• Accueil
  • > Archives pour le Mardi 14 janvier 2014

Y’en a marre de jean marc Ayrault et surtout des cumuls des mandats

Posté par ippolito le 14 janvier 2014

L’exorbitante retraite d’Ayrault !

L’économiste Charles Gave a calculé le coût réel de la retraite du Premier ministre. 180 000 euros par an ! Aussi bien qu’une retraite-chapeau !

Les vociférations de l’extrême gauche et de la CGT de Peugeot ainsi que les déclarations outrancières de certains politiciens, dont une belle brochette de ministres, à propos de la retraite du président de PSA Philippe Varin sont à rapprocher d’un calcul qu’avait réalisé malicieusement, quelques mois plus tôt, l’économiste Charles Gave sur le coût prévisible de la retraite de Jean-Marc Ayrault.

Entrepreneur en finances internationales qui se partage entre Londres, Hong Kong et Paris, administrateur de SCOR et fondateur de l’Institut des libertés, Charles Gave s’était fait connaître en publiant il y a 10 ans un essai retentissant : Des lions menés par des ânes (éd. Robert Laffont). 

Un livre dont nous nous sommes fait récemment l’écho. Au printemps 2013, il met en ligne une petite étude pour son Institut des libertés, à partir d’éléments fournis par un correspondant, apparemment bien informé, sur la retraite dont devrait bénéficier Jean-Marc Ayrault quand il la prendra ainsi que sur le montant du capital que devrait posséder un entrepreneur indépendant pour pouvoir disposer d’une retraite identique. 

Ayrault toujours officiellement professeur d’allemand depuis 1973

Voyons d’abord la retraite de Jean-Marc Ayrault : notre économiste et son correspondant ont des informations, mais pas toutes les informations, et pas aussi précises qu’ils le voudraient (de fait les calculs qui suivent ne sont pas précisément exacts, ils sont simplement très proches de la vérité), mais l’essentiel est là, dans le cumul de plusieurs retraites qu’ils ont ainsi établi :

 d’abord, 2 000 euros par mois comme ancien maire de Saint-Herblain, puis de Nantes ; 2 000 euros de plus comme ancien président du district de l’agglomération nantaise, puis de la communauté urbaine ; et 1 800 euros encore au titre de l’Éducation nationale, puisque Jean-Marc Ayrault est toujours officiellement « professeur d’allemand depuis 1973″, selon sa dernière biographie officielle. 

Une carrière de professeur pour le moins fictive, mais prise en compte par l’administration si son fonctionnaire a continué à « cotiser », même s’il n’exerce plus, et même si les cotisations en question sont plus ou moins fictives et plutôt plus que moins. Mais passons ! C’est un autre débat.

Nous en sommes à 5 800 euros par mois auxquels il faut ajouter une retraite de conseiller général que nous allons oublier (impossible d’avoir des informations), mais surtout une pension « plein pot » d’ancien député, de 6 650 euros par mois, à quoi s’ajoutent 2 500 euros environ en tant qu’ancien président de groupe à l’Assemblée nationale. 

Soit un total de 14 950, arrondi à 15 000, soit 180 000 euros par an. Tout cela, bien entendu, sans compter sa retraite d’ex-Premier ministre, impossible à prévoir aujourd’hui… 

Arrivé à ce stade et dans l’hypothèse où Jean-Marc Ayrault, qui aura 64 ans le 25 janvier, bénéficierait de sa retraite pendant une vingtaine d’années, Charles Gave se pose la question de savoir de quelle fortune devrait disposer un indépendant non salarié et non fonctionnaire pour s’offrir pendant vingt ans une retraite identique de l’ordre de 180 000 euros par an, laquelle est, de plus, garantie par l’État français.

C’est là où nous retrouvons le calcul effectué par le conseil d’administration de PSA qui doit « provisionner » la retraite complémentaire de son dirigeant – c’est une dette pour l’entreprise – et prévoir ce qu’il faudra lui verser chaque année pendant une certaine durée fixée par la compagnie d’assurances de l’entreprise. Dans le cas de Philippe Varin, rappelons qu’il était question de provisionner sur 25 ans la somme de 21 millions d’euros qui incluait des charges sociales (beaucoup) et des taxes (de plus en plus). 

« Ayrault est parfaitement protégé »

Alors, les 180 000 euros par an de Jean-Marc Ayrault, combien faut-il détenir à la banque pour s’offrir de pareils revenus pendant vingt ans, durée choisie par Charles Gave ? Voici sa réponse : « Les taux d’intérêt « longs » en France aujourd’hui sont aux alentours de 2 %. Pour que 2 % de mon capital me donnent 180 000 euros par an, il me faut faire une petite règle de trois : il faut que mon capital soit de 9 millions d’euros (2 % sur 9 millions = 180 000 euros).

 » Certes, raisonne Gave, mais nous sommes en France : pour un capital de 9 millions d’euros et, « prenant ma retraite en France, la moitié de mon revenu théorique servira à payer l’ISF et je n’aurai plus un revenu de 180 000, mais de 90 000 euros, sur lequel je paierai l’impôt sur le revenu au même titre que monsieur Ayrault. »

Donc, calcule-t-il, « pour avoir le même revenu après impôt sur la fortune, si je veux vivre en France et si je veux que ma retraite soit également garantie par l’État français, il me faudrait un capital de 18 millions d’euros au moins. » Mais ce n’est pas encore suffisant, la retraite de Jean-Marc Ayrault, comme toutes les retraites de la fonction publique, étant totalement indexée sur l’inflation, il faut encore plus de capital pour être dans une position symétrique : « Si les prix montent de 2 % par an, il faudra environ 36 ans pour que le niveau général des prix double. Donc, à 18 ans, conclut Charles Gave, je serai à peu près à 50 % d’une hausse contre laquelle monsieur Ayrault est parfaitement protégé, mais pas moi. » 

Les 18 millions ne seront donc pas suffisants pour tenir une vingtaine d’années et « il me faudrait disposer d’au moins 50 % de plus, ce qui amène le capital requis pour que je vive aussi bien que notre cher Premier ministre à au moins 27 millions d’euros. »

Charles Gave qui voit bien ce qui se passe autour de lui à Paris enfonce un peu plus le clou : « Arrondissons à trente pour tenir compte des voitures de fonction, des voyages gratuits et des autres menus avantages qui adouciront la dure vie de notre héros »… 

Autrement dit, si « notre Ayrault » était un entrepreneur du privé, vivant des revenus de ses affaires, la valeur actualisée de sa fortune devrait tourner autour de 30 millions d’euros, alors que pour notre élu et fonctionnaire, « ce sont les payeurs d’impôts qui vont lui assurer le niveau de vie auquel il a droit ». 

Et tout cela, clairement, sans compter la énième retraite supplémentaire de conseiller général d’Ayrault non prévue dans notre calcul et surtout celle d’ex-Premier ministre, impossible à calculer actuellement. Un total qui finirait par dépasser largement les 200 000 euros.

« Les gens au pouvoir s’enrichissent de façon éhontée »

Gave, désabusé, constate que « ce calcul vaut pour messieurs Fabius, Jospin, Emmanuelli, etc., et bien entendu pour tous les dirigeants de l’ancienne majorité dont les talents incontestables n’ont pas été reconnus par les Français alors qu’ils nous ont amenés dans la situation florissante dans laquelle nous nous trouvons ». 

L’économiste observe que les fonctionnaires/élus bénéficient de privilèges exorbitants et il estime que leur système de cumul de retraites payées par des impôts et des taxes, c’est-à-dire via le budget général de l’État, est non seulement anormal, mais abusif. Il lui paraît indispensable, et ce serait, selon lui, « un minimum absolu », que les bénéficiaires de ce système, pour commencer, payent au moins l’ISF sur ces sommes.

Enfin, écrit Charles Gave, « l’impression diffuse qui se dégage de tout cela est que les gens qui sont au pouvoir et qui contrôlent nos vies s’enrichissent de façon éhontée et souterraine et que, pour cacher leur turpitude, ils désignent à la vindicte publique les « riches », alors qu’eux-mêmes sont beaucoup, beaucoup plus « riches », non pas de l’argent qu’ils auraient gagné en jouant la croissance mais de l’argent qu’ils nous ponctionnent ». 

Gérard Depardieu doit certainement doublement apprécier aujourd’hui d’avoir été insulté par Jean-Marc Ayrault. Quant à Philippe Varin, nous savons qu’il a renoncé à sa fameuse retraite complémentaire sous les coups de boutoir des « grandes gueules » médiatiques, faisant preuve ainsi d’une dignité bien mal partagée.

Par JEAN NOUAILHAC

http://www.lepoint.fr/economie/l-exorbitante-retraite-d-ayrault-14-01-2014-1780011_28.php

Publié dans Y'en a marre des politiques | Pas de Commentaire »

Y’en a marre du chômage

Posté par ippolito le 14 janvier 2014

L’Unedic prévoit une hausse du chômage en France

Le chômage devrait continuer à augmenter en France cette année, a annoncé mardi l’Unedic, tout en abaissant légèrement sa prévision de déficit de l’assurance chômage, à 4,3 milliards d’euros.

L’Unedic prévoit une hausse de 63.200 du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en France métropolitaine, après +168.700 en 2013.

En septembre, le gestionnaire de l’assurance chômage prévoyait 75.600 chômeurs supplémentaires en catégorie A en 2014 et 168.800 en 2013.

Selon l’Unedic, le déficit de l’assurance chômage devrait s’élever en 2013 à 4,0 milliards d’euros. La dette atteindrait 22,1 milliards fin 2014, après 18,0 milliards fin 2013.

Les prévisions de déficit pour 2014 et 2013 sont légèrement abaissées par rapport à celles de septembre (4,4 et 4,1 milliards d’euros respectivement).

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/01/14/97002-20140114FILWWW00335-l-unedic-prevoit-une-hausse-du-chomage-en-france.php

Publié dans Y'en a marre des mensonges, Y'en a marre des promesses non tenues, Y'en a marre du chômage | Pas de Commentaire »

Y’en a marre des magouilles de Balladur et de Léotard

Posté par ippolito le 14 janvier 2014

Affaire de Karachi : renvoi devant la CJR requis pour MM. Balladur et Léotard

Le spectre de la Cour de justice se rapproche pour Edouard Balladur et François Léotard… et s’éloigne pour Nicolas Sarkozy. Lundi 13 janvier, le procureur de Paris, François Molins, a préconisé le renvoi des deux premiers devant la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à interroger puis, le cas échéant, mettre en examen et enfin juger, des membres du gouvernement pour des crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. 

Le 16 décembre, les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, en charge du volet financier de l’affaire de Karachi, avaient adressé au parquet une ordonnance succincte, dans laquelle ils demandaient au procureur de rendre un avis, voire de prendre des réquisitions, sur une éventuelle saisine de la CJR.

Les deux magistrats enquêtent sur les dessous de plusieurs contrats d’armement passés dans les années 1990 et dont la véritable finalité aurait été un financement politique occulte. Leurs investigations, d’après l’analyse du parquet, ont permis de réunir des indices laissant présumer que deux membres du gouvernement Balladur (1993-1995) auraient commis des délits, dont ils devraient répondre devant la CJR. Il s’agit donc de l’ancien premier ministre Edouard Balladur lui-même et de son ministre de la défense de l’époque, François Léotard.

Nicolas Sarkozy, quant à lui, était à l’époque ministre du budget. Mais pour le procureur, le cas de ce dernier, dont le nom n’est même pas mentionné dans l’avis adressé aux juges lundi 13 janvier, ne relève pas de la Cour de justice de la République, aucun délit ne pouvant lui être reproché. L’analyse du parquet rejoint donc celle des magistrats instructeurs, qui semblent considérer ne pas avoir réuni d’indices graves et concordants susceptibles d’entraîner des poursuites visant l’ex-chef de l’Etat.

Regarder l’infographie animée Comprendre l’affaire Karachi en trois minutes

MM. Balladur et Léotard, en revanche, sont suspectés d’avoir œuvré, entre 1993 et 1995, en faveur de sulfureux hommes d’affaires dans plusieurs contrats d’armement passés par la France avec le Pakistan et l’Arabie saoudite. Poursuivis par les juges Van Ruymbeke et Le Loire, les deux principaux intermédiaires au cœur de l’enquête, Ziad Takieddine (réincarcéré le 31 décembre 2013 pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire) et Abdul Rahman El-Assir, avaient été imposés in extremis dans ces contrats par Matignon et la Défense, et ce alors que les marchés semblaient déjà conclus.

Une partie des faramineuses commissions perçues par le duo auraient en fait servi à financer de manière illicite, sous forme de « rétrocommissions », la campagne présidentielle de M. Balladur, en 1995, ainsi qu’à renflouer les caisses du Parti républicain (PR) de M. Léotard. Les magistrats ont également examiné les patrimoines de MM. Balladur et Léotard, suspectant un enrichissement personnel.

Les juges d’instruction devraient maintenant saisir le parquet général de la cour d’appel de Paris qui devrait ensuite transmettre leur demande de saisine de la CJR au procureur général de la cour de cassation, ce dernier devant décider s’il y a lieu de saisir la commission des requêtes de la CJR, dernière étape avant la saisine de la commission d’instruction.

MM. Van Ruymbeke et Le Loire restent saisis du volet « non ministériel » du dossier, même si leurs investigations sont terminées. Les différentes personnalités mises en examen (Ziad Takieddine, Thierry Gaubert, conseiller au ministère du budget de Nicolas Sarkozy dans les années 1990, Nicolas Bazire, directeur de cabinet à Matignon sous Balladur, Renaud Donnedieu de Vabres…), pour l’essentiel proches d’Edouard Balladur, restent sous la menace d’un renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/13/karachi-renvoi-devant-la-cjr-requis-pour-mm-balladur-et-leotard_4347296_3224.html

Publié dans Y'en a marre des politiques, Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

Y’en a marre du gaspillage de l’argent public

Posté par ippolito le 14 janvier 2014

3 MILLIONS D’ EUROS POUR UN ROND-POINT INUTILE À BÉRAGNE

Le conseil général de l’ Aude va verser cette année une subvention de 1,4 million d’euros pour le rond-point inutile de Béragne.

Cette subvention de 1,4 million d’euros permettra de reconstruire une nouvelle fois le rond-point de Béragne, entre Carcassonne et Trèbes. Le rond-point de Béragne, situé sur le tracé de l’ancienne Nationale 13, est sensé desservir une zone d’activité qui n’a toujours pas vu le jour 10 ans après le lancement du projet. Les travaux du rond-point de Béragne ont déjà coûté 1,6 million d’euros aux contribuables. Il faudra désormais ajouter 1,4 million d’euros à cette lourde facture, qui s’élèvera désormais à 3 millions d’euros au total.

Le coût d’un rond-point de ce type est généralement chiffré entre 800 000 et 900 000 euros, alors comment expliquer une telle dépense ?

La Région Languedoc-Roussillon avait décidé en 2003 d’implanter une zone d’activité économique, et avait donc décidé de construire un rond-point sur la RN 113, en face du site de Béragne. L’ Etat, étant propriétaire des routes nationales, devait donc porter ce projet et les services de la DDE avaient alors déterminé l’emplacement du futur rond-point. Finalement, l’État a transféré la RN 113 au département, et le projet de Béragne a été transféré à l’ Agglo de Carcassonne.

Mais l’emplacement du rond-point a été mal étudié, engendrant un premier surcoût de 300 000 euros pour extraire du sol 50 000 m3 de rochers. D’autres erreurs, cette fois-ci commises par le maître d’oeuvre, entraîneront un nouveau surcoût de 300 000 euros. Au total, la facture du rond-point de Béragne s’élève alors à 1,6 million d’euros.

La construction du rond-point de Béragne a enfin débuté entre juin et octobre 2008, alors que la zone d’activité de Béragne est toujours au point mort. Le projet de zone d’activité de Béragne se retrouve alors en concurrence avec le projet de zone commerciale de Moreau ( Rocadest), situé à seulement 2 km de là ! Les équipements structurants qui devaient venir occuper Béragne sont alors abandonnés. De plus, le rond-point de Béragne est très mal situé et très mal protégé des ruissellements en cas de fortes pluies.

Finalement, le projet de zone d’activité de Béragne est retourné dans les mains du Conseil régional, alors que le conseil général, lui, a récupéré le rond-point de Béragne. Le rond-point inutile de Béragne aura coûté plus de 3 millions d’euros aux contribuables ( voir aussi Enquête sur cette folie très coûteuse et très française des ronds-points).

source: lindependant.fr

http://www.observatoiredessubventions.com/2014/3-millions-d-euros-pour-un-rond-point-inutile-a-beragne/

Publié dans Y'en a marre des gaspillages de l'argent public | Pas de Commentaire »

Y’en a marre de la crise

Posté par ippolito le 14 janvier 2014

PIB, dette, revenu : ce que nous a vraiment coûté la grande crise de 2008 

Si d’aucuns essayent de se persuader et de persuader les Français que la crise est derrière nous, voire que la courbe du chômage va s’inverser, ses conséquences sur notre économie sont bien réelles.

Il est aujourd’hui fréquent d’entendre, ou de lire, que la crise que le pays traverse depuis 2008 est derrière nous. Bien évidemment, tel n’est pas le cas ; la France est aujourd’hui plongée dans une situation économique et sociale sans précédent dans ce qu’il convient d’appeler l’ère moderne, à savoir depuis l’après-guerre. 6 années après Lehman Brothers, il convient de se poser la question du coût de cette crise, et de son impact économique sur le pays, un bilan.

Aborder la question du bilan revient à se poser la question de ce que serait l’état économique du pays sans la survenance de cette crise. C’est-à-dire d’envisager la situation d’un pays qui aurait continué à suivre son évolution moyenne avant 2008. Une fiction basée sur la tendance de croissance que le pays a connu entre les années 1996 et 2007, c’est-à-dire depuis que la France est soumise aux contraintes issues (et respectées ou non) de l’entrée du pays dans la zone euro. L’intégralité des données utilisées ici sont issues de l’Insee et de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques).

La croissance

Afin de se rendre compte de l’évolution de la croissance entre 1996 et 2007, l’utilisation des chiffres de la croissance nominale (c’est-à-dire sans en retrancher les chiffres d’inflation) offrent le meilleur résultat. L’aspect « brut » de ces données permet en effet de se rendre compte que la croissance française suivait une tendance parfaitement stable au rythme de 4% par an entre ces deux dates.

Croissance nominale France comparée à sa tendance de 1996 à 2007 

Il est ici tout à fait frappant de constater que la France progresse avec une régularité de métronome pendant les 12 premières années ici retenues. Le choc brutal qui survient au cours de l’année 2008 est un tremblement de terre qui vient bouleverser cette tendance. L’écart est majeur et a continué à se creuser année après année pour atteindre un montant de 328 milliards d’euros pour la seule année 2013. En cumulant les écarts constatés chaque année depuis 2008, le gouffre atteint 1176 milliards d’euros, soit 57% du PIB actuel de la France.

Il convient alors de s’intéresser à ce que le pays a perdu en points de croissance cumulés au cours de ces années. Ce qui revient à prendre en compte la perte cumulée de points de croissance au cours des années, par rapport à la tendance de progression que connaissait le pays jusqu’alors :

France. Variation de la croissance nominale par rapport à sa tendance 1997-2007

Le graphique ci-dessus retrace encore une fois la stabilité de la croissance entre 1996 et 2007, au rythme de 4%, et l’importance de l’impact de la crise dès 2008. La France perd ainsi près de 16% de croissance nominale, et ces 16 points perdus vont avoir un lourd impact sur le pays. 

L’emploi et le chômage

En France, le nombre d’emplois total est proche de 23 millions au cours de l’année 1996. Et ce nombre progresse d’année en années, sur un rythme plus ou moins stable de 1.25% par an. C’est ainsi qu’à la fin de l’année 2007, le pays compte 26.5 millions d’emplois. La croissance perdue au cours des années suivantes va lourdement impacter ce rythme de progression, et le pays ne va créer aucun emploi au cours de ces 6 années, et va même en détruire 200 000 (2008-2013). Le manque a gagné se comptabilise au total à 2 millions d’emplois.

Évolution du nombre d’emploi en France comparé à sa tendance entre 1996 et 2007

La conséquence primaire de cet arrêt de création de postes par l’économie française va être de profondément détériorer le niveau de chômage du pays. En ne prenant en compte que le taux de chômage, l’évolution ne permet pas d’être comparée au nombre d’emplois total en France. Voilà pourquoi il a été choisi de prendre en compte la progression du nombre de chômeurs (catégorie A) entre le mois de juin 2008 (qui est un plus bas) jusqu’au mois de novembre 2013, dernière donnée disponible à ce jour.

Progression en % du nombre de chômeurs en France entre juin 2008 et novembre 2013

Le résultat est accablant, plus de 82% de progression, soit un total de 1,5 million de chômeurs au total en plus depuis juin 2008. Il est également nécessaire de montrer que le nombre de chômeurs n’a jamais été aussi important qu’au mois de novembre 2013, avec un total de près de 3,4 millions de chômeurs. Ce qui permet encore une fois d’invalider totalement toute idée d’inversion de la courbe du chômage.

Les revenus

Ici encore, l’impact de la crise est massif. Les revenus des Français progressaient également sur un rythme stable depuis 1996 et ce jusqu’en 2007 ; et ce rythme a été de 3.9% annuels. L’année 2008 va avoir raison de cette constance.

France : croissance des revenus comparée à sa tendance entre 1996 et 2007

La réalité se décroche totalement de sa tendance précédente, et l’écart a été de 167 milliards pour la seule année 2012, pour un total cumulé de 517 milliards d’euros depuis 2008. Voici le prix payé par les Français sur l’autel de la crise au titre de leurs revenus.

Afin de dégager une part des revenus qui ne concernent pas la majorité des Français, il est possible de constater le même phénomène au titre des seuls revenus salariés, qui suivent la même progression et une perte également de grande ampleur.

France : croissance des revenus salariés comparée à sa tendance entre 1996 et 2007

L’écart atteint ici 91 milliards pour la seule année 2012, et un total cumulé de 261 milliards de manque à gagner pour les salariés depuis 2008.

La Dette

Bien que certains continuent d’affirmer que le niveau de dette de la France est la cause de la crise, il convient simplement de constater que c’est bien l’absence de croissance qui va avoir un effet accélérateur sur le niveau de dette du pays. Comme cela peut se vérifier ci-dessous.

En effet, il est possible de constater une progression de la dette française entre 1996 et 2007, mais cette progression est alors principalement financée par la croissance nominale que connait le pays durant cette période, soit 4% par an. 

Malgré tout, il est visible à l’œil nu que les différents gouvernements vont tout de même dépenser plus que le pays ne gagne, mais ce, sur un rythme annuel modéré de 0.81% par an.

 Sans la crise, et en suivant cette tendance, le pays serait aujourd’hui endetté à 68% de son PIB en lieu et place des 93% actuels. C’est ainsi plus d’un quart de l’endettement total du pays qui est la conséquence directe de la crise.

Encore une fois, cette envolé de la dette Française est la conséquence directe de la perte de croissance nominale. Comme cela peut être constaté ci-dessous en comparant les progressions inverses des deux variables.

Perte de croissance nominale et sa conséquence directe sur la progression de la dette 

Il est aisé de constater que lorsque la croissance progresse sur son rythme annuel de 4%, le niveau de dette est soit stable, soit il diminue. Inversement, la perte de croissance cumulée depuis 2008 va avoir un effet multiplicateur sur la progression de l’endettement de la France.

Il est d’ailleurs frappant de constater le même phénomène sur le chômage.

Alors que le nombre de chômeurs a diminué drastiquement entre 1996 et 2007, arrivant à un plus bas proche de 1,8 millions de chômeurs, la rupture de la tendance économique qui prévalait a fait exploser le niveau de chômage dès 2008.

La crise n’est pas terminée, la France est aujourd’hui dans une situation ou 1100 milliards d’euros manquent au pays, soit 57% de son PIB, ou 2 millions d’emplois viennent manquer, et ou son endettement progresse encore et toujours. Ce type de montant permet alors de comprendre les sommes gigantesques engagées par les différentes banques centrales à travers le monde afin de venir compenser les pertes des différents pays. 

Soit 22% du PIB pour le Royaume-Uni, plus de 20% également pour le Japon, et un total de 1 trillion de dollar pour les Etats-Unis pour la seule année 2013. Mais les dirigeants européens ne semblent pas comprendre l’ampleur du marasme qui frappe le continent depuis 2008.

http://www.atlantico.fr/decryptage/pib-dette-revenu-que-vraiment-coute-grande-crise-2008-en-9-graphiques-nicolas-goetzmann-951817.html?page=0,1

Publié dans Y'en a marre de la crise | Pas de Commentaire »

Y’en a marre des dépenses publiques

Posté par ippolito le 14 janvier 2014

Dépenses publiques en Languedoc-Roussillon : nos élus pointés du doigt

Trop d’agents, d’impôts, de dette, de frais de mission… Le Figaro dresse le palmarès des maires les plus dépensiers.
 
Perpignan, champion de France de la dette par habitant, Montpellier doublement épinglée pour les frais de mission et les dépenses de communication de son maire, mais aussi l’impôt et la dette par habitant, la Lozère prise en sandwich entre les deux départements corses dans le tiercé de tête des départements aux charges en personnel les plus lourdes… les “couacs” de nos élus gestionnaires ont les honneurs du Figaro magazine, qui a dressé ce week-end le palmarès de « ces élus qui nous coûtent trop cher », en passant au crible les postes de dépense des communes de plus de 100 000 habitants, des départements, des régions.

1 / Charges de personnel : 325 € / habitant en Lozère

Absentéisme et effectif pléthorique grèvent le budget des collectivités, selon Le Figaro. Le département de la Lozère se démarque avec une charge de 325 € par habitant. La question est régulièrement évoquée par les chambres régionales des comptes : en décembre dernier, un rapport sur la gestion de la ville de Decazeville, en Aveyron, salue la « maîtrise des effectifs » communaux, passés de 120 à 103 agents entre 2006 et 2011, mais dénonce aussi l’envolée des jours de congés maladie (26 jours), « deux fois supérieur à la moyenne ».

A Carcassonne, le dernier rapport de la chambre régionale des comptes pointe des charges de personnel en progression de 34,4 % entre 2005 et 2010, à Montpellier, les effectifs municipaux ont augmenté de 21 % entre 2007 et 2011 et le taux d’absentéisme a explosé avec 34 jours par agent en 2011.

2 / Dette de 3 938 € / habitant : Perpignan en tête

La préfecture des Pyrénées-Orientales occupe la première place des communes qui affichent la plus forte dette par habitant : 3 938 € (+ 7 % de 2008 à 2012). Elle devance même Marseille… Si le maire Jean-Marc Pujol conteste le chiffre (lire ci-dessous), la situation fait régulièrement l’objet de passes d’arme en séance de conseil municipal.

En juin dernier, un autre magazine national, Le Point, coiffait d’un bonnet d’âne Perpignan au titre des communes les plus mal gérées de France ; le chiffre de la dette était alors estimé à 3 574 € par habitant. La ville se démarque aussi pour le poids de l’impôt (798 € par habitant, + 14 % entre 2008 et 2012).

3 / Montpellier sur tous les fronts

Celui des impôts (850 €/ habitant), avec une évolution de + 17 % entre 2008 et 2012 et « un taux moyen d’imposition des ménages de 33,4 % en 2012″, souligne l’hebdomadaire.

Montpellier est également épinglée pour ses dépenses élevées en communication (2e de France derrière Metz, avec 314 941 € pour 10 000 habitants) et ses frais de mission élevés : 2 e également, derrière Bordeaux cette fois, avec 1 865 € par élu.

Le rapport de la chambre régionale des comptes sur la période 2006-2010 pointait déjà l’inflation des voyages du maire qui a visité 38 pays sur la période et s’est absenté de plus en plus de France au fil des années, deux jours en 2007, 37 jours en 2011.

Fin 2013, Hélène Mandroux était déjà montée au créneau contre l’exploitation des données les plus négatives du rapport. Dimanche, elle a une nouvelle fois pris la parole pour mettre en garde contre des interprétations propices aux considérations démagogiques.

HÉLÈNE MANDROUX : « LA DETTE, C’EST DE L’INVESTISSEMENT »

Interrogée hier sur ce sujet sensible, Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier, estime que « ce n’est pas la dépense seulement qu’il faut considérer, mais le retour sur investissement. Prenez le bilan de notre coopération avec la ville chinoise de Chengdu : une école, baptisée Montpellier, construite par un architecte montpellierain, 150 000 bouteilles des vins Grès de Montpellier vendues à des grands négociants chinois, 150 élèves montpelliérains initiés au chinois chaque année, un institut Confucius à Montpellier, ou des échanges de savoirs médicaux entre le CHU de Montpellier et ceux de Chengdu… » Et de s’interroger : « A qui donc profitent ces missions : aux seuls élus ou aux Montpelliérains ? »

A Perpignan, le maire UMP Jean-Marc Pujol conteste les informations du Figaro : la dette par habitant est de 1 980 €, pas de 3 938 €, affirme-t-il. Il rappelle qu’au printemps 2013, le mensuel L’Expansion lui décernait le titre de “cost-killer” et saluait « celui qui fait le plus baisser les dépenses publiques en France ». Pour lui, les chiffres bruts « n’ont pas de sens » : « La dette, c’est de l’investissement. »

Jean-Paul Pourquier (UMP), président du conseil général de la Lozère, admet que le département a de lourdes charges de personnel. Il explique : « Nous sommes un petit département qui est obligé d’avoir quasiment autant de personnel qu’un département plus peuplé car nous avons beaucoup de kilomètres de voirie et de petits collèges. »

http://www.midilibre.fr/2014/01/13/depenses-publiques-nos-elus-pointes-du-doigt,807365.php

Publié dans Y'en a marre des déficits et de la dette, Y'en a marre des gaspillages de l'argent public | Pas de Commentaire »

 

MesMots |
The World News Times |
Conserver notre cadre de vi... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Manger!...Manger!
| sauver mon exploitation
| PASSION OCEAN