se centrer sur la réduction des dépenses, il est intéressant de regarder leurs évolutions depuis 1974.

Une tendance fortement haussière des dépenses publiques depuis 1974
Il faut avoir à l?esprit qu?il y a une longue tradition française de dépenses publiques plus importantes que celles des pays comparables, trait que l?on peut par exemple constater tout au long du XXème siècle : seuls l?Italie et le Japon avant la Seconde Guerre mondiale, puis le Royaume-Uni entre 1945 et 1980 connaissent ? provisoirement ? des dépenses supérieures aux dépenses françaises.

Cette tendance s?est nettement renforcée depuis 1974. Comme indiqué sur le schéma ci-dessous (exploitation de données INSEE), la dépense publique consolidée est passée de moins de 40% du PIB en 1973 à 56,6% du PIB en 2012 : la production de services publics ou les transferts ont augmenté d?un sixième du PIB en 40 ans, +42% sur la période.

 

La France est désormais aux tous premiers rangs du monde OCDE (2ème en 2011, a priori 1er en 2013 et 2014), désormais devant la quasi-totalité des pays scandinaves ayant pourtant des ratios historiquement élevés.

Articulation des séquences de hausse et de baisse des dépenses

La croissance totale des dépenses publiques correspond à une augmentation annuelle moyenne de 0,9%. Mais cette hausse s?est faite par à-coups, avec un lien fort avec la conjoncture économique.

Il y a en effet :

- Alternance des périodes de hausse et de baisse des dépenses publiques en proportion du PIB ;

- Mais une tendance structurelle à la hausse.

Ceci apparaît clairement sur le « diagramme waterfall » ci-après :

Phase de hausse

Chaque période de récession économique (1975, 1993,2009) est marquée par une augmentation extrêmement forte du ratio dépenses publiques/PIB : la rigidité de ces dépenses, les stabilisateurs automatiques et la réduction du PIB expliquent bien l?augmentation de ce ratio.

En analyse annuelle, le record de hausse est détenu par l?exercice budgétaire 1975 qui couple récession économique et plan de relance Chirac (passage de 40,2% à 45,1%, soit +12% !) mais on trouve des +2,5% ou delà en 1981 (+2,6%, application du programme de François Mitterrand et second choc pétrolier), 1993 (+2,8%, impact de la récession) et 2009 (+3,5%, impact de la récession).

Si l?on regarde maintenant les phases de hausse pluriannuelle reprises sur le diagramme waterfall, on voit bien que la hausse des dépenses publiques s?est concentrée sur quatre périodes :

- 1974-1976 (+5,8%) : premier choc pétrolier et relance de Chirac ;

- 1979-1985 (+7,2%) : second choc pétrolier et relance de  Mitterrand-Mauroy ;

- 1990-1993 (+5,8%) : maintien de politiques budgétaires généreuses et récession de 1993 ;

- 2008-2009 (+4,2%) : accompagnement de la récession de 2009.

Les séquences de baisse des dépenses publiques

Il y a en regard des phases de baisse du ratio dépenses publiques sur PIB. Ces périodes ont une double caractéristique :

- Elles « surfent » sur l?amélioration de la conjoncture économique et le renforcement de la croissance (périodes 1986-1989, 1997-2001 et dans une moindre mesure 2006-2007) ;

- Elles sont d?une ampleur beaucoup plus faible que les périodes de hausse des dépenses : le -3% de 1986-1989 suit le +7,2% de 1979-1985, le -2,8% de 1997-2001 suit le +5,8% de 1990-1993 (après une période de stabilisation entre 1994 et 1996), le -1% de 2006-2007 suit le +1,7% de 2002-2003.

Il semble donc que les phases récessives ont « cranté » la dépense publique française à un niveau jusque-là inédit :

- 1975 cale à 45% le niveau de dépenses publiques de la fin des années 1970 (5 points au-dessus des 40%, seuil de bascule dans la « société socialiste » pourtant condamné par le Valéry Giscard d?Estaing de 1970 alors ministre de l?Economie et des Finances) ;

- Les fortes augmentations de dépenses publiques de 1981-1982 cristallisent le nouveau standard de dépenses publiques au-delà de 50%, standard qui fonctionnent jusqu?en 1991

- Le reflux conjoncturel de 1992-1993 fait de nouveau crever ce seuil et place la dépense publique pendant une quinzaine d?année dans un tunnel 52%-54% ;

- La forte récession de 2009 a créé un nouveau standard au-delà de 56% du PIB, standard qui est celui de la France de 2013.

Il semble donc que le cycle conjoncturel (autour d?une croissance qui a systématiquement baissé depuis 1970) soit l?axe autour duquel a tournoyé pendant 40 ans une dépense publique structurellement haussière du fait du déploiement de politiques publiques à fort impact budgétaire.

Qu?en retenir pour aujourd?hui et demain ?

Il n?y a eu depuis 2009 aucun reflux du ratio de 56-57% du PIB devenu le nouveau standard. La question est donc la suivante : sera-t-il possible de baisser ce ratio sans aide de la croissance et en revenant au « cran » antérieur de 52-54% ? Cela serait inédit au regard de l?histoire budgétaire récente du pays.
 

http://www.latribune.fr/blogs/generation-deficits/20130715trib000775776/depenses-publiques-une-drogue-dure-depuis-1974.html

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Y’en a marre du système de paiement Louvois

Posté par ippolito le 2 décembre 2013

Louvois, le système de paiement des soldes qui a traumatisé l’armée française

Après deux années de fiasco, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé mardi l’abandon du système informatique du paiement des soldes, baptisé Louvois, responsable de nombreux impayés et trop-perçus dans l’armée de Terre.
 
« C’est un désastre, je n’hésite pas à dire le mot. Une vraie catastrophe, indigne d’un pays comme le nôtre. » Après deux années de fiasco du système de paiement des soldes des militaires, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait, mardi 26 novembre, amende honorable. 

« J’ai décidé d’abandonner le système Louvois […] C’est un dispositif qui a été mis en œuvre dans la précipitation […] et qui a abouti à des situations extrêmement pénibles », a-t-il ajouté, interrogé sur Europe 1. La facture devrait s’élever à plusieurs dizaines de millions d’euros.

Depuis sa mise en place au mois d’octobre 2011, le logiciel de paiement des armées baptisé Louvois [du nom du secrétaire d’État à la Guerre de Louis XIV] a eu pour conséquence de graves dysfonctionnements dans le traitement des soldes de soldats de l’armée de Terre.

Les femmes de soldats français montent au front en se dénudant
Plusieurs milliers d’entre eux, notamment en mission en Afghanistan ou au Mali, n’ont tout simplement plus reçu – ou seulement partiellement – leurs salaires. 

Plus de deux ans après la mise en place du système, de plans d’urgence en promesses de résolution pour colmater les brèches, le bug informatique de Louvois n’a jamais été maîtrisé. Et au printemps 2013, la situation ne semblait pas franchement s’arranger : 70 000 dossiers de trop-perçus ou d’impayés ont été récensés.

« 350 000 euros de déclaration fiscale ! »

Évidemment, pour de nombreuses familles, l’annonce du ministre de la Défense est un soulagement. « Il était temps ! », lâche Mathilde*, la compagne d’un officier en opérations extérieures (Opex), contactée par FRANCE 24. « Mon mari s’apprête à partir au Mali, il est blasé. » Il y a de quoi : son compagnon a reçu pendant plusieurs mois des trop-perçus qu’il doit aujourd’hui rembourser chaque mois. 

Mais ce n’est pas tout. « En plus de cette situation ubuesque, je dois gérer seule le foyer, régler les factures, la crèche, la cantine des enfants. Et maintenant, même le Trésor public nous tombe dessus ! Il nous réclame de l’argent qu’en réalité nous n’avons pas touché ! », soupire Mathilde.

Elle espère donc que le nouveau logiciel de paiement soit plus sûr, moins « anxiogène ». Mais il faudra être encore patient : les hauts gradés qui planchent actuellement sur un nouveau logiciel ne cachent pas que la mise en place d’un nouveau système informatique prendra du temps – plusieurs mois, voire un an ou deux. « Vous savez, je connais une famille où un sous-officier a vu sur sa déclaration fiscale qu’il touchait 350 000 euros à l’année ! C’est fatiguant, ça fait des années que ça dure, et rien n’est rentré dans l’ordre… »

Même lassitude pour Angélique, que FRANCE 24 avait déjà contactée en octobre 2012. Pour elle non plus, rien n’a été réglé. « Ce Louvois, c’est une vraie loterie. Tous les mois, il nous donne des surprises. » Après des mois d’impayés, de comptes dans le « rouge », cette mère de famille, sans travail, gère désormais les trop-perçus de son mari, sergent-chef.

Soldes dans l’armée : « Mon mari n’a pas reçu un centime en deux mois »
« Le problème Louvois est toujours aussi concret. Il est même de plus en plus grave. Des soldats qui n’étaient pas concernés par le bug en 2011-2012, le sont aujourd’hui, tous grades confondus. Certains ont dû vendre leurs maisons pour rembourser leurs prêts. Certains aussi ont quitté l’armée », déplore-t-elle.

« Je demande que les responsables soient sanctionnés »

Alors si Angélique salue l’annonce de Jean-Yves Le Drian, elle regrette qu’elle intervienne aussi tard. « Mon mari est fatigué. Il a l’impression de ne pas en voir le bout, de ne pas être entendu. J’aurais préféré que cette nouvelle arrive un peu plus tôt », ajoute-t-elle. Angélique demande surtout que les auteurs du préjudice ne restent pas impunis. « Quand un militaire fait une faute, il est immédiatement sanctionné. Je demande le même traitement pour les responsables de Louvois », explique-t-elle.

Une requête relayée par l’association Militaires et Citoyens, qui milite pour la défense des droits des soldats. « Il semble scandaleux que les administrés et leurs familles soient les seuls à supporter ce fiasco Louvois alors qu’elles n’ont aucune responsabilité », peut-on lire dans son communiqué du 25 novembre.

 Le logiciel a été mis en place par la société de service informatique Steria. Quelle est sa part de responsabilité ? « Si les auteurs ne sont ni sanctionnés, ni désignés, ni même recherchés, le ministère validera la notion d’impunité […]« . 

Reste qu’aux dernières nouvelles, Jean-Yves Le Drian préfère passer à autre chose et n’entend pas traquer les responsables. « Je ne veux pas ajouter de la polémique à la catastrophe, j’assume l’héritage, même s’il est difficile », a-t-il déclaré.

http://www.france24.com/fr/20131126-paiement-soldes-militaires-fin-dun-systeme-defaillant

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Y’en a marre de la pression fiscale depuis election de François Hollande

Posté par ippolito le 2 décembre 2013

Ras-le-bol fiscal: L’état des lieux depuis l’élection de François Hollande

À deux doigts de lâcher sur l’écotaxe (Ayrault réunit mardi matin les élus bretons et ministres concernés) après le rétropédalage sur la taxation de l’épargne, le gouvernement subit actuellement les foudres de ce que Pierre Moscovici illustrait en août par l’expression « ras-le-bol fiscal ». Même les clubs de football s’y mettent, en promettant une journée de grève à la fin novembre si la taxe à 75% est conservée en l’état…

La France doit trouver 18 milliards d’euros pour ramener le déficit public à 3,6% du produit intérieur brut en 2014 et répondre aux exigences de Bruxelles. Le gouvernement affirme que 80% de l’effort passera par des économies et la « quasi stabilisation » des impôts.

Dans son rôle de force d’opposition, Jean-François Copé estime que la « révolte fiscale » gronde dans le pays, dans une interview au Figaro, lundi 28 octobre. Lui-même « propose un pacte fiscal aux Français », promettant de diminuer « les impôts qui touchent l’investissement et l’emploi grâce à une baisse massive de la dépense publique ».

« Le matraquage fiscal depuis 18 mois est tel qu’une fissure gigantesque dans le consentement de l’impôt en France s’est créée », assure-t-il encore, estimant que « les hausses de cotisations, de prélèvements d’impôts, qui concernent aussi bien les entreprises, les indépendants que les ménages, suscitent une révolte fiscale ». François Fillon évoquait il y a quelques jours sur TF1 « l’assommoir fiscal »…

Ces accusations correspondent-elles vraiment à la réalité? L’opposition ne profite-t-elle pas d’une séquence particulière pour « surfer » sur la grogne des agriculteurs bretons? Le HuffPost a compilé les mesures fiscales instaurées depuis l’élection de François Hollande, réparties entre les ménages et les entreprises. Alors, ras-le-bol fiscal ou opportunisme ?

LE PORTRAIT-ROBOT DES PERDANTS

Pour ceux qui n’auraient pas le courage de se plonger dans l’exhaustivité des mesures, voici ce que nous pouvons dire succinctement. Les ménages supportent largement le coût du redressement de l’économie, à cause de taxes très « business friendly ».

Ce sont même les particuliers qui financent les baisses d’impôt des entreprises. De nombreux cadeaux ont notamment été offerts au patronat, avec une réforme des retraites indolore (hausse de cotisations compensée par une baisse des cotisations familles) ou de très gros abattements offerts en contrepartie de l’alignement de la fiscalité du capital à celui du travail.

Quel type de ménage souffre le plus sous le mandat de François Hollande? Question hausses d’impôts, les plus faibles ont été protégés par des boucliers (dégel du barème, revalorisation de la décote, hausse du revenu fiscal de référence). Les plus riches ont été largement touchés, mais ne sont pas devenus « pauvres » pour autant. Pour les classes moyennes, c’est là que ça se corse.

Hausse de la TVA, hausse des cotisations retraites, de l’impôt sur le revenu… Lors de la réforme de la politique familiale, nous avions dessiné les contours de la famille qui avait le plus à perdre: un couple marié, au revenu annuel de 51.000 euros (2125 euros par mois et par conjoint), 2 enfants (dont un en bas âge).

Pas assez pauvre pour accéder aux mesures de protection, pas assez riche pour ne pas ressentir les hausses de taxes…

MÉNAGES

CE QU’ILS PAIENT EN PLUS

Impôt sur le revenu

Quand on parle de fiscalité pure, c’est-à-dire directement en lien avec l’augmentation de l’impôt sur le revenu, le gouvernement a choisi d’épargner les plus faibles. Ainsi, ce sont les plus aisés qui ont vu leurs prélèvements augmenter. 

Parmi les changements, le durcissement de l’impôt sur la fortune (ISF), qui compte désormais 6 taux (de 0,5% à 1,5%), contre deux précédemment, ou encore la contribution exceptionnelle pour les très hauts revenus (instaurée pour 2 ans). 

Une nouvelle tranche d’imposition à 45% a également été lancée en 2012, taxant les revenus supérieurs à 150.000 euros. Cela a pour but d’accroître la progressivité de l’impôt, et donc de faire participer les plus aisés.

La réduction d’avantages fiscaux

Mais il y a aussi les réductions d’avantages, qui font mécaniquement augmenter les impôts. Les niches fiscales sont désormais plafonnées à 10.000 euros (contre 18.000 euros auparavant) depuis l’an passé. Le quotient familial a progressivement baissé à 2000 euros, puis 1500 euros, à partir de 2014. Encore une fois le gouvernement tente de combiner hausse des impôts et « justice sociale ».

D’autres décisions sont plus contestables si l’on se tient à cette logique. Ainsi, le gouvernement a supprimé la déduction fiscale pour frais de scolarité (primaire, secondaire et enseignement supérieur). Le gouvernement se justifie en indiquant que cela ne profitait qu’aux familles imposables, donc pas celles qui ont besoin d’être aidées pour scolariser leurs enfants.

A rajouter aussi, la fiscalisation de la majoration des pensions de retraites pour les parents ayant élevé 3 enfants ou plus. Ou encore la participation de l’employeur aux complémentaires santé qui sera soumise au calcul des impôts des particuliers. La hausse de la redevance audiovisuelle rentre aussi dans ce cas là, avec deux augmentations successives depuis 2012: au total, c’est 8 euros de plus dont il faut s’acquitter.

Le projet d’harmoniser à 15,5% les prélèvements sociaux sur certains produits d’épargne sera finalement réduit à la portion congrue: seuls certains contrats d’assurance-vie, dits à multi-supports, seront concernés. En revanche, les produits les plus populaires comme les plans d’épargne en actions (PEA), les plans d’épargne logement (PEL) ou l’épargne salariale ne sont plus concernés par cet alignement.

Les retraites

Un effort sera demandé aux salariés, avec une hausse des cotisations de 0,15 point en 2014. La hausse des cotisations sera progressive sur quatre ans: 0,15 point en 2014, puis 0,05 en 2015, 2016 et 2017, soit au final 0,3 point pour les actifs en 2017.

Les revenus du capital

Quelques mesures ont également été instaurées, afin de faire « payer » les revenus du capital. Par exemple, les stock-options sont un peu plus taxées depuis l’an passé. Plus globalement, les revenus du capital sont désormais intégrés au barème de l’impôt sur le revenu, alors qu’ils étaient auparavant soumis à un calcul spécial (et plus avantageux).

La taxe sur les transactions financières de Nicolas Sarkozy a par ailleurs été légèrement durcie en août 2012, en prélevant 0,2% (au lieu de 0,1%) sur les échanges d’actions et d’obligations des multinationales cotées en France.

Les taxes de la vie de tous les jours

Il y a aussi les augmentations indirectes, ponctionnées dans la vie de tous les jours. L’augmentation de la TVA fait partie de celles-là. Dès le premier janvier 2014, les Français absorberont une hausse de 7 % à 10 % du taux intermédiaire, de 19,6% à 20% du taux normal, et le maintien à 5,5% du taux réduit. Initialement, ce dernier devait pourtant reculer à 5%…

Les taxes sur le tabac contribuent aussi à faire baisser le pouvoir d’achat: depuis que François Hollande a été élu, le paquet de cigarettes a augmenté de 60 centimes. La bière a également vu sa taxe augmenter en 2013, avec environ 5 centimes de plus pour un verre de 25 cl (un demi). Le 1er janvier, le timbre va également coûter plus cher de 3 centimes, passant à 0,66 euro. Les boissons énergisantes, comme le Red Bull, seront taxées d’un euro par litre.

La taxe carbone n’aura pas de conséquences en 2014, mais touchera les particuliers équipés en fioul à partir de 2015. Cette taxe dépendra des émissions de CO2 de chaque énergie. A terme, le prix du CO2 par tonne devrait être de 22 euros d’ici la montée en puissance du dispositif en 2016.

CE QU’ILS PAIENT EN MOINS

Impôt sur le revenu

Pendant que les plus riches ont vu leurs prélèvements augmenter, les plus faibles ont été mieux protégés. Ainsi, le dégel du barème de l’impôt permettra de réindexer le calcul sur le coût de la vie. Avec le gel décrété en 2011, certains ménages très modestes étaient devenus imposables.

Dès l’année prochaine, les plus faibles pourront également profiter d’une revalorisation de la décote (réduction de l’imposition), bénéficiant aux premières tranches.

Le seuil du revenu fiscal de référence, à partir duquel se déclenchent une douzaine d’autres mesures fiscales (taxe foncière, taxe d’habitation, redevance audiovisuelle, réduction des taux de CSG…), a été relevé pour protéger ceux qui auraient pu l’atteindre cette année.

Immobilier

Plusieurs dispositions ont été prises dans le secteur de l’immobilier. Ainsi, le gouvernement a exonéré l’imposition sur la plus-value sur les résidences secondaires après 22 ans de détention, contre 30 ans ans auparavant.

Une prime de 1350 euros sera par ailleurs accordée aux ménages moyens (elle passe à 3000 euros pour les plus modestes) souhaitant faire des rénovations dans leur maison. Un taux de TVA à 5,5% sera également applicable pour les travaux de rénovation thermique, au lieu des 10% prévus initialement.

Revenus de capital

Les Français qui souhaitent vendre des parts d’entreprises qu’ils possèdent vont disposer d’abattements. Ces derniers ont été décidés après l’alignement des revenus du capital à ceux du travail, au désavantage des premiers. Au final, cela permettra d’exonérer les plus-values de 85% au delà de 8 ans de détention. Plus on investit dans le long terme, moins on est taxé.

Culture

Les tickets de cinéma verront leur taxe chuter à 5% en 2014, alors qu’elle devait passer de 7% à 10% en 2014. La logique est un peu brouillonne: en juillet 2012, la TVA sur les billets de cinéma était passée de 5,5% à 7%…

ENTREPRISES

CE QU’ELLES PAIENT EN PLUS

Impôt sur les sociétés

Ces dernières ont plutôt été épargnées par le gouvernement. Une surtaxe de l’impôt sur les sociétés a été votée pour 2014, passant de 5% à 10,7%. Elle ne s’appliquera qu’aux entreprises engrangeant un chiffre d’affaires supérieur à 250 millions. Elle a remplacé la taxe sur l’EBE, fortement critiquée par le patronat.

La taxe à 75% sur les salaires supérieurs à 1 million d’euros devrait entrer en vigueur en 2014. Après avoir un temps imaginé un dispositif à la charge des salariés, c’est les entreprises qui paieront.

Retraites

Un effort sera demandé aux entreprises, avec une hausse des cotisations de 0,15 point en 2014. La hausse des cotisations sera progressive sur quatre ans: 0,15 point en 2014, puis 0,05 en 2015, 2016 et 2017, soit au final 0,3 point pour les employeurs en 2017.

Les entreprises auront également à leur charge le financement du « compte pénibilité », permettant à certains salariés de partir plus tôt à la retraite. La facture prendra dès 2016 la forme d’une cotisation de 0,2% maximum, à laquelle s’ajoutera une surcotisation de 0,6 % à 1,6 % pour les entreprises exposant au moins un salarié à une tâche pénible. Il s’agit d’encourager l’amélioration des conditions de travail.

Capital

Parmi les éléments notables, on note que l’exonération des plus-values, réalisées sur la cession de titres détenus dans une autre société (niche Copé), a été durcie. La taxe générale sur les activités polluantes a été augmentée. De la même façon que les particuliers, les entreprises vont aussi subir la taxe sur les transactions financières, passée de 0,1% à 0,2%.

Ecologie

La taxe carbone sera également à prendre en compte, mais pas avant qu’elle ne monte en puissance: en 2015 ou 2016.

L’écotaxe, au cœur de la grogne de routiers bretons, prélevée sur les poids lourds qui circulent sur les routes françaises, n’est pas au crédit des socialistes. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2014, mais a été votée dans le cadre du Grenelle de l’environnement… en 2009. Ainsi, la majorité actuelle n’est pas responsable de son application.

CE QU’ELLES PAIENT EN MOINS

Coût du travail

La mesure est simple, mais bigrement importante: dans le cadre du plan de compétitivité, les entreprises voient le coût du travail chuter de 4%. Ce catalyseur de reprise économique a été chiffré à 13 milliards en 2014 (puis 20 milliards d’euros en 2015), mis en place par le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). Ce sont les diverses hausses de TVA qui sont chargées de financer les mesures.

Cotisations sociales

La hausse de leurs cotisations retraites (+0,3 point d’ici 2017), dont 1 milliard d’euros dès 2014, ainsi que la cotisation mutualisée sur la pénibilité, seront compensées par une baisse à venir des cotisations famille. A l’inverse, les ménages débourseront 2,2 milliards d’euros par an en 2020, et les retraités, 2,7 milliards.

http://www.huffingtonpost.fr/2013/10/28/ras-le-bol-fiscal-impot-hollande-fiscalite_n_4169820.html

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