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Y’en a marre de la hausse des tarifs bancaires

Posté par ippolito le 29 décembre 2013

Hausse des tarifs bancaires: Les démunis payent les étrennes des banquiers

La hausse des tarifs bancaires, le 1erjanvier prochain, touchera d’abord des services de base, donc les plus modestes. L’Association française des usagers de banque (Afub) appelle ni plus 
ni moins à 
«se révolter».

Le père Noël des banques n’est passé que pour les riches. Les établissements bancaires vont augmenter leurs tarifs au 1erjanvier, et surtout pour leurs prestations de base. Ce sont donc les plus pauvres qui devront payer plus, au point qu’une association de consommateurs appelle à «se révolter».

Dans quatre des principales banques françaises (Caisse d’épargne, Crédit agricole, Société générale et CIC), le prix de la carte à autorisation systématique, la moins chère du marché, augmente bien au-delà de l’inflation, entre 1% et 3%. Si son prix est stable à La Banque postale à 28,50euros par an, elle culmine à 39,15euros à la banque de l’écureuil. Parallèlement, la carte internationale à débit différé, la plus chère et uniquement utile aux plus riches, reste, elle, stable autour de 45euros par an.

Les banques impunies

Les virements suivent la même logique. Si tous les établissements les proposent désormais gratuitement sur Internet, ils augmentent à la Caisse d’épargne, à la Société générale et au CIC, pour s’établir à près de quatre euros en moyenne par opération.

Sous couvert d’évolution technologique, ce sont là aussi des inégalités qui se creusent. La fracture numérique touche avant tout les catégories fragiles (plus modestes, plus âgés) tandis que les classes supérieures, dotées des derniers outils (Smartphones…), ont beaucoup moins de mal à s’adapter à ces innovations.

Forcément, l’Association française des usagers de banque (Afub) est en colère. Serge Maître, son secrétaire général, ne mâche pas ses mots. «Ce qui est exécrable, c’est que ça va concerner les produits du quotidien, pas des produits exceptionnels (…) mais les virements, les prélèvements, les tenues de la carte bancaire de base. La carte de luxe, elle, est en baisse. » Chargé de mission banque-assurance à l’UFC Que-choisir, Maxime Chipoy, trouve lui aussi «choquant» que «ces évolutions touchent les plus modestes».

Déjà dénoncés par l’UFC en juin 2013, ce sont surtout les «frais de tenue de compte» qui le préoccupent. «Ces nouveaux frais, généralisés à toutes les banques alors que la plupart d’entre elles n’en appliquaient pas encore il y a trois ans, ne renvoient à aucun service identifiable. Cette opacité semble cacher quelque chose et appelle les pouvoirs publics à imposer une transparence dans leur définition.»

En 2013, ils étaient de l’ordre de 22 euros par an en moyenne, un chiffre en progression de 56% (!) par rapport à 2010. Et ils vont encore lourdement augmenter en 2014. Ainsi, la Banque populaire, qui ne les faisait pas payer jusqu’à présent, va ponctionner 1,50 euro par mois au titre de ces frais, pour tous les clients non titulaires d’une convention de relation – donc, à nouveau, les moins aisés.

La loi bancaire votée en juillet dernier par le Parlement entend mieux encadrer les activités et les tarifs. Outre une harmonisation des termes utilisés par les banques, et une plus grande facilité pour changer d’établissement, ce texte « prévoit un plafonnement des commissions d’intervention, prélevées lors d’incidents de paiement et qui peuvent s’accumuler à grande vitesse pour les ménages à découvert», se défend le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici.

« Ces commissions sont désormais plafonnées pour tous les clients (à 80 euros par mois – NDLR) et, ajoute le ministre, un plafond plus bas s’appliquera aux plus vulnérables», selon des critères qui seront fixés par décret. Jusqu’à présent, les commissions d’intervention rapportaient aux banques françaises plus de trois milliards d’euros chaque année…

Pour autant, le texte n’a pas tenu toutes ses promesses. «Le changement d’établissement bancaire est loin d’être aussi facile qu’annoncé, c’est une grosse lacune de la loi», estime Maxime Chipoy, qui considère que «la galère pour faire transférer un compte joue en faveur d’une impunité des banques».

Serge Maître va plus loin et voit dans cette loi la source même de l’importance des hausses au 1erjanvier. « Les appétits tarifaires se déplacent chaque fois que l’on plafonne », estime le responsable de l’Afub, regrettant que la loi n’intervienne pas sur les hausses annuelles. En attendant une «régulation durable des tarifications», il appelle les usagers à «se révolter».

«Ces hausses ne sont pas une fatalité, assure-t-il. Depuis 2009, le banquier qui veut vous imposer sa nouvelle tarification doit vous envoyer sa plaquette tarifaire, mais surtout il doit ajouter une lettre. Et il ne le fait jamais. Nous pouvons donc résister.»

Recherche super-rentabilité désespérément

Contraintes d’augmenter leur niveau de fonds propres et de liquidités, avec la mise en application de la nouvelle réglementation, connue sous le nom de Bâle 3, les banques mettent les bouchées doubles pour retrouver leur rentabilité à deux chiffres d’avant la crise.

Et c’est la banque de détail qui devient la vache à lait des banques françaises. Pour accroître leurs performances, elles n’hésitent pas à se restructurer, en supprimant des postes, en fermant des agences, à augmenter leurs tarifs de «tenue de comptes», à multiplier les assurances.

Et les résultats sont là. À l’instar de la Société générale, qui affiche une rentabilité groupe avant impôt de 6%, alors que sa banque de détail affiche 24% de rentabilité. En moyenne, ce taux s’établit à 14% pour les banques de détail européennes, selon une étude qui porte sur neuf pays (France, Allemagne, Italie, Russie, Espagne, Suède, Suisse, Turquie et Royaume-Uni).

http://www.humanite.fr/m/node/555961

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Y’en a marre du chômage et des promesses de François Hollande

Posté par ippolito le 29 décembre 2013

Une inversion de la courbe s’est cachée dans les mauvais chiffres du chômage

Le chômage ne sera pas encore stabilisé fin 2013. L’inversion de tendance, objectif de François Hollande, serait reportée de six mois.

L’ennui, dans les jeux de rôles politiques, c’est que les réactions sont toujours convenues, et donc attendues. Lorsque Michel Sapin, ministre du Travail et de l’Emploi, affirme que la baisse du chômage est amorcée alors que ses services font état pour novembre de 17.8000 demandeurs d’emplois supplémentaires, le citoyen a le droit de se demander jusqu’où peut aller la langue de bois.

Certes, il est légitime comme le fait le ministre de prendre un peu de recul pour remarquer que, si on considère les évolutions trimestrielles, la croissance du chômage s’est atténuée tout au long de l’année. Mais soutenir que l’objectif de François Hollande —réitéré quelques jours avant Noël— d’inverser la courbe du chômage fin 2013 est gagné, c’est plonger l’opinion publique dans un abîme d’incompréhension. Ralentir la hausse du chômage n’est pas le faire  reculer.

Car malgré tout, les chiffres sont têtus et le nombre de chômeurs sans aucun emploi a augmenté de 5,6% sur un an et encore de 0,5% en novembre, d’après les statistiques officielles. Sans aller jusqu’à l’auto-flagellation qui ne conviendrait pas à un gouvernement en place ni à un ministre en exercice, il n’y a pas de quoi afficher une quelconque satisfaction.

Pour l’opposition, c’est pain béni. Jean-François Copé à la tête de l’UMP n’a pas laissé passer l’occasion de réclamer au chef de l’Etat un acte de contrition en reconnaissant son échec, préconisant tout une série de dispositions que la droite elle-même ne sut pas intégrer à sa politique économique lorsqu’elle était aux affaires. Ce qui démonétise le commentaire en le réduisant à une critique politicienne systématique, alors que l’enjeu mériterait bien une forme d’opposition plus constructive.

Le chômage des seniors s’aggrave

Pourtant, les statistiques de novembre livrent bien d’autres enseignements que les déclarations sans nuances des uns et des autres.

Si l’on considère le chômage des seniors, la tendance à la stabilisation annoncée par Michel Sapin pour l’emploi en général n’est absolument pas d’actualité. Le chômage des plus de 50 ans augmente de 11,7% sur douze mois, et encore de 1,3% en novembre (deux fois plus que pour l’ensemble des demandeurs d’emploi).

Les dispositions prises pour le maintien des seniors dans l’emploi font chou blanc, et les entreprises n’ont pas mis en œuvre les mesures envisagées pour garder leurs salariés âgés comme elles s’y étaient engagées au moment de la réforme des retraites. Productivité et compression de masse salariale obligent : le nombre des réductions de postes dus aux plans sociaux et aux  ruptures conventionnelles ne cesse d’augmenter, l’économie française détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée.

Au final, la durée moyenne de chômage pour les seniors a encore augmenté en 2013, et on dénombre maintenant 582.000 personnes inscrites à Pole Emploi depuis plus de trois ans, soit une hausse de 17,4% en un an. On comprend que le gouvernement n’entre pas dans les détails.

Le chômage des jeunes sort de l’ornière

A l’inverse, si l’on regarde le chômage des jeunes sans aucun emploi ou en temps partiels réduits (catégories A, B et C), on note une progression limitée sur un an à 1,1%, soit une quasi stabilisation soulignée par les résultats de novembre. Ils révèlent une baisse de 0,9% du nombre des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans dans ces catégories. Ce n’est d’ailleurs pas une première: cette année, le chômage des jeunes a connu plusieurs mois de recul.

Certes, les emplois aidés ont favorisé cette tendance, et l’on connait les difficultés qui existent pour les transformer en véritables emplois pour les jeunes qui en bénéficient. Malgré tout, pour cette catégorie de chômeurs et même si on ne peut parler de véritable embellie, il existe  bien une réelle inversion de la courbe du chômage. Reste maintenant à consolider cette tendance.

Le chômage ne refluera pas début 2014

Les résultats de la politique du gouvernement de Jean-Marc Ayrault ne peuvent être que ténus. Le scénario de l’Unedic montre la complexité de la tâche:

«En 2014, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A progresserait à nouveau; on dénombrerait ainsi +75.600 inscrits sur l’année. En effet, l’emploi total progresserait grâce au ralentissement des destructions d’emploi marchand et aux emplois d’avenir et CUI-CAE, mais cela ne serait pas suffisant pour compenser le dynamisme de la population active».

Pas de miracle possible, l’équation est connue: à moins de 1% de croissance —voire 1,5%— l’économie ne crée pas suffisamment d’emplois pour offrir un travail aux nouveaux arrivants sur le marché. Et les hypothèses de croissance retenues ne dépassent pas 0,9% pour 2014: c’est mieux que 0,2% en 2013, mais encore insuffisant pour insuffler une reprise solide sur le marché de l’emploi.

L’Insee est globalement sur la même ligne. Grâce essentiellement aux emplois aidés, l’emploi non marchand devrait continuer à progresser (de 33.000 postes) au premier semestre 2014, écrit l’institut dans sa note de conjoncture de décembre.  Mais à cause de l’augmentation  de la population active (113.000 personnes), le taux de chômage doit encore progresser au premier semestre de l’an prochain pour atteindre 11%.

Ainsi, on ne saurait pronostiquer une inversion de tendance sans un décalage d’au moins six mois sur le calendrier fixé par le chef de l’Etat. Le chômage devrait être à peine stabilisé au début de l’été prochain, dans l’espoir qu’une sortie de la récession de la zone euro entraîne dans son sillage une reprise de l’activité en France, et de l’emploi, au deuxième semestre.

Gilles Bridier

http://www.slate.fr/story/81683/inversion-courbe-cachee-mauvais-chiffres-chomage

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