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Y’en a marre de l’austérité et de la baisse de notre pouvoir d’achat

Posté par ippolito le 8 janvier 2015

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Austérité : le pouvoir d’achat retombé à son niveau de 2002

De l’austérité en France? Certes, la dépense publique a continué d’augmenter depuis le début de la crise. Mais c’est le cas aussi dans la majorité des pays européens. Et, si l’on mesure l’austérité à l’aune des efforts imposés aux ménages, via des hausses d’impôts, elle ne fait plus aucun doute: entre 2008 et 2015, ils ont perdu 400 euros de pouvoir d’achat chaque année, en moyenne. D’où un retour au niveau de de vie 2002

La France a-t-elle connu l’austérité ? Pour certains économistes, ce n’est pas le cas, puisque la dépense publique a continué de progresser. Que vaut cet argument ? Si l’on compare le niveau de la dépense publique actuelle à celui prévalant avant la crise, en 2008, force est de constater qu’il a augmenté. Mais cela a été le cas, aussi, dans de nombreux pays européens. En moyenne, selon Eurostat, l’organe statistique officiel européen, les dépenses publiques, mesurées exactement, au million d’euros près, ont crû de 9,6% entre 2008 et 2013, au sein de la zone euro. En France, la progression a été plus forte, atteignant 14,2%. Mais elle l’a été encore plus en Belgique (+22,5%). En Allemagne, la hausse a atteint 12%.

La dépense publique a diminué dans deux pays, principalement, la Grèce (-11,7%) et l’Irlande (-9,8%). Même en Espagne, en dépit de coupes pratiquées dans les crédits budgétaires, elle a légèrement progressé (+1,2%).

On peut aussi estimer que l’austérité budgétaire sévit dans un pays quand des hausses d’impôts massives contribuent à faire baisser le pouvoir d’achat. Ce critère de l’évolution réelle des revenus, synonyme ou non d’efforts de la part de la population, permet sans doute mieux d’appréhender la réalité de l’austérité budgétaire.

Hausse du pouvoir d’achat de 2008 à 2010, chute ensuite

A cette aune, la France a vraiment connu l’austérité entre, surtout à partir de 2011. Entre 2007 et 2013, les revenus du travail ont globalement augmenté de 80 milliards d’euros, selon les comptes des ménages établis par l’Insee. Mais, dans le même temps, les prélèvements obligatoires pesant sur ces mêmes ménages se sont accrus de 60 milliards !

L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) s’est livré à des calculs plus précis, évaluant l’évolution du pouvoir d’achat par ménage. Celui-ci a progressé faiblement, mais il a progressé, sur la période 2008-2010, marquée pourtant par la crise (+114 euros annuels par ménage, en moyenne). Mais il a lourdement chuté ensuite, entre 2011 et 2013, notamment en raison de la hausse des prélèvements obligatoires, décidée par Nicolas Sarkozy puis par François Hollande : les impôts et charges ont augmenté, au total, de 932 euros sur cette période (toujours sur une base annuelle, et par ménage).

400 euros de baisse de pouvoir d’achat chaque année

Peut-on, alors, ne pas parler d’austérité ? D’autant que cette même période, la masse des revenus du travail distribués a diminué de 680 euros (par ménage), une baisse compensée partiellement seulement par l’augmentation des prestations sociales en espèces (chômage, retraite…), à hauteur de 355 euros.

Au total, sur la période 2008-2015, le pouvoir d’achat par ménage baisserait de 1600 euros, selon l’OFCE, soit 400 euros de baisse par an. Du coup, il retomberait cette année 13 ans en arrière, à son niveau de 2002. Du jamais vu, évidemment, depuis l’établissement en France d’un système de statistiques, en 1945 !

Impôt sur le revenu: un cinquième des ménages paie l’essentiel de la facture

Bien entendu, il ne s’agit là que de moyennes. Qui a perdu le plus sur cette période ? Bercy avait livré à la commission des Finances de l’Assemblée nationale une évaluation de la répartition de la hausse d’impôt sur le revenu sur la dernière période. Grosso modo, c’est le cinquième le plus aisé de la population qui va vu sa facture fiscale le plus augmenter : +1800 euros annuels en moyenne pour ces 20% de ménages aux revenus les plus élevés.

Pas étonnant, quand on sait que de 10% des foyers fiscaux acquittent 70% du total de l’impôt…

Le débat sur les classes moyennes resurgit alors : selon que l’on considère ou non que beaucoup de Français dits « moyens » se trouvent parmi ces 20% les plus aisés, on tirera la conclusion -ou non- d’un matraquage fiscale des classes moyennes. Cette question, qui oppose les économistes de gauche -excluant catégoriquement les 20% les plus riches de la catégorie classes moyennes- à de nombreux experts et beaucoup de salariés-cadres, n’est pas près d’être tranchée…

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20150107trib56aaa3527/austerite-le-debat-tranche-par-le-pouvoir-d-achat.html

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Y’en a marre de la pression fiscale en France

Posté par ippolito le 8 janvier 2015

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La France, championne de la pression fiscale dans le monde

Le pays se classe au deuxième rang derrière le Danemark en 2013, selon une étude de l’OCDE. Les prélèvements obligatoires ont bondi de 42,9 % à 45 % du PIB en deux ans.

Le sentiment de «haut-le-cœur fiscal» des Français, reconnu récemment par Manuel Valls, s’appuie sur une réalité tangible. La France a en effet le triste privilège de se classer au deuxième rang des pays où la pression fiscale est la plus forte au sein des pays de l’OCDE, avec un rapport entre les recettes fiscales et le PIB (c’est-à-dire le taux de prélèvements obligatoires) de 45 % en 2013, devant la Belgique (44,6 %). Seul le Danemark présente un ratio supérieur (48,6 %). Le trio de tête est le même qu’en 2012.

Les premiers du classement atteignent «des niveaux très élevés» de prélèvements, qui posent la question de leur «efficacité» sur l’économie, a souligné Pascal Saint-Amans, directeur de la division fiscale de l’OCDE (34 pays développés), qui présentait mardi son étude annuelle sur les «statistiques des recettes publiques».

Il faut dire que la charge fiscale dans l’Hexagone a bondi d’un point de PIB par an depuis 2011 et de 3,7 points depuis 2009. Pas étonnant, les hausses d’impôts en France, décidées par le précédent gouvernement comme par l’actuel, ont atteint 20,1 milliards d’euros en 2011 ; 23,5 milliards en 2012 ; et 26,3 milliards en 2013, selon Bercy.

Si la Turquie détient la palme du plus important accroissement de la charge fiscale depuis 2007 (+ 5,2 points), caractéristique de ce type de pays émergents, la France fait partie des trois autres pays, devant la Finlande et la Grèce, qui affichent un bond de plus de 2,5 points sur la période.

Dans le même temps, les prélèvements obligatoires diminuaient légèrement dans l’OCDE, pour atteindre 34,1 % l’an dernier, tout en s’approchant de ses niveaux records, après deux années à 0,4 point de hausse. En résumé, les pays nordiques, la France et l’Italie font partie du club des pays fortement imposés. C’est en revanche en Corée (24,3 %), aux États-Unis (25,4 %), au Chili (20,2 %) et au Mexique (19,7 %) que la pression est la plus faible, au point pour ce dernier pays de se situer à des niveaux qui menacent le fonctionnement des services publics. L’Allemagne, enfin, se classe un peu au-dessus de la moyenne, à 36,7 %.

Faiblesse de la TVA

Comment s’expliquent les taux français? Par le niveau plus élevé de ses cotisations sociales, qui représentent 37,4 % des recettes fiscales en 2012 (contre 26,2 % dans l’OCDE), et de sa taxation du patrimoine. Les recettes combinées de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés (23,7 %) sont en revanche inférieures à la moyenne, malgré des taux élevés. Et ce, en raison des multiples niches fiscales. Les recettes de TVA sont également plus faibles qu’ailleurs en proportion.

Malgré les gestes annoncés, le gouvernement ne prévoit qu’une stagnation de la pression fiscale en 2015, par rapport à 2014 et 2013. La suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu l’an prochain et la montée en puissance des baisses de charges et de fiscalité sur les entreprises seront en effet compensées par des hausses de prélèvements et les régularisations fiscales des avoirs détenus à l’étranger.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/12/10/20002-20141210ARTFIG00005-la-france-championne-de-la-pression-fiscale-dans-le-monde.php

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