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Y’en a marre de l’optimisme de Hollande

Posté par ippolito le 25 avril 2014

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Croissance : Hollande est-il trop… optimiste?

Réduire les déficits publics, relancer la croissance et créer des centaines de milliers d’emplois. La feuille de route du gouvernement serait-elle un peu « optimiste » ?

Optimiste. Voilà comment on peut qualifier le programme de stabilité présenté par le ministre des Comptes publics Michel Sapin mercredi 23 avril. La trajectoire budgétaire de la France pour les trois prochaines années est fondée sur une hypothèse de croissance du PIB de 1% cette année, de 1,7% en 2015 et de 2,25% l’année suivante. Le gouvernement pense même pouvoir créer des centaines de milliers d’emplois tout en réduisant les déficits publics au rythme annoncé.

S’il estime que la prévision de croissance du gouvernement est « réaliste » pour 2014, Didier Migaud, président du Haut Conseil des finances publiques, juge qu’elle repose pour 2015 « sur un enchaînement vertueux de toutes les hypothèses favorables ». Elle n’est « pas hors d’atteinte », ajoute-t-il diplomatiquement. Et pour 2016 ? Le premier président de la Cour des comptes affirme que le chiffre de Bercy est tout simplement « optimiste ». « L’optimisme, c’est le courage, disait Jaurès », a répondu François Hollande mercredi après-midi.

Le gouvernement aurait-il chargé la barque ?

« Les prévisions de croissance sur lesquelles nous travaillons sont parfaitement en ligne avec celles du FMI et de la Commission », se défend Michel Sapin. Le Fonds monétaire international, il est vrai, a relevé au début du mois sa prévision de 0,9% à 1% pour cette année. Mais il prévoit une croissance de 1,5% l’année prochaine, et non 1,7%.

Quant à la Commission européenne, elle table bien sur une progression du PIB français de 1,7% en 2015. Mais « elle raisonne à politique inchangée », note Olivier Garnier, économiste en chef de la Société générale.

Entre temps, le gouvernement a précisé les modalités du Pacte de responsabilité et des 50 milliards d’euros d’économies. Deux programmes de réformes qui ne sont pas neutres sur la croissance.

Les effets positifs du Pacte de responsabilité

Quel effet aura le programme de soutien aux entreprises décidé par le gouvernement ? « Toute la question est là », estime Marion Cochard, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Manuel Valls a annoncé 10 milliards d’euros d’allègements de cotisations sociales sur les entreprises et 5 milliards d’euros de baisse de prélèvements sur les ménages modestes d’ici 2017. « 15 milliards d’euros redistribués, cela fait 0,7 point de croissance supplémentaire », calcule Marion Cochard.

Pour le gouvernement, le Pacte de responsabilité permettra de créer 200.000 emplois supplémentaires, en plus des 300.000 attendus du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). « Bercy est toujours plus optimiste que nous », juge de nouveau Marion Cochard, qui attend 150.000 emplois. Les baisses de cotisations prévues sur les plus hauts salaires ont des effets sur l’emploi moins importants à court terme. « Mais elles ont des effets sur la compétitivité à plus long terme, ce qui peut avoir un impact très important sur la croissance et la création d’emplois », explique Marion Cochard.

Les effets récessifs des économies budgétaires

En 2015, la Société générale s’attend à une croissance du PIB de 1,2%. « Tous les économistes n’ont pas encore pris en compte les impacts positifs du pacte », affirme Marion Cochard. Mais ils ont intégrés les effets récessifs des économies budgétaires : 50 milliards d’euros, dont 21 milliards sur la protection sociale, 18 milliards sur l’Etat et 11 milliards sur les collectivités territoriales.

Autant de moins pour le PIB français ? Les avis des économistes divergent sur l’impact de la rigueur sur l’activité à court terme. Mais une chose est sûre : la baisse des prestations pour les petits salaires a un impact direct sur l’économie, car les ménages modestes dépensent l’intégralité de leur revenu. « Les scénarios alternatifs proposés par les députés socialistes visant à les épargner étaient intéressants », estime d’ailleurs Marion Cochard.

Dans son avis publié mercredi, le Haut conseil des Finances publiques note que la baisse des dépenses peut « peser davantage que prévu par le gouvernement sur la croissance à court terme ». « Il peut y avoir en 2015 une croissance pas aussi riche en emplois que ne le prévoit le gouvernement », déclare même Didier Migaud. Pessimiste ?

Donald Hebert

http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20140423.OBS4870/croissance-hollande-est-il-trop-optimiste.html

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Y’en a marre du copinage et de la promotion voltaire

Posté par ippolito le 24 avril 2014

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 Hollande recase encore une camarade de l’Ena !

Issue de la promotion Voltaire comme le chef de l’État, Colette Horel vient d’être nommée au Conseil d’État… Un coup de pouce discret mais symbolique…

Colette Horel, énarque de la promotion Voltaire (1980), dont est issu François Hollande, a été nommée conseillère d’État en service extraordinaire lors du dernier conseil des ministres. Elle était jusqu’ici en fonction à la RATP, dirigée par Pierre Mongin, lui aussi ancien de la promotion Voltaire. Les conseillers d’État en service extraordinaire n’exercent que des fonctions administratives. La durée de cette fonction a été portée à cinq ans en 2011.

En mai 2013, Claude Revel, une autre énarque de la même promotion, avait aussi été nommée en conseil des ministres au poste de déléguée interministérielle à l’intelligence économique. Depuis que François Hollande a été élu président, nombre de ses anciens condisciples l’ont accompagné soit à l’Élysée soit dans la haute administration.

À part les « voltairiens » de droite, comme Dominique de Villepin ou Renaud Donnedieu de Vabres, et les patrons du CAC 40, comme Henri de Castries, P-DG d’Axa, tous les camarades d’école du président peuvent prétendre, depuis mai 2012, aux meilleures places au sein de la haute fonction publique ou des entreprises publiques.

http://www.lepoint.fr/confidentiels/hollande-recase-encore-une-camarade-de-l-ena-23-04-2014-1815596_785.php

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Y’en a marre d’Aquilino Morelle

Posté par ippolito le 20 avril 2014

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Aquilino Morelle : les chaussures, le hammam, les labos… Comprendre l’affaire

L’un des conseillers les plus influents de François Hollande est dans la tourmente. Mediapart l’accuse de conflits d’intérêts et révèle sa vie de « petit marquis » à l’Elysée.

Il est peut-être le plus proche conseiller du président de la République. Aquilino Morelle, officiellement « directeur de la communication » de François Hollande, est bien plus que cela. Cet énarque, médecin de carrière, fils d’immigrés espagnols est l’homme de confiance du président, qui distille à l’oreille du chef de l’Etat des conseils politiques toujours écoutés, souvent pris en considération. Son poids à l’Elysée est indéniable. Si bien que lorsque Mediapart révèle des activités suspectes avec des laboratoires, l’accusant de conflits d’intérêts, et le dépeignant comme « un petit marquis », tout cela fait l’effet d’une bombe.

De quoi est-il accusé au juste ? Mediapart n’y va pas par quatre chemins : Aquilino Morelle aurait développé des activités professionnelles illégales. En tant que fonctionnaire à l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales), il aurait accepté de travailler pour un laboratoire pharmaceutique privé danois, Lunbeck, depuis 2007.

Une collaboration qui lui aurait rapporté 12 500 euros.

Or, la loi stipule que « les fonctionnaires consacrent l’intégralité de leur activité professionnelle aux tâches qui leur sont confiées. Ils ne peuvent exercer à titre professionnel une activité privée lucrative, de quelque nature que ce soit ». Mediapart précise que cette collaboration ne rentrerait pas dans le cadre d’une « expertise ou consultation », qui sont elles autorisées. On parle bien d’une activité non déclarée à l’administration, que Mediapart décrit comme « une prise illégale d’intérêt ».

Une affaire explosive, qui pourrait lui coûter sa place

« Il nous a ouvert des portes. Et c’est un enjeu majeur : nous permettre d’aller défendre notre dossier auprès de la bonne personne » aurait répondu un dirigeant de Lundbeck interrogé par Mediapart. Concrètement, il aurait organisé des rendez-vous entre le laboratoire et des membres du CEPS, l’organisme chargé de fixer le prix des médicaments.

Aquillino Morelle, lui, se défend de tout conflit d’intérêt. S’il ne nie pas avoir travaillé pour le laboratoire, le conseiller de Hollande évoque un « contrat ponctuel avec le laboratoire » et des « activités (qui) ont dû être déclarées à l’IGAS ». Sauf qu’Aquilino Morelle explique ne pas avoir « retrouvé la trace de cette démarche en dépit de (s)es recherches ».

Un « marquis à l’Elysée »

« Il se comporte comme un « petit marquis » au Palais où il abuse des privilèges de la République » écrit Mediapart. Le journal a contacté l’homme engagé comme « cireur de chaussures » d’Aquilino Morelle. L’homme décrit le goût du luxe du conseiller, qui n’a pourtant de cesse de rappeler ses origines modestes. « Trente paires de souliers de luxe sur mesure. Des Davison, des Weston… Des chaussures de plein cuir toujours du même style » écrit le journal. Plus incroyable encore, Aquilino Morelle aurait fait privatiser un salon de l’hôtel Marigny pour plus de tranquillité avec son cireur.

Aquilino Morelle aurait à sa disposition deux chauffeurs. Mediapart affirme que l’un d’eux est chargé d’accompagner son fils à des activités personnelles dans le XVe arrondissement de Paris. Le conseiller aurait pris l’habitude d’entrecouper ses longues séances de travail par des escapades au « sauna et au hammam », notamment pour quelques « gommages ». Mediapart poursuit en indiquant qu’en amateur des bonnes choses, il serait un fin consommateur des grands crus de la cave de l’Elysée.

http://www.linternaute.com/actualite/politique/aquilino-morelle-les-chaussures-le-hammam-les-labos-comprendre-l-affaire-0414.shtml

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Y’en a marre des promesses de François Hollande

Posté par ippolito le 11 avril 2014

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60 000 postes pour l’éducation: une promesse qui tangue

François Hollande tiendra-t-il son engagement?

35 739 postes devront encore être créés après 2015 pour y parvenir mais restrictions budgétaires et manque de candidats compliquent la donne. Bilan chiffré.

« Je créerai en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation. Ils couvriront tous les métiers. » L’engagement n°36 du candidat François Hollande dans son projet de 2012 est ambitieux. Sera-t-il tenu d’ici la fin du quinquennat? L’Express a fait les comptes et le bilan d’étape est contrasté.

Selon nos calculs, 24 261 postes ont été créés (ou programmés) entre mai 2012 et fin 2014, soit un peu plus de 40% du total. Ce qui laisse environ 12000 sièges supplémentaires à pourvoir par an en 2015, 2016 et 2017, ce qui est conforme à la trajectoire programmée par la loi de refondation de l’école.

Une avalanche de postes non pourvus?

Derrière ce bilan en apparence satisfaisant, les difficultés s’annoncent. Ouvrir un poste ne suffit pas: encore faut-il le pourvoir. Or, les premiers retours ne sont pas bons: à la rentrée 2012, le ministère de l’Education nationale prévoyait de recruter 1500 contractuels dans le second degré public et 1600 CPE (conseillers principaux d’éducation) et AVS-I (aides individuelles pour les élèves handicapés). Il n’en a trouvé respectivement que 1171 et 1514: 413 nouveaux postes n’ont donc pas été occupés.

Ont-ils finalement trouvé preneur les années suivantes? Combien des 9981 postes créés en 2013 ont connu le même sort? Qu’en sera-t-il en 2014? Impossible de répondre pour l’heure: les données pour 2013 n’ont pas encore été rendues publiques et il faudra patienter un peu plus d’un an pour avoir celles de l’année suivante.

En attendant, les signaux venus du terrain virent à l’orange, voire au rouge. En 2013, par exemple, 971 postes sur les 6135 ouverts pour le CAPES n’ont pas été pourvus. Dans certaines académies, comme à Créteil, la pénurie de candidats au concours de professeur des écoles était telle qu’une moyenne de 4/20 suffisait à être admissible aux oraux.

Seulement 5,6% des postes d’enseignants titulaires des premier et second degrés (public et privé confondus) prévus dans le cadre des 60 000 postes auront été créés à la rentrée 2014. Ils représentent pourtant une large partie de ceux qui resteront à pouvoir en 2015, 2016 et 2017 (20759 sur 35739, soit 58%). Pourront-ils l’être à temps?

Les restrictions budgétaires menacent l’engagement de Hollande
Autre source d’interrogations: l’Etat a-t-il les moyens de ses ambitions en terme de recrutements d’enseignants à l’heure des économies (50 milliards d’euros de dépenses annuelles doivent être coupés d’ici 2017)?

L’abandon des 60 000 postes est « sur la table », écrivaient les Echos le 11 mars dernier. Le think tank de gauche Terra Nova propose ainsi de s’arrêter à un total de 45 000. Les 15 000 postes abandonnés représenteraient 500 millions d’euros d’économies à horizon 2017, selon l’organisme.

Tout juste nommé ministre de l’Education, Benoit Hamon s’est efforcé de rassurer le monde enseignant sur France Info lundi 7 avril. Reste que le devenir de la promesse de François Hollande n’a jamais été aussi menacée.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/education/60-000-postes-pour-l-education-une-promesse-qui-tangue_1507766.html#9lC7h0KI1BQmUE8l.99

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Y’en a marre des erreurs du gouvernement

Posté par ippolito le 8 avril 2014

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Comment réparer la grande erreur fiscale initiale

La grande erreur économique du quinquennat aura été de vouloir réduire les déficits publics en commençant par des hausses d’impôts et de charges. Les économistes avaient pourtant prévenu: au niveau de prélèvements où est la France, pour revenir à 3% puis à l’équilibre des comptes, mieux vaut passer par la réduction des dépenses que par la hausse des recettes.

Mais le pouvoir n’en a pas tenu compte.

Sans doute François Hollande a-t-il voulu éviter de heurter la fonction publique, en clair les fonctionnaires, son électorat. Sans doute a-t-il été trop sensible aux thèses du Parti socialiste qui défendaient la vieille idée que la justice sociale passe par l’impôt, la taxe des riches, des banques et des grandes entreprises. Sans doute, enfin, n’était-il pas complètement convaincu que le problème de la France est, à comparer avec ses voisins, l’excès des prélèvements obligatoires.

Il faut donc maintenant corriger.

Le chef de l’Etat l’a compris s’agissant des entreprises dès l’été 2012, avec le rapport Gallois. Il a inventé le compliqué dispositif de crédit d’impôt (Cice) pour engager la descente: 10 milliards la première année seront rendus aux entreprises, 20 milliards la deuxième, à quoi s’ajoutent 10 milliards du pacte de responsabilité.

Après les municipales, qui ont montré que le «choc fiscal» n’avait pas seulement meurtri les classes favorisées, mais qu’il avait touché aussi l’électorat des classes moyennes, le chef de l’Etat veut maintenant rendre de l’argent aux ménages modestes par un pacte de solidarité.

Les dispositifs imaginés ne font toujours pas dans la simplicité: baisse des cotisations des salariés? Transformation de la prime pour l’emploi? Amélioration du RSA? On saura vite. Quoi qu’il en soit, la fiscalité française est devenue le moyen d’objectifs fiscaux et sociaux si nombreux et si contradictoires, pleine d’effets de seuil et de contre-effets pervers, que nombreux seront les ménages qui n’y comprendront rien. Et puis, surtout, combien le gouvernement pourra-t-il dégager?

Quelles sont les sommes en jeu?

S’il veut retrouver du crédit électoral, il faut qu’il mesure les sommes en jeu du «choc fiscal». En 2011 et 2012, Nicolas Sarkozy a augmenté les prélèvements de 15 milliards sur les entreprises et de 13 milliards sur les ménages. La droite, qu’elle se souvienne, n’a pas de leçon fiscale à donner.

Puis, à partir de la mi-2012, François Hollande a pris 17 milliards sur les entreprises et 27 milliards sur les ménages.

Grand total depuis quatre ans: les entreprises paient 30 milliards de plus, somme qui sera compensée par le Cice et le pacte, mais qui ne permet que de revenir en 2011! Et les ménages paient 40 milliards de plus.

Il y a donc beaucoup de chemin à refaire en arrière pour que les pouvoirs publics puissent dire qu’ils engagent vraiment une baisse des prélèvements… Concernant les ménages, combien est-il possible de leur «rendre»? Il faudra comparer les 3, 5 ou même 10 milliards que dégagera éventuellement le gouvernement aux 40 milliards pris depuis quatre ans.

Ensuite, où les trouver? Il n’y a que deux façons: accroître encore les coupes budgétaires au-delà des 50 milliards d’euros prévus d’ici à 2017 ou laisser filer le déficit d’autant. La seconde solution a visiblement la préférence de François Hollande. Est-ce que cela va provoquer la colère de Bruxelles? Oui. Est-ce que cela va entraîner des pénalités?

Si Hollande fait vraiment les 50 milliards d’économies, une demande de nouveau délai est recevable. A Berlin, les amis sociaux-démocrates, devenus idéologiquement proches des «Français», sauront jouer leur rôle au sein de la coalition. L’Italie de Renzi va plaider aussi pour un report des objectifs maastrichtiens. La nouvelle Commission sera, expérience acquise, moins orthodoxe. Bref, la partie qui consiste à vouloir repousser les échéances n’est pas injouable.

Quels sont les risques?

Les marchés financiers vont-ils, eux, nous pénaliser? C’est jouer avec le feu, tout relèvement des taux mettrait à terre la stratégie fiscale hollandaise. Mais les marchés n’auraient-ils pas pénalisé la France plus tôt? Manuel Valls n’est-il pas un Premier ministre rigoriste, nommé pour rassurer les marchés?

Il reste que cette stratégie budgétaire, prendre puis redonner un peu, remet la gestion de la dette au premier plan de mauvaise manière. La bonne stratégie n’est pas celle de trouver la fiscalité électoralement réparatrice, mais de constater, enfin, que si l’Etat impose trop c’est qu’il dépense trop.

Les coupes budgétaires ne devraient pas être vues comme la résultante d’un budget mis sous surveillance de Bruxelles, mais considérées comme le moyen de réviser la qualité des dépenses, de supprimer les milliards de doublons et de gabegies, d’arrêter quarante ans de facilités où la classe politique n’a su résoudre les problèmes que par plus de fonctionnaires et de subventions.

Les coupes sont la contrainte qui force à repenser du tout au tout l’action publique et à inventer d’autres solutions. Dans l’éducation, par redéploiement courageux des effectifs. Dans la santé, par la prévention. Dans l’emploi, par la simplicité du droit et par une réforme autre que cosmétique de la formation permanente. Dans le logement, par une remise à plat des défiscalisations. Etc.

L’argent pousse toujours à la paresse. Le nouveau gouvernement ne pourra jamais convaincre les Français qu’il va leur redonner autant qu’il leur a été pris. Mais il peut leur démontrer qu’il va remettre en route l’intelligence étatique et offrir de meilleurs services publics.

Eric Le Boucher

http://m.slate.fr/story/85561/reparer-erreur-fiscale

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Y’en a marre de sacrifier les classes moyennes

Posté par ippolito le 4 avril 2014

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Les classes moyennes, sacrifiées du nouveau gouvernement ?

François Hollande l’a annoncé : la feuille de route du nouveau premier ministre Manuel Valls prévoit un maintien du pacte de responsabilité accompagné de mesures en faveur des salariés.

La CFE-CGC, le syndicat des cadres, a cependant d’ores et déjà dit redouter que les mesures se concentrent encore sur les bas salaires, laissant au bord du chemin les classes moyennes touchées par les récents relèvements d’impôts. Sa présidente, Carole Couvert, assure ainsi attendre du gouvernement des mesures « pour le pouvoir d’achat des classes moyennes ».

Les classes moyennes risquent-elles de devenir les premières victimes du gouvernement Valls ?

Les allocations familiales

Le montant des allocations familiales a augmenté de 0,6 % au 1er avril, pour tenir compte de l’inflation. Par contre, la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje), pour les enfants de moins de trois ans, sera divisé par deux pour les ménages dont les ressources dépassent un certain seuil (48 000 euros par an pour un couple avec deux revenus et deux enfants). Près de 200 000 familles devraient être concernées par cette baisse à la fin de la montée en charge du dispositif en mars 2017, selon une note de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf).

Le maire du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez , ne croit pas qu’un remaniement ministériel changera la politique du gouvernement. Selon le député UMP, ce sont les classes moyennes « assomées » par les impots et « tous ceux qui travaillent » qui ont voté lors de ce deuxième tour des éléctions municipales.

Si l’on reprend la définition des classes moyennes de l’Observatoire des inégalités, (l’Insee, lui, refuse de les définir car ils ne sont pas des « objets statistiques » !) ces ménages en font bien partie puisque le seuil des 48 000 euros est loin de la limite maximale de 62 088 euros nets par an pour un couple avec deux enfants est loin d’être franchie.

Les simulations présentées dans la note de la Cnaf montrent un net décrochage, représentant le manque à gagner, pour tous les types de familles dont les revenus sont compris entre 3 et 5 Smic, soit le haut de la classe moyenne.

Le document montre même qu’il y a plus de perdants que de gagnants (en terme de revenu disponible) dans la totalité de la classe moyenne, c’est-à-dire les 4e, 5e, 6e, 7e et 8e déciles (les catégories d’une population française classée selon le niveau de vie et découpée en dix parts égales).

Les perdants de la classe moyenne représenteraient environ 1 448 000 ménages, les gagnants ne seraient que 31 000. Chez les ménages aisés, on compterait 1 278 000 perdants et aucun gagnant. Tandis que chez les ménages modestes, ils seraient 747 000 perdants et 393 000 gagnants.

Impôt et cotisations

En attendant le détail du plan d’économies de 50 milliards d’euros et les propositions sur la fiscalité des ménages qui devraient être présentés la semaine prochaine, le plan de solidarité a déjà été confirmé à l’occasion du remaniement du gouvernement.

François Hollande a indiqué que le pouvoir d’achat des Français constituait une priorité « avec une diminution des impôts des Français d’ici 2017 et une baisse rapide des cotisations payées par les salariés ».

Rien n’a encore filtré sur les baisses d’impôts. Mais on en sait un peu plus sur les cotisations : dans un pré-rapport, les co-présidents du groupe de travail sur la fiscalité des ménages, le député Dominique Lefebvre et le haut fonctionnaire François Auvigne, préconisent une baisse des cotisations jusqu’à 1,3 smic.

Une mesure qui profiterait donc au « bas » des classes moyennes puisque les salaires jusqu’à environ 1 469 euros nets par mois pour une personne seule sans enfant bénéficieraient de cet allègement. Il prendrait effet à partir de 2015, en remplacement (progressif) de la prime pour l’emploi.

Avant toute réforme future, plusieurs éléments indiquent d’ores et déjà que le bas de la classe moyenne est en général avantagé par le système, a contrario du haut de la classe moyenne. Par exemple, la baisse du quotient familial, mécanisme qui permet aux ménages imposables d’obtenir une réduction d’impôt en fonction de leurs revenus et du nombre d’enfants à charge, a été raboté à deux reprises par le gouvernement Ayrault. Résultat, les couples mariés (ou pacsés) avec un enfant à charge seront ainsi touchés dès cette année par cette mesure si leur revenu net imposable (après l’abattement de 10 %) atteint 58 000 euros, c’est-à-dire le dernier décile de la classe moyenne.

Une étude du Trésor vient aussi confirmer cet état des lieux : pour l’instant, le système socio-fiscal actuel dans son ensemble profite à la moitié des ménages. Les cinq premiers déciles de niveau de vie sont bénéficiaires nets, selon une note récente qui n’a pas été rendue publique. La partie « basse » de la classe moyenne (les 4e et 5e déciles) profite donc du système, tandis que la partie « haute » en pâtit (les 6e, 7e et 8e déciles).

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/04/03/les-classes-moyennes-sacrifiees-du-nouveau-gouvernement_4394083_4355770.html

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