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Y’en a marre des opérations militaires extérieures

Posté par ippolito le 11 mars 2015

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Budget de l’Éducation nationale : 93 millions d’euros sont utilisés pour financer les guerres au Mali

En 2014, les opérations extérieures (Opex) de l’armée française ont coûté 1,13 milliard d’euros. Un coût exorbitant que le gouvernement n’avait pas prévu. Dans le budget 2014, 450 millions d’euros avaient été réservés pour les opex.

Alors où le gouvernement a-t-il trouvé les 680 millions d’euros supplémentaires ? Eh bien selon L’Obs, tous les ministères ont été mis à contribution. A commencer par le ministère de la Défense, à hauteur de 100 millions d’euros. Logique.

En revanche, on sera étonné d’apprendre que 93 millions d’euros du budget de l’Éducation nationale ont été utilisés pour financer ces opex au Mali, en Centrafrique, en Irak et en Syrie. De l’argent de l’éducation pour financer la guerre ? Il fallait y penser.
Pour compléter le financement, le ministère de l’Intérieur a notamment été ponctionné de 73 millions d’euros et le ministère de l’Écologie de 63 millions. Des guerres éducatives et durables en somme…
*** Source
- « Qui paie nos guerres ? », L’Obs, 05.03.2015http://www.politique.net/2015030601-education-guerre.htm

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Y’en a marre du nouveau ministère de La Défense

Posté par ippolito le 26 février 2015

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L’Armée se paie un nouveau ministère à 4 milliards d’euros

Coïncidence du calendrier : alors que François Hollande a demandé au gouvernement de trouver d’ici l’été de nouvelles ressources pour financer les dépenses militaires, le 28 février, les militaires vont prendre livraison des premiers bâtiments du Balargone, ou « Pentagone à la française », le surnom du nouveau ministère de la Défense situé porte Balard dans le XVème arrondissement de Paris.

Le 5 février, une quinzaine de sénateurs de la commission de la Défense menés par l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ont d’ailleurs visité les lieux pour s’assurer que tout était en ordre.

Le ministre restera à l’Hôtel de Brienne

Les premiers militaires et fonctionnaires civils du ministère devraient arriver en mai et les derniers début 2017. Mais dès cette année, les états-majors des trois armes y seront installés. Ce Pentagone version française doit regrouper à terme l’ensemble de la chaîne de commandement des armées françaises ainsi que les services centraux de la Défense.

En tout 9.300 militaires et civils actuellement dispersés dans 17 implantations dans Paris, dont l’actuel ministère « historique » du Boulevard Saint Germain. Seul, le ministre de la Défense et son cabinet resteront dans le vénérable Hôtel de Brienne, dans le VIIème arrondissement de la capitale.

154 millions de loyers annuels jusqu’en 2041

Au total, le coût de cette opération doit atteindre 4,3 milliards d’euros pour l’Etat. Sans compter 10 millions d’euros de frais de déménagement. Pas vraiment donné en période d’économies budgétaires. Faute de budget suffisant, le gouvernement Fillon avait choisi en mai 2011 la formule pourtant contestée d’un partenariat public-privé (PPP). Un consortium d’entreprises menées par Bouygues a assuré la construction et va prendre en charge la maintenance et l’entretien du site pendant 27 ans. En contrepartie, l’Etat paiera un loyer annuel de 154 millions d’euros dès 2015.

Le ministère de la Défense financera en partie ce loyer par la vente de 17 bâtiments et sites parisiens qui seront progressivement libérés par les militaires. Le ministère espère au minimum 600 millions d’euros de ces ventes, dont 230 millions dès 2015.

Il mise aussi sur des économies d’échelle résultant du regroupement des personnels. Ainsi 1.363 emplois publics seront supprimés à la Défense en raison de l’externalisation de certaines activités d’entretien dans le nouveau ministère. La construction sur une parcelle voisine de 90.000 m2 de bureaux par Bouygues, qui en touchera les loyers pendant 60 ans, doit permettre d’équilibrer l’opération.

« Un modèle » pour Jean-Yves Le Drian

« Un modèle pour la maîtrise des dépenses ». C’est ainsi que Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, avait qualifié l’opération lors d’une visite du chantier en janvier 2014. Pourtant, en 2012, alors porte-parole du candidat François Hollande, l’actuel ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve n’avait pas de mots assez durs contre le projet, et plus généralement contre les partenariats public-privé, désavantageux pour les contribuables mais profitables pour les groupes privés.

Il estimait que le coût de fonctionnement par agent du ministère passerait de 13.000 à 16.500 euros par an à Balard. Au lendemain de l’élection présidentielle, le gouvernement Ayrault avait même envisagé de renoncer à cette opération.

Valls vante les partenariats, la Cour des comptes s’en méfie

Mais depuis, les socialistes ont mis de l’eau dans leur vin. En septembre, c’est Manuel Valls lui-même qui annonçait vouloir relancer les partenariats public-privé en inaugurant un viaduc en Gironde. « Ce montage est un bon exemple de ce dont nous sommes capables. La France, pour retrouver de la croissance et donc des emplois doit impérativement relancer l’investissement public comme privé, et notamment dans le secteur des travaux publics et de la construction », avait-il lancé.

Sauf que la Cour des comptes n’est visiblement pas sur la même longueur d’onde. Selon les informations de BFMBusiness, elle vient d’entamer une enquête sur l’application de la loi de programmation militaire (LPM).

Dans ce cadre, elle veut en particulier connaître le véritable coût des nouveaux modes de financement comme les partenariats publics-privés ou le leasing de matériels proposé par le ministère de la Défense, contre l’avis de Bercy qui estime le mécanisme inflationniste.

Le « Balardgone » en chiffres

> 4,3 milliards d’euros dont 154 millions de loyers annuels versés jusqu’en 2041

> 9.300 militaires et fonctionnaires civils dont 3.700 dans les états-majors

> 420.000 m2 de bâtiments

> 12 sites parisiens du ministère vendus en contrepartie

> 10 millions d’euros de dépenses de déménagement

Écrit par Patrick Coquidé

http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/l-armee-doit-louer-ses-avions-mais-se-paie-un-ministere-a-4-milliards-d-euros-859954.html

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Y’en a marre du surcoût des opérations extérieures

Posté par ippolito le 23 septembre 2014

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Défense : le surcoût des opérations extérieures va dépasser 1 milliard en 2014

Le surcoût des opérations extérieures (OPEX) pourrait dépasser plus de 1,1 milliard d’euros. Des Rafale ont mené vendredi matin une première frappe contre un dépôt logistique des terroristes de l’organisation Daesh (Etat islamique)

Selon des sources concordantes, le surcoût des opérations extérieures (OPEX) va dépasser en 2014 plus de 1 milliard d’euros. Et pour certains plus de 1,1 milliard d’euros. Une bombe pour le budget de la défense. Qui va payer ? Le budget de la défense ou celui de l’Etat.

Lorsque le surcoût des OPEX excède la provision initiale inscrite dans le budget du ministère (450 millions d’euros en 2014), la tradition budgétaire veut, après bien sûr les chamailleries habituelles entre Bercy et l’Hôtel de Brienne, que l’on bascule sur le système de financement interministériel, financé d’ailleurs à 20 % par le ministère de la Défense.

A ce jour, les effectifs de la force Sangaris au Centafrique (RCA) sont de l’ordre de 2.000 soldats. Les forces françaises sont présentes principalement dans trois zones : Bangui et Boda, à l’ouest, de Bouar à Bossangoa et à l’est, dans un triangle Sibut-Dekoa-Bambari. Dans le Sahel, l’opération Barkhane regroupe 3.000 militaires, une vingtaine d’hélicoptères, 200 véhicules de logistique, 200 blindés, 6 avions de chasse, 3 drones et une dizaine d’avions de transport. Enfin, il reste 250 militaires français présents en Afghanistan et au Tadjikistan.

Pourquoi un tel dépassement?
En juillet encore, le chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers, tablait sur un surcoût des OPEX de 775 millions d’euros « même si l’expérience des années antérieures m’incite à la prudence, car nous ne sommes qu’à la moitié de l’année », avait-il expliqué. Mais déjà il constate que « la déflation des effectifs sera plus lente que prévu au Mali et en RCA ».

Et de rappeler que 2013 avait été une année « très remplie sur le plan opérationnel, puisque plus de 10.000 hommes et femmes de nos armées ont été simultanément engagés en opération pendant une partie de l’année ». Le surcoût des OPEX s’est élevé à 1,25 milliard d’euros en 2013, soit un dépassement de plus de 600 millions par rapport à la provision de 630 millions.

Enfin, les avions de combat français ont lancé ce vendredi leurs premiers raids contre des positions du groupe Etat islamique (EI) en Irak, renforçant les efforts déployés à l’échelle mondiale par les États-Unis pour lutter contre la menace grandissante posée par ces jihadistes. Des Rafale ont mené à 07H40 GMT « une première frappe contre un dépôt logistique des terroristes de l’organisation Daesh (un des acronymes arabes de l’EI) dans le nord-est de l’Irak », a indiqué la présidence française. La France est le premier pays à se joindre à la campagne aérienne américaine contre ce groupe responsable des pires exactions dans les régions conquises ces derniers mois à la faveur de l’instabilité en Irak et de la guerre civile en Syrie.

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20140919trib000849776/defense-le-surcout-des-operations-exterieures-va-depasser-1-milliard-en-2014.html

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Y’en a marre de la guerre en Palestine

Posté par ippolito le 15 août 2014

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Quand l’argent de la communauté internationale part en fumée

Sur les 4 à 6 milliards de dollars de dégâts dans la Bande de Gaza, après trois semaines de conflit, quelle part représente l’argent de l’aide internationale?

C’est sans doute une bonne partie des fonds de l’aide internationale qui est partie en fumée ces dernières semaines tant celle-ci est importante dans les territoires palestiniens.

En 2012, l’aide internationale à la Palestine s’est ainsi élevée à 711 millions d’euros. De 1994 à la fin 2011, l’Union européenne a attribué aux Palestiniens environ 5 milliards d’euros. On sait d’ailleurs déjà que 90 écoles de l’UNRWA, le service de l’ONU dédié aux territoires palestiniens ont été endommagées par les tirs israéliens.

Le secteur médical, très aidé par la communauté internationale, a été aussi sévèrement touché avec 12 hôpitaux et 14 cliniques endommagés ou détruits. « Est-ce que nous devons continuer comme cela : bâtir, détruire puis reconstruire pour que cela soit de nouveau détruit? Nous allons construire de nouveau, mais ce sera la dernière fois… » s’est même écrié le 7 août dernier le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon.

C’est presque devenu une habitude. Dans la Bande de Gaza, des hôpitaux, des écoles sont érigés grâce à l’aide internationale puis endommagés ou détruits, parfois plusieurs fois au gré des opérations israéliennes. C’est le cas par exemple de l’école des Sœurs du Rosaire, un grand complexe scolaire qui accueille 750 élèves. Depuis 2005, l’établissement a été touché six fois.

En 2009, lors de l’opération «Plomb durci», un missile avait traversé l’une des salles de classes du troisième étage. Le Japon, la France et les Etats-unis ont participé à sa reconstruction. Mais à peine le chantier terminé, les bombes tombées aux alentours lors de l’attaque de décembre 2012 en ont soufflé toutes les fenêtres…

En Cisjordanie, des destructions ont aussi lieu en dehors des périodes de grosses tensions. Ainsi en avril dernier, des abris destinés à accueillir les Palestiniens victimes des intempéries violentes du début d’année, et financés partiellement par des Etats membres de l’UE ont été démolis par l’Etat israélien. En 2011, ce sont 62 structures financées par l’UE qui avaient été détruites.

Tout cela vient s’ajouter à une longue la liste d’insfrastructures érigées grâce à l’aide internationale et ravagées depuis le début du conflit. Comme le port de Gaza, visé plusieurs fois par Tsahal. Ou bien encore son «aéroport international», bombardé lui aussi plusieurs fois, en ruines aujourd’hui.

En 2001, c’est même un laboratoire scientifique antiterroriste palestinien, installé par l’Union européenne auprès de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie qui fut réduit en poussières. Des centaines de millions d’euros d’argent public provenant de la communauté internationale sont ainsi partis en fumée.

Sans que cela ne choque beaucoup de monde. L’Office humanitaire de la Commission européenne (ECHO) a réclamé une fois par écrit, en 2013, des compensations financières après des destructions. Mais il a reçu une fin de non-recevoir des autorités israéliennes. En avril 2012, le Quai d’Orsay avait protesté officiellement contre la destruction par l’armée israélienne de deux citernes financées par la France dans le cadre d’un projet de coopération agricole mené dans la région d’Hébron en Cisjordanie.

Plus absurde encore: le cas de la centrale électrique de Gaza, détruite le 29 juillet dernier. Un article du Huffington post Etats-Unis affirme ainsi qu’une société américaine y avait des parts. Son investissement y aurait été couvert par une agence fédérale, l’OPIC (Overseas Private Investment Corporation) chargée d’inciter les compagnies américaines à investir dans les endroits politiquement à risque. Or, il se pourrait que celle-ci ait aujourd’hui à débourser jusqu’ à 84 millions de dollars, selon les termes du contrat, pour compenser les pertes de la société… payés par l’argent du contribuable américain.

Étonnant quand on sait que chaque année, près de trois milliards de dollars d’aide militaire sont octroyés annuellement par les États-Unis à Israël. Détruire puis reconstruire…

http://www.lavie.fr/actualite/monde/quand-l-argent-de-la-communaute-internationale-part-en-fumee-08-08-2014-55375_5.php

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Y en a marre du coût des interventions militaires au Mali

Posté par ippolito le 8 août 2014

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Mali, Centrafrique : des interventions militaires qui ont déjà coûté 1,2 milliard d’euros en 2014

Le surcoût a dérapé. Selon Le Canard enchaîné, les opérations extérieures (les Opex) principalement au Mali et en Centrafrique, ont entraîné un surcoût bien plus important que ce qui était prévu. « D’après les derniers calculs, ce surcoût s’élève à 1,2 milliard d’euros. Or, dans la loi de finances 2014, seuls 450 millions d’euros ont été affectés aux Opex et à leur surcoût », explique Le Canard. Traduction : en 2014, le coût des guerres au Mali et en Centrafrique a triplé par rapport aux prévisions gouvernementales.

Problème : les caisses du ministère de la Défense sont vides. L’hebdomadaire raconte que la direction générale de l’armement a annulé plusieurs commandes militaires (notamment les commandes de missiles qui devaient armer les sous-marins nucléaires d’attaque).

Mieux : la loi de programmation militaire 2014-2015, votée en décembre 2013, n’est pas vraiment financée. Estimée à 183,9 milliards d’euros (un record), cette loi de programmation devait notamment être financée par des « ressources exceptionnelles » (Rex) d’un montant de 6,1 milliards d’euros. Parmi les ressources exceptionnelles, il y a notamment les ventes de biens immobiliers appartenant au ministère de la Défense et la vente de fréquences hertziennes 700 MHz aux opérateurs de téléphonie mobile.

Sauf que, là encore, les ressources attendues sont moins élevées que ce qui était prévu : rien que sur l’année 2014, les ressources extérieures n’ont rapporté que 190 millions d’euros sur les 1,7 milliards attendus. Et le gouvernement ne pourra finalement pas compter sur les ventes de fréquences hertziennes pour financer sa loi, puisque ladite vente ne pourra pas avoir lieu avant la conférence internationale des télécommunications qui ne doit se réunir qu’en… novembre 2015.

En résumé, le coût des interventions militaires au Mali et en Centrafrique a triplé, et la loi de programmation militaire n’est plus financée. De quoi alimenter un peu plus un déficit budgétaire bientôt hors de contrôle.
*** Source
- « La Défense malade du tiroir-caisse », Le Canard enchaîné n°4893, 06.08.2014

http://www.politique.net/2014080801-mali-centrafrique-cout-des-opex.htm

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Y’en a marre du coût des OPEX

Posté par ippolito le 4 juin 2014

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Budget de la défense  : la bombe des surcoûts des opérations extérieures

Entre la dotation en LFI et le montant final du surcoûts des OPEX sur la période 2007-2013, il y a un écart moyen de 406,6 millions d’euros

La Tribune vous propose une série sur les fragilités de la construction du budget de la défense. Deuxième volet de cette série : la bombe des surcoûts des opérations extérieures (OPEX). La Cour des Comptes regrette la sous-budgétisation récurrente de la provision en loi de finances initiale dédiée aux OPEX.

Qui aurait pensé que François Hollande lancerait deux opérations d’envergure, l’une au Mali, l’autre au Centrafrique à son arrivée à l’Elysée ? Personne. Au contraire, la nouvelle majorité souhaitait réduire la voilure des opérations extérieures (OPEX) et surtout le volume des effectifs engagés, en se désengageant d’Afghanistan, notamment, et en réduisant le dispositif français au Liban. « Le ministère indique que la LPM est construite sur l’hypothèse d’un désengagement des théâtres extérieurs et que le modèle d’armée a été ajusté en conséquence », a souligné la Cour des comptes dans son analyse sur l’exécution du budget 2013 du ministère de la Défense.

Mais, finalement, le déclenchement de l’intervention au Mali (Serval) le 11 janvier 2013, puis celui en Centrafrique (Sangaris) le 5 décembe 2013 a complètement changé la donne. Résultat en 2013, les surcoûts des OPEX se sont envolés et ont coûté à la France 1,25 milliard d’euros, dont 650 millions pour Serval et 27 millions pour Sangaris. Soit un dépassement de 570 millions par rapport à la provision de 630 millions d’euros inscrite dans la loi de finances initiales (LFI) en tenant compte des remboursements de pays tiers et organismes internationaux (49 millions).

Fort dépassement en 2014

« L’exercice 2014 devrait être marqué par un fort dépassement de la prévision, a estimé la Cour des comptes. Pourquoi ? « D’une part, la provision pour 2014 a été assez fortement réduite à 450 millions d’euros en LFI (contre 630 millions ces trois dernières années, ndlr), ce qui réduit d’autant le financement des OPEX, déjà insuffisant depuis 10 ans. D’autre part, les dépenses d’OPEX devraient rester à un niveau élevé », a-t-elle expliqué. Le ministre de la Défense aurait déjà évoqué 750 millions d’euros de surcoûts pour 2014. Ce qui semble être sous-estimé, selon un observateur.

En mars 2014, il y avait 7.100 militaires en OPEX, dont 1.700 encore au Mali et 2.000 en Centrafrique. Les surcoûts des OPEX dépassent 850 millions d’euros depuis 2008. Ce surcoût comprend les suppléments de rémunération liés aux OPEX, l’usure supplémentaire des matériels (par rapport à un usage normal) et d’autres postes de dépenses.

Un écart moyen de 406 millions entre la prévision et l’exécution

« Les opérations imprévues se succèdent année après année, si bien que, au socle d’OPEX récurrentes, s’ajoute une couche relativement constante d’OPEX imprévues, a constaté. C’est pourquoi la Cour considère anormale la sous-budgétisation récurrente du surcoût OPEX ». Soit un écart moyen de 406,6 millions d’euros entre la dotation en LFI et le montant final du surcoûts des OPEX sur la période 2007-2013.

Selon la Cour des comptes, « une règle de calcul basique, prenant en compte l’exécution passée sur cinq ou trois ans, aurait eu un pouvoir prédictif bien plus précis, puisque l’écart moyen sur la période 2008-2013 aurait été abaissé à respectivement 31 % et 25 %. Pour l’exercice 2013, cette règle aurait abouti à une prévision autour de 950 millions d’euros, soit un écart à l’exécution de l’ordre de 30 % (au lieu de 100 % avec le système de la provision constante) ».

Qui finance le surcoût des OPEX ?

Conformément à l’article 4 de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, les surcoûts non couverts par la dotation OPEX de la loi de finances initiale (LFI) et les remboursements des organisations internationales font l’objet d’un financement interministériel. Ainsi, ce surcoût est donc supporté par toutes les missions du budget général. Comme la quote-part de chaque mission est proportionnelle au poids budgétaire de la mission, le ministère de la défense finance ainsi 20 % du dépassement OPEX. Soit environ 110 millions d’euros en 2013.

« L’année 2013 a abouti à faire financer les OPEX et les dépenses de personnel par des annulations de dépenses d’investissements », a regretté la Cour des comptes. Rebelote en 2014, le ministère devra financer sa quote-part en fin d’année en loi finances rectificative (LFR). Surtout, le niveau d’OPEX est actuellement supérieur au modèle de la LPM. Dans sa réponse à la Cour des comptes, le ministère de la Défense que ce niveau « nécessiterait d’envisager une refonte à mi-vie, voire le remplacement anticipé des matériels, pour des montants bien supérieurs aux provisions OPEX de la LPM ». La Cour est donc « préoccupée par les conséquences sur le potentiel des armées, et le caractère non soutenable de ce fait, de niveaux d’OPEX qui seraient sensiblement supérieurs à la prévision, sur 2014 et sur les années suivantes ».

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20140603trib000832689/budget-de-la-defense-23-la-bombe-des-surcouts-des-operations-exterieures.html

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