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Y’en a marre de la hausse des impôts locaux

Posté par ippolito le 22 janvier 2015

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Impôts locaux : les hausses qui nous attendent cette année et en 2016

Taxe d’habitation et foncière, surtaxe exceptionnelle sur les résidences secondaires et les terrains à construire… certaines décisions pèseront dès cette année sur le portefeuille des propriétaires et locataires. Focus.

> Hausses localisées cette année… généralisées l’an prochain

Elections départementales et régionales obligent, nos élus ne seront probablement qu’une poignée à oser relever leurs impôts locaux dès cette année. Il n’empêche : quelques hausses notables sont déjà au menu dans de grandes agglomérations. A Lyon, les taux de la taxe d’habitation seront ainsi augmentés de 4% et ceux de la taxe foncière de 6,17% en 2015. Même scénario pour la maire de Lille, Martine Aubry, qui a annoncé le revalorisation de la taxe foncière de 10,5%. Autres échos, même si rien n’est encore acté, les mairies de Bordeaux et de Toulouse pourraient aussi être amenées à augmenter leurs impôts locaux dès cette année.

En 2016, en revanche, le coup de bambou devrait être bien plus généralisé. « Une hausse des impôts locaux de 5 à 10% en moyenne sur l’ensemble des communes est tout à fait envisageable », pronostique Olivier Régis, délégué général du Forum des villes. En cause notamment : la baisse programmée des dotations de l’Etat et les surcoûts engendrés par la mise en place de la réforme des rythmes scolaires qui pèseront mécaniquement sur les budgets de nombreuses communes.

> D’éventuelles surtaxes d’habitation sur les résidences secondaire dès le 28 février 2015

En attendant de savoir à quelle sauce fiscale votre logement sera réellement mangé, sachez que des surtaxes d’habitation risquent fort de s’abattre sur vos résidences secondaires dès cette année. Gouvernement et parlementaires l’ont en effet acté en fin d’année : les quelque 1.100 communes situées en zones tendues (Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice… ) ont, si elles le souhaitent, jusqu’au 28 février 2015 pour relever de 20% le taux de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et les biens meublés non loués.

> Une surtaxe foncière attendue d’ici fin février

La mesure est passée quasi-inaperçue : afin d’inciter les propriétaires de terrains à bâtir à vendre, et du même coup libérer du foncier, le gouvernement a aussi décidé de majorer, dès cette année, la taxe foncière des parcelles constructibles autour des grandes agglomérations. L’idée étant de relever automatiquement de 25% les valeurs locatives cadastrales qui servent de base au calcul de la taxe foncière. Initialement les 28 unités urbaines englobant quelque 1.100 communes soumises à la taxe sur les logements vacants devaient être visées. Mais comme nous l’annoncions en fin d’année , certaines villes ont fait de la résistance. Bilan des courses : la liste exacte des agglomérations visées ne devraient être communiquée par le gouvernement que le 28 février 2015.

Guillaume Chazouillères

http://www.capital.fr/immobilier/actualites/impots-locaux-les-hausses-qui-nous-attendent-cette-annee-et-en-2016-1007151

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Y’en a marre du chômage

Posté par ippolito le 16 janvier 2015

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Le chômage va encore s’aggraver en 2015

Le chômage va continuer de s’aggraver en 2015, avec 104.000 chômeurs sans activité supplémentaires en métropole, anticipe l’Unédic, l’organisme paritaire qui gère l’assurance chômage, dans ses dernières prévisions financières publiées vendredi.

Ces projections correspondent malgré tout à un ralentissement de la hausse du chômage, après une année 2014 qui aura vu affluer 182.000 demandeurs d’emploi supplémentaires, selon l’organisme. A fin novembre, Pôle emploidénombrait déjà 181.000 nouveaux chômeurs, pour un record de 3,49 millions en métropole. L’Unédic est plus pessimiste que lors de ses précédentes prévisions publiées fin septembre. A l’époque, elle tablait sur 150.000 demandeurs d’emploi supplémentaires en 2014 et 96.000 en 2015.

Cette dégradation est due à des «anticipations de conjoncture revues à la baisse», explique l’Unédic dans un communiqué. Ces projections se basent sur une croissance réévaluée par le «consensus des économistes» à 0,4% pour 2014 et 0,8% pour 2015. Le gouvernement, lui, table sur 1% cette année.

Un taux de chômage de 10,3% en prévision

Conséquence: le chômage au sens du bureau international du travail (BIT) «poursuivrait sa hausse jusqu’à la fin de l’année 2015», pour «s’établir à 10,3%» de la population active métropolitaine, prévoit l’Unédic. Ce taux était de 9,9% au 3e trimestre 2014, selon l’Insee.

«La faible croissance limiterait la progression de l’emploi total, qui serait alors insuffisante pour compenser la hausse de la population active», analyse l’organisme, qui prévoit quand même 23.000 créations nettes d’emploi en 2015.

La hausse du chômage devrait, en outre, peser sur les finances de l’assurance chômage. Ses déficits se détérioreraient, pour atteindre 4,4 milliards d’euros en 2015, après 3,9 milliards l’année dernière. Fin 2015, la dette de l’assurance chômage culminerait ainsi à 25,9 milliards d’euros.

http://www.20minutes.fr/economie/1518635-20150116-chomage-va-encore-aggraver-2015

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Y’en a marre des retraites chapeau

Posté par ippolito le 19 novembre 2014

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La retraite chapeau, souvent décriée, encore peu encadrée

Fin octobre avait été annoncé que le PDG de GDF-Suez, Gérard Mestrallet, touchera après son départ du groupe, prévu pour mai 2016, une retraite chapeau de 831 641 euros par an (soit 28 % de sa rémunération de référence), obligeant le groupe, détenu à 33 % par l’Etat, devrait provisionner 21 millions d’euros dans ses comptes pour financer cette retraite.

Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, avait alors dit « désapprouver »cette pratique mais avait assuré ne rien pouvoir y faire, car elle est conforme au code de conduite établi par l’Association française des entreprises privées (AFEP) et le Medef. La CGT du groupe avait pourtant demandé, jeudi 23 octobre, des « comptes » à la direction. Pour le syndicat, il s’agit de « modalités de retraite hors de l’entendement », alors que beaucoup de salariés vivent avec des salaires au niveau du smic et que GDF Suez a engagé un plan de rigueur de l’ordre de 4,5 milliards d’euros.

Emmanuel Macron s’est désormais clairement prononcé pour la suppression des retraites chapeau. « J’ai demandé avec Michel Sapin [le ministre des finances] qu’une mission de l’Inspection générale des finances soit faite pour que (…) nous puissions trouver une vraie solution pour supprimer les retraites chapeau et les remplacer par un régime de droit commun plus lisible pour tous les Français », a-t-il déclaré mardi 18 novembre.

1. Qu’est ce qu’une retraite chapeau ?

C’est une prestation de retraite dite « complémentaire » ou « surcomplémentaire », c’est-à-dire qu’elle s’ajoute aux régimes obligatoires et complémentaires (Agirc ou Arrco pour les salariés).

Elle peut être octroyée à un cadre, dirigeant, mandataire social d’une entreprise, mais c’est celle des grands patrons qui est le plus souvent pointée du doigt pour ses montants très importants.

2. Les scandales précédents

La dernière polémique remonte à novembre 2013. L’octroi à Philippe Varin, alors président du directoire de PSA, d’une retraite de 21 millions d’euros, avait fait scandale, car le constructeur hexagonal se trouvait alors dans une situation financière particulièrement difficile, avec gel des salaires pour les salariés.

L’Etat venait également d’apporter, fin 2012, sa garantie à Banque PSA Finance à hauteur de 7 milliards d’euros. De quoi lui donner un droit de regard sur la rémunération des dirigeants du groupe.

Au terme de plusieurs heures de turbulences, M. Varin avait finalement annoncé qu’il renonçait à ses émoluments.

Les modalités de cette retraite répondaient pourtant aux critères édictés à l’époque de son octroi (en 2009). Mais son niveau était trop choquant pour l’opinion publique et les salariés.

3. 21 millions d’euros, un montant inhabituel ?

Les provisions mises à disposition par les entreprises représentent généralement une avance de vingt à trente ans, calquée sur l’espérance de vie moyenne. La Société générale avait ainsi provisionné, en 2009, un peu plus de 30 millions d’euros pour la retraite de son ancien président Daniel Bouton. La pension de Gérard Mestrallet, comme celle de Philippe Varin il y a un an, est donc dans la moyenne du secteur.

4. Que dit la loi ?

L’encadrement par la loi de la retraite chapeau est un serpent de mer. Plusieurs fois promis, il n’a jamais été mis en place.

A l’automne 2008, le gouvernement Fillon rétropédale en moins d’une semainesur l’encadrement de ces pratiques, après avoir promis de « légiférer sans attendre ». Il s’en remet au code de gouvernance édicté par le Medef et l’AFEP, qui se contentait de vagues principes de modération.

Deux ans plus tard, majorité et opposition s’unissent au Parlement pour plafonner les pensions à 30 % de la rémunération de la dernière année d’exercice. Une tentative torpillée par le gouvernement, qui explique que ce système ne touche pas seulement les grands dirigeants, mais aussi plusieurs milliers de cadres.

A la suite d’un rapport de Martin Hirsch, Nicolas Sarkozy se saisit pourtant à nouveau du sujet pendant la campagne présidentielle de 2012, en promettant tout bonnement de mettre fin aux retraites chapeaux.

Pendant la campagne présidentielle de 2012, François Hollande avait aussi promis d’encadrer les rémunérations des patrons. Mais l’exécutif y a finalement renoncé.

En la matière, donc, comme sur d’autres questions de rémunération des dirigeants et de gouvernance en général, les entreprises françaises (notamment les plus importantes, cotées en Bourse) ont obtenu de pouvoir s’autoréguler, via leurs associations représentatives.

POUR EMMANUEL MACRON, DES CRITÈRES À « CLARIFIER»

En contrepartie, le Medef et l’AFEP ont durci, en juin 2013, leur code de bonne conduite, qui encadre ces pratiques. Il s’agit d’un ensemble de « recommandations » en matière de gouvernance.

Le code stipule qu’une retraite chapeau ne doit pas dépasser 45 % de la rémunération « de référence » d’un dirigeant. Cette notion est en partie laissée à l’appréciation des entreprises puisqu’elle doit combiner salaire fixe et variable sur une moyenne de « plusieurs années ».

Le temps de présence du dirigeant dans l’entreprise doit avoir été d’au moins deux ans. Ce type de dispositif doit par ailleurs avoir été consenti à d’autres personnes que les seuls mandataires sociaux.

Enfin, « l’augmentation des droits potentiels doit être progressive en fonction de l’ancienneté dans le régime et ne doit représenter, chaque année, qu’un pourcentage limité à 5 % de la rémunération du bénéficiaire ». Ce, afin d’éviterqu’un avantage trop important ne soit accordé au dirigeant peu avant son départ, par exemple.

« Les systèmes donnant droit immédiatement ou au terme d’un petit nombre d’années à un pourcentage élevé de la rémunération totale de fin de carrière sont de ce fait à exclure », souligne le code AFEP-Medef.

Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, a cependant rappelé, jeudi 23 octobre, que les critères déterminant les retraites chapeaux devaient êtreclarifiés – avant de préciser le 10 novembre que celle de Gérard Mestrallet était conforme au code de bonne conduite.

5. Qui vérifie l’application du code ?

Le code relève de la « soft law », une norme dont la sanction n’est qu’économique et de réputation. Les entreprises ont le choix d’appliquer le code, ou d’expliquer pourquoi elles ne le font pas – c’est le principe anglo-saxon du « comply or explain ».

Afin de suivre l’application du code Afep-Medef, mais aussi d’être force de proposition pour le faire évoluer, un Haut comité de gouvernement d’entreprise (HCGE) a été mis en place, en octobre 2013.

Il est présidé par Denis Ranque, le président du conseil d’administration d’Airbus Group (ex-EADS), et composé de sept membres, dirigeants d’entreprises, avocats et représentants des investisseurs.

Dans l’« affaire Varin », le HCGE, s’était ainsi autosaisi du dossier, avant le renoncement du patron de PSA. Le Haut comité avait alors stipulé qu’une retraite chapeau doit « tenir compte de la situation de l’entreprise » concernée.

Mardi 21 octobre, le HCGE a publié son premier rapport annuel dans lequel il donne son avis sur la façon dont les principales dispositions du code sont appliquées par les entreprises cotées.

En pratique, les points de retraite acquis auparavant par le dirigeant le resteront, mais « le nombre de points acquis nouvellement pourra être nul ou quasi-nul » si la santé de l’entreprise se dégrade, a redit M. Ranque, mardi 21 octobre.

Mais le HCGE n’a pas le pouvoir de modifier le code. Cela reste du ressort du Medef et de l’AFEP.

6. Beaucoup de patrons renoncent-ils à leur retraite chapeau ?

En août 2009, date des dernières estimations officielles diffusées par le gouvernement, 761 cadres dirigeants d’entreprises françaises bénéficiaient de ces régimes d’exception. Un palmarès établi l’an dernier par L’Expansionestimait que la moitié des patrons des entreprises du CAC 40 en profitaient.

La multiplication des polémiques depuis le milieu des années 2000 a pourtant progressivement jeté un opprobre sur cette pratique. En 2005, un contextetendu et la volonté affichée par le gouvernement d’encadrer les retraites chapeaux ont ainsi poussé Jean-René Fourtou à renoncer à 1,2 million d’euros offerts par Vivendi Universal, « ayant déjà une retraite [de 1,6 million d’euros] d’Aventis ».

Deux ans plus tard, l’ancien président d’EADS Noël Forgeard démentait les informations de l’hebdomadaire Marianne, selon lesquelles il percevrait une pension mensuelle de 100 000 euros malgré son remerciement et les doutes sur sa gestion.

La justice a également contraint quelques dirigeants d’entreprises à renoncer à cette manne. C’est notamment le cas de l’ancien patron de Carrefour, Daniel Bernard, dont les émoluments de départ avaient provoqué, en 2005, un scandale.

Parti avec la certitude de toucher une pension annuelle de 1,243 million d’euros, soit 40 % de son ancien salaire, M. Bernard avait dû faire face, peu de temps après, à une offensive judiciaire des actionnaires de son ancien groupe.

Pour la première fois dans l’histoire, en 2008, la cour d’appel de Paris avait purement et simplement annulé sa retraite chapeau, jugeant que l’ancien PDG n’avait pas démontré avoir rendu à l’entreprise des « services particuliers » qui justifieraient le versement d’une « rente viagère ».

Cette décision a donné des idées à Vincent Bolloré, qui a tenté (en vain) de priver Alain de Pouzilhac, l’ancien PDG de son groupe Havas, de ses 137 500 euros annuels de retraite chapeau en 2009. La même année, l’ancien patron de Vinci, Antoine Zacharias, est devenu le premier PDG du CAC 40 poursuivi pour abus de pouvoir dans le but d’influencer ses rémunérations et avantages financiers. Condamné l’an dernier à 375 000 euros d’amende, il conserve pour l’instant sa pension annuelle de 2,2 millions d’euros.

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/10/24/un-an-apres-philippe-varin-les-retraites-chapeaux-font-de-nouveau-polemique_4511799_4355770.html

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Y’en a marre des hausses des rémunérations des conseillers ministériels

Posté par ippolito le 11 novembre 2014

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Les rémunérations des conseillers ministériels explosent !

Évidemment, ça fait mauvais effet. Le gouvernement serre la vis, réduit les dépenses, augmente les impôts, taille dans les aides sociales, et voilà que René Dosière met son nez dans les documents budgétaires pour s’apercevoir que, ô stupeur, la rémunération des conseillers ministériels a augmenté en moyenne de… 7, 1 % entre 2013 et 2014.

Les primes, appelées indemnités sujétions particulières, ont quant à elles subi un coup de pouce plus modeste (4, 3 % tout de même). Au total, en comptant la rémunération et les primes, chaque conseiller (1) gagne en moyenne 6, 5 % de plus cette année que l’an passé. L’inflation, pour mémoire, est passée de 0, 6 % en septembre 2013 à 0, 3 % aujourd’hui.

Entrons dans les détails. En 2014, énumère le député socialiste, la rémunération moyenne d’un membre de cabinet ministériel s’est élevée à 8 201 euros brut par mois (7655 euros en 2013). L’indemnité – la prime – est quant à elle en moyenne de 2 235 euros chaque mois (2 142 en 2013).

« Ces hausses sont choquantes dans une période où ces mêmes personnes demandent aux Français des efforts de rigueur et d’économie », observe, plutôt direct, l’élu de l’Aisne. Il remarque en revanche que la hausse des rémunérations est plus modérée à Matignon (+ 3, 7 %, à 13 348 euros), parce que les primes ont été fortement réduites.

Plus curieux encore, beaucoup de conseillers gagnent plus que leur ministre… Dans 19 ministères sur 31, la rémunération brute moyenne est en effet supérieure à celle du ministre, qui s’établit selon René Dosière à 9 940 euros.

Enfin, la rémunération la plus élevée se trouve au ministère de la Culture (un conseiller gagne 13 744 euros par mois !), suivie de l’Intérieur (12 987 euros), de la Décentralisation (12 680 euros), du Redressement productif (12 369 euros) et enfin à l’Enseignement supérieur (12 222 euros).

Au bas de l’échelle salariale, on trouve le secrétariat d’État aux Anciens Combattants (salaire maximum de 7 555 euros). En moyenne, en revanche, c’est au ministère de l’Intérieur et à celui de la Défense qu’on gagne le plus : 12 987 euros brut par mois, primes comprises…

http://www.lepoint.fr/economie/les-remunerations-des-conseillers-ministeriels-explosent-29-10-2014-1876923_28.php

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Y’en a marre de la hausse des salaires des conseillers de Matignon

Posté par ippolito le 31 octobre 2014

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Malgré l’austérité, les conseillers de Matignon affichent des salaires en hausse

Mediapart assure, chiffres à l’appui, que la rémunération des conseillers du premier ministre a grimpé de 10% par rapport au début du quinquennat. Matignon se défend et évoque un «effet d’optique».

À la recherche de 50 milliards d’économies d’ici à 2017, l’heure est aux restrictions budgétaires au gouvernement. Mais si Manuel Valls est le maître d’œuvre de ce plan d’austérité, imposé à tous les Français, il semble toutefois avoir oublié de l’appliquer à Matignon. Selon les calculs de Mediapart, réalisés sur la base d’un rapport annexé au projet de loi de finances (PLF) 2015, les salaires des conseillers du premier ministre ont augmenté de 1019 euros par mois en moyenne par rapport à 2012, soit une hausse de 10%.

Une information jusque-là éclipsée par la baisse générale des effectifs des cabinets ministériels, saluée la semaine dernière par la presse. «S’agissant des membres des cabinets, les effectifs du 1er août 2014 sont en nette diminution par rapport à 2013. Parallèlement à la baisse du nombre de ministères (32 au lieu de 38), les effectifs des membres de cabinets sont en effet passés de 565 à 461 équivalents temps plein -18,4%)», peut-on lire dans le rapport en question, baptisé le «jaune» dans le jargon parlementaire.

À cela s’ajoute un meilleur contrôle des primes de cabinet, que les conseillers perçoivent en plus de leur traitement de base. «S’agissant des indemnités pour sujétions particulières (ISP), qui sont plus directement maîtrisables, les dotations annuelles sont en baisse de 8,9 % par rapport à 2013, et sont inférieures de 16 % à la moyenne de la période 2007-2011», indique le même texte.

Des primes en hausse

Mais selon Mediapart, qui a fait les comptes en s’appuyant sur les «jaunes» 2015 et 2014, Matignon s’est exonéré de ces efforts budgétaires depuis l’arrivée de Manuel Valls début avril, en augmentant notamment les rémunérations de ses conseillers. Dans le rapport annexé au PLF 2015, on découvre que son cabinet employait au 1er août dernier 55 personnes pour une rémunération globale de 7.070.054 euros. Soit un salaire brut mensuel de 10.712 euros en moyenne par conseiller.

En comparaison, en 2013, le cabinet de Jean-Marc Ayrault comprenait 67 conseillers pour une rémunération brute globale de 8.125.556 euros, soit 10.106 euros par mois en moyenne par personne. Un an auparavant, son cabinet était pourvu de 63 membres (7.328.311 euros de rémunération globale, 9.693 euros mensuels en moyenne par conseiller). L’actuel chef du gouvernement aurait donc majoré de plus de 10% le traitement de ses conseillers par rapport à ce qui avait cours au début du quinquennat.

«C’est n’importe quoi, nous n’avons pas augmenté les rémunérations des membres du cabinet», se défend l’entourage de Manuel Valls auprès du Figaro, en évoquant un simple «effet d’optique». «Sous Jean-Marc Ayrault, le cabinet était composé d’un peu moins de contractuels (non-fonctionnaires, NDLR) qu’actuellement. Ils occupaient des postes moins importants et coûtaient donc moins cher, justifie un proche du premier ministre. Depuis, on a baissé les effectifs et on dépense moins en primes de cabinet. Si les salaires semblent avoir augmenté, c’est en raison du plus grand nombre de contractuels qui coûtent plus chers que les fonctionnaires».

Une analyse «incomplète»

Pour René Dosière, spécialiste des finances de l’État, «l’analyse de Mediapart n’est pas inexacte, mais simplement incomplète». «J’ai travaillé sur les mêmes données et je n’arrive pas à la même conclusion car je n’ai pris dans mon calcul que le cabinet civil, alors que le journaliste de Mediapart a aussi tenu compte du cabinet militaire», explique au Figaro le député PS. Selon ce dernier, la rémunération moyenne des conseillers (civils) de Manuel Valls n’est pas en hausse, mais en baisse de 1,3% sur un an. En 2013, primes comprises, un membre du cabinet civil de Matignon touchait en moyenne 13.307 euros brut par mois. Un an plus tard, ce chiffre est tombé à 13.134.

Le calcul fait par Mediapart est-il pour autant faux? Non, juge René Dosière, qui estime qu’«il est simplement moins précis» que le sien, puisqu’il ne prend notamment pas en compte les primes de cabinet. «Il mérite toutefois une explication car 10% de hausse c’est beaucoup», poursuit l’élu de l’Aisne, qui y voit une «évolution probable de la nature des personnels». «Contrairement à ce que dit Matignon, il n’y a pas plus de contractuels qu’avant, mais les fonctionnaires mis à sa disposition sont peut-être plus expérimentés et font ainsi grimper les rémunérations», conclut le spécialiste.

http://www.lefigaro.fr/politique/2014/10/30/01002-20141030ARTFIG00210-malgre-l-austerite-les-conseillers-de-matignon-affichent-des-salaires-en-hausse.php

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Y’en a marre du logiciel Louvois

Posté par ippolito le 22 octobre 2014

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Le logiciel de paie des armées Louvois distille encore son poison

Le fameux système Louvois entraîne toujours des surcoûts pour le ministère de la Défense. Le ministre de la Défense attend le déploiement d’un nouveau système en décembre 2015.

Déstabilisés par les coupes massives et entraînée dans des opérations extérieures de plus en plus nombreuses, les militaires et leur famille commencent à trouver le temps long, trop long pour stabiliser la paie comme en témoigne la lettre ouverte d’une femme de militaire adressée à Jean-Yves Le Drian.

En outre, selon Jean-Paul Bodin, la seconde partie de la campagne de régularisation « ne va pas sans difficulté puisque ce sont au moins 118.000 lettres qui ont dû être envoyées pour réclamer les indus de 2013. Lorsque les personnels ont quitté le ministère et sont à la recherche d’emplois, la marge de manœuvre du Trésor public s’avère très faible ». Ce second volet est en cours depuis le début de l’année et se poursuivra en 2015, précise le SGA.

Régulariser chaque militaire

Ce n’est pas nouveau mais les anomalies de Louvois se traduisent encore « par d’importants indus de paye et de moins-verser aux administrés ». Aussi, la seconde partie de la campagne de régularisation vise à traiter la totalité des dossiers et des anomalies : « il s’agit de calculer et de régulariser, pour chaque administré, le solde entre les paiements qui lui sont dus et les versements qui lui ont été effectués par ou hors Louvois, et de mettre ainsi ses droits à jour, a expliqué Jean-Paul Bodin. Cette campagne permettra non seulement de rétablir chaque administré dans ses droits, en lui versant ses dus, mais aussi de préserver les droits de l’État et le budget du ministère en recouvrant les sommes versées indûment ».

Interrogé sur le coût de ces tâches administratives, le SGA a répondu qu’il « n’a pas été procédé à une analyse du coût de recouvrement de l’indu par euro récupéré, ne serait-ce que parce que nous sommes loin d’avoir tout récupéré, et qu’il est difficile d’évaluer les moyens que nous devrons mettre en œuvre pour cela. Ainsi, après avoir dû augmenter à plusieurs reprises les effectifs du centre expert des ressources humaines et de la solde (CERHS) de Nancy, nous examinons l’organisation à mettre en place pour mener à bien la campagne de recouvrement 2015-2016″. Selon le député du Var, Philippe Vitel, co-auteur d’un rapport sur l’exécution du budget 2013, le ministère de la Défense a dû recruter 100 personnels civils au titre de la fiabilisation de Louvois au CHRS de Nancy.

Un nouveau logiciel de paie en décembre 2015

« Il est urgent de pouvoir disposer d’un nouvel outil », a estimé le SGA. Le calendrier du remplacement de Louvois est jalonné par deux rendez-vous important : présentation de prototypes de logiciel de paie en décembre 2014, fournis par les candidats au cours du dialogue compétitif, et premier déploiement en décembre 2015. « Le déploiement complet devrait être effectif en 2017″, a expliqué Jean-Paul Bodin. Un calendrier qui semble très ambitieux, selon un observateur. Le ministre a confié à la direction générale de l’armement (DGA) le projet. Ainsi, le dispositif s’articule autour d’une équipe composée d’un binôme formé par le directeur de programme, appartenant à la DGA, et l’officier de programme, appartenant à la direction des ressources humaines du ministère (DRH-MD). L’équipe est actuellement composée de 12 personnes (17 en 2015) de la DGA et de 17 (23 en 2015) de la DRH-MD.

La procédure de passation de marché retenue, un dialogue compétitif, a débuté par la publication de l’avis d’appel public à candidatures le 1er février 2014. Le dossier de consultation des entreprises a été envoyé le 18 avril aux trois groupements sélectionnés : l’américain Accenture associé au canadien CGI, le français Atos associé à Steria et enfin Sopra et sa filiale HR Access, selon nos informations. Le premier tour de dialogue a eu lieu du 13 juin au 24 juillet. Le suivant aura lieu au quatrième trimestre 2014 et les offres finales sont attendues début 2015, pour une notification au premier semestre 2015. Jean-Paul Bodin n’a pas communiqué les montants budgétés en raison de la compétition en cours. « Il va de soi qu’il y a une limite » en matière de coûts, a-t-il toutefois rappelé.

Les enseignements de ce flop

Après Louvois, le ministère « s’est efforcé de tirer le plus d’enseignements possible des difficultés rencontrées avec Louvois, en mettant en place, en début d’année, une procédure de revue régulière des devis et des projets », a expliqué le SGA. Ainsi, comme c’est déjà le cas pour les programmes d’armement, pour chaque étape à franchir, un audit doit être réalisé par une délégation aux Systèmes d’Information d’Administration et de Gestion (SIAG), mise en place en 2013 et dirigée par un ingénieur de l’armement.

Référé de la Cour des Comptes sur le système de paye Louvois

Réunie tous les deux mois, une commission des SIAG « se voit remettre un point de situation sur les programmes, en particulier les plus critiques, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas dotés d’un responsable clairement identifié, ceux faisant l’objet d’une dérive en termes de délais ou de coûts ou encore ceux où surviennent des difficultés techniques ». Ce dispositif a été étendu aux responsables des systèmes d’information et de communication (SIC) de l’ensemble des états-majors et services qui effectuent eux-mêmes une revue des dossiers avant de les présenter en commission SIAG. Un système de pilotage qui apparait enfin très serré.

Décidément le logiciel de paie des armées Louvois n’en finit toujours pas de distiller son poison… près d’un an après sa mise à mort par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Même si cela va toutefois un peu mieux. En septembre, les dépenses au titre du plan d’urgence lancé en septembre 2012 par le ministre pour assurer le versement des soldes des soldats sont en effet « plus faibles qu’antérieurement : 500.000 euros contre 1 million en début d’année », comme l’a révélé le secrétaire général pour l’administration (SGA) Jean-Paul Bodin, lors de son audition à l’Assemblée nationale du 8 octobre. Mais, force est de constater qu’elles se poursuivent à bon rythme alors que l’armée fait le plus gros effort en matière de réduction d’effectif au sein de l’État (80.000 suppressions de postes entre 2009 et 2019).

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20141021tribea86d9bda/le-logiciel-de-paie-des-armees-louvois-distille-encore-son-poison.html

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