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Y’en a marre du patron du medef

Posté par ippolito le 9 mai 2014

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Le patron des patrons ne connaît pas la crise

Apostrophe. Pierre Gattaz ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnait. Le Canard enchaîné révélait mardi que le patron du MEDEF a perçu, en tant que directeur général de l’entreprise Radiall, une rémunération en hausse de 29 % en 2013.

Soit la modique somme de 420 000 euros. Ce qui ne l’a pas empêché, toute honte bue, de lancer la veille, en tant que représentant du patronat, un appel à « la modération salariale » et à l’exemplarité. Furieux des révélations du journal satirique, il a donc pris la plume pour se justifier sur son blog. « Quand on crée de la richesse, on la distribue » ose écrire le chef du patronat.

Drôle de lecture marxiste, quand on sait que sur la même période, les salaires de ses employés n’ont augmenté que de 3,3% alors que les dividendes octroyés aux actionnaires ont grimpé de 76%. « Il y a un moment où chacun doit être responsable : on ne peut pas demander la baisse du smic, voire sa suppression, et en même temps considérer qu’il n’y a pas de salaire maximal » a réagi hier François Hollande, lors de son entretien sur RMC.

Cette révélation a en effet de quoi inquiéter le président de la République, tant elle démontre par ailleurs l’inanité du « pacte de responsabilité », le cadeau à 30 milliards d’euros, censé créer de l’emploi. Car l’activité du groupe Radiall, dont le chiffre d’affaires a bondi de 27% en quatre ans, aurait dû générer ce que Pierre Gattaz qualifie de « terrain favorable à l’embauche ».

Or, comme le démontre Le Canard enchaîné, sur la même période, non seulement l’effectif du groupe a diminué, mais il a enregistré un bond dans les recours à l’intérim. Pourtant, le patron du Medef l’assure : « oui, grâce au pacte de responsabilité, nous créerons 1 million d’emplois net d’ici à 2020 ». Si Pierre Gattaz le dit…

Maud Vergnol

http://www.humanite.fr/le-patron-des-patrons-ne-connait-pas-la-crise-526483

Publié dans Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

Y’en a marre du cumul des mandats

Posté par ippolito le 9 mai 2014

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Cumul des mandats: l’UMP a trouvé l’astuce pour changer la loi en 2017

Si rien ne bouge d’ici l’été 2017, les élus ne seront plus autorisés à cumuler leur mandat parlementaire avec celui de maire. Mais, en cas d’alternance, l’UMP n’a pas renoncé à revenir sur cette loi votée au forceps par la majorité socialiste à l’Assemblée en dépit d’une vive opposition du Sénat.

Farouche partisan du cumul, le député-maire UMP du Touquet (Pas-de-Calais) Daniel Fasquelle a même trouvé une astuce pour modifier la loi en urgence avant qu’elle ne s’applique pas lors de la prochaine législature.

La loi organique, qui a été promulguée début 2014, prévoit que l’interdiction d’un cumul de mandat de parlementaire avec une fonction exécutive locale, s’applique « à compter du premier renouvellement de l’assemblée à laquelle il appartient suivant le 31 mars 2017″, donc pour les députés-maires à compter des législatives de 2017.

Mais si la droite gagne les législatives, elle devrait disposer d’une fenêtre de tir d’un mois pour empêcher l’application du non-cumul, a expliqué ce mercredi 7 mai le député Daniel Fasquelle.

La bonne idée: pré-voter la loi au Sénat dès 2014 ou 2015

La loi prévoit en effet que le député nouvellement élu aura 30 jours pour faire cesser une éventuelle situation d’incompatibilité.Dans cet intervalle d’un mois, la nouvelle Assemblée pourrait donc voter une proposition de loi rectifiant ou supprimant ce texte.

Problème: comment voter une loi dans un délai aussi court? Daniel Fasquelle pense que le texte pourrait déjà avoir été voté bien avant par le Sénat. Hostile à la fin du cumul des mandats (plusieurs élus socialistes s’étaient d’ailleurs prononcés contre), la chambre haute avait voté la loi actuelle mais en y incluant une exception pour les sénateurs

Après la défaite cinglante de la gauche aux municipales, le Sénat a de grandes chances de repasser à droite en septembre 2014, lors du renouvellement partiel de la chambre. Ce qui devrait faciliter l’inscription et l’adoption d’une proposition de loi rétablissant le cumul des mandats. En 2017, l’Assemblée n’aurait alors qu’à adopter conforme le texte voté au Sénat.

Vers un non-cumul des mandats « raisonnable »?

Mais la droite n’entend pas totalement revenir sur le non-cumul. A en croire Daniel Fasquelle, l’UMP proposerait de déposer une proposition de loi au Sénat qui modifierait uniquement l’article 12 de la loi organique.

Celui-ci précise que la règle de non-cumul « s’applique à tout parlementaire à compter du premier renouvellement de l’assemblée à laquelle il appartient suivant le 31 mars 2017″. Il suffirait, selon le député, de remplacer les mots « tout parlementaire » par « tout élu occupant une fonction exécutive locale » pour que les maires élus en 2014 puissent continuer à cumuler jusqu’en 2020.

« Cela nous laisserait trois ans pour réfléchir à une loi sur un ‘cumul raisonnable’ », qui serait par exemple autorisé pour les maires de communes petites et moyennes, explique le député-maire du Touquet, dont la commune compte moins de 5000 habitants.

Selon le décompte du journal Le Monde, 283 parlementaires qui étaient candidats ont été élus ou réélus (196 députés et 87 sénateurs) ont été élus ou réélus lors des dernières élections municipales.

http://www.huffingtonpost.fr/2014/05/07/cumul-des-mandats-ump-astuce-changer-loi-2017_n_5281657.html?utm_hp_ref=france

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Y’en a marre de la rémunération de Denis Kessler et de la Macif

Posté par ippolito le 9 mai 2014

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Salaires des patrons : la Macif oublie sa déontologie

En violation de ses principes, le mutualiste s’apprête à valider une augmentation de salaire, à 5 millions d’euros en 2013, pour Denis Kessler, PDG de Scor.

Pour ou contre une forte hausse de salaire à son PDG. C’est la question posée ce mardi matin, aux actionnaires du groupe Scor, société française de réassurance, réunis en assemblée générale, à Paris. L’enjeu ? Un chèque de plus de 5 millions d’euros pour son dirigeant, Denis Kessler. Une pilule difficile à avaler pour les petits porteurs, qui peuvent désormais donner leur avis, grâce au «Say on Pay». De quoi inquiéter le PDG ?

Pas si sûr. Car la société, prudente, a placé ses pions et compte de sérieux soutiens, dont certains inattendus, comme le groupe mutualiste Macif.

Selon nos informations, la Macif, actionnaire de Scor, devrait voter pour ce salaire vertigineux, et ce en totale contradiction avec sa politique de vote qui préconise une limitation des salaires des patrons. A croire que les échanges entre le mutualiste et le réassureur ces derniers jours, et dont Libération a eu connaissance, ont payé.

Image. Le «Say on Pay», dont la portée est consultative, n’est pourtant pas une menace de taille pour Scor. D’autant que le scrutin a lieu, notamment pour la partie fixe, l’année d’après. Mais un vote sanction pèserait sur son image. Alors, pour justifier l’augmentation de 10% que veut s’offrir son PDG pour 2013 – soit 485 000 euros de plus que l’année précédente -, mieux vaut s’assurer un score honorable.

Au total, la rémunération de Denis Kessler, au titre de ses services rendus l’année dernière, devrait grimper à 5,134 millions d’euros, dont 2,562 millions de salaire brut. Le reste – des actions et options accordées pour l’exercice – est sans doute la partie la plus juteuse. Le PDG se voit attribuer 100 000 options de souscription ou d’achat d’actions au prix d’exercice de 22,25 euros, soit bien en dessous du cours actuel. Valorisé à 228 000 euros dans le bilan présenté aux actionnaires, le paquet pourrait rapporter bien plus dès 2017, date à laquelle le PDG pourra exercer ses droits. Idem pour les 125 000 actions offertes pour la même année, valorisées à 2,343 millions d’euros.

«Son salaire fixe est supérieur de 50% à la médiane des dirigeants du SBF 120 [les 120 plus grosses capitalisations boursières françaises]», note une analyste de Proxinvest (1). Pour le cabinet, spécialisé dans l’assistance à l’exercice du vote, pas question de conseiller cette rémunération qui dépasse de loin le «plafond raisonnable de rémunération d’un dirigeant exécutif», soit «un maximum de 240 fois le Smic brut». D’autant que «Scor manque de transparence».

Etonnant donc que le groupe Macif, qui dispose d’une politique de vote calquée sur le modèle de Proxinvest, valide cette augmentation. Sur son site, le mutualiste l’assure :le groupe est défavorable à toute rémunération globale excédant «3,9 millions d’euros» . Ce plafond étant dépassé de 1,234 million d’euros, il aurait dû déclencher le veto du groupe Macif. Pourtant, selon nos informations, ce dernier se serait fixé une tout autre ligne, en préconisant un vote positif.

Aux oubliettes les valeurs du mutualiste qui se veut pionnier de l’investissement socialement responsable, et explique, sur la Toile, combien «l’exercice des droits de vote est un élément essentiel de [sa] pratique d’investisseur responsable». Le même se targue d’interpeller «certaines entreprises afin de les amener à améliorer leurs pratiques sociales, environnementales ou de gouvernance» lors des assemblées générales.

Contacté par Libération, le président de la Macif, Gérard Andreck, n’a pas souhaité réagir pour clarifier son intention de vote. «Vu sa position, il est impensable qu’il s’oppose à la hausse de salaire», note un analyste financier. Car, nuance de taille, l’homme est aussi administrateur du groupe Scor depuis 2008. Il est, à ce titre, directement concerné par une autre résolution mise au vote de l’assemblée générale : la hausse de 20% de l’enveloppe annuelle maximale des jetons de présence (base de calcul de la rémunération des administrateurs), fixée pour 2013 à 1,152 million d’euros, dont 54 000 euros devraient revenir à Gérard Andreck.

«Équité». «Très impliqué dans l’économie sociale», selon la présentation qu’en dresse la société Scor, Gérard Andreck, ex-président du Centre des jeunes dirigeants de l’économie sociale, puis du Conseil des entreprises, employeurs et groupements de l’économie sociale, plaidait, dans une récente conférence, pour une économie sociale «au service des hommes». Dans la Revue civique, il expliquait également combien «la Macif était portée par des valeurs de partage, d’équité et de solidarité».

Dans son bilan passé, la Macif se félicitait aussi de ne pas avoir «détecté de situation de conflit d’intérêts en 2013 dans l’exercice des droits de vote». Ni de dérogation à sa politique de vote. Pas sûr qu’elle puisse tenir le même discours cette année.

(1) La citation a été rectifiée après la parution de l’article le 5 mai à 20h00.

Amandine CAILHOL

http://www.liberation.fr/economie/2014/05/05/salaires-des-patrons-la-macif-oublie-sa-deontologie_1011183

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