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Y’en a marre de la baisse de notre pouvoir d’achat

Posté par ippolito le 10 mai 2014

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Selon Le Canard enchaîné, le gouvernement pourrait s’attaquer aux avantages des Chèques-Vacances

A la recherche de 50 milliards d’euros d’économies, le gouvernement pourrait s’attaquer… aux Chèques-Vacances. Ces coupons, accessibles à tous les salariés et aux fonctionnaires sous conditions de ressources, ont battu des records en 2013 avec près de 4 millions de bénéficiaires directs.

Concrètement, les salariés ne dépassant pas un certain niveau de revenus peuvent épargner pendant plusieurs mois et obtenir en échange des chèques vacances payables pour les hôtels, les restaurants et activités de loisirs. Par exemple, 20 euros épargnés peuvent donner le droit à un coupon de 25 ou 30 euros en chèque vacances.

Depuis leur création en 1982, ces Chèques-Vacances, conçus sur le même modèle que celui des tickets restaurants, sont exonérés de cotisations sociales à l’Ursaff. Un dispositif qui explique en grande partie l’avantage de ces chèques vacances. Or, selon Le Canard enchaîné, le ministère des Affaires sociales « envisage d’abolir ce privilège et prépare une lettre-circulaire sur le sujet ».

Dans une lettre envoyée à ses ministres de tutelle au mois de mars, le président de l’organisme public qui gère les Chèques-Vacances s’est alarmé d’un tel projet qui pourrait avoir pour conséquences « une baisse de 20 à 30% du 1,5 milliard d’euros de chèques délivrés chaque année ».

Ce qui serait un nouveau coup porté contre le pouvoir d’achat de la classe moyenne. Sans compter les effets sur les commerçants et les professionnels du tourisme. Mais vu les sondages, l’exécutif n’en est plus à un mécontentement près.

*** Source
- « Congé sans solde pour les Chèques-Vacances ? », Le Canard enchaîné n°4878, 23.04.2014

http://www.politique.net/2014050702-cheques-vacances.htm

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Y’en a marre des bonus des PDG des banques

Posté par ippolito le 10 mai 2014

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Banques : les bonus des PDG sont-ils trop élevés ?

Arnaud Montebourg veut convoquer les PDG des grandes banques françaises. Dans le collimateur de Bercy : des bonus jugés « indécents ».Le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg veut que les PDG des banques s’expliquent sur leurs bonus.

Le 17 avril dernier, Arnaud Montebourg annonçait qu’il allait convoquer les PDG des grandes banques privées françaises, à la demande de Matignon. En cause ? Les augmentations de leurs rémunérations en 2013, jugées « indécentes » par le ministre de l’Economie. « On ne peut pas avoir un système bancaire défaillant et des rémunérations et des profits qui s’envolent dans des proportions qui sont à nos yeux disproportionnées », avait-t-il martelé, réclamant aux patrons « des explications ».

Le mieux payé du secteur ? Jean-Laurent Bonnafé. En 2013, le directeur général de BNP Paribas a empoché près de 3,5 millions d’euros, contre un peu moins de 3 millions en 2012. Sur le podium, on trouve aussi Frédéric Oudéa, à la tête de la Société Générale et Jean-Paul Chifflet, PDG du Crédit Agricole, suivis par les patrons de Natixis et de BPCE (Banque Populaire-Caisse d’Epargne). Tous ont vu leurs rémunérations repartir à la hausse l’année dernière. En moyenne, ils ont chacun touché 2,3 millions d’euros.

C’est Jean-Paul Chifflet, directeur général du Crédit Agricole depuis 2010, qui a bénéficié de la plus spectaculaire envolée des rémunérations : son salaire a bondi de 38,8% entre 2012 et 2013. Pour les quatre autres, la hausse s’échelonne entre 8,4 et 29,4%.

Une flambée des bonus

Dans le collimateur de Bercy : les bonus. C’est cette part variable du salaire, attribuée aux dirigeants en fonction des résultats de l’entreprise, qui est à l’origine de la flambée des rémunérations des grands banquiers. A eux seuls, ces bonus représentent entre la moitié et les deux tiers des rémunérations des cinq grands patrons de banque.

Entre 2012 et 2013, les salaires fixes sont restés plutôt stables. Ceux de Jean-Paul Chifflet au Crédit Agricole et de François Pérol à la BPCE n’ont pas bougé depuis le début de leur mandat, rapporte même le quotidien « Les Echos » dans un palmarès publié en avril dernier.

Mais les bonus, eux, ont considérablement grimpé : plus de 15% supplémentaires pour le patron de la Société Générale, +58% pour le patron de BPCE et même +137% pour celui du Crédit Agricole. Le bonus de plus de 2 millions d’euros attribué en 2013 à Jean-Laurent Bonnafé, PDG de BNP Paribas, reste de loin le plus confortable.

2013, un bon cru pour les banques

Pour certains analystes financiers, la hausse de ces rémunérations variables n’a rien de choquant : le secteur bancaire ayant réalisé un bon exercice en 2013, il est logique que cette amélioration se répercute sur les bonus versés, fonction des résultats de l’entreprise. Avec les traders, les PDG sont considérés comme les « preneurs de risque », ceux dont les décisions peuvent mettre la banque en danger. Leurs bonus ont vocation à compenser et à inciter cette prise de risque, mais ils ne doivent pas non plus être trop incitatifs.

Pour éviter de reproduire la crise financière de 2008, causée notammentpar ces rémunérations trop élevées et « désinhibitrices », les autorités européennes ont décidé de réglementer les bonus, en les plafonnant : à partir de 2015, le salaire variable ne pourra pas dépasser une fois le salaire fixe.

Une rémunération variable limitée à une fois le [salaire] fixe permet de rémunérer les performances exceptionnelles sans trop inciter à des prises de risque excessives », plaide Loïc Dessaint, directeur associé du cabinet de conseil financier Proxinvest, contacté par mail.

Arnaud Montebourg, lui, reproche aux banquiers de se verser des bonus faramineux alors qu’ils ne participent pas assez au financement de l’économie française, qu’ils sont trop réticents à prêter aux entreprises et notamment aux PME. Un avis partagé par Serge Maître, secrétaire général de l’Association française des usagers des banques (AFUB), interrogé sur France 2 :

« Les patrons de banques encaissent encore plus de bonus alors même qu’actuellement sont annoncés des plans de licenciements collectifs, alors même que les banques n’ont jamais distribués aussi peu de crédits, via les entreprises », dénonce-t-il. Dans une étude publiée en avril, la Banque de France constatait cependant « une légère amélioration de l’accès au crédit bancaire des PME. »

16,5 millions d’euros pour le PDG de Goldman Sachs

Les 14 mai et 20 mai prochains, les rémunérations des dirigeants de BNP Paribas ou de la Société Générale seront soumises au vote des actionnaires, réunis en assemblée générale. Les actionnaires auront leur mot à dire, mais le vote n’est que consultatif. Il faut dire que les bonus ont déjà été versés à cette date, et que les actionnaires ont parfois du mal à savoir s’ils ont vraiment été calculés en fonction des résultats. « Très souvent, on ne veut pas expliquer aux actionnaires quels étaient les niveaux d’objectif à atteindre derrière une excuse non-recevable de ‘confidentialité’ », explique Loïc Dessaint de Proxinvest.

Un manque de transparence particulièrement vrai dans les banques américaines : outre-Atlantique, « les actionnaires ont été trop longtemps privés de droit de contrôle [sur les salaires des PDG], ce qui a permis une dérive des rémunérations. » En 2013, le salaire du patron de JP Morgan, Jamie Dimon, a bondi de 74% par rapport à 2012, pour atteindre 14 millions d’euros, alors même que la banque était au cœur de plusieurs scandales. Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs et patron le mieux payé de Wall Street, touchait quant à lui 16,5 millions d’euros. Bien loin des rémunérations pratiquées de notre côté de l’Atlantique.

Juliette Deborde – Le Nouvel Observateur

http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20140506.OBS6288/banques-les-bonus-des-pdg-sont-ils-trop-eleves.html

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Y’en a marre de la finances et surtout des promesses non tenues

Posté par ippolito le 10 mai 2014

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 Pourquoi la finance est encore loin d’être « maîtrisée »

Le président de la République François Hollande a assuré mardi sur les antennes de BFM TV que la finance « a été maîtrisée ». Pourtant, la quasi totalité de ce qu’il avait promis durant sa campagne n’a pas été appliqué.

Pour le président de la République François Hollande, celle qu’il désignait comme son adversaire pendant la campagne présidentielle, la finance, « a été maîtrisée ».

Ses propos tenus mardi matin sur RMC et BFM TV semblent pourtant aventureux si l’on détaille son bilan en matière de régulation financière. Celui-ci mérite que l’on s’y penche tant le président de la République avait fait de la moralisation de la finance un thème phare de sa campagne.

Malheureusement son bilan n’est pas flatteur : la quasi-totalité de ce qu’il avait promis n’a pas été réalisée. L’exemple le plus récent est l’accord a minima sur la taxe sur les transactions financières, qui dans un premier temps concernera seulement les actions et quelques produits de couverture (dérivés) d’actions.

François Hollande avait pourtant promis lors de sa campagne « une véritable taxe sur les transactions financières, et pas un ersatz, un succédané ».

S’attaquer aux produits dérivés

Malheureusement, c’est la voie de l’ersatz qui a été décidé. Comme souvent sous la forte pression du lobby bancaire qui manœuvre à merveille pour anéantir les minces velléités réformatrices du gouvernement Hollande.

Une mesure véritablement efficiente aurait été d’appliquer cette taxe Tobin à l’ensemble des produits dérivés qui s’échangent de gré à gré, jusqu’ici peu contrôlés, et qui constituent l’immense partie des produits dérivés : ils sont au total adossés à 693.000 milliards d’euros de produits financiers.

Ces produits s’échangent pour plus de 90% d’entre eux entre institutions financières, alimentant les interconnexions entre elles et les risques d’écroulement du système financier -un peu à la manière d’un château de carte- si par malheur un choc survenait. Appliquer une taxe de 0,01% sur les transactions de dérivés anéantirait, selon un constat d’experts repris à son compte par Bruxelles, les trois quarts des transactions qui sont pour une écrasante majorité complètement déconnectées de l’économie réelle.

La non-séparation des activités bancaires

Mais la promesse la plus symbolique non tenue de François Hollande reste la séparation des activités bancaires. Le 22 janvier 2012 au Bourget, il déclarait en grande pompe qu’il séparerait, élu, « les activités de crédits des opérations spéculatives » des banques. Pourtant, un simulacre de débat démocratique a permis aux banquiers de sauver leurs propres intérêts.

La loi de séparation des activités bancaires adoptée à l’été 2013 ne demande au final qu’à deux banques (Société générale et BNP Paribas) de créer une filiale pour loger ce qui est appelé « les activités spéculatives pour compte propre »… et qui ne représentent qu’environ 1% de leur chiffre d’affaires.

Pourquoi une si chétive séparation ? Parce que le gouvernement a dénié s’attaquer à la complexité des activités de marché des banques qui regroupent moult autres types d’opérations spéculatives, souvent déconnectées de l’économie réelle. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été averti par plusieurs experts, notamment l’ONG Finance Watch, le contre lobby bancaire européen. Mais là encore les banques ont parfaitement manœuvré, allant jusqu’à participer activement à l’élaboration du projet de loi.

La spéculation sur les matières premières agricoles est toujours possible…

François Hollande avait aussi promis pendant sa campagne que « les produits financiers toxiques, c’est-à-dire sans lien avec les nécessités de l’économie réelle seront purement et simplement interdits ». Certains de ces produits toxiques sont bien connus : ce sont les activités spéculatives sur des produits dérivés de matières premières agricoles, qui ont leur part de responsabilité dans les problèmes de faim dans le monde.

Eux non plus n’ont quasiment pas été affectés par la loi adoptée à l’été 2013. Leur prohibition est pourtant revendiquée par le gouvernement, mais c’est un leurre. Par un subterfuge sémantique – la fameuse « utilité pour le client » – une banque peut toujours créer un fonds de placement indexé sur des indices de marchés de matières premières agricoles et le vendre à un fonds spéculatif, par exemple installé dans un paradis fiscal, explique Finance Watch.

Déçue par l’incapacité du pouvoir politique à prendre le dessus sur la finance, l’ONG Oxfam, qui combat la faim dans le monde, va se montrer habile, enlevant du même coup une épine du pied du gouvernement : elle a lancé en février 2013 une campagne intitulée « Banques, la faim leur profite bien ». Très soucieuses de leur image, les banques ont réagi immédiatement. BNP Paribas s’est engagée à fermer certains de ses plus grands fonds indiciels, et Société Générale à les suspendre et à ne plus en créer.

…comme le financement de fonds spéculatifs

Quelques mois avant son élection, le président de la République avait aussi proposé d’instaurer une « liste noire des hedge funds (fonds spéculatifs ndlr) » et surtout d’ »interdire aux banques françaises de financer ce type de fonds ». « Ces hedge funds déstabilisent les banques qui les financent », déplorait-il alors.

Le projet de loi de séparation bancaire présenté en décembre 2012 prétendait ainsi « séparer des autres activités bancaires le crédit non garanti aux fonds à effet de levier, dits hedgefunds ou fonds spéculatifs ». Mais là aussi, il y a embrouille, comme l’ont souligné plusieurs experts : les prêts aux hedgefunds sont toujours montés avec des garanties ! Cela revient donc à séparer une activité qui n’existe pas.

Deux mois après l’adoption de la loi, c’est le patron de la banque de marché de BNP Paribas Alain Papiasse qui va lui-même confirmer à demi-mots aux Echos les craintes des experts pro-régulation : « Notre activité avec les « hedgefunds » n’a pas vocation à être séparée puisque les opérations que nous traitons sont systématiquement sécurisées par du collatéral », expliquait-il…

Les paradis fiscaux, le miracle parlementaire

Malgré tous ces motifs d’insatisfaction, une éclaircie est toutefois apparue en matière de régulation financière. Mais ce n’est pas du fait des équipes de François Hollande ! Il promettait pourtant dans son engagement numéro 7 de campagne d’interdire « aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux ». Or dans le projet de loi initial de séparation bancaire, pas une ligne n’est consacrée aux paradis fiscaux…

Il faudra en fait attendre le débat parlementaire pour que des députés EELV proposent, en accord avec le camp socialiste, des amendements qui instaurent davantage de transparence des groupes bancaires français dans les pays où ils sont implantés.

Le vote en parallèle par les députés européens d’un article qui demande 5 critères aux banques pays par pays (chiffre d’affaires, nombre d’employés, profits, les impôts payés, et les subventions reçues), va inciter le Sénat à enrichir la loi française sans que le gouvernement n’interpose. Il faut dire que nous étions alors au milieu de « l’affaire Cahuzac » et en pleine crise chypriote.

Si de bonnes bases sont posées en France et au niveau international en matière de régulation des paradis fiscaux, les spécialistes attendent désormais que les pouvoirs publics passent de la parole aux actes.

L’encadrement des bonus, seul bon point

Il n’y a en fait guère que sur le sujet de l’encadrement des bonus où le gouvernement a agi en cohérence avec la promesse présidentielle. Le texte de loi adopté prévoit ainsi d’encadrer les rémunérations variables versées aux patrons de banques et aux traders. Ses derniers ne pourront pas recevoir un bonus supérieur à leur salaire fixe. La loi prévoit tout de même une dérogation : le plafond peut disparaître si suffisamment d’actionnaires donnent leur accord.

Ce sujet n’est pas mineur, car l’appât du gain a conduit par le passé des traders et des dirigeants de banques à commettre des erreurs graves… mais cela risque de ne pas suffire.

Qu’on se le dise : le pouvoir politique est encore loin d’avoir maîtrisé la finance.

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20140507trib000828843/pourquoi-la-finance-est-encore-loin-d-etre-maitrisee.html

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