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Y’en a marre des magouilles de Serge Dassault

Posté par ippolito le 3 avril 2014

Les millions baladeurs de Dassault

La justice s’intéresse à la gestion de l’usine de Corbeil dans laquelle Serge Dassault a mis 40 millions d’euros. Une nouvelle tuile pour le sénateur-patron de presse, qui vient de perdre son immunité.

En décembre 2010, Serge Dassault plastronnait dans Le Monde. «Sans moi, se rengorgeait l’ex-maire UMP de Corbeil et futur déchu de son immunité sénatoriale, Altis, une entreprise qui emploie plus de 1000 personnes sur la ville, n’aurait pas été sauvé.» Altis, c’est l’usine de composants électroniques, le plus gros employeur de l’Essonne, dont il fallait éviter la déroute, qui fut donc rachetée en urgence en 2010 avec le soutien de Dassault et de Sarkozy par l’un des affidés de celui-ci: Yazid Sabeg, dont Charliedévoilait les soucis fiscaux la semaine dernière, ancien commissaire à la Diversité et patron de CS, une société spécialisée dans l’informatique de défense. Un grand pote du milliardaire avionneur.

Dans cette interview, Dassault commettait un demi-mensonge: «J’ai convaincu Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l’Égalité des chances, d’investir 40 millions d’euros.» Ce que le financier hasardeux des électeurs de Corbeil ne disait pas, c’est que les 40 millions en question étaient les siens ! Dans les documents légaux d’Altis, on ne trouve pas trace du sénateur, uniquement des mots pudiques désignant un «investisseur privé». Mais, en réalité, comme L’Express l’a écrit, Dassault a avancé le fric. Et il s’est montré généreux: le prêt a été fait à des conditions ultra-avantageuses (2% d’intérêt les cinq premières années, 3% ensuite, le tout remboursable à quinze ans et les intérêts réglés à la dernière échéance). Le banquier rêvé, mais qui n’existe pas dans la vraie vie…

COMPTE LIBANAIS

Le souci, c’est que la justice est en train de mettre son nez dans tout ça. Le parquet de Paris a ouvert en 2013 une enquête préliminaire pour abus de biens et de pouvoirs sociaux, comme Charlie peut le révéler, concernant les deux sociétés chapeautant l’usine, Altis International et Ysi Capital. Toutes deux créées en mars 2010, elles sont présidées par Yazid Sabeg et sont installées à Paris. Ysi a comme directrice générale la femme du patron, Ingrid, d’où l’acronyme. C’est la holding qui a reçu le chèque de Dassault. Sa filiale Altis International a donc investi dans l’usine ces 40 millions ainsi que des fonds qataris et 12 millions d’une société malaisienne, New Almaytech, qui est entrée au capital. Elle a aussi négocié des financements publics.

La justice semble se demander si Yazid Sabeg n’aurait pas agi, en tant que président et associé de ses deux boîtes, contre leur intérêt. Il est trop tôt pour savoir si l’hy- pothèse sera vérifiée ou infirmée, mais Sabeg a déjà été entendu par la brigade financière en octobre 2013. Impossible de savoir ce qu’il pense de tout ça: il n’a pas répondu à notre SMS, et son avocat n’a pas donné suite à notre mail.

Quelles sont les opérations susceptibles de poser souci? Peut-être s’agit-il de la caution donnée par Altis en échange de prêts bancaires destinés à l’usine (21,4 millions d’euros), que la boîte a eu du mal à rembourser, et qui n’était pas inscrite ni provisionnée dans les comptes? Ou d’un remboursement d’un emprunt de 20 millions, dont les intérêts n’auraient pas été payés à temps? Ou peut-être est-ce le beau salaire de «384000 euros» par an que Sabeg s’est octroyé à partir de décembre 2010? Les premiers statuts de la société stipulaient que «les fonctions de président sont gratuites», mais ils ont rapidement été modifiés. Les salariés d’Altis, qui connaissent de plus en plus le chômage partiel, apprécieront. Car si l’entreprise a gagné de nouveaux clients, la courbe d’activité, en baisse de 30% en 2012, peine à remonter.

Quels que soient les résultats de cette enquête, les investigations auront des conséquences pour Serge Dassault lui-même, victime éventuelle ou pas. Il lui faudra expliquer quelle est l’origine des millions prêtés à Sabeg pour sauver l’usine de Corbeil: de sa cassette personnelle ou des caisses de son groupe? Allez savoir, ils pourraient même provenir de comptes au Liban, tout comme le fric filé à des jeunes et destiné — c’est du moins la piste sur laquelle travaille la justice — à acheter des voix aux élections. L’enquête pourrait même chambouler les municipales à Corbeil, où se représente le maire sortant, le bras droit de Dassault, Jean-Pierre Bechter, en dépit de sa mise en examen. Rudi Roussillon, porte-parole du sénateur, n’a pas répondu à la sollicitation de Charlie. Mais puisqu’il se dit heureux d’être délivré de son immunité, Dassault n’en a pas fini avec les enquêtes.

Laurent Léger, article paru dans Charlie Hebdo n°1131 du 19 février 2014

http://www.charliehebdo.fr/news/altis-dassault-1151.html

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Y’en a marre des mensonges de Yamina Benguigui

Posté par ippolito le 1 avril 2014

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La ministre Yamina Benguigui suspectée d’avoir menti sur sa déclaration de patrimoine

Yamina Benguigui, la ministre de la francophonie, qui vient par ailleurs d’être élue sur la liste socialiste du Xe arrondissement de Paris, est suspectée d’avoir menti à plusieurs reprises sur sa déclaration de patrimoine.

Jean-Louis Nadal, le président de la toute nouvelle Haute autorité pour la transparence de la vie publique, devait saisir, lundi 31 mars le procureur de Paris du cas de la ministre. Mme Benguigui est accusée « d’omission d’une partie substantielle ou d’évaluation mensongère » de son patrimoine.

Elle aurait dissimulé des actions en Belgique d’une valeur de 430 000 euros. Cette fausse déclaration est punie par la loi du 11 octobre 2013 d’un maximum de trois ans d’emprisonnement, 45 000 euros d’amende et d’une peine d’inéligibilité qui peut aller jusqu’à dix ans.

Yamina Benguigui, réalisatrice et écrivain, est actionnaire à hauteur de 20 % et depuis 2005 de G2, une société anonyme de droit belge créée cinq ans plus tôt et dont le siège social est à Saint-Gilles-lez-Bruxelles. Cette société détient à son tour des parts dans plusieurs entreprises, notamment en France dans… Bandits Production, qui a financé l’essentiel des films de la ministre.

UNE « CONVENTION DE PORTAGE »

Nommé en 2008 adjointe au maire de Paris, chargée des droits de l’homme et de la lutte contre la discrimination, Mme Benguigui n’avait pas mentionné cette participation en Belgique, évaluée aujourd’hui à 430 000 euros, mais ce n’était pas alors un délit. L’infraction a été créée en 2011 et renforcée en 2013 lors de l’affaire Cahuzac.

Nommée ministre de la francophonie et des Français de l’étranger le 16 mai 2012, elle ne fait pas mention de cet avoir dans sa déclaration de patrimoine de juin. En revanche, en pleine affaire Cahuzac, elle passe en février 2013 une « convention de portage » avec l’un des associés de G2 et lui vend ses actions pour un euro symbolique, avec la possibilité de les lui racheter au même prix.

L’hebdomadaire Marianne est le premier à avoir découvert l’affaire en mars 2014. La ministre avait alors répondu qu’elle « ne disposait plus d’aucune part sociale au sein de la société G2, de sorte que c’est à juste titre qu’elle n’en a pas fait mention ».

LA CRÉANCE RACHETÉE

Mme Benguigui, qui a perdu entre-temps le portefeuille des Français de l’étranger, a déposé le 29 janvier 2014 une nouvelle déclaration de patrimoine, qui ne fait toujours pas mention de son portefeuille belge. Mais elle a racheté, le jour même, cette créance, ses 430 000 euros, qui devaient lui être versés en trois fois, par souci de discrétion.

Après enquête de la direction générale des finances publiques (DGFiP), la Haute autorité pour la transparence de la vie publique a demandé des explications écrites à la ministre. Un rapporteur indépendant, membre du Conseil d’Etat et qui n’appartient pas à la Haute autorité, a épluché les comptes et déposé son rapport jeudi 27 mars, communiqué le lendemain aux quinze membres du collège de la Haute autorité.

Le collège a décidé lundi 31 mars, à l’unanimité, de saisir le procureur de la République en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale, qui impose à « toute autorité constituée » de saisir le parquet d’une infraction. Il s’agit de la première décision publique de la Haute autorité, un an après l’affaire Cahuzac, dix mois après sa création, et trois mois après son installation.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/03/31/yamina-benguigui-suspectee-d-avoir-menti-sur-sa-declaration-de-patrimoine_4392939_823448.html

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Y’en a marre de Yamina Benguigui

Posté par ippolito le 21 mars 2014

Affaire Benguigui : une ministre star… de la finance !

Devinette : qu’est-ce qui peut bien valoir 1 euro et onze mois plus tard, 430 000 euros ? Réponse : les actions de Yamina Benguigui. Avec une telle science de la culbute, ce n’est pas ministre de la Francophonie que François Hollande aurait dû nommer cette cinéaste, mais ministre de l’Economie et des Finances !

Depuis les révélations de Marianne la semaine dernière sur le magot caché en Belgique de Yamina Benguigui – et son démenti filandreux -, on connaît à présent le fin mot de l’histoire, livré par le Canard enchaîné cette semaine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas glorieux. Ni pour Yamina Benguigui, ni pour les instances chargées de contrôler les déclarations de patrimoine des membres du gouvernement, rendues obligatoires depuis le scandale du compte suisse de Jérôme Cahuzac.

Suite à notre enquête et au droit de réponse envoyé par la ministre, il est établi que Yamina Benguigui a vendu en février 2013, soit neuf mois après son entrée au Quai d’Orsay, les 20 % de parts qu’elle détenait dans une holding domiciliée à Bruxelles, la société G2. Une participation qu’elle ne possédait donc plus, dit-elle, quand elle a rempli sa déclaration de patrimoine en avril 2013. A l’entendre, elle n’avait donc pas à en faire état. Sur le plateau de LCI vendredi dernier, la ministre s’est même fendue d’un rageur : « les déclarations de Marianne sont fausses et infondées, mais ça, bon, on a l’habitude… » Ah oui, vraiment ?

Voici ce qu’écrit le Canard enchaîné, après avoir recueilli les « explications vasouillardes » de ses avocats : Yamina Benguigui « affirme avoir cédé une première fois ses parts, en février 2013, à sa propre société pour 1 euro symbolique. En échange, la ministre bénéficiait d’un droit de retour automatique de son bien, applicable dès la fin de ses fonctions gouvernementales.

Ce genre de montage est légal. Mais il ne changeait rien à la situation de fortune de Yamina Benguigui, qui restait la véritable proprio de ses actions. Elle était donc bel et bien tenue d’en mentionner l’existence et la valeur sur sa déclaration de patrimoine. »

Après l’intervention de l’administration fiscale, à l’été 2013, la ministre a été obligée d’interrompre son petit « jeu de bonneteau » et de procéder, cette fois, à une vraie vente en bonne et due forme pour la somme de 430 000 euros, avec extrait officiel publié au greffe belge, un document que Marianne a produit la semaine dernière et qui a mis Madame la ministre dans tous ses états.

Entre la technicité du montage, son timing – en pleine affaire Cahuzac – et le décalage délirant entre la première vente sous le manteau (1 euro) et la seconde, officielle et certifiée par un expert (430 000 euros), il est de plus en plus difficile de croire que Yamina Benguigui ait pu commettre une « maladresse » – le substitut de « mensonge » en vigueur ces jours-ci au PS… – dans sa déclaration de patrimoine. Une déclaration que la Commission pour la transparence financière de la vie politique, remplacée depuis par une Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, était censée avoir contrôlée.

La vérif n’avait pourtant rien de sorcier : il suffisait de fureter sur le registre français du commerce, accessible en ligne via plusieurs sites bien connus, lâcher une poignée d’euros pour obtenir les statuts des quelques sociétés gravitant autour de Yamina Benguigui et mentionnant la société G2, puis se connecter au site du greffe belge (gratuit lui, merci les Belges !).

Un nouveau scandale sur la transparence prétendue de nos ministres, pile un an après le tsunami Cahuzac, mais avec des documents publics, disponibles à portée de clics, sans enregistrement pirate ni taupe infiltrée. C’est peut-être pour ça qu’aucun media, à l’exception de Marianne et du Canard enchaîné, n’a jusqu’ici embrayé…

Un boulet pour le PS parisien

Tête de liste PS aux municipales dans le Xe arrondissement de Paris, Rémi Féraud se serait bien passé de cette triste affaire. Et pour cause : Yamina Benguigui, qui figure en 4e position sur sa liste, ne peut pas être la seule à se retirer avant dimanche, quand bien même on l’y forcerait. La seule option juridique serait que toute la liste se saborde. Mais il est trop tard, comme l’explique l’avocat en droit électoral Philippe Bluteau : « les candidats pouvaient modifier leur liste jusqu’au 6 mars.

Aujourd’hui, les listes sont figées. Il n’est plus possible de les retirer, ni volontairement, ni autoritairement, ni par voie judiciaire. La seule possibilité qui demeure serait d’appeler publiquement au retrait des bulletins de vote le jour de l’élection. » Tant pis, donc, pour Serge Federbusch, tête de liste du mouvement « Paris libéré » de Charles Beigbeder dans le Xe, qui s’enflamme depuis les révélations de Marianne. « Puisqu’il est désormais impossible pour ces socialistes nantis de modifier leur liste, tempêtait-il il y a quelques jours, il ne leur reste plus qu’à la retirer en présentant des excuses aux électeurs. »

Rémi Féraud et l’équipe de campagne de Anne Hidalgo vont donc devoir composer avec cette gênante présence… Au moins jusqu’au premier tour. Car Yamina Benguigui pourrait être exfiltrée entre les deux tours, au moment où les socialistes et leurs alliés communistes fusionneront leur liste avec les écolos. Une option déjà réclamée haut et fort par Didier Le Reste du PCF.

D’ici là, il faut tenir, sans s’afficher avec la ministre. Comme lundi dernier, lors du meeting de Rémi Féraud dans la salle du New Morning. Aucune trace de Yamina Benguigui, pourtant annoncée. Aucune trace même de son nom sur les sièges réservés aux candidats. Tenir donc. Coûte que coûte. Quand on se souvient de la réaction de Rémi Féraud lors de l’affaire Cahuzac, on imagine le trouble qui doit aujourd’hui l’habiter. Dans un message adressé aux militants, le patron des socialistes parisiens avait lancé gravement : « la confiance dans la capacité de la politique à agir sur le réel est déjà fragile, c’est aujourd’hui la confiance en celles et ceux qui exercent des responsabilités qui se trouve mise en péril. » Bis repetita.

Alexandre Coste

http://www.marianne.net/Affaire-Benguigui-une-ministre-star-de-la-finance-_a237550.html

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Y’en a marre de la corruption et surtout du Qatar

Posté par ippolito le 20 mars 2014

Football – Mondial 2022 : corruption, FBI, Qatar… et si on revotait ?

Une enquête de la police fédérale américaine en remet une couche sur les éléments à charge démontrant l’attribution irrégulière du Mondial 2022 à l’émirat.

Mondial au Qatar : nouvelles accusations de corruption

Trop, c’est trop. Jamais dans l’histoire du sport l’attribution d’une compétition à un pays ou à une ville n’aura suscité autant de polémiques. Pourtant, dans ce domaine, la sphère sportive traîne de sacrées casseroles : la Coupe du monde de 1934 dans l’Italie fasciste de Mussolini, les JO de Berlin en 1936 et ses saluts nazis au kilomètre, le Mondial argentin de 1978 sous la dictature militaire du général Videla qui exécutait les prisonniers politiques à quelques dizaines de mètres des stades accueillant la compétition.

Et même si, à ces époques respectives, des contestations de toutes parts s’étaient fait entendre, aucune n’a jamais conduit à une remise en cause sérieuse d’une décision émanant du CIO ou de la Fifa. Sauf qu’aujourd’hui c’est tout un processus corrupteur qui est mis au jour et qui pourrait amener l’instance ultime du foot mondial à tout recommencer en ce qui concerne la Coupe du monde 2022 au Qatar, y compris son vote d’attribution.

Scandales

En confiant l’organisation de la Coupe du monde de football au Qatar en 2022, la Fifa ne pensait pas se mettre à ce point une balle dans le pied. Au-delà de l’étonnement général qui a accompagné la décision de la Fifa le 2 décembre 2010, ce sont les scandales qui se succèdent depuis qui laissent craindre le pire pour l’émirat du golfe Persique.

Après l’imbroglio (toujours pas réglé) relatif à la période à laquelle se déroulera la compétition – été ou hiver -, la polémique qui entoure les conditions de travail des ouvriers immigrés sur les chantiers de construction des futurs stades (1), ce sont les soupçons de corruption lors du vote de 2010 qui prennent de plus en plus de place dans les chaussures des dirigeants qataris et les ralentissent dans leur fuite en avant.

Déjà en janvier 2013, le bihebdomadaire France Football mettait les pieds dans le plat en révélant qu’une corruption massive avait rythmé l’attribution du Mondial 2022. Le titre faisait notamment état d’une savoureuse réunion en novembre 2010 – quelques semaines avant l’ultime vote – au palais de l’Élysée entre Nicolas Sarkozy, l’émir du Qatar al-Thani, Sébastien Bazin – président du PSG de l’époque – et Michel Platini, le patron du l’UEFA…

Il aurait été alors question d’un « échange de bons procédés » assez irréel : contre le vote de « Platoche », qui était plutôt tenté par le dossier américain à l’époque des faits, l’émir se serait engagé à racheter le PSG, à créer une chaîne sportive concurrente à Canal+ (beIN) et a offrir une part non négligeable aux entreprises françaises du bâtiment au moment de construire la dizaine de stades accueillant la compétition ! Démentis à la pelle, colère noire de Platini, puis plus rien… jusqu’à aujourd’hui ! Et cette fois-ci, le dossier gagne en densité.

Le FBI entre dans la danse

Les révélations sur les coulisses de l’attribution du Mondial ne sont désormais plus uniquement la chasse gardée des journalistes d’investigation mais aussi… des instances fédérales américaines. Le Daily Telegraph révèle ainsi que le FBI se serait emparé du dossier. Sur quels motifs ? Le premier symbolique, le second juridique. En effet, ce fameux 2 décembre 2010, jour du vote, le principal pays lésé n’est autre que… les États-Unis.

Avec seulement 8 votes (contre 14 pour le Qatar), le pays qui n’a plus organisé de Coupe du monde de foot depuis 1994 s’incline lors du quatrième et dernier tour. Rageant. Au point même que Barack Obama avait exprimé publiquement sa désapprobation alors que le décorum en de telles circonstances veut que le vaincu accepte sa défaite et félicite le vainqueur.

Or, le pays du soccer fait rarement les choses à moitié – encore plus en matière de sports – et, s’il peut balayer d’un revers de la main le double échec JO 2016-Mondial 2022, il ne lâchera rien. L’entrée en lice du FBI n’est donc pas anodine même si elle s’appuie sur des éléments concrets. En cause, deux anciens dignitaires de la Fifa :

Jack Warner, l’ancien vice-président de l’instance, et Mohamed Bin Hammam, proche des dirigeants émiratis et ancien patron de la Confédération asiatique (AFC) dont le Qatar fait partie. Deux personnages-clés qui ont été suspendus en 2011 par la Fifa de toute activité dans le football… pour avoir (déjà) tenté d’acheter des votes au moment de l’élection du président de la Fifa !

Mais ce qui a mis la puce à l’oreille au FBI, c’est un étrange transfert de fonds versé via une banque à New York. Ni une ni deux, la police fédérale américaine ouvre une enquête sur Jack Warner.

Selon le Daily Telegraph, l’ancien vice-président de la Fifa et sa famille auraient touché 1,43 million d’euros d’une entreprise qatarie détenue par Mohamed Bin Hammam juste après l’attribution du Mondial. Concrètement, pour obtenir le vote en faveur du Qatar de plusieurs membres du comité exécutif de la Fifa, Bin Hammam aurait demandé à Warner d’utiliser sa position pour arrondir certains angles, voire graisser des pattes.

Nouveau vote pour le Mondial 2022 ?

Si ces informations sont avérées, il y a peu de chances que la Fifa adopte sa politique préférée, celle de l’autruche. En effet, les révélations de la presse, sans relais juridique, sont faciles à contester, à démentir ou à attaquer en diffamation.

Or, si les investigations du FBI aboutissent, il y a fort à penser que les États-Unis n’en resteront pas là et demanderont réparation. Ayant les infrastructures et les moyens financiers pour organiser un tel événement en un temps record, la probabilité d’une annulation de la décision du 2 décembre 2010 et d’un nouveau vote n’a jamais été aussi forte.

Bémol : un nouveau vote constituerait un aveu de la part de la Fifa. Des têtes devraient alors tomber puisque certains membres impliqués occupent toujours des postes à la Fifa. Des individus qui ont été défendus par leur hiérarchie, Michel Platini et Sepp Blatter, le président de la Fifa, en première ligne.

Un tremblement de terre sur la planète foot est sur le point de tout dévaster sur son passage. Et la collaboration d’un des fils de Jack Warner avec le FBI n’est pas une bonne nouvelle pour les fautifs. Tout comme le rapport – attendu dans l’année – de la nouvelle chambre d’investigation du comité d’éthique de la Fifa portant sur ce dossier. Son président depuis 2013 n’est autre de Michael Garcia, ancien d’Interpol et ancien procureur de New York… L’étau se resserre autour de la Fifa, qui va devoir rendre des comptes.

(1) Le rapport du comité de coordination népalais Pravasi fait état de plus de 400 migrants népalais morts sur les chantiers qataris. En parallèle, The Guardian estime à 500 le nombre de travailleurs indiens qui ont succombé aux conditions de travail depuis 2012.

http://www.lepoint.fr/sport/football/football-mondial-2022-corruption-fbi-qatar-et-si-on-revotait-19-03-2014-1803097_1858.php

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Y’en a marre des magouilles de Michèle Alliot-Marie

Posté par ippolito le 20 mars 2014

Michèle Alliot-Marie soupçonnée d’ »abus de confiance »

Les domiciles de Michèle Alliot-Marie et de son père Bernard Marie, ainsi que l’office du tourisme de Saint-Jean-de-Luz sont perquisitionnés ce mardi dans une affaire d’abus de confiance, au détriment d’associations des Pyrénées-Atlantiques.

Au cœur de l’enquête, un hôtel de luxe, l’hôtel de Chantaco, via lequel l’ancienne ministre aurait bénéficié de mouvements de fonds suspects. Les magistrats s’intéressent concrètement « à un certain nombre d’associations locales qui ont reçu des subventions de la municipalité » et « aux mouvements de fonds entre ces associations et l’hôtel de Chantaco », dirigé par le père de Michèle Alliot-Marie (et dans lequel l’ancienne garde des sceaux a des parts), ancien député-maire de Biarritz, avait révélé dès le mois d’octobre une source judiciaire.

Le procureur de Nanterre Robert Gelli, confirmant une information du Monde, a ainsi raporté ce mardi qu’ »Il y a des perquisitions qui sont en cours dans cette affaire, dans le ressort des juridictions de Paris, Nanterre et Biarritz ».

Le domicile de l’ex-garde des Sceaux à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), en fait partie. Les enquêteurs perquisitionnaient également l’Office du tourisme de Saint-Jean-de-Luz, ville dont Michèle Alliot-Marie fut maire de 1995 à 2002 et son fief dans les Pyrénées-Atlantiques. L’ancienne ministre est encore première adjointe de la mairie.

Selon Le Monde, plusieurs associations de Saint-Jean-de-Luz liées à l’office du tourisme et à l’hôtel en question auraient été lésées. Pour l’instant, les magistrats se concentrent sur un mouvement suspect de 200000 euros.

L’ancienne ministre a fait savoir qu’elle était « sereine » concernant cette enquête. L’enquête a été ouverte le 13 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine). Les investigations ont été confiées à trois juges financiers après une enquête préliminaire de six mois, déclenchée sur la base d’un signalement de la cellule antiblanchiment d’argent de Bercy, Tracfin, en décembre 2012.

http://www.humanite.fr/m/node/561267

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Y’en a marre des détournements d’argent public

Posté par ippolito le 18 mars 2014

QUATRE ANS FERMES POUR L’ANCIEN MAIRE D’UNE COMMUNE TRÈS ENDETTÉE

Le 10 février 2014, un ancien maire a été condamné en correctionnelle à cinq ans de prison, dont quatre fermes, à Montargis (Loiret). Les détournements d’argent public pour lesquels il est poursuivi ont plombé les finances communales…

Jean-Marie Cherrier est accusé d’avoir détourné 900.000 euros au préjudice de deux collectivités entre 2005 et 2008. L’ancien maire du village de Saint-Firmin-sur-Loire et ex-secrétaire de mairie de Faverelles est poursuivi pour faux et usage de faux et soustraction de biens publics.

Avec l’argent détourné, l’ancien instituteur avait fait toutes sortes d’achats plutôt hétéroclites : huit quads, huit abris de jardin, 37 citernes, 12 fenêtres, trois home-cinémas, trois aquariums… Les quads étaient théoriquement destinés à une association d’insertion ou à un centre de loisirs.

Ces détournements d’argent public ont sévèrement plombé les finances des deux villages concernés :

A Faverelles, l’endettement par habitant s’élevait à 3.555 euros en 2009, soit plus de sept fois le niveau d’une commune moyenne comparable

A Saint-Firmin, la commune doit encore rembourser des emprunts pour des travaux qui n’ont jamais été réalisés.

Le prévenu comparaissait aux côtés de sa femme, de sa fille et du compagnon de celle-ci. L’accusation a requis une peine de 18 mois de prison avec sursis pour les trois complices présumés. Le jugement a été mis en délibéré au 12 mars.

Source : Le Figaro

http://www.contribuables.org/2014/03/18/quatre-ans-fermes-pour-lancien-maire-dune-commune-tres-endettee/

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