• Accueil
  • > Y'en a marre des scandales financiers

Y’en a marre du patron du medef

Posté par ippolito le 9 mai 2014

1              1              1

Le patron des patrons ne connaît pas la crise

Apostrophe. Pierre Gattaz ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnait. Le Canard enchaîné révélait mardi que le patron du MEDEF a perçu, en tant que directeur général de l’entreprise Radiall, une rémunération en hausse de 29 % en 2013.

Soit la modique somme de 420 000 euros. Ce qui ne l’a pas empêché, toute honte bue, de lancer la veille, en tant que représentant du patronat, un appel à « la modération salariale » et à l’exemplarité. Furieux des révélations du journal satirique, il a donc pris la plume pour se justifier sur son blog. « Quand on crée de la richesse, on la distribue » ose écrire le chef du patronat.

Drôle de lecture marxiste, quand on sait que sur la même période, les salaires de ses employés n’ont augmenté que de 3,3% alors que les dividendes octroyés aux actionnaires ont grimpé de 76%. « Il y a un moment où chacun doit être responsable : on ne peut pas demander la baisse du smic, voire sa suppression, et en même temps considérer qu’il n’y a pas de salaire maximal » a réagi hier François Hollande, lors de son entretien sur RMC.

Cette révélation a en effet de quoi inquiéter le président de la République, tant elle démontre par ailleurs l’inanité du « pacte de responsabilité », le cadeau à 30 milliards d’euros, censé créer de l’emploi. Car l’activité du groupe Radiall, dont le chiffre d’affaires a bondi de 27% en quatre ans, aurait dû générer ce que Pierre Gattaz qualifie de « terrain favorable à l’embauche ».

Or, comme le démontre Le Canard enchaîné, sur la même période, non seulement l’effectif du groupe a diminué, mais il a enregistré un bond dans les recours à l’intérim. Pourtant, le patron du Medef l’assure : « oui, grâce au pacte de responsabilité, nous créerons 1 million d’emplois net d’ici à 2020 ». Si Pierre Gattaz le dit…

Maud Vergnol

http://www.humanite.fr/le-patron-des-patrons-ne-connait-pas-la-crise-526483

Publié dans Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

Y’en a marre des arnaques a la carte bancaire

Posté par ippolito le 3 mai 2014

1             1             1

Arnaque à la carte bancaire

En augmentation de 44 % en 2 ans et sur Internet 37 % : Explosion de la fraude, quelques conseils d’élémentaires précaution

Voilà une statistique qui a de quoi faire frémir les adeptes des achats en ligne. Car si le e-commerce explose, les arnaques à la carte bancaire aussi

Les fraudes à la carte bancaire explosent : comment vous protéger ?

Plus de 700 000 ménages se sont déclarés victimes d’une arnaque à la carte bancaire en 2012, une augmentation de 44% en deux ans

A mesure que les transactions par carte bancaires se multiplient, les fraudes explosent, sur le net mais a

Plus d’un million de victimes en deux ans, une augmentation de 44% des cas entre 2010 et 2012 : la fraude à la carte bancaire a explosé ces dernières années. Selon un rapport de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), le montant total de la fraude en France s’élève à 450,7 millions d’euros en 2012.

Le nombre de fraudes augmente aujourd’hui deux fois plus vite que le nombre de cartes bancaires mises en circulation. Dans plus de deux cas sur trois, les victimes ne sont débitées qu’une seule fois, pour un montant moyen de 900 € environ.

Comment procèdent les fraudeurs ?

« Ce ne sont plus des fraudes individuelles à petite échelle. Aujourd’hui on a affaire à des réseaux internationaux technologiquement hyper sophistiqués », explique Patrice Maître, président de l’Association française des usagers de banque (AFUB).

Avec l’essor des transactions en ligne, les fraudeurs ont multiplié les tentatives d’arnaques. La fraude sur internet a progressé de 37% entre 2011 et 2012 selon le dernier rapport de l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement de la Banque de France.

La vente à distance reste le moyen privilégié par les fraudeurs : 60% des cas d’arnaques recensés en 2012 mettaient en cause un achat sur internet, par téléphone ou par courrier.

Les techniques les plus fréquemment utilisées sont :

Le phishing (ou hameçonnage). Il s’agit de mails trompeurs envoyés aux consommateurs, qui ressemblent trait pour trait à ceux de fournisseurs ou à des prestataires de services biens connus : banque, EDF, opérateur téléphonique… Ces courriels renvoient souvent à des pages où sont repris les logos et les identifiants de ces entreprises. Les victimes remplissent alors sans méfiance des questionnaires leur demandant de fournir des coordonnées bancaires.

Les spywares. Il s’agit de logiciels espions qui s’installent en douce sur un ordinateur lors d’un téléchargement ou de l’ouverture d’un mail anodin. Une fois tapis derrière l’écran, ils enregistrent tout ce qui se passe et capturent les numéros qui seront tôt ou tard frappés sur le clavier au moment d’un paiement en ligne.

Mais la fraude existe également chez les commerçants traditionnels. Outre le vol de carte de crédit, la simple copie des données confidentielles écrites sur la carte permet aux fraudeurs de réaliser des achats sur internet.

Un geste simple qui ne prend que quelques secondes.

Dans la plupart des cas, les victimes dont les informations bancaires personnelles ont été dérobées ignorent le mode opératoire de leurs arnaqueurs.« Plus de 700 000 ménages se sont déclarés victimes d’une arnaque à la carte bancaire en 2012, une augmentation de 44% en deux ans.

Les spywares. Il s’agit de logiciels espions qui s’installent en douce sur un ordinateur lors d’un téléchargement ou de l’ouverture d’un mail anodin. Une fois tapis derrière l’écran, ils enregistrent tout ce qui se passe et capturent les numéros qui seront tôt ou tard frappés sur le clavier au moment d’un paiement en ligne.

Mais la fraude existe également chez les commerçants traditionnels. Outre le vol de carte de crédit, la simple copie des données confidentielles écrites sur la carte permet aux fraudeurs de réaliser des achats sur internet. Un geste simple qui ne prend que quelques secondes.

Que faire en cas d’arnaque ?

En premier lieu, prévenir sa banque pour faire opposition et obtenir un remboursement. « Les banques sont tenues par la loi de rembourser la totalité de la somme perdue, ainsi que les frais éventuellement occasionnés » précise Patrice Maître.

Le remboursement est quasiment systématique : après déclaration, les banques ont remboursé l’intégralité de l’argent perdu par leurs clients dans 85% des cas. Un chiffre qui arrive presque à 100% pour les sommes supérieures à 1000€.

Aujourd’hui, seule la moitié des victimes déposent plainte dans un commissariat ou une gendarmerie. Selon l’ONDRP, les enquêtes aboutissent rarement. Les auteurs présumés n’auraient été identifiés que dans 3% des cas.

« L’Etat a démissionné en demandant la prise de mains courantes plutôt que de plaintes pour les cas de fraude à la carte bancaire », déplore Patrice Maître. Aujourd’hui, l’AFUB reçoit plus de 200 courrier de plaintes par jour et a fait de la fraude le deuxième sujet le plus important après les frais bancaires.

Comment s’en prémunir ?

Face aux arnaques, les banques annoncent une sécurisation toujours plus importante du système. L’association 60 millions de consommateurs estime que 3% des transactions par carte seraient la cible d’une tentative de fraude. Seulement une sur trente réussirait.

Sur internet, certains sites garantissent un paiement sécurisé, et un système supplémentaire, 3D Secure, a été mis en place depuis 2008, proposant aux clients de recevoir un code secret par SMS sur leur numéro de portable personnel, enregistré par leur banque, avant de pouvoir effectuer toute transaction.

L’AFUB émet une réserve : « Le problème n’est pas nouveau et pourtant les cas de fraude continuent d’augmenter, alors que font les banques ? Les usagers sont très protégés a posteriori mais avant la fraude, les choses ne bougent pas. »
Au quotidien, certains gestes simples permettraient de limiter le risque de récupération de ses informations bancaires.

En premier lieu, utiliser sa carte le moins possible et privilégier d’autres modes de paiement. Les Français sont champions d’Europe du paiement par carte bancaire, avec deux fois plus d’utilisation que les Allemands ou les Anglais.

Ensuite, masquer par une petite étiquette ou un vernis le cryptogramme de trois chiffres présent au dos des cartes bleues. Sans lui, les fraudeurs ne pourront effectuer aucune transaction s’ils ont une carte un court instant entre les mains.

Privilégier les sites internet sécurisés et connus. Aujourd’hui, les paiements sécurisés ne représentent que 27,5 % de la totalité des paiements en ligne, et beaucoup de sites d’e-commerce restent encore imprudents.

Enfin, il est impératif de surveiller ses relevés bancaires. En 2012, c’est ce qui a permis à 65% des victimes de constater la fraude et d’agir rapidement. Les banques, elles, ne contactent leur client qu’en cas d’activité inhabituelle représentant de grosses sommes d’argent.

http://resistanceinventerre.wordpress.com/2014/05/02/arnaque-a-la-carte-bancaire-en-augmentation-de-44-en-2-ans-et-sur-internet-37-explosion-de-la-fraude-quelques-conseils-delementaires-precaution/

Publié dans Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

Y’en a marre des escroqueries

Posté par ippolito le 2 mai 2014

images C               images C               images C

Une salariée de la Poste aurait détourné 1,4 million d’euros sur des comptes de personnes âgées

Une salariée de la Poste de Taverny a été mise en examen et placée en détention provisoire pour avoir détourné environ 1,4 million d’euros depuis les comptes de huit personnes âgées clientes de cette agence du Val d’Oise, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

La salariée, qui passait par des jeux d’écriture comptable sur les comptes, a été mise en examen mardi pour abus de confiance aggravé et une information judiciaire a été ouverte, a précisé une source judiciaire.

L’escroquerie durait depuis au moins 2008, selon une source proche du dossier.
Selon le Parisien, qui a révélé l’affaire, les victimes auraient entre 72 et 96 ans, et l’une d’elles souffre de la maladie d’Alzheimer.

http://www.lavoixdunord.fr/france-monde/une-salariee-de-la-poste-aurait-detourne-1-4-million-ia0b0n2106574

Publié dans Y'en a marre des banques, Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

Y’en a marre de la corruption

Posté par ippolito le 26 avril 2014

2             2             2

Parfum de corruption dans les poubelles de Paris

L’épilogue judiciaire d’une affaire de marchés publics parisiens est tombé pile poil après les municipales et n’est pas venu ternir le beau bilan de Delanoë. Faut dire que la juge s’est bien gardée d’aller chercher l’éventuel financement politique…

Le groupe Derichebourg, le roi de la propreté et des déchets, a le sens du er avril, il publiait un beau communiqué lénifiant : la « Ville de Paris renouvelle sa confiance » à la société, lui octroyant un juteux contrat de collecte de poubelles de 110 millions d’euros — un nouveau marché qui lui aurait été accordé fin 2013, a néanmoins précisé la Mairie.

Trois jours après cette annonce, la justice condamnait la société et l’une de ses dirigeantes, Pascale Perez, pour corruption active. L’épilogue — provisoire, car il y aura un procès en appel — d’une affaire qui a empoisonné le second mandat de Bertrand Delanoë est passé quasiment inaperçu. Un beau boulot de com! Pourtant, l’ex-adjointe du maire de Paris Mireille Flam, également présidente de la commission d’appels d’offres des marchés publics, a elle aussi été condamnée, pour favoritisme.

L’affaire, jugée à Lyon car le mari de cette dernière est un magistrat parisien, avait été instruite dans la capitale. Alors que la société EPES était la mieux notée pour remporter en 2005 un appel d’offres de collecte des encombrants à Paris, dont elle avait déjà la charge, le système de notation des offres avait été modifié en pleine procédure d’attribution des lots. La société Polyurbaine, filiale de Derichebourg, avait du coup raflé l’un des deux marchés. Contre toute attente…

DIALOGUE ET OBÉDIENCE

Enfin, pas pour tout le monde : en réalité, a jugé le tribunal, il avait été décidé en haut lieu que Derichebourg devait absolument gagner un contrat, quel que soit l’avis des services techniques. Comme par hasard, « des difficultés », a témoigné Yves Contassot, adjoint Vert jusqu’en 2008, avaient donc surgi dans les services une fois lancé l’appel d’offres, le dossier étant carrément « bloqué ».

Il raconte que le responsable en charge lui avait dit « qu’on lui avait demandé de revoir le rapport ». « Il était très mal à l’aise et ne voulait pas faire un faux. » On le comprend… En tout cas, les juges ont décidé que modifier le système de notation en cours de route portait visiblement atteinte à la régularité de la procédure.

Et quand, là encore en pleine procédure d’appel d’offres, Derichebourg propose de sponsoriser le club de basket de Paris, est-ce un schéma corruptif qui se met en place ou simplement un lobbying un peu poussé ?

Les rendez-vous des responsables de l’entreprise avec, entre autres, les adjoints chargés de la Propreté (Contassot) et aussi, plus curieusement, des Sports (Pascal Cherki), les invitations de responsables techniques de la Ville dans la loge Derichebourg au stade ou lors d’une soirée à l’Avenue, Pascale Perez, la patronne, qui arrive à la mairie « dans une tenue particulièrement provocante (décolleté jusqu’au nombril, outrageusement maquillée…) », selon Contassot, tout cela fait tâche dans le décor et ressemble à s’y méprendre à une entreprise de corruption aux yeux du tribunal.

Sans oublier qu’un ami du maire, Olivier Carmet, avocat de son état et par ailleurs fils de l’acteur Jean Carmet, est entré dans la danse et s’est vu confier par Derichebourg une « mission d’assistance générale » dans le traitement des appels d’offres parisiens. Et par chance, comme le confirme Pascale Perez aux enquêteurs, le fiston est proche « du Parti socialiste ».

Question des flics : « La couleur politique est donc importante ? » Réponse : «Non, mais le dialogue est plus simple entre personnes de même obédience. » En effet, Carmet connaît tout le monde, de Fabius à DSK en passant par Delanoë. Chez lui, on a retrouvé une note dans une chemise bleue comportant la mention « financement des partis ».

Mais la juge n’a pas cherché à en savoir plus. « Elle voulait limiter l’impact de ce dossier au seul marché et aux personnes immédiatement impliquées sans élargir le champ des investigations », regrette Rodolphe Bosselut, l’avocat d’EPES, à l’origine de l’affaire.

Les prévenus n’ont rien compris à ce qui leur tombait dessus, disent-ils. Mireille Flam n’avait pas conscience que la règle avait été violée ; Derichebourg n’a jamais financé de parti et ne faisait que du lobbying et du sponsoring, sans, bien entendu, lier les deux activités.

Quant à Carmet, il n’a eu accès qu’à des informations déjà connues et n’avait aucun moyen d’influencer la Ville de Paris. Les Parisiens, eux, ne comprennent pas pourquoi une entreprise officiellement corruptrice continue à ramasser les ordures. Madame Hidalgo, il est temps de remédier à cette incongruité!

Laurent Léger, article paru dans Charlie Hebdo n°1139 du 16 avril 2014

http://www.charliehebdo.fr/news/corruption-poubelles-paris-1173.html

Publié dans Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

Y’en a marre des parachutes dorés et de Dominique de Villepin

Posté par ippolito le 24 avril 2014

2               2               2

Le quai d’Orsay offre un « pot de départ » de 88.787 euros à Dominique de Villepin !

Dans son prochain numéro, disponible en kiosque vendredi, Marianne consacre un dossier à la nouvelle aristocratie et les traitements de faveur dont elle bénéficie. Devenu avocat d’affaires, Dominique de Villepin est revenu « travailler » une journée au Ministère des Affaires étrangères pour toucher une retraite dorée de 88 787,72 euros. Dévoilée en mars par un quotidien britannique, Marianne a refait l’enquête et dévoile le contrat d’un jour ainsi que les feuilles de salaire de l’ancien chef de la diplomatie française.

Dans les allées du pouvoir, certains se font cirer les pompes sur leur lieu de travail quand d’autres se font offrir des pots de départ à la retraite à 88 787,72 euros (voir les documents en fin d’article). Ca fait cher le petit four ! C’est pourtant la somme touchée par l’ancien ministre des affaires étrangères Dominique de Villepin qui est revenu « travailler » une journée au ministère pour toucher cette somme. L’affaire avait été dévoilée en mars par le quotidien britannique The Telegraph.

Dans leurs justifications respectives, le quai d’Orsay et le cabinet de l’ancien Ministre des affaires étrangères avaient eu du mal à accorder leurs violons. Porte-parole de Dominique de Villepin, Daniel Arlaud évoquait « une erreur administrative que M. de Villepin avait demandé de rectifier auprès des autorités compétentes ».

De son côté, le quai d’Orsay se bornait à renvoyer les curieux à un décret du 8 juin 2011 permettant « aux cadres supérieurs du Ministère des Affaires étrangères de quitter définitivement les cadres de l’administration de façon anticipée (…) en contrepartie d’une somme correspondant à environ un an de traitement ».

Un parachute doré pour cadres du quai en fin de carrière

Signé par François Fillon, à l’époque, le décret avait éveillé la curiosité des bancs de l’assemblée nationale. Auditionné en juin 2011 par la commission des finances de l’assemblée nationale, alors présidée par…Jérome Cahuzac, le directeur général de l’Administration et de la modernisation du ministère des Affaires étrangères, Stéphane Romatet avait dû s’expliquer sur ce traitement de faveur accordé à 30 hauts fonctionnaires privilégiés.

Interrogé en commission, il détaillait l’objectif du décret : « Nous connaissons une situation difficile de sureffectifs dans l’encadrement supérieur : compte tenu de l’évolution de notre carte diplomatique et des nominations de personnalités de la société civile, une cinquantaine de diplomates sont aujourd’hui sans affectation.

Nous nous sommes donc demandé s’il fallait les laisser durablement sans perspective d’affectation ou promouvoir un système d’aide à la reconversion, à la deuxième carrière. C’est ce dernier parti que nous avons pris. Un premier dispositif avait été mis en œuvre en 2009, pour une trentaine de cadres.

Le Gouvernement a décidé de faire de même, à nouveau pour une trentaine de fonctionnaires. Il ne s’agit pas d’une préretraite mais du maintien uniquement du traitement de base, sans les primes, à partir de 58 ans et pendant une période limitée à trois ans, afin de permettre à ces diplomates d’envisager une reconversion ».

En clair, ça bouchonne depuis quelques années au sommet de la hiérarchie du quai d’Orsay. D’où la nécessité de favoriser les départs des membres en service de plus de 58 ans pour laisser la place aux jeunes qui attendent leur tour. C’est de cette mesure dont a bénéficié Dominique de Villepin. Rien d’illégal donc, mais un problème quand même.

Le dispositif permet à une trentaine de personnes de quitter leur fonction dès 58 ans, tout en étant payés jusqu’à l’âge de la retraite, à quoi s’ajoute une indemnité de résidence et, un bonus. Un dispositif de « dégagement des cadres » assez fréquent dans la haute administration.

Une journée bien payée

Un traitement de faveur censé permettre à ces hauts fonctionnaires « sortants » de se constituer un petit pécule pour monter leur affaire ou se reclasser. Outre que l’on pourra s’étonner de ces décrets fabriqués sur mesure pour quelques dizaines de personne, devenu avocat d’affaires, Villepin est à la tête, depuis 2008 de « Villepin International », une société de conseil plutôt prospère (1.6 millions d’euros de CA, 400.000 euros de bénéfices en 2013 et une fortune personnelle estimée à 4 millions d’euros).

Le hic, c’est que n’étant plus en service actif au ministère des affaires étrangères depuis 2004 – il quitte même la diplomatie en 1993 mais reste rattaché à son administration d’origine –, Dominique de Villepin n’a libéré aucun poste.

En disponibilité, l’ancien ministre des Affaires étrangères a même dû faire un bref retour au quai d’Orsay pour toucher son pécule. Un retour d’une journée, du 30 septembre au 1er octobre 2013, avec contrat « sur mesure » comme le prouvent les documents dévoilés par Marianne. Une journée à 88 787.72 euros. Un « golden parachute » pour hauts fonctionnaires.

Pour être payé à ce tarif là, l’ancien ministre a dû abattre un sacré boulot ! Interrogé par Marianne, le ministère des affaires étrangères n’a pas souhaité préciser en quoi avait consisté ce dur labeur d’une journée.

L’affaire a fait grincer quelques dents au Ministère des affaires étrangères où l’heure est aux économies et où les réformes des retraites s’accumulent. Certains agents du quai ne nous ont pas caché leur surprise : « le quai est saigné à blanc depuis des années. On ferme des ambassades, des consulats, on a du mal à débloquer 200 euros pour un chauffeur au Niger. C’est légal mais Villepin est un cas unique. Quelqu’un l’a sans doute alerté qu’il y’avait là un jackpot à se faire et il en a profité trois mois avant l’échéance. L’artifice est un peu gros. ».

Autre fait surprenant, par le biais de son porte-parole, Laurent Fabius assure qu’il n’a pas eu connaissance de cette « manne » versée à son prédécesseur. Or le décret prévoit que « l’admission au bénéfice du dispositif de fin d’activité est prononcée par arrêté du ministre des affaires étrangères. »

Ni vu, ni connu, mais grassement payé quand même.

Interrogé par Marianne sur les détails de ce traitement de faveur, le ministère se limite à une réponse lacunaire renvoyant au décret du 8 juin 2011. Circulez…

- Le bulletin de paye de Dominique de Villepin de novembre 2013. Une indemnité exceptionnelle de départ d’un montant de 88787.72 euros. A quoi s’ajoute sa rémunération principale d’un montant de 6111,99 euros. Soit un montant net à payer de 90898.19 euros pour l’administration des affaires étrangères.

- Le bulletin de paye de décembre 2013 de l’ex-ministre. Son traitement brut de 6111.99 mais aussi une indemnité exceptionnelle « mystérieuse » de 4493.94 euros. Ces rémunérations se poursuivront jusqu’en mars 2014.

- En mars 2014, le bulletin de paye affiche la retenue d’un trop perçu de 26029.76 euros. Sans doute correspondant aux salaires touchés par Dominique de Villepin pendant cette période, provenant d’une erreur administrative. Des erreurs à 26.000 euros qui laissent songeur…

- Ce document détaille toute la carrière de Dominique de Villepin au quai d’Orsay, on y voit le « retour » de Dominique de Villepin dans son administration pour une journée du 30 septembre 2013 au 1er octobre 2013. La fameuse journée à 88787,72 euros.

Dominique de Villepin entre alors dans un dispositif de fin d’activité jusqu’en mars 2014 date jusqu’à laquelle il touchera son salaire habituel.

Villepin, businessman international

Retiré des affaires politiques, Dominique de Villepin, aujourd’hui avocat d’affaires a su monter un business florissant, grâce à des réseaux constitués pendant sa longue carrière diplomatique.

En 2009, lors du procès Clearstream, Villepin déclarait 29000 euros de revenus mensuels. De la diplomatie d’affaires fructueuse selon la lettre spécialisée intelligence online

L’Azerbaidjan fait partie des destinations favorites de l’ancien Ministre. Le but de ces déplacements : « baliser le terrain pour des groupes du CAC 40 » en attente de gros contrats à signer dans ces pays. Intelligence online rapportait récemment que l’ancien ministre était retourné en Azerbaïdjan à la mi mars : « Depuis sa création en 2008, Villepin international, le cabinet de diplomatie d’affaires de l’ancien premier ministre de Jacques Chirac, conseille Alstom.

Or le groupe de transport et d’énergie français convoite le méga-contrat de construction du métro de Bakou, en partenariat avec Bouygues Jusque-là, Dominique de Villepin est intervenu pour Alstom surtout en Amérique latine, où il a essayé de rabibocher le groupe avec les autorités vénézuéliennes et a tenté de débloquer le dossier du TGV argentin auprès de son amie, la présidente Cristina Kirchner ».

François Hollande, est lui attendu en Azerbaïdjan les 10 et 11 mai prochains, avec pour objectif de revenir les bras chargés de méga contrats.

Entre autres activités, Dominique de Villepin anime aussi des conférences. Il s’est exprimé le 10 octobre au Foreign Correspondents Club de Hongkong au titre de président du conseil consultatif d’Universal Credit Rating Group (UCRG), une nouvelle agence de notation enregistrée à Hongkong en juin. Dans un portrait de M le magazine, paru en janvier 2013, un ancien diplomate, proche de l’ancien Ministre des affaires étrangères rapportait que, en privé, Villepin assurait « être payé 100 000 euros la conférence ». A 100.000 euros la conférence d’une heure, des journées rémunérées 88.000 euros paraissent sans doute bien peu de choses.

Dans son prochain numéro, en kiosque vendredi, Marianne propose un dossier complet à cette « nouvelle aristocratie ».

http://www.marianne.net/Le-quai-d-Orsay-offre-un-pot-de-depart-de-88-787-euros-a-Dominique-de-Villepin-_a238311.html

Publié dans Y'en a marre des politiques, Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

Y’en a marre des magouilles et des détournements de fonds

Posté par ippolito le 3 avril 2014

5               5               5

Gard : la « comptable » du PS, suspectée de détournement, au tribunal

La fédération socialiste avait déposé plainte pour détournement. Une employée, soupçonnée, est convoquée devant le tribunal correctionnel le 25 avril.

L’ancienne secrétaire du PS gardois, suspectée d’avoir détourné des fonds au préjudice de la fédération du Gard, serait convoquée devant le tribunal correctionnel de Nîmes le 25 avril. Cette employée du PS aurait à répondre d’abus de confiance pour un montant qui approcherait 300 000 €. Son époux serait poursuivi pour recel.

Affaire révélée fin 2012

L’affaire avait émergé après la découverte fin 2012 d’anomalies dans les écritures comptables. Le PS avait déposé plainte pour détournement. Une enquête avait été confiée à la brigade financière de la PJ de Montpellier.

Me Jean-Robert Phung, l’avocat de la fédération gardoise, a confirmé hier qu’il serait présent à l’audience pour soutenir sa constitution de partie civile.

Toute personne est présumée innocente tant que justice n’a pas été définitivement rendue.

http://www.midilibre.fr/2014/04/03/gard-la-comptable-du-ps-suspectee-de-detournement-au-tribunal,843661.php

Publié dans Y'en a marre des scandales financiers | Pas de Commentaire »

1...45678...47
 

MesMots |
The World News Times |
Conserver notre cadre de vi... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Manger!...Manger!
| sauver mon exploitation
| PASSION OCEAN