Y’en a marre des promesses de François Hollande
Posté par ippolito le 6 mai 2014
« Moi président », ces promesses non tenues
François Hollande fête mardi les deux ans de son élection à la tête de l’Etat, à l’issue d’une campagne qui a été marquée par sa célèbre anaphore « Moi président ». Que sont devenus ces 15 engagements formulés devant Nicolas Sarkozy et les Français? LeJDD.fr fait le bilan.
Deux promesses écornées
« Moi président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire » : difficile de faire un bilan sur une telle promesse. Toujours est-il que l’image présidentielle a souffert des révélations de sa liaison avec l’actrice Julie Gayet, qui ont mené à sa rupture avec Valérie Trierweiler. Sa désormais célèbre virée nocturne a même alimenté le débat autour de sa sécurité.
« Moi président de la République, j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais en même temps je ne m’occuperai pas de tout, et j’aurai toujours le souci de la proximité avec les Français » : là encore, François Hollande n’a fait qu’édicter des principes généraux. Mais s’il a eu à cœur de repenser la relation du Président avec son Premier ministre, par rapport à son prédécesseur, le socialiste a dû monter en première ligne sur de nombreux dossiers, parfois avec des résultats mitigés. L’affaire Leonarda à l’automne 2013 en est un des exemples majeurs. Sa « proximité avec les Français » a quant à elle souffert de son impopularité.
Une promesse en cours de réalisation
« Moi président de la République, je ferai un acte de décentralisation, parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés » : le 11e engagement se réalise en plusieurs étapes. Une loi de janvier 2014 a d’abord doté les grandes villes d’un statut de métropole avec des compétences très élargies. Un second projet de loi sur les compétences des collectivités a été présenté le mois dernier en Conseil des ministres. Mais la véritable fin « mille-feuille territorial » a été prise en main par Manuel Valls, avec la volonté de réduire d’ici à 2017 de 22 à 12 le nombre de régions et de supprimer à l’horizon 2021 les départements.
Deux promesses qui attendent
« Moi président de la République, j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’État; je le ferai réformer » : cette volonté ne s’est pas encore concrétisée. La réforme du statut pénal du chef de l’Etat a même été « écartée » du projet de loi constitutionnel présenté en mars 2013, comme l’a reconnu le gouvernement. Le texte ne prévoyait plus que la fin de l’immunité du Président sur le plan civil. Mais la réforme constitutionnelle, qui devait être examinée par le Parlement réuni en Congrès à l’été 2013, a elle-même été repoussée à une date qui reste indéterminée.
« Moi président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives, pour les élections, non pas celles de 2012 mais celles de 2017, car je pense qu’il est bon que l’ensemble des sensibilités politiques soient représentées » : le 12e engagement de François Hollande est loin d’être tenu. L’introduction « d’une dose de proportionnelle » a bien été recommandée par le rapport Jospin à l’automne 2012, mais cette disposition n’a pas été retenue dans le projet de réforme constitutionnelle. Nommé Premier ministre, Manuel Valls a ensuite réitéré cette promesse aux écologistes pour qu’ils restent au gouvernement. La gauche n’a plus que trois ans pour la respecter.
Une promesse trahie
« Moi président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Élysée » : cet engagement – le premier utilisé par François Hollande dans son anaphore – a cessé d’être respecté le 22 juillet 2013. C’est en effet ce soir-là que François Hollande a reçu à dîner à l’Élysée les chefs des partis de sa majorité, en vue de préparer les échéances électorales de 2014. Ce dimanche, le patron des députés PS Bruno Le Roux a par ailleurs plaidé pour que le chef de l’État rencontre « rapidement » sa majorité, mais en dehors de l’Elysée. « Une idée qui séduit » également le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone.
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