Y’en a marre de l’appauvrissement de la population

Posté par ippolito le 22 août 2014

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En 2014, la réduction d’impôt sur le revenu a bénéficié à 4,2 millions de ménages modestes

Voilà qui ne va pas manquer de relancer le débat sur la fiscalité. Les données confidentielles sur les rentrées d’impôt sur le revenu en 2014 transmises par Bercy à Matignon et que Le Monde s’est procurées révèlent une chute significative du nombre de contribuables imposés sur le revenu.

Si le nombre de foyers fiscaux augmente légèrement, passant de 36,4 millions à 37 millions, le pourcentage de foyers imposés, en revanche, est en recul : de 53 % en 2013 à 48,5 % en 2014. Moins d’un sur deux, le plus bas niveau depuis le début des années 1980. La réduction d’impôt consentie cet été par le gouvernement, lors de la loi de finances rectificative, en faveur des ménages modestes ne suffit pas à expliquer ce décrochage. Il témoigne également de l’appauvrissement d’une partie de la population et de la montée du chômage et de la précarité.

Selon les chiffres obtenus par Le Monde, 4,2 millions de foyers fiscaux ont bénéficié dès 2014 de cette réduction de 350 euros pour un célibataire (700 euros pour un couple) dont le revenu fiscal de référence est inférieur à celui d’un salarié percevant 1,1 smic net par mois. Dans le budget rectificatif, elle était prévue pour bénéficier à 3,7 millions de foyers pour un coût total de 1,16 milliard d’euros : le montant total s’élève à 1,25 milliard, soit un peu plus que prévu.

Ces chiffres, qui devraient être rendus publics mercredi et que Le Monde s’est procurés, devraient couper court à une nouvelle campagne d’envergure de la part de l’opposition. La réduction d’impôt était prévue, dans le budget rectificatif, pour bénéficier à 3,7 millions de ménages pour un coût total de 1,16 milliard d’euros : ce sont en définitive 4,2 millions de foyers fiscaux qui en ont bénéficié, pour un montant total de 1,25 milliard d’euros, soit un peu plus que prévu.

L’IMPÔT SUR LE REVENU, 65 MILLIARDS D’EUROS EN 2014

Cette mesure était destinée à neutraliser les effets cumulés des dispositions fiscales entrant en effet en 2014. Politiquement, il s’agissait pour le gouvernement d’éviter la réactivation d’une campagne sur le thème du « ras-le-bol fiscal », comme le prédécesseur de Manuel Valls en avait connu une à l’automne 2013, à laquelle la droite se préparait.

En définitive, la campagne d’impôt sur le revenu rapportera, cette année, 65 milliards d’euros, selon les premiers chiffres de Bercy, contre 67 milliards d’euros en 2013, selon la Cour des comptes dans son rapport annuel sur les recettes de l’Etat. Cette légère baisse n’est pas forcément une bonne nouvelle pour le gouvernement. Ce résultat est loin des 74,4 milliards d’euros prévus en loi de finances initiale.

A l’occasion du collectif budgétaire de juillet, le gouvernement avait déjà réévalué à la baisse ses prévisions de recettes de l’impôt sur le revenu en les ramenant à 71,2 milliards d’euros. Même si les chiffres de Bercy ne concernent, pour l’instant, que la deuxième émission de l’impôt sur le revenu, soit environ 90 % des foyers fiscaux, ce résultat laisse craindre que l’objectif ne sera pas tenu, après un manque à gagner de 4,9 milliards d’euros enregistré en 2013. L’équation budgétaire risque de se compliquer pour l’exécutif. Le gouvernement maintient toutefois ses prévisions, estimant que les recettes déjà rentrées sont en ligne avec le montant attendu.

Toujours selon nos informations, 37 % des foyers fiscaux imposés, soit près de 6,7 millions de contribuables, ont vu leur impôt augmenter entre 2013 et 2014. Ce chiffre était de 44,4 % en 2013 par rapport à 2012. La baisse est significative. D’autant que le nombre de foyers dont l’impôt augmente ne dépend pas que des mesures fiscales entrant en application, mais est aussi fonction de l’évolution des situations familiales ou professionnelles. 35 % des foyers ont vu leur impôt sur le revenu baisser, contre 24,5 % en 2013.

LA GAUCHE PLAIDE POUR LA RÉHABILITATION D’UN « IMPÔT CITOYEN »

Au total, 8 % des foyers fiscaux imposables en 2013 ne le sont plus en 2014, tandis que 4 % des foyers non imposés en 2013 le sont devenus. Ces chiffres devraient couper court à une nouvelle campagne de la part de l’opposition. Ils infirment les pronostics alarmistes émis par des responsables de la droite, dont le président (UMP) de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Gilles Carrez, relayés par quelques organes de presse, selon lesquels, en 2014, l’impôt continuerait d’augmenter pour « 80 % des Français ».

Néanmoins, la diminution du nombre de contribuables soumis à l’impôt sur le revenu révèle un étrange paradoxe. La gauche, dans son discours traditionnel, plaide pour la réhabilitation d’un « impôt citoyen », où chacun contribue à hauteur de ses moyens. Pour faire face à la montée des mécontentements que risquaient de susciter les mesures fiscales s’appliquant en 2014 et aux demandes pressantes émanant de la gauche au lendemain des débâcles électorales du printemps, Manuel Valls a opté pour une réduction d’impôt en faveur des ménages modestes. Ce qui a pour effet de réduire encore la base des contribuables assujettis à l’impôt sur le revenu et, donc, de concentrer la pression fiscale sur les classes moyennes.

Dans le prochain projet de loi de finances, comme l’a indiqué François Hollande dans son entretien au Monde, le gouvernement devrait à la fois pérenniser ces mesures de réduction d’impôt pour le bas du barème et, même, les amplifier pour en faire bénéficier les classes moyennes inférieures. Le paradoxe n’est pas près d’être résolu.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/08/19/en-2014-la-reduction-d-impot-sur-le-revenu-a-beneficie-a-4-2-millions-de-menages-modestes_4473544_823448.html

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Y’en a marre des prévisions de croissance erronées

Posté par ippolito le 16 août 2014

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Croissance : trois ans de prévisions erronées

L’Insee a estimé, jeudi 14 août, que la croissance française avait été nulle au deuxième trimestre, mettant un terme aux espoirs gouvernementaux de la voir atteindre 1% sur l’année. Comme depuis trois ans, les prévisions ne se sont donc pas vérifiées.

Le semestre écoulé, marqué par une croissance économique nulle en France, devrait sonner le glas des prévisions annuelles du gouvernement. Ce dernier tablait en effet officiellement sur une hausse de 1% du PIB en 2014, mais Michel Sapin, le ministre des Finances, se montre désormais sceptique et évoque le chiffre de 0,5%. Depuis le début du quinquennat, comme durant le mandat précédent, les calculs gouvernementaux se sont rarement révélés justes. Le point sur trois ans de prévisions erronées.

2012 : le grand écart

Lors de l’élaboration de la loi de programmation des finances publiques pour les années 2009 à 2012, le gouvernement Fillon s’était montré résolument optimiste, avec une prévision de croissance de 2,5% pour 2012. Deux ans plus tard, au moment de préparer le Budget 2012, l’exécutif ne table pus que sur une augmentation du PIB de l’ordre de 1,75%. Une estimation remise en cause par Nicolas Sarkozy lui-même en novembre, qui annonce lors d’une intervention télévisée que la croissance ne devrait pas dépasser 1%.

L’ancien président français se cramponnera à ce chiffre lors de la campagne présidentielle, alors que de son côté, François Hollande évoque une croissance de 0,5%. Peu de temps après son élection, la prévision de croissance sera ramenée à 0,3% lors d’une loi de finances rectificative. Et au final, l’Insee dévoile le chiffre officiel pour l’année 2012 : 0% et le début des ennuis pour le nouvel exécutif.

2013 : la France sauve les meubles

Le Budget 2013 fait état d’une croissance annuelle de 0,8%, ce qui a pour effet de susciter la méfiance de nombreux économistes. Et pour cause : un collectif budgétaire vient largement contredire les prévisions initiales. L’estimation du gouvernement Ayrault verse désormais dans le pessimisme, avec une prévision de croissance de 0,1%. Le tout sur fond de promesse d’une inversion de la courbe du chômage. Quelques mois plus tard, les statistiques apportent un petit bol d’air aux dirigeants français : à la surprise générale, le PIB français a connu une hausse de 0,3%.

2014 : la désillusion ?

Le gouvernement se montre, cette fois-ci, relativement prudent, avec une croissance estimée à 0,9% en 2014, contre 1,2% prévu dans le programme de stabilité élaboré quelques mois avant. En avril, Michel Sapin, fraîchement nommé ministre des Finances, s’autorise une sortie confirmant que le nouveau gouvernement table désormais sur une hausse de 1% du PIB pour l’année en cours. Un chiffre avec lequel le FMI semble d’accord.

Las, la reprise s’avère trop faible, et le même Michel Sapin a fait part ce jeudi de ses craintes de voir la croissance plafonner à 0,5% en 2014. Le deuxième trimestre semble malheureusement lui donner raison…

Prévisions de croissance: qui avait raison?

Nombre d’organisme publient des prévisions de croissance pour la France. A l’heure des comptes, il apparaît que PERSONNE ne s’attendait au 0% du deuxième trimestre.

L’Insee tablait sur 0,3%, comme le gouvernement, l’OCDE et la Commission européenne. Seule la Banque de France était moins optimiste: elle avait révisé sa prévision en baisse à 0,2% au tout dernier moment, mi-juillet.

Sur l’année en revanche, les prévisions d’Emmanuel Lechypre pour BFM Business semblent avoir visé juste: dès janvier, il avait tablé sur une croissance annuelle de 0,5%. Exactement le taux auquel le gouvernement a ramené la sienne, contre 1% initialement envisagés.

Paris faisait preuve d’optimisme par rapport aux autres: la Commission européenne prévoyait 0,9% pour 2014, tandis que le FMI, l’Insee et l’OCDE voyaient plutôt 0,7% sur l’année.

http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/croissance-trois-ans-de-previs-827942.html

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Y’en a marre des faillites en France

Posté par ippolito le 12 août 2014

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Les faillites continuent de s’accumuler en France

Les défaillances d’entreprises ont de nouveau progressé de juin 2013 à juin 2014, selon une estimation provisoire de la Banque de France. Mais l’établissement note une évolution «plus favorable» à la fin du premier trimestre.

Sur le front des faillites, il y a du mieux en France. Après le cabinet Altares, il y a un mois, c’est la Banque de France qui le confirme, ce lundi. Les défaillances d’entreprises ont continué d’augmenter fin juin, sur un an, mais moins vite qu’en 2013. La hausse se limite à +1,8% contre +2,3% à la même période, douze mois plus tôt, selon une estimation provisoire.

L’établissement note par ailleurs une évolution «plus favorable» lorsqu’elle compare des données cumulées sur trois mois, pour lesquelles elle s’arrête à fin mai: ainsi les défaillances enregistrées en mars, avril et mai ont baissé de 5,6% par rapport à celles constatées en décembre, janvier et février.
Gad, Caddie®…

Il n’empêche, le constat reste le même: les défaillances d’entreprises continuent de s’accumuler. Preuve que la reprise économique est loin de poindre à l’horizon. De fin juin 2013 à fin juin 2014, l’établissement a dénombré 62.916 défaillances d’entreprises, provenant pour moitié de deux secteurs: la construction (15.910) et le commerce et la réparation automobile (14.095).

Le nombre des défaillances a par ailleurs nettement augmenté dans les activités financières et d’assurances (+14,3% sur un an, soit 1.265 défaillances sur douze mois à fin juin), ainsi que dans l’agriculture, sylviculture et pêche (+7,3% à 1.341). La BdF souligne par ailleurs que près de 9 défaillances sur 10 concernent les microentreprises. La dernière en date: l’abattoir Gad de Josselin, contraint de demander sa mise en liquidation. Il y a une semaine, c’est Altia, fabricant des Caddie®, qui déposait le bilan.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/08/11/20002-20140811ARTFIG00101-les-faillites-continuent-de-s-accumuler-en-france.php

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Y’en a marre de la situation de la France

Posté par ippolito le 9 août 2014

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La France victime du syndrome de Cuba

Cuba semble s’être figé il y a cinquante ans. La France donne aujourd’hui le même sentiment d’immobilité. Le retard de croissance accumulé par l’Hexagone sautera aux yeux en 2020.

Il faut aller en vacances à Cuba pour mettre un nom sur le mal qui ronge la France, et qui n’est pas né avec l’élection de François Hollande, même s’il s’est accentué depuis : la léthargie. Le parallèle est certes osé ; les deux pays ont peu de points communs. Mais la France, comme l’île des Castro, semble s’être arrêtée. Les propos de Manuel Valls, renchérissant sur la prudence d’un président enfin réaliste, ont confirmé les titres de l’été : « La France à l’arrêt » ; « La croissance toujours en berne »; « La panne de croissance »; « La France n’en finit pas de dévisser ». Fermez le ban.

Plus que toute autre contrée du monde, Cuba illustre le décalage entre les pays qui croissent et ceux qui sont au point mort. Les avenues ensoleillées de La Havane ou de Trinidad ressemblent au Miami des années 1960 : de vieilles voitures américaines aux chromes rutilants, d’archaïques bus scolaires jaunes et trapus, des rangées de palmiers sur fond de grande bleue vert transparent.

Les minuscules avancées du « socialisme de marché »

Les Chevrolet Bel Air ont beau avoir, sous leur long capot bichonné, des moteurs de Lada, leurs propriétaires, qui les tiennent de leurs grands-pères, pavoisent. Car leurs voisins, qui gagnent 30 dollars par mois, ne pourront jamais s’offrir une petite Peugeot ou une Fiat à 12000 dollars, même en économisant toute leur vie. Alors ils attendent le bus des heures durant ou rejoignent en charrette à cheval des bourgades figées au milieu du siècle dernier : mis à part le centre de La Havane, rénové grâce à l’Unesco, les barres d’immeubles de Cienfuegos ou Santa Clara n’ont pas été ravalées depuis des décennies. Les Cubains sont certes nourris, soignés et éduqués, mais seuls ceux qui reçoivent de l’argent de leur famille émigrée aux Etats-Unis peuvent s’offrir des extras.

On connaît par coeur les raisons de cette apathie, ce processus jadis à l’oeuvre en Union soviétique. Cuba a eu beau abandonner le communisme en matière économique et passer au « socialisme de marché », on est loin d’un virage à la chinoise ; les avancées sont minuscules. Il existe bien des cuentapropistas, des gens qui se mettent à leur compte pour vendre des objets d’artisanat ou des bouteilles d’eau, mais le gouvernement peut fermer les boutiques sans crier gare. Les mots « avenir » ou « espoir » ont disparu du vocabulaire des Cubains. D’ailleurs, ils ne font plus d’enfants : le taux de fécondité plafonne à 1,4 enfant par femme.

Un retard considérable

Les Français qui ont quitté l’Hexagone auront-ils, à leur retour, la même impression de décrépitude ? Quand les Etats-Unis annoncent 4% de taux de croissance en rythme annuel, que les Anglais proclament 3,2% en 2014, et que l’Allemagne, « victime d’un coup de mou », va tout de même afficher une progression de 2%, la France, scotchée autour de 0,5%, prend un retard considérable. S’il n’est pas visible à très court terme, l’écart accumulé sautera aux yeux en 2020.

Le mal dont souffre la France est, au fond, identique à celui qui ronge Cuba : l’une et l’autre tuent l’esprit d’entreprise. Au musée de la Révolution, à La Havane, on peut lire, sur un journal de 1959, ce credo de Fidel Castro : « Nous ne voulons pas appauvrir les riches, nous voulons enrichir les pauvres. » Las, les riches ont filé, les capitalistes ne sont plus là pour rénover les résidences ou créer des usines, et tout le monde est pauvre.

De même, Hollande a cru qu’il suffisait de taxer les « riches » et les « aisés » pour renflouer les caisses sans douleur. Mais les riches partent, et les aisés ne le sont plus, d’où la diminution des emplois à domicile et la recrudescence du travail au noir. C’est ce même refus d’accepter la logique de l’économie de marché qui a fait s’effondrer les mises en chantier de logements en France.

Quand les forces vives d’un pays n’ont plus envie d’inventer, d’innover, de prendre des risques pour faire fortune, lorsque personne ne peut prendre des initiatives pour améliorer son sort, le pays s’arrête. Il ne recule pas en valeur absolue – effet trompe-l’oeil du court terme -, mais il reste scotché, immobile, quand le reste du monde, autour de lui, caracole.

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-france-victime-du-syndrome-de-cuba_1564475.html#eoi0IQDH9fUpJlsQ.99

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Y’en a marre de la crise

Posté par ippolito le 25 mai 2014

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L’économie française ne redémarre toujours pas

Le redémarrage de l’économie française n’a pas commencé au premier trimestre, fragilisant d’autant les espoirs du gouvernement qui continue de tabler jeudi sur un rythme de croissance de 1% en 2014.

Le retournement ne vient toujours pas. L’Insee a annoncé jeudi une stabilité du Produit intérieur brut français (PIB) au premier trimestre, une première estimation inférieure aux prévisions, puisque l’Insee comme la plupart des économistes attendaient +0,1%, et qui révèle surtout que la quasi-totalité des moteurs de la croissance sont grippés.

Baisse des investissements des entreprises (-0,5%) qui avaient pourtant commencé à reprendre quelques couleurs fin 2013, nette diminution de la consommation des ménages (-0,5%) et ralentissement des exportations par rapport aux importations ont contribué à ce mauvais résultat.

En face, seule la production en biens et services résiste, ressortant en hausse de 0,2%. »Cela conforte toute la politique que nous menons aujourd’hui », a commenté jeudi le ministre des Finances Michel Sapin, y trouvant la justification de l’accélération des mesures d’aide aux entreprises.

« La prévision du FMI pour la France c’est 1%, donc nous sommes dans des chiffres qui sont parfaitement des objectifs raisonnables », a-t-il poursuivi sur Europe 1, laissant ainsi entendre que le gouvernement conserve sa prévision de croissance inchangée pour 2014. Il a néanmoins redouté une croissance « insuffisante » en 2014. Son collègue au Travail, François Rebsamen, a lui admis sur RMC/BFMTV qu’ »avec 0%, on ne crée pas d’emploi, on n’en perd pas forcément mais on n’en crée pas ».

Pour atteindre 1% de croissance en 2014, la marche reste haute

Cette mauvaise performance est d’autant plus cruelle que l’Allemagne a enregistré de son côté une croissance plus importante que prévue (+0,8%). Ce mauvais chiffre au premier trimestre va « très vite poser problème », estime Philippe Waechter, économiste chez Natixis.

Pour atteindre 1% de croissance sur l’année, « il faudra faire 0,5% chaque trimestre » restant, explique-t-il à l’AFP. Et avec une « croissance probablement plus faible que 1%, les objectifs de déficit public auront du mal à être atteints », précise l’économiste.

La France s’est réengagée en avril auprès de ses partenaires européens à réduire son déficit public (Etat, protection sociale, collectivités territoriales) à l’équivalent de 3% de son PIB à fin 2015. Mais la marche reste haute. Si l’Insee par le biais d’une révision de sa méthodologie statistique a annoncé finalement jeudi un déficit à 4,2% du PIB en 2013, contre 4,3% initialement annoncé, il n’a pas considérablement réduit l’effort qu’il reste à faire.

http://www.lejdd.fr/Economie/L-economie-francaise-ne-redemarre-toujours-pas-666430

 

 

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Y’en a marre de l’austérité et des hausses d’impôts

Posté par ippolito le 22 mai 2014

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«La croissance s’écroule à cause de l’austérité et des hausses d’impôts»

La croissance zéro au 1er trimestre s’explique notamment par un fort décrochage de la consommation des ménages.

L’économiste Eric Heyer explique pourquoi la France se retrouve avec une croissance nulle au premier trimestre 2014.

Les chiffres de la croissance pour le premier trimestre 2014 viennent de tomber. La sentence est lourde: +0% pour la France, l’économie stagne. Le gouvernement maintient son (petit) objectif de 1% de croissance sur l’année, jugé «raisonnable» par le ministre des Finances Michel Sapin ce jeudi matin.

Eric Heyer, économiste et Directeur adjoint au Département analyse et prévision de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) revient sur la signification de ce chiffre et sur l’action gouvernementale.

Que signifie ce chiffre de 0% de croissance?

Ce que dit ce chiffre, c’est que la consommation des ménages s’effondre. Elle s’effondre à cause de l’austérité et à cause des hausses d’impôts. Depuis le premier trimestre 2011 on est à 0%, ou presque, de croissance. Et qu’est-ce qui a été mis en place en 2011?

L’austérité. Dans un premier temps, les tentatives de réduction du déficit pesaient sur les ménages comme sur les entreprises. La croissance ralentissait mais ne s’effondrait pas. Sauf que depuis 2013, on fait porter tout l’effort sur les ménages et donc fatalement la croissance s’écroule. A partir du moment où on touche au pouvoir d’achat, il était faux de penser que ça n’allait pas altérer les habitudes de consommation des ménages.

Quel impact sur les entreprises?

La baisse de consommation entraîne inexorablement une chute des investissements des entreprises. Leurs commandes ralentissent et les entreprises basculent dans une sous-utilisation de leurs capacités de production. Comme l’austérité casse la demande, les carnets de commande s’effondrent, en France comme en Europe, et les entreprises qui tournent à 70% de possibilité ne ressentent pas le besoin d’investir. On continue donc dans le même rythme et l’économie ne tourne plus.

Le gouvernement assure pouvoir tenir l’objectif de 1% de croissance d’ici la fin de l’année, une affirmation réaliste?

L’objectif de 1% n’est pas encore perdu. Les chiffres avancés aujourd’hui sont provisoires. Il semblerait que les 0,3% sur l’année soit acquis. Il faudrait entre 0,3% et 0,4% de croissance chaque trimestre jusqu’à la fin de 2014 pour y parvenir. C’est possible dans l’hypothèse où le gouvernement a effectivement pris conscience de la nécessité de mise en place d’un réel virage économique. Le pouvoir d’achat des ménages est le dernier moteur et on ne peut pas le couper.

Pour l’instant peut-on voir une réelle différence entre les politiques économiques de l’ancien et du nouveau gouvernement?

C’est le problème. 4 milliards supplémentaires de réduction du déficit ont été annoncés pour d’ici le mois de juin. Sauf que dans la manière d’y parvenir on ne voit pas beaucoup de différences avec la période Jean-Marc Ayrault. Depuis fin 2012, c’est une stratégie issue du rapport Gallois [l’ex-patron de la SNCF Louis Gallois a piloté un rapport sur la compétitivité française, ndlr] qui prédomine.

C’est-à-dire basée sur le fait que le seul problème vient de l’offre, donc qu’il faut baisser les cotisations des entreprises et que ce financement doit se faire par tous les moyens sauf une augmentation du déficit.

Malheureusement, comme le gouvernement ne peut plus financer, c’est aux ménages de mettre la main à la poche. Aujourd’hui finalement, il n’y a aucun changement: il faut réduire le déficit à tout prix et l’effort pèse toujours essentiellement sur les ménages.

La seule différence pour le gouvernement Valls, sera le contexte économique international plus porteur et favorable. La croissance repart en Europe, et celle de la France pourra s’appuyer dessus.

Ivanhoé GOVOROFF

http://www.liberation.fr/economie/2014/05/15/la-croissance-s-ecroule-a-cause-de-l-austerite-et-des-hausses-d-impots_1018015

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