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Y’en a marre des magouilles de Nicolas Sarkozy

Posté par ippolito le 13 mars 2014

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Ces affaires qui menacent Sarkozy

Une conversation téléphonique entre Nicolas Sarkozy et son avocat est à l’origine d’une enquête judiciaire lancée pour trafic d’influence, a-t-on appris vendredi. Rappel des autres affaires dans lesquelles le nom de l’ancien président apparait.

L’accusation de financement libyen de la campagne de 2007

Des juges du pôle financier enquêtent depuis avril 2013 sur des accusations de financement de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy par le régime libyen de Mouammar Kadhafi, portées par Ziad Takieddine.

L’homme d’affaires, mis en examen pour son rôle d’intermédiaire dans des ventes d’armes dans le volet financier de l’affaire Karachi, n’a pas apporté de preuves. Plusieurs anciens dignitaires libyens ont affirmé que ce financement avait existé, sans fournir d’élément matériel, alors que d’autres anciens hommes forts du régime ont démenti. Nicolas Sarkozy a lui-même déposé plainte pour faux contre Mediapart, qui avait publié une note censée accréditer ce financement dans l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2012. Une autre enquête est ouverte à ce sujet.

Soupçon de trafic d’influence

Dans le cadre de l’enquête sur ce possible financement libyen, l’enregistrement d’une conversation téléphonique entre Nicolas Sarkozy, placé sur écoute, et son avocat, Maître Thierry Herzog, a provoqué l’ouverture d’une information judiciaire le 26 février pour trafic d’influence et violation du secret de l’instruction. Dans leur conversation, les deux hommes évoquent un haut magistrat du parquet général de la Cour de cassation, Gilbert Azibert.

Selon une source proche du dossier, il est question de le solliciter pour se renseigner sur une procédure en cours devant la Cour de cassation, qui vise à contester la saisie par des juges des agendas de l’ancien Président dans l’affaire Bettencourt. Agendas qui intéressent aussi les juges chargés de l’enquête sur l’arbitrage Tapie.

L’affaire Tapie

Trois juges du pôle financier enquêtent sur cet arbitrage qui a accordé 403 millions d’euros à Bernard Tapie en juillet 2008 pour régler son vieux litige avec le Crédit Lyonnais sur la vente d’Adidas. Les magistrats soupçonnent une entente illicite, un « simulacre d’arbitrage » pour favoriser l’homme d’affaires, avec l’aval de l’exécutif de l’époque.

Cinq personnes ont été mises en examen pour « escroquerie en bande organisée », dont Bernard Tapie, l’un des juges arbitres Pierre Estoup et l’ancien directeur de cabinet du ministère de l’Economie, aujourd’hui patron d’Orange, Stéphane Richard. L’enquête démontre que Bernard Tapie s’est rendu plusieurs fois à l’Elysée avant la sentence litigieuse.

L’affaire Karachi

L’autre dossier où le nom de Nicolas Sarkozy est abondement cité est celui de Karachi et d’éventuelles rétro commissions (en marge de la vente de sous-marins au Pakistan) ayant financé la présidentielle de Balladur en 1995. Les juges ont demandé que Nicolas Sarkozy soit entendu comme témoin assisté par la Cour de Justice de la République. Ils ont aussi demandé sa saisine pour enquêter sur l’ancien Premier ministre Edouard Balladur et son ministre de la Défense, François Léotard.

Sondages de l’Elysée

Un juge enquête, depuis début 2013, sur la régularité des contrats conclus, sans appel d’offres, entre l’Élysée et neuf instituts de sondage sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, notamment avec la société Publifact de son conseiller Patrick Buisson, contre qui l’ancien Président a porté plainte pour l’avoir enregistré à son insu.

http://www.lejdd.fr/Politique/Ces-affaires-qui-menacent-Sarkozy-656655

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Y’en a marre des actionnaires

Posté par ippolito le 13 mars 2014

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Bénéfices : 50% pour les actionnaires et 0% pour les salariés

La crise a nourri les appétits des riches et du patronat. Pierre Gattaz, président du Medef, se vante même d’être à l’ origine du « Pacte de Responsabilité », renommé ironiquement « Pacte de Rentabilité » !

Encore une fois ce sont les salariés qui payent les pots cassés, car les rémunérations, primes et actions des dirigeants se chiffrent en millions d’euros et les actionnaires se partagent la moitié des bénéfices qui se chiffrent en milliards ! Ainsi, en 3 décennies, le nombre de jours travaillés par salarié pour rémunérer les actionnaires est passé de 11 à 45 jours par an.

Chez Sanofi, par exemple, un des leaders de la pharmacie, on a supprimé 4000 emplois et 2000 autres devraient suivre, alors que le patron du groupe a vu entre 2010 et 2012 sa rémunération passer de 16 700 euros par jour à 20 500 euros, ce qui lui fait une rémunération de 7,481 millions d’euros annuelle. Quant aux actionnaires, les dividendes distribués ont plus que doublé en 10 ans pour atteindre 50% des bénéfices ! Et ensuite on nous dira que le travail coûte cher …

Sanofi consacre trois fois moins pour l’investissement que pour les dividendes distribués aux actionnaires. Le secteur « Recherche et Développement » du groupe fait également les frais du choix de privilégiés, les actionnaires, au détriment de l’investissement, notamment interne. Le schéma est classique, l’argent généré par le travail des salariés est utilisé pour augmenter la richesse des actionnaires en comprimant l’emploi, les salaires et donc également l’investissement.

Le comble, c’est que le groupe encaissera bientôt 20 millions d’euros au titre du CICE (crédit impôt compétitivité emploi). Sachant qu’en 2012 il a également touché 130 millions par le biais du fameux CIR (crédit impôt recherche), alors que l’entreprise n’a eu de cesse de détruire ses centres de recherche. Sanofi bénéficiera bientôt également de la suppression des cotisations familiales, soit encore un allégement de 86 millions d’euros. Et Sanofi n’est pas un cas isolé, Auchan par exemple touchera au titre du CICE près de 120 millions d’euros, et son patron, pour faire bonne mesure, vit en Belgique pour ne pas payer d’impôts en France ! Chercher l’erreur…

Ces grands groupes procèdent aussi au rachat d’actions. En 2013, Sanofi a consacré prés de 1,7 milliards d’euros pour racheter ses propres actions. Racheter ses actions permet d’augmenter mécaniquement les bénéfices par actions de l’entreprise et de réduire le nombre de titres en circulation. Autrement dit, c’est un bon moyen de distribuer du cash aux actionnaires. La redistribution des dividendes atteint donc en 2014 50% des bénéfices, alors qu’elle était de 35% en 2010 ! Et après on veut nous faire croire que le problème de compétitivité c’est le coût du travail !

De toute l’histoire du capitalisme, jamais le coût du capital n’a autant pesé sur les entreprises, et l’avidité des actionnaires et du patronat ne s’arrête pas pour autant. Ces dernières années on a distribué à tout va des crédits de toutes sortes, voté des allégements fiscaux et diminué les cotisations sociales, on a généreusement donné à ces vautours des dizaines et des dizaines de milliards pour le résultat que l’on sait : NUL ! Il est donc grand temps d’inverser la tendance, de financer l’investissement public, d’augmenter les salaires de ceux qui travaillent et produisent les richesses, de combattre la précarité, et de revenir aux 37, 5 années de cotisation pour une retraite à taux plein.

Voici un petit exemple très édifiant pour se faire une idée de la rapacité de nos capitalistes nationaux : entre 1999 et 2008, les entreprises allemandes ont réduit leur taux de dividende de 10%. Pendant ce temps, les entreprises françaises l’augmentaient de 50%.

Le problème de la compétitivité des entreprises françaises vient donc surtout du coût du capital, et aussi du patronat français qui voudrait être payé comme des milliardaires américains pendant que leurs salariés touchent le salaire d’un ouvrier chinois… et même dans ce cas là, vous pouvez être sûr qu’ils viendront encore pleurer dans le gilet de l’état pour dire qu’ils ne s’en sortent pas !

http://2ccr.unblog.fr/2014/03/11/benefices-50-pour-les-actionnaires-et-0-pour-les-salaries/

« Les forts font comme ils l’entendent et les faibles souffrent comme il se doit »…THUCYDIDE

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/benefices-50-pour-les-actionnaires-149183

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Y’en a marre de la hausse et du niveau des salaires des fonctionnaires de l’union européenne

Posté par ippolito le 13 mars 2014

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HAUSSE DES SALAIRES DES FONCTIONNAIRES DE L’ UE

Les gouvernements des Etats membres sont tombés d’accord pour augmenter les salaires des fonctionnaires de l’ UE.

La Cour de justice européenne avait décidé fin 2013 d’autoriser le gel des salaires des fonctionnaires de l’ UE pour 2011. Les Etats membres avaient ainsi le droit de bloquer la hausse de 1,7% des salaires et des pensions des fonctionnaires de l’ UE au titre de 2011. Ce gel des salaires avait été justifié par la Cour de justice par la « détérioration subite et grave de la situation économique et sociale ».

Si les fonctionnaires de l’ UE n’ont pas bénéficié de hausse de leurs salaires en 2011, ce ne sera pas le cas pour 2012. En effet, un nouvel accord, qui devra être approuvé par le Parlement européen, vient de valider la hausse de 0,8% des salaires des fonctionnaires de l’ UE pour 2012.

Dennis de Jong, député PS néerlandais, a vivement critiqué cette hausse des salaires des fonctionnaires de l’ UE: « Les États membres de l’UE sont mis sous pression pour accepter une augmentation des salaires en dépit du fait qu’il avait été décidé que ceux-ci seraient gelés. Au même moment, les agents, qui, en plus de leurs salaires parfois mirobolants, bénéficient de toutes sortes d’avantages, ne trouvent pas cette offre suffisante et envisagent de prendre des mesures. C’est le monde à l’envers.

Les fonctionnaires des Pays Bas gagnent un salaire de misère par rapport à leurs collègues européens, et pourtant on leur a imposé un gel des salaires pendant un certain nombre d’années. Il est évident que les fonctionnaires européens vivent dans une tour d’ivoire. Plutôt que d’envisager des mesures pour obtenir des salaires plus élevés, ils feraient mieux de se montrer solidaires avec leurs homologues nationaux ».

Dennis de Jong estime que les salaires les plus élevés des fonctionnaires de Bruxelles devraient être les mêmes que ceux des fonctionnaires d’États membres tels que les Pays-Bas et l’Allemagne: « Cela reviendrait effectivement à les réduire de moitié ».

Le député néerlandais a également critiqué la prime d’expatriation, une indemnité supplémentaire de 16% pour les fonctionnaires européennes travaillant à l’étranger: « il est incompréhensible que les agents puissent recevoir une prime plutôt qu’un remboursement direct de leurs frais de déménagement et de toutes les dépenses initiales au moment de leur arrivée ».

D’après une étude de Die Welt, 11 117 fonctionnaires européens ( assistants personnels ou traducteurs) touchent un salaire de 12 444 euros par mois. Certains fonctionnaires de l’ UE touchent même des salaires atteignant 18 370 euros par mois.

source: expresse.be

http://www.observatoiredessubventions.com/2014/hausse-des-salaires-des-fonctionnaires-de-l-ue/

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Y’en a marre du chômage, et maintenant ?

Posté par ippolito le 13 mars 2014

Neuf millions de demandeurs d’emploi, et maintenant ?

Le chômage en France atteint aujourd’hui un niveau inégalé. Mais la classe politique se focalise sur la courbe du chômage de la catégorie A de Pole Emploi qui pourtant, selon plusieurs études, ne représenterait que le tiers du nombre réel de demandeurs d’emploi.

Le chômage en France atteint aujourd’hui un niveau inégalé. Mais la classe politique se focalise sur la courbe du chômage de la catégorie A de Pole Emploi qui pourtant, selon plusieurs études, ne représenterait que le tiers du nombre réel de demandeurs d’emploi. Il nous faut aujourd’hui affronter la réalité des chiffres pour enfin penser des solutions à la mesure de ce fléau.

Le nombre de chômeurs pourrait, au rythme ininterrompu des fermetures d’usines, encore augmenter et à terme, compromettre, faute de cotisants, jusqu’à l’existence même de notre protection sociale. Peut-être s’avère t-il maintenant indispensable, après quatre décennies de politique économique néolibérale mondialiste de libre échange prônant la délocalisation, de relancer l’industrie manufacturière des biens de consommation.

DEMANDEURS D’EMPLOI OU CHÔMEURS ?

La définition du chômeur au sens du Bureau International du Travail (BIT) ne reconnait que la catégorie A de Pole Emploi qui comptabilise exclusivement les 3.3 millions de chômeurs sans aucune activité inscrits en métropole et constitue 10.8 % de la population active. Citons l’exemple des contrats aidés : lorsqu’un chômeur inscrit en catégorie A signe un contrat d’Avenir ou de Génération, celui-ci, bien qu’il soit toujours demandeur d’emploi, intègre la catégorie E et sort des statistiques du chômage.

Quelque soit la définition adoptée, demandeurs d’emploi ou chômeurs, la lutte contre le chômage n’est pas affaire de sémantique.

Pole Emploi, recensait en janvier 2014, toutes catégories et territoires confondus, 5 972 000 inscrits, auxquels il faut ajouter les chômeurs invisibles dont une part importante des 2.2 millions d’allocataires du RSA, les non inscrits découragés et les temps partiels subis.

Selon une enquête récente de l’émission Envoyé Spécial sur « les chiffres de Pole Emploi », 7.5 millions de femmes et hommes rechercheraient un travail mais ne seraient pas toujours inscrits. Des associations de chômeurs, syndicats ou formations politiques contestent également les chiffres officiels. Certains avancent un chiffre officieux de 8 millions quand d’autres affirment que notre pays compterait plus de 9 millions de demandeurs d’emploi.

Une enquête du Parisien/Aujourd’hui, « Le chiffre noir des chômeurs invisibles », semble donner raison à ces derniers : Celle-ci s’appuyait sur les données de l’INSEE et de la DARES et dévoilait déjà en décembre 2012 un chiffre de 9 211 800 personnes touchées par le chômage. La chaine publique France 3 corroborait un chiffre de 9 millions dans son dossier « Les vrais chiffres du chômage » au cours de son journal télévisé du 27/12/2012.

Depuis la révélation de ces chiffres, 63 000 entreprises ont fermé leurs portes et selon la DARES (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), la hausse du chômage sur un an s’élève à 5.7 %.

LE LEURRE DU BASCULEMENT VERS UN AUTRE MONDE

Le basculement vers une nouvelle économie génératrice d’emploi pour chacun d’entre-nous, promis par les gouvernements français depuis 40 ans n’a pas eu lieu et n’aura, sans doute pas lieu. L’antienne des produits innovants ou hautement technologiques, et plus récemment, de transition énergétique et à haute valeur ajoutée, qui devaient compenser les millions d’emplois industriels délocalisés, est rabâché chaque jour depuis des décennies.

La dédaigneuse et récurrente assertion selon laquelle nous devrions considérer les industries manufacturières qui produisent les biens courants que nous consommons chaque jour, comme des industries d’hier, est significative d’une volonté obstinée de condamner celles-ci à la disparition.

Ce postulat idéologique invoque généralement un manque de compétitivité, qui par ailleurs n’est pas toujours avéré si l’on tient compte des coûts cachés. Il ne repose guère sur un fondement économique sérieux si l’on considère également le déficit de notre balance commerciale ou les ravages d’un chômage qui plombe maintenant toute l’économie. Ce discours est associé au dogme néolibéral du libre échange qui depuis toujours, a préconisé la délocalisation de l’industriel française.

Depuis les États Généraux de l’Industrie de 2009, bon nombre d’industries manufacturières traditionnelles sont maintenant exclues des dispositifs de financement de l’économie sans lesquels il est impossible pour une PME industrielle de s’adapter et de survivre.

Nicolas Sarkozy et François Hollande, sont d’ardents partisans de cette politique économique qui a pour effet de dévaster notre pays tout en esclavagisant les populations des pays émergents. De nombreuses régions françaises sont aujourd’hui exsangues et la paupérisation gagne du terrain. L’explosion du nombre d’allocataires de minimas sociaux, de repas servis par les restos du cœur ou le chiffre croissant de SDF, nous rappelle chaque jour la trahison des élus envers le peuple.

PACTE DE RESPONSABILITÉ, QUE PEUT-ON ESPÉRER ?

Le plan de relance de Nicolas Sarkozy en 2009, d’un montant de 34 milliards d’euros n’à créé selon les sages de la cour des comptes, que 18 000 à 72 000 postes soit un coût par emploi entre 472 000 et 1900 000 euros. Selon plusieurs économistes, le Grand emprunt de 35 milliards lancé en 2010, n’en a pas généré davantage.

Le chiffre de 1 million d’emplois, slogan du patron du MEDEF Pierre Gattaz et celui de 300 000 emplois, estimé par le Haut conseil de la protection sociale, peuvent paraitre très optimistes et pourraient décevoir. Le pacte de responsabilité ne semble guère plus contraignant en termes de création d’emploi que les deux précédents plans gouvernementaux et il est peu certain qu’il crée davantage d’emploi en France.

Le crédit d’impôt compétitivité/emploi (CICE)) d’un montant de 20 milliards d’euros est maintenant inclus dans le pacte de responsabilité de 35 milliards d’euros. Il a été inspiré par le rapport Gallois et était initialement pensé pour alléger les charges de l’industrie. Finalement, 16 milliards d’euros iront aux services et à la distribution et 4 milliards d’euros seulement iront aux entreprises industrielles.

Pourtant, si l’on considère que les emplois industriels génèrent d’autres emplois, il aurait été, d’un point de vue purement économique, plus efficient pour l’emploi, d’encourager l’industrie. Par ailleurs, les entreprises peuvent bénéficier des allégements de charges sans recruter de nouveaux salariés : « Le CICE a pour objet de financer les efforts de l’entreprise en matière d’investissement, de recherche, d’innovation, de formation, de recrutement, de prospection de nouveaux marchés, de transition écologique ou énergétique et de reconstitution de leur fonds de roulement ».

RÉINVENTER L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE DES BIENS DE CONSOMMATION

On peut toujours continuer à déplorer l’augmentation du chômage, attendre le retour d’une croissance qui crée peu d’emplois industriels depuis que nous importons la plupart des produits que nous consommons, invoquer une baisse de l’euro que l’Allemagne ne souhaite pas ou parier sur une sortie de la zone euro pour retrouver notre indépendance budgétaire, attendre que les salaires des pays émergents rejoignent notre salaire minimum ou même croire que le Pacte de Responsabilité impactera le taux de chômage, mais pour l’heure, il convient de penser et mettre en œuvre rapidement, quelles que soient les oppositions, des solutions pragmatiques susceptibles de faire baisser significativement le taux de chômage sans que cela ne coûte de l’argent à la collectivité.

L’industrie manufacturière des biens de consommation pourrait bien constituer l’un des rares leviers majeurs dont nous disposons pour recréer à terme plusieurs centaines de milliers d’emplois, auxquels s’ajouteraient par effet mécanique, deux à trois fois plus d’emplois indirects et induits. L’implantation d’usines dans des régions exsangues redonnerait vie à des territoires entiers.

Certes, face au dumping salarial, fiscal, social, environnemental ou monétaire des pays à bas coûts, la fabrication française est souvent peu compétitive. Néanmoins, en modifiant les modes de gestion et les processus de production, il serait tout à fait possible de fabriquer à nouveau en France, une part importante de nos biens de consommation moyen/haut de gamme. Un outil de production plus automatisé corrigerait les coûts de produits exigeant davantage de main d’œuvre et de savoir-faire artisanal. Parfois, un raccourcissement du circuit de distribution, sur le modèle économique de l’intégration verticale, augmenterait considérablement la compétitivité.

Pour financer cette relance, Il suffirait de réorienter chaque année, parmi les aides les moins efficientes pour l’emploi, 1 à 2 % des 220 milliards d’euros annuels de subventions aux entreprises et dépenses pour l’emploi, pour recréer plusieurs centaines de milliers d’emplois industriels en quelques années. Il conviendrait en outre, de mutualiser des outils de distribution et de commercialisation qui optimiseraient la compétitivité des produits, permettraient de juguler la disparition d’entreprises industrielles et favoriseraient la reconstitution d’écosystèmes.

Un plan d’un montant total de 15 à 20 milliards d’euros sur 5 à 10 ans, permettrait de se fixer un objectif de 300 000 emplois industriels. L’activité et les emplois industriels, généreraient mécaniquement, 600 000 à 900 000 emplois indirects et induits. Ceux-ci, il faut l’admettre, ne compenseraient pas totalement la perte de 2.5 millions d’emplois industriels – en un peu plus de deux décennies.

Cependant, au terme du plan, plus de 20 milliards d’euros de nouvelles cotisations salariales et patronales, pourraient abonder chaque année les caisses des régimes de protection sociale. L’augmentation progressive du nombre de cotisants réduirait d’autant les déficits et permettrait d’envisager une baisse durable du montant des cotisations. Par ailleurs, l’économie pour la collectivité en dépenses pour l’emploi (DPE) et dépenses connexes pourrait dépasser chaque année, 22 milliards d’euros.

Une relance de l’industrie manufacturière, même si celle-ci s’avérait longue et difficile, démontrerait une volonté nouvelle du gouvernement, indiquerait une remise en question du dogme et enverrait un signal fort et positif aux français qui, en majorité, s’inquiètent de la délocalisation de l’emploi. Elle rassurerait et insufflerait une dynamique pouvant s’étendre à l’ensemble de l’économie française.

Le gouvernement devra, pour fixer un cap économique à notre pays, renoncer a sa politique dogmatique et peut-être tiendra-t-il compte de nos propositions : A l’invitation des Rencontres parlementaires sur le Travail et l’Emploi qui auront lieu le 21 mai 2014 à Paris, j’interviendrai au nom de notre mouvement sur le thème « Quelles idées pour créer plus d’emploi ? » Le colloque réunira plusieurs autres conférenciers, directeurs d’étude et de recherche, économistes, universitaires et rapporteurs de budgets et projets de loi sur le travail et l’emploi, et devrait se dérouler en présence de Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances et de Michel Sapin, ministre du Travail et de l’Emploi.

*Francis JOURNOT est membre des associations à but non lucratif et sans appartenance politique
www.vetements-made-in-france.com ,
www.rendez-nous-notre-industrie.com ,
www.international-convention-for-minimum-wage.org

http://www.marianne.net/Neuf-millions-de-demandeurs-d-emploi-et-maintenant_a237383.html

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