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Y’en a marre des magouilles de Serge Dassault

Posté par ippolito le 2 mars 2014

Dassault et les achats de voix : les preuves accablantes

Les policiers ont trouvé, chez l’ancien maire de Corbeil, des listings détaillant les faveurs dont ont profité certains habitants de la ville.
Des achats de voix ? «Il n’y en a jamais eu.» Serge Dassault, au cœur d’une enquête sur la corruption électorale présumée à Corbeil, ville dont il fut le maire de 1995 à 2009, a nié mardi toutes les accusations, rejetant les «soi-disant témoignages» décrivant le système comme «des mensonges». Et pourtant.

Les magistrats disposent d’une preuve décisive. Elle a été saisie le 25 juin lors d’une perquisition au «Clos des pinsons», la résidence de Dassault à Corbeil, qui lui sert aussi de quartier général pendant les élections. Les policiers de la Division nationale d’investigations financières et fiscales (DNIFF) ont mis la main sur quatre versions d’un listing d’électeurs, comportant environ 130 noms. 

Ces documents, auxquels Libération a eu accès, détaillent les faveurs dont ont bénéficié ces habitants de Corbeil (dons d’argent, travail, formations, etc), très probablement dans le cadre de l’élection municipale de septembre-octobre 2009. Ils démontrent aussi l’existence d’un système très organisé orchestré par Serge Dassault, auquel ont participé plusieurs élus et fonctionnaires municipaux.

Les listings viennent confirmer les témoignages de Rachid Toumi et Mamadou Kébé, qui ont raconté sur procès-verbal leur job d’agent électoral dans les cités de Corbeil. 

Tous deux ont décrit un système pyramidal, avec des «équipes» de jeunes recrutés pour convaincre les électeurs. «Ils me disaient ce qu’ils voulaient pour voter […] et moi je répercutais l’info. […] On leur a promis des avantages, du travail, des coups de main pour être embauché, des emplois fictifs et de l’argent aussi», a indiqué Toumi au sujet de la campagne 2010.

Yann PHILIPPIN

http://www.liberation.fr/societe/2014/02/25/dassault-et-les-achats-de-voix-les-preuves-accablantes_982933

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Y’en a marre de l’ambassade d’Algérie

Posté par ippolito le 2 mars 2014

Près de 400 personnes employées illégalement par l’ambassade d’Algérie en France

Décidément, un énorme fossé semble séparer les pratiques du pouvoir algérien des principes de légalité. Un dossier en notre possession révèle que l’ambassade d’Algérie en France emploie près de 400 enseignants de langues arabe et berbère sur le territoire français au mépris du code du travail, de la législation française et des droits élémentaires de ces « travailleurs » embauchés « au noir ». Explications.

Dans le cadre du dispositif ELCO (Enseignement de la langue et de la culture d’origine), signé entre la France et l’Algérie en décembre 1981, l’ambassade d’Algérie recrute des enseignants vacataires en langues dans le but de dispenser des cours, aussi bien au niveau du Centre culturel algérien qu’auprès d’associations culturelles et surtout, en collaboration avec le ministère français de l’Éducation, au sein d’établissements scolaires français. Or, les contrats proposés ne sont pas conformes aux lois françaises en matière d’embauche.

Ces « documents » ne prévoient par exemple ni cotisations sociales ni délivrance de bulletins de salaires. Ainsi, les vacataires peuvent, selon le contrat proposé, travailler jusqu’à 21 heures par semaine (voire plus en cas de « force majeure », selon les termes du « contrat ») sans pouvoir prétendre à des cotisations sociales. Ces employés, à l’évidence exploités par l’ambassade de leur pays d’origine, ne peuvent prétendre qu’à une « attestation de salaire », remise à leur demande.

Depuis quelques jours, les enseignants du tamazight, la langue berbère, ont tenté de réclamer leurs droits. Ils furent chassés manu militari du Centre culturel algérien qui ne veut plus les accueillir désormais. Le service de l’enseignement, rattaché à l’ambassade d’Algérie, ne cesse de faire parler de lui depuis plusieurs semaines. Et visiblement, chaque responsable, au niveau de l’ambassade semble vouloir rejeter la responsabilité sur son collègue. Plusieurs enseignants et quelques diplomates qui témoignent anonymement, parlent de pratiques de recrutement plus que douteuses au niveau de l’école algérienne en France, d’autres préfèrent évoquer la « gabegie » et la « gestion catastrophique ». Il s’agirait d’un véritable panier de crabes, ou pire, d’une boîte de Pandore. « À l’image du pays et du pouvoir de Bouteflika », s’exclame un responsable.

Aujourd’hui, certains des enseignants vacataires estiment que la « situation est alarmante » et dénoncent les « intimidations » dont ils font l’objet. En ligne de mire des contestataires, des membres du « clan » proche du ministre algérien de l’Education: Noureddine Toualbi, le coordonateur de l’ELCO et Abdelmadjid Bouhzam, un intime du ministre qui l’aurait personnellement nommé à Paris à la suite de son limogeage de l’université de Blida, en Algérie. La logique des copains et des coquins est ainsi exécutée au pied de la lettre!

Pour l’heure, l’inspection du travail, contactée par téléphone n’a pas su apporter une réponse claire à ce problème. Les enseignants vacataires, quant à eux, songent à saisir les prud’hommes et les tribunaux français pour faire valoir leurs droits.

C’est une affaire sur laquelle nous reviendrons, au regard des éléments dont nous disposons à propos notamment du fonctionnement opaque de l’école algérienne en France et du Centre culturel algérien. Si le nouveau directeur de l’école algérienne jouit, dit-on, d’une bonne réputation, il semblerait que ses pouvoirs seraient très limités à cause des interférences et autres ingérences à la fois de l’ambassade et du cabinet du ministre algérien de l’Enseignement.

http://www.huffingtonpost.fr/mohamed-sifaoui/lambassade-dalgerie-en-france-embauche-au-noir_b_4830862.html?utm_hp_ref=economie

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Y’en a marre de la cour des comptes et de la réserve parlementaire

Posté par ippolito le 2 mars 2014

La Cour des comptes a reçu 250 000 euros de la réserve parlementaire pour financer notamment des voyages et des frais de réception

On en découvre tous les jours. D’après Le Canard enchaîné, la Cour des comptes, « censée vérifier en toute indépendance le budget de l’Assemblée nationale, [a touché] une belle enveloppe en provenance du Palais-Bourbon. Soit 250 000 euros en 2013 (contre 290 000 l’année précédente) ». La haute institution a reçu également 10 000 euros de la cagnotte du Sénat.

Mais à quoi ont bien pu servir ces sommes ? Selon l’hebdomadaire, les 260 000 euros ont permis de « financer des réunions internationales (voyages, frais de réception). Mais aussi des menus chantiers de restructuration et des travaux d’informatique ». 

Un beau sujet d’enquête pour la Cour des comptes, qui analyse dans le détail les dépenses des instances publiques et dénonçait dernièrement les avantages des cheminots de la SNCF.

L’information est d’autant plus étonnante que la réserve parlementaire est censée n’être utilisée que pour financer des travaux dans les collectivités locales. Or, la Cour des comptes n’est pas la seule institution à recevoir un petit chèque : toujours d’après Le Canard, le Conseil d’Etat a reçu les mêmes sommes que la Cour des comptes, soit 250 000 euros. 

Des fonds officiellement utilisés pour rendre plus accessible ses bâtiments aux handicapés. De son côté, la Cour de cassation a perçu 40 000 euros afin d’acheter des ouvrages pour sa bibliothèque. Un bel exemple d’indépendance et de séparation des pouvoirs.

*** Source
- H.L., « Les nouveaux mystères de la réserve parlementaire », Le Canard enchaîné n°4870, 26.02.2014

http://www.politique.net/2014022603-cour-des-comptes-reserve-parlementaire.htm

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Y’en a marre de la pauvreté

Posté par ippolito le 2 mars 2014

Chômeurs au seuil de la retraite : ils vivent avec 480 euros par mois

Claudine, Gilles et Maria, au chômage en fin de droit, touchent une maigre allocation avant de pouvoir toucher leur retraite. Ils comptent les jours. 

Claudine, Gilles et Maria espèrent que le gouvernement remettra en place une allocation qui leur permette de faire dignement la jonction entre la fin de leurs droits au chômage et le début de leur retraite. (Florence Durand – Sipa)

Ils sont nés entre 1953 et 1956 et ont commencé à travailler avant 18 ans. Ce qu’on appelle des « carrières longues ». Mais leurs parcours ont été brutalement interrompus par la crise et ces seniors sont devenus chômeurs. A quelques années de la retraite, leurs trimestres sont validés mais pas tous cotisés. Ils doivent attendre l’âge légal pour toucher leur pension de retraite.

Arrivés en fin de droits, comment vivent-ils ? Avec l’ASS (Allocation de solidarité spécifique), 483,3 euros. L’AER (Allocation équivalent retraite) de 1.030 euros mise en place sous Lionel Jospin en 2002 et à laquelle ils auraient pu prétendre, a été supprimée par le gouvernement Fillon en 2011. Remplacée par l’ATS (Allocation transitoire de solidarité) de Xavier Bertrand, bien plus restrictive. Le gouvernement Ayrault a bien tenté d’améliorer les choses en instituant une ATS de 1.030 euros en mars 2013, mais elle ne concerne que les générations nées en 1952 et 1953 et justifiant de tous leurs trimestres cotisés.

Laissant encore de nombreuses personnes avec moins de 500 euros pour survivre. Parmi elles, Claudine, Gilles et Maria. Avec le Collectif AER-ATS 2014, ils espèrent que le gouvernement remettra en place une allocation qui leur permette de faire dignement la jonction entre la fin de leurs droits au chômage et le début de leur retraite. 

Claudine : « Sans mon frère, je deviendrais SDF »

Claudine a pris les devants. Elle a quitté sa Normandie natale où elle a toujours vécu pour se réfugier chez son frère, qui a accepté de l’héberger, en Corse. Elle aura 60 ans en juillet prochain. Elle était salariée dans l’immobilier, secteur que la crise n’a pas épargné. Au chômage depuis novembre 2010, elle devait arriver en fin de droits en novembre 2013. Mais, stressée, angoissée, elle a sombré dans la dépression au mois de septembre. Un accident a suivi. Un arrêt maladie qui a interrompu son chômage.

Aujourd’hui, elle touche 50% de son dernier salaire brut, soit 680 euros par mois. Quand cet arrêt va prendre fin, il lui restera donc « encore » deux mois de chômage. Et après ? A l’heure actuelle, elle ne rentre pas dans les critères pour bénéficier de l’ATS. Ce sera donc l’ASS : 

483,30 euros par mois ! On vit comment avec ça ? Je suis déjà en galère ! Ce ne sera plus de la vie mais de la survie. »

Cette situation durera jusqu’à ce qu’elle ait atteint le nouvel âge légal de la retraite, 61 ans et sept mois. Il lui faudra donc tenir jusqu’en mars 2016, « sans coiffeur, sans un petit vêtement. Tout est fini ». Ce qu’elle redoute plus que tout, c’est la spirale, l’enchaînement des galères.

A 60 ans, on commence à avoir des bobos par-ci par-là. Comment fait-on sans mutuelle ? Il faut que je demande la CMU [Couverture maladie universelle, NDLR] ? Parce que comment je vais pouvoir avancer les frais ? »

Il y a aussi la peur de la dépendance. Claudine refuse d’embêter ses enfants âgés de 37 et 40 ans : « Ils ont leur vie. De toute façon, ma fille vit à l’étranger. » C’est donc son frère qui l’aidera. Sa planche de salut :

Si je ne l’avais pas, je deviendrais SDF. Mais je ne pense pas que c’est vraiment à lui de me loger, de me nourrir comme ça jusqu’en 2016… »

Claudine a commencé à bosser en octobre 1972, après son bac. Bien avant ses 20 ans donc. La nouvelle législation aurait pu lui permettre de demander une retraite anticipée pour carrière longue. Seulement voilà, pour cela, il faut avoir non seulement commencé à travailler avant 20 ans mais aussi totaliser 165 trimestres cotisés. 

Et, comme en période de chômage, les trimestres sont validés mais non cotisés (seuls deux trimestres sont accordés), Claudine avait 180 trimestres validés mais seulement 155 cotisés au dernier relevé. « Comme en plus j’ai travaillé trois ans en profession libérale, comme agent général d’assurances, cette caisse de retraite ne prend pas en compte la première année en trimestres cotisés : j’ai donc encore perdu quatre trimestres. »

Reste une incertitude sur sa situation liée à son arrêt maladie. Qui, conjuguée à la peur de l’avenir, mine la sexagénaire : « La dernière fois que j’ai eu ma caisse de retraites, ils n’étaient même pas au courant de la nouvelle législation avec l’ATS… Je ne sais pas où ils en sont des calculs. Je n’arrive pas à connaître ma situation nette et précise. J’ai l’impression de sombrer. »

Gilles et Maria : « Une vie de travail pour en arriver là… »

Maria et Gilles, 59 ans et 60 ans, vivent avec 1.513,3 euros par mois. Petitement mais dignement : « Heureusement, nous sommes propriétaires de notre maison. On ne pourrait pas payer un loyer », confie Gilles. En cas de coup dur, c’est le bas de laine : 

Pour le moment, on peut encore tirer sur ce qu’il nous reste d’économie quand il faut faire une réparation sur la voiture. »

Lorsqu’il s’est retrouvé au chômage en 2009, Gilles bénéficie de l’AER mise en place par Lionel Jospin et touche 1.030 euros mensuel. Le dernier licenciement de Maria a eu lieu en 2010. Ses droits au chômage ont pris fin en avril 2013. Plus d’AER, pas droit à l’ATS puisque née en 1955, elle reçoit ses 483,30 euros d’ASS  chaque mois. Le couple a le sentiment de subir un arbitraire aussi absurde qu’injuste.

Ces deux Vosgiens ont passé l’essentiel de leur carrière comme ouvriers dans le textile. Maria a commencé à travailler à 14 ans. Bien sûr, en raison de la scolarité obligatoire, ses journées de huit heures n’ont commencé à être prises en compte qu’à partir de ses 16 ans, en 1971. Depuis, elle a validé 192 trimestres mais seulement 152 sont cotisés. Comme Claudine, elle ne peut prétendre à une retraite anticipée.

L’ancienne ouvrière est une battante mais aujourd’hui, elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Après une première fermeture d’usine en 1987, Maria a retrouvé un poste dans le textile neuf mois plus tard. Mais en 2002, rebelote : l’usine met la clé sous la porte. Maria décroche alors un job chez un sous-traitant automobile.

Un métier dur, très dur. Elle tombe malade. En 2006, opération de la main gauche ; le canal carpien, grand classique des TMS (troubles musculo-squaletiques) ouvriers. En 2007, opération du canal droit . Puis en 2009, cancer. En 2010, lorsqu’elle peut enfin retourner travailler, la médecine du travail exige un mi-temps. Impossible pour l’employeur, qui licencie Maria. On lui dit alors : « Vous ne risquez-rien : vous aurez trois ans de chômage et l’AER ensuite. » Sauf qu’entre temps, l’AER a été supprimée ! La voilà donc partie pour l’ASS jusqu’à l’âge de la retraite, en février 2017.

Ça va faire quelques années à manger de la vache enragée », se désole le couple. Toute une vie de travail pour en arriver là… On est révoltés. »

La dernière fois que Gilles et Maria sont partis en vacances, c’était il y a trois ans. Se plaindre ? Pas leur genre. Mais ils sont en colère. « Il y a des situations bien pire que la nôtre. Nous, on est deux ! » Aujourd’hui, il va encore falloir puiser dans la cagnotte pour aller voir leur petite fille qui vient de naître, dans le Sud. C’est leur joie, leur bonheur. Et puis ils veulent y croire : le gouvernement ne peut pas rester insensible à ce qu’ils considèrent comme une profonde injustice : « Il faut que Hollande et Ayrault rétablissent complètement l’AER. Des personnes qui ont travaillé et obtenu tous leurs trimestres doivent pouvoir vivre dignement. »

Louis Morice – Le Nouvel Observateur

http://tempsreel.nouvelobs.com/social/20140220.OBS7175/chomeurs-au-seuil-de-la-retraite-ils-vivent-avec-480-euros-par-mois.html

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