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Y’en a marre de l’UMP

Posté par ippolito le 11 juillet 2014

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Dallas à l’UMP : qui est accusé de quoi ?

Copé et son épouse payée par l’Assemblée.

La première bombe explose le week-end dernier, lorsque le Journal du dimanche révèle les premiers résultats de l’audit des comptes de l’UMP. On apprend qu’en 2013, le parti a financé 24.000 euros de billets d’avion pour Nadia Copé, l’épouse de celui qui présidait alors l’UMP.

L’entourage de Copé invoque « un rôle de représentation » de son épouse. Mais mercredi, Mediapart en rajoute une couche en révélant que Jean-François Copé a rémunéré sa femme avec les fonds de l’Assemblée nationale en tant qu’assistante parlementaire. C’est certes tout à fait légal, et à vrai dire assez fréquent à l’Assemblée. Mais dans un contexte financier tendu pour l’UMP, endettée à hauteur de 74,5 millions d’euros, l’information fait mauvaise impression.

Didier et son confortable salaire.

Autre information issue de l’audit : les salaires mirobolants de certains cadres de l’UMP. Et notamment celui de Geoffroy Didier, cofondateur du courant La Droite forte et sarkozyste inconditionnel, rémunéré 8.500 euros brut mensuels en tant que « collaborateur » de Brice Hortefeux. Un revenu assumé par son entourage, interrogé par Metronews : « nous ne voyons pas trop où est la polémique. Cela relève de la vie privée ».

Bertrand et son réveillon à Center Parcs (qu’il a payé lui-même).

Toujours dans les colonnes du JDD, une source assure que du temps où Xavier Bertrand était secrétaire général de l’UMP, le parti a payé ses vacances dans un Center Parc, fin 2009. « Ce sont des calomnies », s’étrangle l’intéressé mardi, sur France Info. Facture à l’appui, il montre qu’il a payé son séjour lui-même. Et indique que si l’UMP a versé de l’argent à Center Parcs, c’était uniquement pour la prise en charge de ses gardes du corps.

Dati et ses très chères factures de téléphones.

Mercredi, le Canard enchaîné plombe encore l’ambiance en révélant que l’UMP rembourse à Rachida Dati 10.000 euros de factures téléphoniques par an. Furieuse, la maire du 7e arrondissement contre-attaque aussitôt sur Twitter. Elle ne contredit pas le montant des factures de téléphone, mais dément une autre information selon laquelle elle aurait fait payer l’un de ses collaborateurs par l’UMP. Avant de laisser sous-entendre que le camp Fillon est à l’origine des fuites : « la théorie de la « bonne apparence » dont se sert allègrement François Fillon n’autorise pas tout, y compris des méthodes de voyous! », twitte-t-elle.

Fillon et ses trajets en hélicoptère privé.

La prochaine flèche est pour le grand rival de Jean-François Copé. Mercredi, Le Lab d’Europe 1 révèle qu’en 2006 et 2007, l’UMP a pris en charge quatre déplacements en avion et hélicoptère de François Fillon. Les factures vont de 6.500 à 14.000 euros. « On n’a pas à juger du caractère exagéré ou pas de ces dépenses. A l’époque, on est dans une dynamique de campagne », se défend l’entourage de l’ancien Premier ministre.

Evidemment, tout au long de la semaine, les cadres de l’UMP ont surenchéri dans l’indignation face à ces fuites. Des « procédés détestables », s’est insurgé Xavier Bertrand. Des « voyous et délateurs qui balancent de manière calomnieuse des mensonges pour salir et détruire », s’est emportée Rachida Dati. « C’est détestable, ça ne sert a rien », a condamné Alain Juppé. Déjà prise dans la nasse de l’affaire Bygmalion et du dérapage des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, l’UMP n’avait pas besoin de ces nouveaux coups de canif dans sa réputation.

http://www.europe1.fr/Politique/Dallas-a-l-UMP-qui-est-accuse-de-quoi-2179445/

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Y’en a marre de l’opacité sur la réserve ministérielle

Posté par ippolito le 10 juillet 2014

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Qui a profité des largesses de la « réserve ministérielle » ?

Baroin, Copé, Fillon, Bernadette Chirac… Ils ont attribué des millions d’euros de subventions aux collectivités territoriales, selon des critères flous.

François Baroin, Bernadette Chirac, François Fillon, François Guéant – fils de Claude -, Jean-François Copé, Frédéric Nihous… Ils ont tous distribué une partie des 32 millions d’euros en 2011 et des 27 millions d’euros en 2012 de la « réserve ministérielle ». Qu’est-ce que ce fonds au fonctionnement opaque ? Pour résumer, les collectivités territoriales formulaient des demandes « d’aides exceptionnelles », puis se les voyaient attribuer, ou non, par le président de la République et ses ministres, explique Le Monde.

Ce que note le quotidien du soir, d’après les données révélées par l’association Pour une démocratie directe ce mercredi sur l’usage de la « réserve ministérielle », c’est que ces subventions étaient attribuées à des territoires où des ministres et leurs proches étaient implantés. Ou cherchaient à l’être.

François Baroin, Jean-François Copé, Bernadette Chirac…

Ainsi, selon les calculs de Regards citoyens, François Baroin, ministre du Budget puis de l’Économie en 2011, a obtenu pour des collectivités ou associations la part la plus importante de la réserve ministérielle cette année-là, pour plus de 3 millions d’euros. Figure en deuxième François Fillon, ex-Premier ministre (2 millions d’euros), et en troisième, Jean-François Copé, député de Seine-et-Marne (1 million d’euros).

L’élu breton François Guéant, fils de Claude Guéant alors ministre de l’Intérieur, se trouve en 25e position, avec 322 500 euros de demandes d’aides obtenues. Quant à Bernadette Chirac, elle a versé plus de 16 000 euros en 2011 à Chaumeil, en Corrèze, commune qui fait partie du canton où elle a été réélue… en 2011. Ces données font donc apparaître le nom des responsables publics ayant transmis ces demandes de subventions. Ils sont le plus souvent ministres, parlementaires, élus locaux… D’après l’association Regards citoyens, l’ »information avait été masquée l’an passé par le ministère de l’Intérieur ».

125 millions d’euros distribués en 2011

Des données de la Cour des comptes, récemment citées par le député PS René Dosière sur son blog, évaluent à 125 millions d’euros en 2011 le total des dépenses réelles pour des travaux d’intérêt locaux concernant non seulement la réserve parlementaire (Assemblée nationale et Sénat), mais encore la réserve ministérielle gérée par le ministère de l’Intérieur. Présidée par un professeur de mathématiques, Hervé Lebreton, l’association Pour une démocratie directe avait obtenu de la justice que le ministère de l’Intérieur lui communique des informations sur sa réserve 2011 mais avait déposé un nouveau recours, car elle jugeait incomplets les éléments transmis.

Persuadé qu’ »à partir du moment où c’est de l’argent public, les citoyens sont en droit de savoir quand il entre, comment il est ventilé et où il sort », Hervé Lebreton a affirmé lors d’une conférence de presse, à l’initiative des députés écologistes, Sergio Coronado, et UMP, Pierre Morel-A-l’Huissier, se heurter dans les ministères à « un mur de l’inertie et des moyens détournés pour faire entrave à la transparence » malgré plusieurs décisions de justice en sa faveur. S’il a évoqué « un bel effort » du ministère de l’Intérieur malgré la persistance d’interrogations, il a dit craindre que « le ministère du Budget ne soit même pas capable de suivre ses propres subventions » ou jugé « étonnant » que le ministère des Sports, qui dispose également d’une réserve, ait semblé apurer dans certains cas les comptes d’associations en difficulté.

Un sujet « tabou »

Il s’est aussi inquiété globalement de « conflits d’intérêts » ou de « passe-droits » au profit d’élus locaux. Pour plus de transparence, Hervé Lebreton propose que tous les comptes de l’État et des collectivités territoriales soient publiés sur une plateforme unique, que les subventions relevant de la « réserve ministérielle » soient restreintes aux seules collectivités victimes de catastrophes naturelles ou économiques, et que ne soient subventionnées sur le budget de l’État que les associations reconnues d’utilité publique.

Présent ce mercredi à la conférence de presse, l’UMP Pierre Morel-A-l’Huissier a souligné que le sujet de la réserve parlementaire était « un peu tabou » parmi ses collègues, souvent « contents d’avoir de l’argent à distribuer », et que sa répartition souffrait encore d’ »opacité ». Considérant que « les demandes financières d’associations et de communes polluent (s)a vie de député », cet unique député de la Lozère a jugé nécessaire que la réserve soit « pour le moins réformée, voire supprimée ».

http://www.lepoint.fr/politique/reserve-ministerielle-des-millions-d-euros-distribues-de-facon-opaque-09-07-2014-1844857_20.php

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Y’en a marre de Rachida Dati

Posté par ippolito le 10 juillet 2014

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Audit UMP : 10.000 euros par an de factures de téléphone pour Rachida Dati

Selon Le Canard Enchaîné, l’eurodéputée dispose de deux téléphones portables payés par l’UMP.

Alors que l’UMP présente ce mardi soir les résultats de son audit financier, les fuites sur les folles dépenses du parti d’opposition continuent de se multiplier. Après les révélations du JDD, dimanche, sur les frais de représentation de Nadia Copé, la femme de l’ancien président du parti, c’est au tour du Canard Enchaîné de sortir des informations embarrassantes.

L’hebdomadaire satirique, qui a eu accès aux annexes de l’audit, qui compile les factures et notes de frais, cible Rachida Dati.

Selon Le Canard, l’UMP rembourse 10.000 euros de factures de téléphone par an à l’eurodéputée, pour l’utilisation de deux téléphones mobiles. Soit la coquette somme de 833 euros de forfait mensuel payés par le parti, qui n’a visiblement pas encore découvert les formules illimitées…

Sur son compte Twitter, l’eurodéputée a vivement réagi à ces informations. Elle ne dément pas l’existence d’une ligne payée par l’UMP, mais explique qu’il ne s’agit pas de frais personnels. Parmi une série d’une dizaine de tweets, elle: «Jamais aucun frais personnel me concernant n’a été pris en charge par l’UMP. Jamais!»

Autre révélation du Canard : Rachida Dati ferait également rémunérer une de ses collaboratrices par le parti à hauteur de 7000 euros par mois. Et ce alors qu’elle dispose d’une enveloppe du Parlement européen dédiée normalement à la rémunération de ses assistants.

Là dessus, Rachida Dati dément formellement l’information. «Jamais, je n’ai eu de collaborateur payé par l’UMP!», assure l’eurodéputé, répliquant à ses détracteurs: «Que certains déclarent par qui sont payés leurs collaborateurs».

Pour dénoncer ces fuites, Rachida Dati donne des éléments du profil type de l’origine des révélations. «Qu’ils disent aux Français qui payent leurs vacances, des patrons milliardaires français ou étrangers!», tweete-t-elle, avant de lancer: «Que ceux qui prétendent aux plus hautes fonctions, qui les bafouent, y réfléchissent!». «Que certains déclarent les montants perçus pour des conférences données notament à l’étranger en leur qualité de député ou d’ancien 1er ministre!», ajoute-t-elle. Entre les lignes, cela peut faire penser à celui qui fut son meilleur ennemi à Paris avant les législatives en 2012, François Fillon.

Grâce à son statut de députée européenne, Rachida Dati profite également du remboursement par l’Union de ses frais de voyages entre Paris, Bruxelles ou Strasbourg. L’ancienne ministre a cependant ponctionné sur le compte de l’UMP, toujours selon Le Canard Enchaîné, plus de 9000 euros de billets de train et 4000 euros de billets d’avion en 2013.

Le grand déballage à l’UMP n’a pas fini de faire jaser.

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2014/07/08/25001-20140708ARTFIG00352-audit-ump-10000-euros-par-an-de-factures-de-telephone-pour-rachida-dati.php

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Y’en a marre de Dominique Bussereau

Posté par ippolito le 9 juillet 2014

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DOMINIQUE BUSSEREAU ORGANISE UNE RÉUNION DE FONCTIONNAIRES À 75 000 EUROS

Dominique Bussereau a organisé une sortie de fonctionnaires visant à s’opposer à la suppression des départements, pour un coût s’élevant à 75 000 euros.
D’après le Canard enchainé, Dominique Bussereau a organisé une réunion de fonctionnaires visant à s’opposer à la suppression des départements, pour un coût s’élevant à 75 000 euros.

Le Canard enchainé révèle ainsi que Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime, a annexé les fonctionnaires du départements dans sa croisade contre la réforme territoriale ( voir Quelles économies avec la réforme territoriale ?). 2200 fonctionnaires du département ( sur 3200) ont été convoqués à une réunion d’information organisée par Dominique Bussereau contre la suppression des départements.

Pour éviter de se réunir à La Rochelle, mairie de gauche, Dominique Bussereau a convoqué ses 2200 fonctionnaires dans un gymnase de Saintes, à 60km de là. Selon le Canard enchainé, le président du conseil général de Charente-Maritime a fait affréter 29 cars pour effectuer l’aller-retour La Rochelle-Saintes.

Cette demi-journée de travail perdue mais payé aura donc coûté 75 000 euros au département. Tout cela pour assister à un bref discours de 20 minutes de Dominique Bussereau contre la suppression des départements.

Le Canard enchainé rappelle également que Dominique Bussereau avait privatisé le phare de Cordouan, bien public appartenant au département, pour fêter son anniversaire en juillet 2012…

source: le Canard enchainé

http://www.observatoiredessubventions.com/2014/dominique-bussereau-organise-une-reunion-de-fonctionnaires-a-75-000-euros/

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Y’en a marre des surtaxes sur l’hôtellerie

Posté par ippolito le 9 juillet 2014

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Surtaxes sur l’hôtellerie : arrêtez le massacre

Après 5 mois de travaux avec l’ensemble des acteurs du tourisme, 9 groupes de travail, des centaines d’heures de réunion, Laurent Fabius a présenté le 19 juin dernier les conclusions des Assises du Tourisme et un plan d’action de 30 mesures pour faire de la France le premier pays touristique au monde.

Enfin, l’industrie touristique, et son poids dans l’économie, était reconnue à sa juste valeur : 220 000 entreprises non-délocalisables présentes sur tout le territoire, 2 millions d’emplois direct et indirects et plus de 7% du PIB de la France. Mieux, c’est un des seuls secteurs dont la contribution à la balance commerciale est positive à hauteur de 12 milliards d’euros.

La taxe-mania a été la plus forte

Hélas, la taxe-mania singulière à la France a été jusqu’à présent la plus forte. Moins d’une semaine plus, tard, l’Assemblée nationale a adopté, en catimini, sans concertation avec les professionnels, sans étude d’impact, deux dispositions qui vont surtaxer lourdement l’hébergement touristique français et avoir des conséquences graves pour nos établissements ET pour nos clients :

• Un amendement visant à relever le plafond des tarifs applicables à la taxe de séjour à 8 euros par nuitée et par personne (contre 1,50 € actuellement), soit une augmentation de 433%.
• Un amendement visant à instaurer une taxe supplémentaire régionale en Ile-de-France de 2€ par nuitée et par personne.

L’impact de la première mesure peut être évalué entre 330 et 865 millions. Le produit de la seconde est estimé à 140 millions d’euros. Soit un total compris entre 470 millions et un peu plus d’un milliard d’euros chaque année. Qui a parlé de « pause fiscale » ?

Deux dernières années sensibles

Ce n’est ni aux hôteliers, ni aux Français, et encore moins aux visiteurs internationaux de venir pallier les manquements de l’Etat et de collectivités, ou de financer les transports.

Ces deux surtaxes vont tuer nos entreprises alors que l’alourdissement de la fiscalité de ces dernières années a été particulièrement sensible pour nos entreprises (doublement de la TVA, taux d’augmentation moyen annuel de la fiscalité locale entre 2 et 15%). Nos entreprises se trouvent déjà confrontées à des capacités de maintien de l’emploi qui s’affaiblissent, des rénovations qui se raréfient, et des capacités d’investissement qui ont beaucoup diminuées.

Ces deux surtaxes vont fragiliser le pouvoir d’achat de nos clients, français et internationaux, loisirs ou affaires. Et pour l’Ile-de-France, c’est la double peine, car plus de la moitié des touristes en Ile-de-France sont Français (18,2 millions de touristes français, 61 millions nuitées contre 14,3 millions de touristes internationaux représentant 36 millions de nuitées).

Menace sur la destination France

On voudrait faire croire, en la comparant ex-nihilo avec nos voisins européens, que la taxe de séjour en France est ridiculement basse. Mais comparons ce qui est comparable. La France est le pays où la part des cotisations patronales est la plus forte, où la TVA est à 10%. A Genève, la taxe de séjour est à 2,30€ mais la TVA à 3,8%…A Londres, la taxe de séjour n’existe pas, et la TVA est à 20%, à Barcelone la taxe d’un 4 étoiles est de 1.12 euros …

Nous demandons au Gouvernement et aux parlementaires une seule chose : le retrait de ces deux mesures, qui sont dangereuses pour nos entreprises, nos salariés, nos clients. Il en va de l’avenir du tourisme en France. Surtaxer tue la compétitivité de nos entreprises et de facto la destination France !

http://acteursdeleconomie.latribune.fr/debats/opinion/2014-07-08/surtaxes-sur-l-hotellerie-arretez-le-massacre.html

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Y’en a marre de la SNCM

Posté par ippolito le 8 juillet 2014

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SNCM : la gabegie incarnée

En grève longue durée, la société de transport maritime ne cesse de s’enferrer, sous le regard lâche des gouvernements successifs.

C’est une fable triste et scandaleuse. Celle d’un gâchis perfusé à l’argent public, pour préserver la paix sociale au prix fort. La Société nationale Corse Méditerranée (SNCM), chargée de relier par la mer le continent à l’île de Beauté, ne pouvait vivre qu’à l’abri du monopole et des subventions plantureuses. Au temps de la concurrence et de la vérité des prix, elle est dépassée.

Et c’est panique à bord. La part de marché de l’entreprise est passée de 80 % en 2000 à 34 % en 2005. Un dévissage brutal qui ne s’est plus inversé. Depuis plus de dix ans, la SNCM n’a pas connu un seul résultat d’exploitation positif. Aujourd’hui, la Commission européenne exige qu’elle rende 450 millions d’euros de subventions. C’est presque risible puisque le chiffre d’affaires annuel n’atteint même pas 300 millions d’euros, aides comprises.

Après avoir fait la sourde oreille, le secrétaire d’État aux Transports Frédéric Cuvillier, bien obligé de se prononcer, milite pour un redressement judiciaire. Aussitôt, les syndicats hurlent. Ils rencontrent ce lundi 7 juillet Gilles Bélier, le médiateur nommé par le gouvernement. Chaque jour de grève pénalise des milliers de passagers et coûte un million d’euros. Ce n’est pas une première. À la SNCM, c’est toujours le même scénario qui se répète lamentablement.

Six P-DG en dix ans !

La compagnie a connu six P-DG en dix ans. Presque toujours des hauts fonctionnaires, jamais des entrepreneurs. Leur feuille de route est simple : ne fâcher ni les Corses ni les syndicats, virtuoses de la surenchère.

Depuis le début des années 2000, l’État remet régulièrement au pot en échange d’un plan de redressement qui n’est jamais appliqué. Entre 2001 et 2004, un programme de départ de 300 salariés aboutit au contraire à une légère hausse du personnel navigant. La concurrence emploie deux fois moins de personnel de bord que la SNCM, où la masse salariale représente la moitié du chiffre d’affaires contre le quart ailleurs.

Mais cet amour du sureffectif ne dissuade pas les mouvements sociaux, bien au contraire. Les grèves de 2004 font perdre 200 000 passagers à la compagnie. L’année suivante, les banques prennent peur et refusent de maintenir leur concours. L’État décide de privatiser en remettant quelques louches d’argent public pour allécher un repreneur.

En 2006, 38 % du capital est vendu pour 13 millions d’euros à un fonds d’investissement, BCP. Deux ans plus tard, BPC revend ses parts au prix fort : 73 millions d’euros, une multiplication par plus de cinq pour une société qui va de perte en perte.

L’État, qui a gardé directement 25 % du capital et dispose de trois représentants au conseil d’administration, brille par son mutisme. Rien ne se passe, la flotte vieillit, les subventions ne sont plus ce qu’elles étaient. Chaque ministre des Transports enterre le dossier en espérant qu’il n’explosera pas avant son départ.

En janvier denier, l’État avait promis de rénover la flotte de la SNCM avec quatre nouveaux navires. Mais Transdev, qui est le principal actionnaire avec 66 % – et qui appartient à l’État à 50 % via la Caisse des dépôts -, n’a nullement l’intention de verser plus de 600 millions d’euros dans ce puits sans fond. Les syndicats le savent depuis février, mais ils ont attendu la période de pointe pour bloquer leurs bateaux… en attendant de les couler définitivement.

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/sncm-la-gabegie-incarnee-07-07-2014-1843870_2134.php

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