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Y’en a marre des cope boys

Posté par ippolito le 3 mars 2014

Avant l’UMP, les « Copé boys » ont gratté à France télé

Les proches de Jean-François Copé, Bastien Millot et Guy Alves, ont empoché avec leur société de communication Bygmalion pas moins de 8 millions d’euros grâce à la campagne de Nicolas Sarkozy, en 2012. Mais là n’est pas l’unique exploit des deux « Copé boys ». Entre 2008 et 2013, leur société a perçu 1,2 millions d’euros de contrats passés avec France Télévisions. Un pactole qui intéresse de près la justice…

Pour avoir organisé les meetings de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, la société de communication Bygmalion, dirigée par Guy Alves et Bastien Millot, deux proches de Jean-François Copé, aurait empoché pas moins de 8 millions d’euros en contrats signés avec l’UMP et son candidat, selon Le Point .

Quelques mois après l’appel au don – dit « sarkothon » – lancé par le président du mouvement pour renflouer ses caisses, l’information laisse songeur… et suscite déjà de violentes réactions au sein de la formation d’opposition, à l’image de celle du député UMP Lionel Tardy, auteur de ce tweet incendiaire :

Mais il n’y a pas qu’avec l’UMP que la société créée par les deux anciens collaborateurs de Copé a gagné beaucoup d’argent. De 2008 à 2013, l’entreprise a perçu 1,2 millions d’euros en contrats passés avec la direction de France Télévisions, et sans appels d’offre… Rappelons-le : c’est Patrick de Carolis qui, voulant plaire à Jean-François Copé alors ministre du Budget, s’était tourné vers Bastien Millot pour en faire son directeur de la communication – Guy Alves était chef de cabinet du ministre.

Cette tambouille intéresse de près le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke, comme nous l’écrivions dans les colonnes de Marianne dans notre numéro daté du 31 janvier dernier (voir ci-dessous).

Ce matin, sur l’antenne d’Europe 1, Bastien Millot a expliqué que face à ces accusations, « [sa] meilleure réponse était [son] travail ». Justement, ce sont bien ces méthodes de « travail » qui commencent à intriguer…

FRANCE TÉLÉ : LE MAGOT ET MILLOT

Le très actif communicant Bastien Millot a su profiter des largesses de France Télévisions de 2008 à 2013 par le biais de sa société Bygmalion. Mais quelques « détails » gênants ont éveillé l’intérêt de la justice…

Il squatte les plateaux de Public Sénat, LCI, France 2, iTélé… Tient chronique sur Europe 1 au titre d’« expert en médias ». A 41 ans, Bastien Millot professe sur toutes les ondes  sa bonne parole de communicant. Le pôle financier du tribunal de grande instance de Paris ne devrait pas tarder à lui offrir une nouvelle estrade.

Cet intime de Jean-François Copé est au cœur de l’enquête menée par le juge Renaud Van Ruymbeke pour « délit de favoritisme, prise illégale d’intérêts et complicité de prise illégale d’intérêts » à France Télévisions (lire le blog du syndicat CGC-Média, à l’origine de la plainte). Le magistrat scrute les nombreux contrats signés de 2008 à 2013 par la société de Bastien Millot, Bygmalion, et l’entreprise publique dirigée par Patrick de Carolis, puis par Rémy Pflimlin.

C’est qu’il y a de quoi être chiffonné par la concomitance des dates. En novembre 2008, Millot, qui occupe depuis trois ans le poste ronflant de directeur délégué chargé de la stratégie, de l’innovation et de la communication à France Télévisions, se met en congé sabbatique pour un an, renouvelé l’année suivante pour création d’entreprise. Jusqu’ici tout va bien.

Les choses se compliquent lorsqu’il apparaît que Bygmalion, qui existe depuis octobre 2008, empoche très vite de juteux marchés avec la télé publique, comme la réponse aux courriers des téléspectateurs ou le suivi sur Internet de « la réputation du groupe et de ses principaux dirigeants ». Deux contrats portant sur l’année 2009 et paraphés juste avant leur terme, le 21 décembre de cette même année…

Millot, en homme d’action, n’a pas de temps à perdre en paperasse. Ni en réponse aux appels d’offres. Ça tombe bien : contrairement à ce que stipule une ordonnance du 6 juin 2005, la direction de France Télévisions n’a pas semblé très prompte, à l’époque, à faire jouer la concurrence.

Après avoir perdu, en septembre 2010, son salaire de 13 000 € mensuels (hors primes) et les avantages en nature liés à ses fonctions dans l’audiovisuel d’Etat – deux ordinateurs portables, un abonnement à Canal Sat, une Peugeot 407 coupé –, l’ancien directeur adjoint de cabinet de Jean-François Copé au Budget avait besoin de se refaire…

Au gré des tacites reconductions de ses multiples prestations (gestion de sites Web, études d’image, conseil stratégique…), Bygmalion a empoché 1,2 million d’euros en six ans. Une manne que le bénéficiaire minimise, au regard des « 40 millions d’euros dépensés en communication chaque année » par son ancienne maison, explique-t-il à Marianne.

Martin Ajdari, l’actuel financier du groupe, n’a trouvé trace d’une « mise en concurrence » de Bygmalion que pour un seul contrat, celui du courrier des téléspectateurs. Et encore, il n’y avait qu’un rival en lice. Réponse de Millot : « Les procédures d’appels d’offres ne sont pas du ressort des prestataires. La direction est seule responsable de leur respect. » Message transmis aux généreux patrons du service public.

http://www.marianne.net/Avant-l-UMP-les-Cope-boys-ont-gratte-a-France-tele_a237096.html

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Y’en a marre de jean François Copé

Posté par ippolito le 3 mars 2014

Affaire Copé : ce qu’on sait, ce qu’on savait, ce qu’on ignore encore

Jean-François Copé est mis en cause pour ses liens avec la société Bygmalion et ses dirigeants. Une affaire embarrassante pour le président de l’UMP, mais dont de nombreux éléments sont déjà connus. Retour sur le contexte.

1/ De quoi est accusé Jean-François Copé ?

Selon Le Point, la société Bygmalion, ou plus précisément sa filiale Events & Cie, a empoché de l’UMP 8 millions d’euros pour l’organisation des meetings de campagne du parti en 2012. Une somme énorme, d’autant plus que le parti, très endetté, a dû en 2013 demander 11 millions d’euros à ses sympathisants pour se renflouer.

La société Bygmalion a longtemps été dirigée par Bastien Millot, très proche de M. Copé – elle est aujourd’hui dirigée par Guy Alves, chef de cabinet de Jean-François Copé alors ministre du budget (2005-2007), qui lui a confié l’intégralité de la communication du parti à partir du moment où il en a pris la tête, en 2012.

Guy Alvès est par ailleurs le contact identifié au Journal officiel de l’association Génération France, le microparti de Jean-François Copé. Selon Le Point, il en a un temps été le trésorier.

Surtout, Bygmalion aurait fait, selon Le Point, un montage financier complexe avec une société luxembourgeoise, Centuria Capital, dirigée par le holding d’Emmanuel Limido, gestionnaire de fonds, sis au Qatar. Un homme qui avait servi d’intermédiaire pour la vente de biens immobiliers de l’Etat aux Qataris lorsque M. Copé était ministre du budget.

2/ Que savait-on déjà sur les finances de l’UMP ?

Le rôle important de Bygmalion au sein de l’UMP est connu depuis longtemps. Bastien Millot est à la fois proche conseiller de M. Copé, jouant souvent les intermédiaires auprès de la presse, et chargé, par l’intermédiaire de sa société, de la communication du parti, mais aussi de la formation d’élus. Pour la campagne 2012, la société dit avoir assuré la logistique de quarante-trois meetings de l’UMP ou de Nicolas Sarkozy.

En 2012 déjà, Le Canard enchaîné avait relevé les importants contrats consentis à la société, qui faisaient grincer des dents vu l’endettement de l’UMP. En pleine compétition entre eux, à l’été 2013, François Fillon avait ainsi demandé à M. Copé de la « transparence »  quant à la gestion du parti, visant – sans la nommer – la société Bygmalion.

Les partisans de M. Fillon avaient d’ailleurs pointé du doigt les prestations extérieures versées à une filiale de Bygmalion pour la formation d’élus, par l’intermédiaire de l’Association nationale pour la démocratie locale (ANDL). Des accusations que Bygmalion a catégoriquement niées.

3/ Que sait-on du passé de la société Bygmalion ?

La première affaire connue remonte à février 2003, époque où Bastien Millot officie comme premier adjoint de la mairie de Beauvais. Egalement chef de cabinet du porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, M. Millot aurait autorisé un chauffeur municipal à déclarer près de quinze cents heures supplémentaires fictives, payées par le contribuable. Il sera condamné en 2004 à 8 000 euros d’amende pour détournement de fonds publics et faux en écriture, et renoncera à faire appel de la décision un an plus tard.

En 2013, une autre affaire éclate : Le Canard enchaîné révèle que Bastien Millot a profité de son poste de directeur délégué de France Télévisions pour lancer sa nouvelle société de communication, Bygmalion.

Le jour de son départ, il aurait signé avec le tampon de l’entreprise publique plusieurs contrats avec sa nouvelle société, créée trois jours plus tôt. 143 902 euros au total pour la « surveillance de la réputation de France Télévisions et de ses principaux dirigeants sur Internet », la « rédaction de mails aux téléspectateurs », la « réalisation de maquettes de sites intranet » ou encore le « conseil stratégique sur la communication sensible ».

Ces missions se seraient poursuivies ainsi pendant six ans, le plus souvent « sans la moindre mise en concurrence », permettant à Bygmalion d’empocher 1,2 million d’euros pour diverses prestations, allant de « la rédaction d’une lettre aux parlementaires » (5 980 euros) à la préparation du discours des vœux du PDG Patrick de Carolis aux salariés (7 000 euros).

Des faits qui ont conduit le juge Renaud Van Ruymbeke à enquêter sur des « délit de favoritisme, prise illégale d’intérêts et complicité de prise illégale d’intérêts ». Interrogé en 2012 sur les relations entre Bygmalion et France Télévisions, Bastien Millot avait assuré à L’Express : « Tout est clair et limpide [...] Je me suis naturellement plié, en toute transparence, à toutes les procédures. »

4/ Qui est Bastien Millot ?

Agé de 41 ans, Bastien Millot a commencé sa carrière politique en 1995, comme directeur de cabinet de Jean-François Copé, maire de Meaux. Sans lâcher son mentor, il a participé en 2001 à la conquête de la mairie de Beauvais par l’UMP Caroline Cayeux, dont il devient le premier adjoint. Deux ans plus tard, quand « l’affaire du chauffeur » éclate (voir plus haut), cette dernière le prive de ses délégations et l’attaque en justice, avant de l’évincer de l’équipe municipale après sa condamnation.

Toujours proche de Jean-François Copé, le Picard rebondit dans les médias en 2005, en devenant directeur délégué de France Télévisions, dirigé à l’époque par Patrick de Carolis.

En 2008, il quitte le groupe audiovisuel public pour devenir conseiller régional UMP de Picardie, tout en créant Bygmalion, sa propre société de conseil en communication. Un an plus tard, il devient chroniqueur médias sur Europe 1 et annonce son « congé » de l’UMP.

Une situation qui lui permet d’assumer plus facilement son amitié avec la première adjointe à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, qu’il soutient contre Nathalie Kosciusko-Morizet, sans pour autant intervenir dans sa campagne.

Bastien Millot est également proche de Guillaume Peltier, vice-président de l’UMP et fondateur de La Droite forte. Tous deux font l’objet d’une plainte de l’association Anticor pour des soupçons de « favoritisme » à Menton.

5/ Qu’est-ce que la société Bygmalion ?

Bygmalion SAS existe depuis 2008. Elle a un capital de 500 000 euros. Elle est possédée par deux holdings, AMM Participations, société de l’actuel PDG de Bygmalion, Guy Alves ; et RG management, société de l’actuel directeur général de Bygmalion, Richard Gibeaud. En 2009 (derniers chiffres disponibles), Bygmalion réalisait un chiffre d’affaires de 2,79 millions d’euros, et 1,2 million de valeur ajoutée.

La société possède plusieurs filiales : Bygmalion TV, créée en 2009 pour la production de spots et de programmes,  Ideepole, société spécialisée en formation continue, plus précisément d’élus (elle est agréée par le ministère), qui existe depuis 2008, ou Doxeo, également tournée autour de la formation des élus.

Ideepole ne fait pas que de la formation. En cherchant un peu, on découvre que la société a pu gérer des événements, par exemple les « Journées des jobs d’été », ou organiser une rencontre d’eurodéputés.

6/ Les questions en suspens

Pour l’instant, il n’y a pas d’action judiciaire autour de cette affaire. En soi, le fait que Bygmalion ait bénéficié de l’essentiel des marchés de communication et de formation de l’UMP n’est pas illégal s’agissant d’un parti politique. La surfacturation, elle, pourrait l’être, si elle est établie.

L’aspect le plus nouveau des révélations du Point concerne en fait le montage financier entre Bygmalion et Centuria Capital, et les relations entre M. Copé et son dirigeant, Emmanuel Limido, qui fut un intermédiaire entre l’Etat français et la monarchie qatarie lorsque le président de l’UMP était ministre du budget et Guy Alves son chef de cabinet.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/02/27/affaire-cope-ce-qu-on-sait-ce-qu-on-savait-ce-qu-on-ignore_4374188_823448.html

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Y’en a marre des promesses et des mensonges du gouvernement

Posté par ippolito le 3 mars 2014

Déficit, chômage, croissance : la France mauvaise élève de l’UE

Selon Bruxelles, la situation économique s’améliore dans l’UE sauf en France. Moscovici répond que les engagements de réduction de déficit seront tenus.

L’économie européenne va poursuivre en 2014 sa reprise économique, amorcée au deuxième trimestre de 2013. C’est ce qu’a annoncé la Commission, ce mardi 25 février à Strasbourg à l’occasion de la publication de ses prévisions macro-économiques dites d’hiver pour les deux années à venir. Prévisions portant à la fois sur la zone euro et l’ensemble de l’UE.

Olli Rehn, le vice-président de la Commission chargé des Affaires économiques et monétaires et de l’euro, résume d’une phrase la situation: « Il y a trois grands messages: la reprise gagne du terrain dans l’UE et se propage même si elle reste modéré; les conditions sur les marchés financiers n’ont cessé de s’améliorer depuis maintenant deux ans et cela devrait aller de mieux en mieux pour les financements des PME. »

La croissance devrait ainsi progressivement s’intensifier et atteindre, selon les estimations, 1,5 % dans l’UE et 1,2 % dans la zone euro en 2014 (2% et 1,8% respectivement en 2015). Des signaux plutôt positifs qui se répercutent sur le domaine de l’emploi, puisque la Commission confirme également une future stabilisation du chômage pour les semestres à venir. Elle prévoit même une légère décrue dans la zone euro.

Autre conséquence de cette reprise et de ce regain de confiance: le risque de voir la faible inflation se transformer en déflation test est, selon la commission devenu « marginal ».

La France patine sur tous les plans

Cette amélioration globale ne profite néanmoins pas à tous les pays. Olli Rehn juge certes que « les différences entre les pays devraient s’amenuiser au fur et à mesure des années ». Mais pour l’heure, les prévisions confirment notamment les difficultés d’un pays -la France- à tenir les promesses qu’elle a faites à la Commission!

Alors qu’il s’était engagée à réduire le déficit à 3% du PIB à la fin 2015, le gouvernement français ne sera pas en mesure d’y parvenir, prévoit clairement Bruxelles. Ayant déjà échoué à réduire le déficit à 3,9% en 2013 (en fait, 4,1%), la France n’atteindrait que 4% en 2014 et seulement 3,9% pour 2015! Rappelons que Bruxelles avait exigé 2,8% pour 2015.

Du côté de la croissance, les prévisions ne sont pas plus encourageantes. Le PIB de la France ne devrait, selon les experts européens, ne progresser que de 1% cette année puis de 1,7% en 2015, autrement dit à un rythme systématiquement inférieur à la moyenne de la zone euro…

Cette sombre perspective conduit l’institution à ne pas envisager d’amélioration de la situation de l’emploi pour les Français. Le chômage devrait, toujours selon ses prévisions, stagner à 11% dans les deux prochaines années. Enfin et surtout, la dette continuerait de croître, passant à 96,1% cette année, puis à 97,3% en 2015…

Ces sombres perspectives n’empêchent visiblement pas Pierre Moscovici de rester optimiste. La réponse, en début d’après-midi, du ministre de l’Economie à Bruxelles a été prompte et claire : « la France a une trajectoire qu’elle a présentée à la Commission européenne et elle s’y tient ».

Paris table donc toujours sur un déficit public à 3,6% du PIB fin 2014 et 2,8% fin 2015. Et Pierre Moscovici d’assurer que les discussions en cours avec la commission n’avaient pas pour but la négociation d’un nouveau « délai ».

http://www.challenges.fr/economie/20140225.CHA0820/croissance-deficit-dette-chomage-la-france-mauvaise-eleve-de-l-union-europeenne.html

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Y’en a marre de l’évasion fiscale

Posté par ippolito le 3 mars 2014

Evasion fiscale : petite leçon de calcul à l’attention du ministre du Budget

La cellule mise en place pour régulariser les comptes étrangers non déclarés de contribuables fonctionne à plein assure Bercy. Le ministère annonce in fine 4 milliards de recettes fiscales supplémentaires. Pourtant, à y regarder de plus près, on est loin du compte en examinant la réalité des chiffres de l’évasion fiscale.

Dans une récente chronique Jean-Marc Sylvestre s’insurgeait contre la marche triomphante entamée par Bercy à l’occasion des  » bons résultats  » des demandes de régularisation des comptes à l’étranger. Près de 16 000 contribuables, abusivement baptisés évadés fiscaux, seraient en cours de régularisation. 2 621 dossiers sont totalement complets et vont être instruits par les services fiscaux.

Aujourd’hui, seuls 241 dossiers ont déjà été traités faisant renter dans les caisses 230 millions d’euros. Mais le ministre du budget Bernard Cazeneuve et le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Christian Eckert, estiment que cette régularisation pourrait rapporter 3 à 4 milliards d’euros de recettes.

40 milliards de recettes fiscales cachés sur les comptes offshore des sociétés !
Bien évidemment, 3 à 4 milliards d’euros, vu l’état de déliquescence du budget national, c’est toujours bon à prendre. Mais cette régularisation, et nous sommes sur ce point entièrement d’accord avec Jean-Marc Sylvestre, c’est l’arbre qui cache la forêt.

Tout d’abord, cette régularisation ne concerne que les contribuables qui résident en France et détiennent des avoirs bancaires à l’étranger non déclarés. En Suisse essentiellement et au Luxembourg. Ce sont souvent des héritiers qui ont reçu ces comptes du défunt ou des particuliers, commerçants, professions libérales ou patrons d’entreprise qui suite à divers soubresauts économiques ou politiques (l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, la création de l’ISF, le plafonnement du plafonnement du même impôt, le passage à l’euro…) ont ouvert un compte dans une banque suisse ou luxembourgeoise.

Aucune procédure de régularisation n’est en revanche prévue pour les sommes autrement plus astronomiques détenues par les grandes entreprises sur des comptes offshore dans les paradis fiscaux. Pourtant ce ne sont pas 3 à 4 milliards que pourrait récupérer Bercy mais dix fois plus d’après les estimations de certains experts !

Ensuite, cette régularisation, avec la complicité de Bercy, créée une confusion totale entre évadés fiscaux et exilés fiscaux. Les premiers demeurent bien en France et y paient beaucoup d’impôt sauf pour les sommes à l’étranger, les véritables évadées, qu’ils s’abstenaient jusqu’à présent de déclarer. Les seconds quittent la France avec armes et bagages et surtout avec la totalité de leur fortune et de leurs économies. Or, sur ce sujet c’est l’omerta.

Pas de recettes fiscales supplémentaires avec la régularisation des repentis

Bercy annonce pour 2011 un peu plus de 400 départs de redevables de l’ISF. C’est peu quand une promenade à Bruxelles, dans les rues d’Ixelles ou d’Uccle vous permet de croiser à chaque coin de rue de riches français exilés. Le phénomène étant le même à Londres et en Suisse, on s’interroge sur le réalisme de ce chiffre.

Malheureusement pour notre fisc national, ces exilés ont souvent des fortunes supérieures à 10 millions d’euros. Soit une perte annuelle d’ISF pour ce montant de 98 190 euros. Sans compter l’impôt sur le revenu, les impôts locaux et la TVA le plus souvent à 20 % sur les achats des  » riches « .

C’est ridicule, car ce chiffre ne prend pas en compte les contribuables, souvent des entrepreneurs partant à la retraite ou de jeunes loups cédant leur entreprise pour empocher la plus-value, qui quittent la France avant d’avoir à payer l’ISF.

C’est inexact car Bercy écarte ces cohortes de retraités qui vont s’installer sous des cieux ensoleillés à la fiscalité plus clémente (le Maroc et ses 30 000 retraités Français, le Portugal qui depuis peu voit débarquer ces nouveaux résidents) et qui le plus souvent ne paient pas l’ISF mais souhaitent mieux vivre en payant moins d’impôt sur le revenu et de taxes locales.

Les pertes annuelles de recettes fiscales pour l’ensemble de ces exilés dépassent annuellement largement les 3 à 4 milliards d’euros de recettes supplémentaires fièrement brandis par Bercy.

Quelles solutions pour éviter une telle déperdition fiscale ?
Plutôt que de pourchasser nos contribuables résidents en leur assénant des pénalités qui restent non négligeables ( 15 % et 30 % en plus de tous les impôts à régulariser sur plusieurs années), Bercy ferait mieux de leur accorder une amnistie fiscale en contrepartie d’une injection des sommes dissimulées dans l’économie nationale.

Bercy devrait également penser, puisque le Président de la République évoque une baisse des impôts, à une refonte totale d’un système fiscal qui fait partir par grappes entières ces contribuables les plus contributeurs.

Enfin, le ministère des Finances ne peut pas diaboliser ainsi sans cesse les particuliers sans s’attaquer vraiment sérieusement à une évasion fiscale autrement plus colossale, celle des grandes entreprises.

Car malgré l’adaptation bienvenue de plusieurs articles du Code général des impôts, notamment en ce qui concerne les prix de transfert, les résultats de la lutte contre l’évasion fiscale internationale des entreprises doivent être bien maigres, Bercy restant sur ce sujet bien silencieux !

http://votreargent.lexpress.fr/impots/evasion-fiscale-petite-lecon-de-calcul-a-l-attention-du-ministre-du-budget_360304.html

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Y’en a marre des Balkany

Posté par ippolito le 3 mars 2014

La villa Balkany à Marrakech a coûté 2,75 millions d’euros Les révélations s’enchaînent sur le train de vie des Balkany. Selon Mediapart, « le palais des “Mille et une Nuits” des époux Balkany à Marrakech a coûté à l’achat pas moins de 2,75 millions d’euros ». Une information qui devrait intéresser les juges Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon dans le cadre de l’enquête pour « blanchiment de fraude fiscale » visant le patrimoine du couple.

Si le nom des Balkany n’apparaît pas sur l’acte de vente, « la justice soupçonne aujourd’hui le député et maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany (UMP), et sa femme Isabelle, qui est aussi sa première adjointe, d’être les propriétaires cachés de cette demeure par le biais de sociétés logées dans des paradis fiscaux », écrit Mediapart.

Une villa détenue à 99% par une société au Panama Le récit de l’achat de cette demeure est un véritable jeu de piste. La vente de la villa « Dar Guyucy » à Marrakech a été scellée devant notaire le 8 janvier 2010. L’ancien propriétaire a vendu la villa à une société civile immobilière administrée par une société à Genève et dont 99% des parts appartiennent à une autre société domiciliée au Panama.

  »De tels montages offshore ont notamment pour objectif de rendre la tâche ardue pour des enquêteurs qui chercheraient à en remonter le fil. Afin d’y voir plus clair, la justice française va logiquement devoir solliciter une entraide avec la Suisse », assure Mediapart.

Si le couple n’est pas officiellement propriétaire de cette demeure, « plusieurs éléments objectifs permettent de lier les Balkany à la villa de Marrakech », poursuit le site d’information. Exemple ? Ils y recevraient régulièrement leurs amis, notamment les Sarkozy. 

Le nom de la ville « Dar Guycy » serait « la superposition phonétique des prénoms des deux petits-enfants du couple Balkany, Gyula et Lucie ». Enfin, en mars 2013, près de mille kilos de meuble auraient été livrés en provenance d’une boutique fréquentée par le couple.

Contacté par Mediapart, l’avocat des Balkany a menacé le site de poursuites judiciaires : « Mes clients n’ont aucune réponse ou commentaire à faire à vos demandes incessantes, sauf à dire que ces procédés confinent au harcèlement et constituent une immixtion permanente dans leur vie privée ». 

Des menaces liées à la succession d’articles parus ces derniers mois : en octobre 2013, Le Canard enchaîné révélait par exemple que le couple ne payait pas l’ISF tout en vivant régulièrement dans des propriétés à Marrakech, aux Antilles et à Giverny. *** Source – Fabrice Arfi, « La villa Balkany au Maroc a coûté 2,75 millions d’euros », Mediapart, 27.02.2014 http://www.politique.net/2014022701-villa-balkany-marrakech.htm

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