• Accueil
  • > Archives pour le Lundi 30 décembre 2013

Y’en a marre du coût du philharmonie de Paris

Posté par ippolito le 30 décembre 2013

4               4               4

Philharmonie de Paris : comment Delanoë et Hidalgo ont voulu cacher une dette de 151 millions d’euros dans le budget municipal

Pas encore ouverte, mais déjà la cacophonie. En 2015, une nouvelle salle de spectacle de 2 400 places doit ouvrir Porte de Pantin à Paris. Il s’agit de la Philharmonie de Paris, un projet co-financé par la mairie de Paris et l’Etat pour un coût atteignant 386,5 millions d’euros (soit trois fois le coût initial) et comprenant une salle de concert, six salles de répétitions, dix studios, un foyer, une salle polyvalente, un lieu d’exposition et trois restaurants.

Une dépense injustifiée ? C’est l’avis des détracteurs de ce projet qui considèrent que Paris n’avait pas besoin d’une nouvelle salle de spectacle de ce type, les salles existantes comme Pleyel, Gaveau, le théâtre des Champs Elysées ou encore la Cité de la musique n’ayant un taux de remplissage que de 70% en moyenne.

Mais qu’importe, le projet, remporté par le groupe Bouygues, est lancé. En revanche, c’est son financement, caché, qui est aujourd’hui épinglé par une enquête du Canard enchaîné.

Une dépense quasiment invisible dans le budget de la mairie de Paris

La moitié du financement de la philharmonie de Paris est assurée par la mairie, à hauteur de 151 millions d’euros. Une grosse somme, qui, curieusement, n’apparaît pas dans le budget de la ville de Paris comme l’a relevé Le Canard enchaîné.

« Le Conseil de Paris n’a jamais voté un budget en bonne et due forme pour financer cet investissement », assure l’hebdomadaire. Lequel n’a trouvé trace de ce projet que dans deux « subventions exceptionnelles », qui seront versées en 2014, d’un montant de 15,6 millions d’euros. A quoi correspond cette somme ?

Aux premières échéances de prêt contracté par « l’Association Philharmonie de Paris », qui est le maître d’ouvrage du projet. Oui, car au lieu d’emprunter directement ou de financer le projet sur ses fonds propres, le maire Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo (membre de droit du conseil d’administration) ont mis en place un montage financier destiné à cacher le coût des 151 millions d’euros pour la ville :

c’est l’association qui a emprunté la somme auprès d’une banque, la ville remboursant les échéances via des « subventions » annuelles. Ainsi, alors que la philharmonie coûtera 151 millions d’euros à la ville, seule une subvention de 15,6 millions d’euros n’est visible pour l’instant.

Ce montage financier coûte 25 millions d’euros de plus

Selon Le Canard enchaîné, ce curieux montage financier, destiné à cacher le réel coût du projet aux contribuables parisiens, a lui-même… un coût plus élevé que si la mairie avait emprunté l’argent directement. « L’association a emprunté à la Société générale au taux de 5,2%.

A un moment où la Ville empruntait à 3,5%. Le montant des intérêts est donc de moitié plus élevé que si la Ville avait emprunté directement. Soit, pour les Parisiens, une ardoise alourdie de 25 millions d’euros », calcule Le Canard enchaîné.

Contactée par l’hebdomadaire, la mairie a assuré qu’elle allait revoir les modalités d’emprunt auprès de la Société générale. Pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? Tout simplement parce qu’en laissant « une association s’endetter à la place de la Mairie, Delanoë masque l’endettement de la Ville. L’emprunt de 151 millions n’apparaît pas dans les comptes », insiste Le Canard.

Le vrai coût du projet a également été caché

Si la Mairie a tenté de cacher cet endettement, c’est notamment parce que le vrai coût de la Philharmonie de Paris n’a jamais été révélé. En 2009, le premier appel d’offres pour le projet s’élevait à 175 millions d’euros. Un chiffre totalement fantaisiste : Bouygues avait fait un devis de 300 millions et le groupe Vinci de 360 millions d’euros. Après négociations, Bouygues, resté seul dans la course, a accepté de ramener le budget à 215 millions d’euros. Un chiffre encore sous-évalué de l’aveu même de Jean Nouvel, architecte du projet.

Interrogé par France 2, le 9 décembre dernier, il reconnaissait que le vrai coût a été caché aux contribuables : « Si vous voulez construire, vous devez accepter les termes d’un contrat de départ dont vous savez qu’il est faux. On vous dit que, si vous dépassez de 1 euros, vous ne serez pas pris. Si on veut faire le projet, on est obligé de mentir », a-t-il déclaré. Aujourd’hui, on estime que le vrai coût de ce projet titanesque atteint 386,5 millions d’euros.

Comme il fallait s’y attendre, en pleine campagne municipale, l’UMP de Paris a vivement réagi à la suite de la publication de l’article du Canard enchaîné et a demandé au préfet de Paris d’effectuer un « contrôle de légalité » du budget 2014, jugé insincère. Et dire que les contribuables ont faillit ne pas être au courant…

*** Sources
- Jean-Jacques Larrochelle, « Couacs et mauvais tempo à la Philharmonie », Le Monde, 18.11.2013
- « Le financement de la future Philharmonie dans le collimateur », 20minutes.fr, 26.12.2013
- Hervé Martin, « Symphonie de mensonges à la Philharmonie de Paris », Le Canard enchaîné n°4861, 24.12.2013

http://www.politique.net/2013123001-philarmonie-de-paris.htm

Publié dans Y'en a marre de la culture | Pas de Commentaire »

Y’en a marre de la hausse de la TVA

Posté par ippolito le 30 décembre 2013

TVA : la hausse qui fâche

Annoncée il y a un an, la hausse de la TVA entrera en vigueur le 1er janvier. Elle peut paraître indolore car le principal taux ne passera que de 19,6 à 20%. Il concerne la majorité des biens et le gouvernement le rappelle sans cesse. 

Les critiques concernent essentiellement la hausse du taux dit intermédiaire, qui va grimper de 7% à 10% pour le transport, l’hôtellerie-restauration, les services à la personne et les déchets. 

Ces quatre secteurs répercuteront la hausse dans les prix facturés aux consommateurs. Elle sera d’autant plus lourde que le taux a quasiment doublé en deux ans : en janvier 2012, il était déjà passé de 5,5 à 7%.

Les transports représentent le secteur qui touchera le plus les Français au quotidien. Les usagers vont encaisser une inflation de 1,3% à partir du 1er janvier, selon l’Insee. 

C’est la plus forte hausse après le tabac (+1,5%) dont les prix augmenteront de 20 centimes à partir du 13 janvier. La SNCF a déjà annoncé qu’elle majorerait le prix des billets de 3% pour répercuter cette hausse de la TVA. Idem pour la RATP qui épargnera toutefois le ticket à l’unité (1,70 euros), acheté par les plus modestes, et le forfait mensuel Navigo des zones 1 à 5, maintenu à 113,20 euros. 

Les élus locaux ont dénoncé pendant plusieurs mois cette majoration, en vain. À trois mois des élections municipales, cette mesure est malvenue pour eux. Sur le traitement des déchets, géré par les collectivités locales, ils ont aussi prévenu que la hausse de 7 à 10% risquerait d’affecter, au bout du compte, les impôts locaux en 2014.

Le BTP s’en sort bien

Côté entreprises, l’hôtellerie et la restauration voient encore leur TVA augmenter alors qu’elles avaient décroché un taux de 5,5% en 2009. Le peu d’emplois créés depuis, 5.000 à 6.000 par an, a convaincu le gouvernement de ne plus leur accorder ce bénéfice fiscal. 

En revanche, le BTP s’en sort plutôt bien. Les travaux de rénovation énergétique bénéficieront d’un coup de pouce avec une TVA abaissée de 7 à 5,5%. Elle concernera toute une série d’équipements comme les fenêtres et parois isolantes, les chaudières écologiques, qui pèsent au total 14 milliards d’euros sur le gâteau des 40 milliards de travaux réalisés chaque année en France. Le reste supportera une TVA revue à la hausse.

« La profession craint un retour du travail au noir, explique Jean-Luc Mermillon, en charge de la fiscalité à la Fédération française du bâtiment. Mais on ne va pas se plaindre de notre sort, quel autre secteur peut revendiquer une telle aide. » 

Sûrement pas les services à la personne dont la TVA a augmenté dès le 1er juillet 2013. Aide à domicile, aux personnes âgées, près de 2 millions de salariés travaillent dans ce secteur qui pèse environ un tiers des emplois créés ; 4,4 millions de ménages ont recours à ces services et seront touchés par la hausse de la TVA.

http://www.lejdd.fr/Economie/TVA-la-hausse-qui-fache-645853

Publié dans Y'en a marre de la baisse de notre pouvoir d'achat, Y'en a marre des impôts et des taxes | Pas de Commentaire »

 

MesMots |
The World News Times |
Conserver notre cadre de vi... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Manger!...Manger!
| sauver mon exploitation
| PASSION OCEAN