Y’en a marre des rémunération des patrons du CAC 40

Posté par ippolito le 6 mai 2014

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Les patrons du CAC 40 gagnent 130 fois le Smic en moyenne

Si leurs rémunérations fixes et variables diminuent globalement, certains dirigeants s’en sortent beaucoup mieux que d’autres.

Maurice Levy est le patron le mieux payé de France si on prend en compte uniquement le salaire de base et le variable.

Cela fait trois ans que la rémunération (fixe plus variable) des patrons du CAC 40 est en recul, selon les calculs réalisés par Les Echos. Leurs revenus, en repli de 2,1% sur un an, restent néanmoins stratosphériques : 2,25 millions d’euros en moyenne en 2013, l’équivalent de près de 130 salariés payés

Dans leur globalité, les dirigeants des 40 plus grandes entreprises françaises se partagent la coquette somme de 90 millions d’euros. Et encore, ce chiffre ne reflète-t-il pas l’ensemble des émoluments des chefs d’entreprise. En effet, contrairement au cabinet Proxinvest, qui établit lui aussi un classement des rémunérations des grands patrons chaque année (dernier palmarès en date ici), Les Echos ne prennent pas en compte la part actionnariale de la rémunération (stock-options, actions gratuites, …). Si on réintègre ces éléments, la rémunération moyenne des dirigeants du CAC 40 était de 3,968 millions d’euros en moyenne en 2012 selon Proxinvest. L’ordre du classement change aussi considérablement en fonction de la méthode de calcul choisie.

Si on se fie au palmarès des Echos, Maurice Levy, le patron de Publicis à l’origine de la fusion difficile avec Omnicom, reste en tête pour la deuxième année consécutive. Sa rémunération (uniquement variable) a atteint 4,5 millions d’euros en 2013. En deuxième position, on retrouve Jean-Paul Agon, le président de L’Oréal, avec 3,937 millions d’euros. Georges Plassat, qui a repris les rênes de Carrefour en 2012, complète le podium. Il a touché 3,5 millions d’euros en 2013.

Le variable baisse, sauf pour les banquiers

Globalement, les rémunérations variables de ces 40 patrons sont en baisse de 12%. Le quotidien économique cite notamment le cas du directeur général de Pernod Ricard, Pierre Pringuet, dont le variable a quasiment été divisé par deux en un an, passant de 1,6 million d’euros à 860.000 euros. Le repli est de la même ampleur pour le variable de Stéphane Richard, le PDG d’Orange.

Un phénomène qui a en revanche épargné les grands banquiers français l’année dernière. Au contraire, leur variable est en forte progression : +137% pour le patron de Crédit Agricole SA, Jean-Paul Chifflet et +14% pour Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale.

Enfin, le patron du CAC 40 le moins bien payé est aussi celui qui a vu sa rémunération le plus baisser en 2013. Il s’agit d’Henri Proglio, le PDG d’EDF : 450.000 euros, soit -65% sur un an. Depuis mi-2012, les dirigeants des entreprises publiques ne peuvent en effet plus être payés au-delà de 450.000 euros (fixe et variable compris), du fait d’un décret pris par l’actuel gouvernement.

http://www.challenges.fr/economie/20140505.CHA3402/les-patrons-du-cac-40-gagnent-130-fois-le-smic-en-moyenne.html

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Y’en a marre des actionnaires

Posté par ippolito le 13 mars 2014

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Bénéfices : 50% pour les actionnaires et 0% pour les salariés

La crise a nourri les appétits des riches et du patronat. Pierre Gattaz, président du Medef, se vante même d’être à l’ origine du « Pacte de Responsabilité », renommé ironiquement « Pacte de Rentabilité » !

Encore une fois ce sont les salariés qui payent les pots cassés, car les rémunérations, primes et actions des dirigeants se chiffrent en millions d’euros et les actionnaires se partagent la moitié des bénéfices qui se chiffrent en milliards ! Ainsi, en 3 décennies, le nombre de jours travaillés par salarié pour rémunérer les actionnaires est passé de 11 à 45 jours par an.

Chez Sanofi, par exemple, un des leaders de la pharmacie, on a supprimé 4000 emplois et 2000 autres devraient suivre, alors que le patron du groupe a vu entre 2010 et 2012 sa rémunération passer de 16 700 euros par jour à 20 500 euros, ce qui lui fait une rémunération de 7,481 millions d’euros annuelle. Quant aux actionnaires, les dividendes distribués ont plus que doublé en 10 ans pour atteindre 50% des bénéfices ! Et ensuite on nous dira que le travail coûte cher …

Sanofi consacre trois fois moins pour l’investissement que pour les dividendes distribués aux actionnaires. Le secteur « Recherche et Développement » du groupe fait également les frais du choix de privilégiés, les actionnaires, au détriment de l’investissement, notamment interne. Le schéma est classique, l’argent généré par le travail des salariés est utilisé pour augmenter la richesse des actionnaires en comprimant l’emploi, les salaires et donc également l’investissement.

Le comble, c’est que le groupe encaissera bientôt 20 millions d’euros au titre du CICE (crédit impôt compétitivité emploi). Sachant qu’en 2012 il a également touché 130 millions par le biais du fameux CIR (crédit impôt recherche), alors que l’entreprise n’a eu de cesse de détruire ses centres de recherche. Sanofi bénéficiera bientôt également de la suppression des cotisations familiales, soit encore un allégement de 86 millions d’euros. Et Sanofi n’est pas un cas isolé, Auchan par exemple touchera au titre du CICE près de 120 millions d’euros, et son patron, pour faire bonne mesure, vit en Belgique pour ne pas payer d’impôts en France ! Chercher l’erreur…

Ces grands groupes procèdent aussi au rachat d’actions. En 2013, Sanofi a consacré prés de 1,7 milliards d’euros pour racheter ses propres actions. Racheter ses actions permet d’augmenter mécaniquement les bénéfices par actions de l’entreprise et de réduire le nombre de titres en circulation. Autrement dit, c’est un bon moyen de distribuer du cash aux actionnaires. La redistribution des dividendes atteint donc en 2014 50% des bénéfices, alors qu’elle était de 35% en 2010 ! Et après on veut nous faire croire que le problème de compétitivité c’est le coût du travail !

De toute l’histoire du capitalisme, jamais le coût du capital n’a autant pesé sur les entreprises, et l’avidité des actionnaires et du patronat ne s’arrête pas pour autant. Ces dernières années on a distribué à tout va des crédits de toutes sortes, voté des allégements fiscaux et diminué les cotisations sociales, on a généreusement donné à ces vautours des dizaines et des dizaines de milliards pour le résultat que l’on sait : NUL ! Il est donc grand temps d’inverser la tendance, de financer l’investissement public, d’augmenter les salaires de ceux qui travaillent et produisent les richesses, de combattre la précarité, et de revenir aux 37, 5 années de cotisation pour une retraite à taux plein.

Voici un petit exemple très édifiant pour se faire une idée de la rapacité de nos capitalistes nationaux : entre 1999 et 2008, les entreprises allemandes ont réduit leur taux de dividende de 10%. Pendant ce temps, les entreprises françaises l’augmentaient de 50%.

Le problème de la compétitivité des entreprises françaises vient donc surtout du coût du capital, et aussi du patronat français qui voudrait être payé comme des milliardaires américains pendant que leurs salariés touchent le salaire d’un ouvrier chinois… et même dans ce cas là, vous pouvez être sûr qu’ils viendront encore pleurer dans le gilet de l’état pour dire qu’ils ne s’en sortent pas !

http://2ccr.unblog.fr/2014/03/11/benefices-50-pour-les-actionnaires-et-0-pour-les-salaries/

« Les forts font comme ils l’entendent et les faibles souffrent comme il se doit »…THUCYDIDE

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/benefices-50-pour-les-actionnaires-149183

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Y’en a marre du CAC 40

Posté par ippolito le 1 mars 2014

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CAC 40 : et il faudrait encore les aider !

Plus besoin de tendre l’oreille pour le savoir : les patrons et leurs relais médiatiques le serinent sur toutes les antennes, la France souffre d’un «problème de compétitivité» lié au «coût du travail».

Le Medef réclame des dizaines de milliards d’euros de baisse des prélèvements obligatoires pour «donner de l’air à l’économie», et le gouvernement obtempère, d’abord avec son crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice) et maintenant avec son projet de suppression pure et simple des cotisations famille payées par les entreprises.

Le pacte de responsabilité avancé par François Hollande va se traduire, derrière le mirage des «contreparties», par un gigantesque cadeau de 30-35 milliards d’euros aux entreprises, mais c’est une condition sine qua non, nous jurent les experts dominants la main sur le cœur, pour «accrocher le train de la croissance».

Le problème avec ces ritournelles, c’est qu’elles ne peuvent pas masquer bien longtemps le coût du capital.

D’après une étude citée dans les Échos hier matin, les groupes du CAC 40 ont «brûlé» 42,6 milliards d’euros l’année dernière sous la forme de dividendes ou de rachat de leurs propres actions. Un chiffre en hausse de 4% par rapport à 2012 : 36 milliards d’euros ont été distribués aux actionnaires et 6,6milliards ont servi à détruire des actions pour renforcer le pouvoir des plus gros d’entre eux.

Sur le podium du CAC 40, d’après le rapport «exclusif» des Échos, on retrouve Total (5,55 milliards d’euros de dividendes et de rachat d’actions), Sanofi (5,31 milliards d’euros) et GDF Suez (3,55 milliards d’euros), suivis par EDF (2,48 milliards), Airbus (2,46 milliards), L’Oréal (2,16 milliards), BNP Paribas (1,86 milliard), Danone (1,65 milliard), LVMH (1,61 milliard) et Axa (1,56 milliard).

Dans les rangs patronaux, les chiffres de cette gigantesque gabegie financière ne suscitent jamais d’émoi. Mais quand on les rapproche des cadeaux que les groupes du CAC 40, vont pouvoir engranger avec le Cice, le crédit impôt recherche (CIR) ou la suppression des cotisations famille, il y a de quoi susciter l’indignation.

Chez Sanofi, pas de problème de trésorerie

Total, champion du CAC 40, et numéro un pour les versements aux actionnaires, passe sans complexe au guichet des aides publiques. Il ne laisse rien, ni le crédit d’impôt recherche, qui lui vaut une enveloppe de 70 millions d’euros, ni le crédit d’impôt compétitivité, qui lui vaudra environ 20 millions. Quant à l’exonération totale des cotisations famille, elle pourrait soulager le mastodonte du pétrole de quelque 70 millions d’euros.

Chez Sanofi, l’un des tout premiers groupes mondiaux du secteur de la pharmacie, on ne souffre pas vraiment de problème de trésorerie ou de taux de marge (bénéfice brut). Le labo a versé 3,6 milliards d’euros à ses actionnaires sous la forme de dividendes, et il a consacré 1,7 milliard d’euros à ses rachats d’actions.

Pour autant, Sanofi ne refuse par les aides publiques. Au titre du Cice, le groupe encaissera prochainement 20 millions d’euros, selon une estimation de la direction. Au titre du CIR, il engrange déjà environ 130 millions d’euros. Et Sanofi, comme les autres, bénéficiera de la suppression des cotisations patronales famille.

Soit, d’après une estimation, un allégement de plus de 86 millions d’euros. Tout cela n’empêche pas le groupe de refuser la moindre augmentation générale de salaire en 2014, de s’obstiner à mettre en œuvre un plan de restructuration prévoyant la liquidation du centre de recherche de Toulouse et de centaines d’emplois, après avoir tiré un trait sur 4 000 CDI ces cinq dernières années, rappelle Thierry Bodin, coordinateur des syndicats CGT.

Du côté de GDF Suez, à l’époque de la mise en place du Cice par le gouvernement, Gérard Mestrallet, le PDG du groupe, avait évalué son montant dans sa boîte à 120 millions d’euros. Sur la base du poids des effectifs de la multinationale en France, on peut par ailleurs estimer à 175 millions d’euros le bénéfice que GDF Suez peut attendre de l’exonération totale des cotisations famille…

«Nous n’avons pas encore les montants pour les dividendes et les rachats d’actions pour l’année dernière mais, en 2012, ils étaient plutôt autour des 5,1 milliards d’euros, explique Éric Buttazoni, délégué central CGT. Après, ce qui est sûr, c’est que, nous, on n’a vraiment pas besoin des patates du gouvernement, on attend plutôt d’eux qu’ils contrôlent et orientent les investissements pour un pôle public…»

Les dividendes explosent  Selon une étude publiée l’année dernière, les dividendes distribués par les plus grandes entreprises françaises ont été multipliés par sept dans les vingt dernières années. Comble de cynisme et d’ironie, c’est en 2007-2008, au début de la crise, que le record des dividendes a été battu avec 58 milliards d’euros distribués, contre 43 milliards en 2013. Sur la même période, les salariés n’ont pas vu leur salaire progresser dans les mêmes proportions…

http://www.humanite.fr/m/social-eco/cac-40-et-il-faudrait-encore-les-aider-557594

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Y’en a marre de l’évasion fiscale et des paradis fiscaux

Posté par ippolito le 14 février 2014

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Selon une étude menée par un collectif d’ONG, les grands groupes français cachent, derrière leur discours officiel, des techniques d’évasion très sophistiquées.

Jamais les paradis fiscaux ne se sont aussi bien portés. Avec 300 milliards de dollars d’entrée de nouveaux investissements étrangers selon la Cnuced, et 6.000 milliards d’actifs gérés, d’après l’économiste Gabriel Zucman, leur activité n’a guère souffert de la croisade lancée en 2009 par les dirigeants du G20. Et jamais les multinationales n’y ont été aussi présentes. Surtout les américaines, accusées d’utiliser ces territoires pour se soustraire à l’impôt, en Europe et aux Etats-Unis.

Mais les groupes du CAC 40 y sont aussi bien implantés, selon une étude exclusive du collectif d’ONG sur les « paradis fiscaux et judiciaires », qui a listé toutes leurs filiales dans ces territoires. Résultat: 792 sociétés dans les 50 paradis fiscaux identifiés par le General Accounting Office, la Cour des comptes américaine, et 382 dans les dix-huit territoires épinglés par l’OCDE, en novembre dernier.

« Le CAC 40 détient au Luxembourg, à Singapour et en Suisse davantage de filiales qu’en Inde, Brésil et Mexique, dont le PIB est six fois plus élevé », relève Jean Merckaert, qui a piloté l’étude. Tout en admettant que les groupes français sont moins implantés que leurs concurrents allemands et britanniques, notamment dans les paradis très exotiques.

Les banques ne sont pas les plus présentes

« Les sociétés françaises privilégient la proximité, notamment la Suisse et le Luxembourg », ajoute  JeanMerckaert. En effet, elles totalisent 145 filiales chez les Helvètes et 134 dans le grand-duché mais seulement onze à Chypre, huit à Panama et quatre dans les îles Vierges britanniques, un paradis de 1 million de sociétés.

Surprise, les banques ne sont pas les plus présentes. C’est en effet le groupe LVMH qui détient le plus de filiales dans les pays de la liste de l’OCDE, devant BNP Paribas. Kering, Schneider et Essilor sont aussi bien placés. « Pour les banques, le nombre de filiales ne révèle pas toute leur activité, car elles opèrent via des fonds, les “véhicules spéciaux”, qui ne sont pas comptabilisés », nuance François d’Aubert, président du forum sur la transparence fiscale de l’OCDE.

Question-clé : que font nos fleurons dans ces territoires ? Officiellement du vrai business. « Nous y avons une activité commerciale, affirme-t-on avec force au siège de LVMH. Ces Etats sont aussi des paradis touristiques où nous vendons nos produits. La présence dans ces territoires ne nous apporte aucun avantage fiscal. »

La bonne excuse du rachat

Même son de cloche à Kering, autre géant du luxe: « Chacune des sociétés exerce une activité économique effective. » Souvent, les groupes expliquent leur présence par les rachats de sociétés étrangères: « Nous avons acquis une société détenue par des actionnaires russes, qui avaient exigé que nous rachetions leur holding à Chypre », explique ainsi LVMH.

De leur côté, les banques, qui affirment avoir « une véritable activité financière », insistent sur leur désengagement, notamment dans les Etats jugés les plus opaques. « En 2009, BNP Paribas a été la première banque française à se retirer des territoires considérés à l’époque comme non coopératifs, les Bahamas et Panama », précise la banque.

Quant à la Société générale, elle a fermé sa filiale aux Philippines et mis en sommeil celle de Brunei. Et depuis janvier, les grands banquiers de la place de Paris sont soulagés : la France a sorti de sa liste noire les Bermudes et Jersey, deux centres offshore où ils sont très implantés. Pour Bercy, à la différence de l’OCDE, seuls huit petits paradis (Niue, Nauru, îles Marshall…) restent  infréquentables.

Les experts restent dubitatifs

Ce discours officiel est loin de convaincre les experts, notamment ceux qui planchent sur l’activité des banques. En mai dernier, devant la commission d’enquête du Sénat sur « l’évasion des capitaux », Jézabel Couppey-Soubeyran (Ecole d’économie de Paris) a pointé les pratiques des banques françaises: « Du milieu des années 1990 à la veille de la crise de 2009, leurs impôts ont été multiplié par 1,5 et leurs profits par 10. La présence dans les paradis fiscaux semble être un facteur important. »

De son côté, Olivier Sivieude, le nouveau chef du contrôle fiscal de la Direction générale des Finances publiques, a listé, sans les nommer, les cas sophistiqués d’évasion fiscale : une société française qui camoufle ses bénéfices via un prêt d’1,2 milliard d’euros à rembourser à sa filiale aux Bermudes ; une autre transférant ses profits via un emprunt à sa filiale au Luxembourg ; un groupe installé en France, qui localise ses marques dans un holding aux Pays-Bas, à qui il verse 1,5 % de son chiffre d’affaires…

« Ce  qu’on délocalise le plus facilement, ce ne sont pas des machines ou des usines mais des marques », déplore le haut fonctionnaire. Interrogé sur le sujet, LVMH affirme que toutes ses marques sont localisées en France et en Italie. En revanche, Kering n’a pas souhaité répondre à cette question.

L’OCDE en croisade

Face à ces montages, l’Etat semble assez démuni. « Il faut prouver que l’installation d’un établissement à Hong-kong ou aux îles Caïmans ne correspond à aucune activité locale, admet Olivier Sivieude. Cela suppose d’avoir des informations. »

Désormais, c’est l’OCDE qui arbitre le match entre Etats et multinationales. Car l’organisation est partie en croisade contre les montages « agressifs », notamment des groupes américains. Nom de code de l’opération: BEPS (Base Erosion and Profit Shifting). « Notre système neutralisera les échanges avec les paradis fiscaux, lance Pascal Saint-Amans, à la tête du centre de politique fiscale de l’OCDE. Il n’y aura plus aucun avantage fiscal à s’y implanter. »

Ce plan d’action de 15 points, au menu du G 20 de Sydney de novembre, veut revoir toutes les conventions fiscales entre Etats pour rendre inopérants les montages via les centres offshore. « Nous avons l’appui politique des grands pays de l’OCDE », promet Saint-Amans.

http://www.challenges.fr/economie/20140212.CHA0350/que-font-les-geants-du-cac-40-dans-les-paradis-fiscaux.html

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Y’en a marre des promesses et surtout des mensonges des patrons du CAC 40

Posté par ippolito le 2 février 2014

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L’éternel pari du million d’emplois

Hollande veut stimuler l’offre des entreprises en baissant le coût du travail. C’est un paradoxe, car en baissant le coût du travail on baisse la demande potentielle. Il faut donc faire l’hypothèse que, baissant le coût du travail, les producteurs français vont conquérir des marchés extérieurs, donc rapporter de l’argent extérieur, qu’ils distribueront aux locaux.

Et, conquérant des marchés extérieurs, ils vont accroître la taille de leur entreprise, donc embaucher des locaux. S’il n’en est pas ainsi, la baisse des dépenses publiques, censée compenser la baisse des charges sociales sur le travail (en l’occurrence les cotisations familiales, de l’ordre de 30 milliards d’euros, tout simplement annulées de la facture des entreprises — ce qui est énorme: plus de la moitié de l’impôt sur les sociétés, qui tourne autour de 50 milliards), aura un effet dépressif sur l’économie.

C’est ce qu’on appelle le multiplicateur récessif: tu baisses la dépense publique de 10, mais ce faisant tu déprimes l’activité, et au bout du compte tu baisses les recettes de 15; tu croyais avoir baissé ton déficit de 10 et tu l’as augmenté de 5.

Le pari de Hollande est que la baisse des charges sociales (d’environ 6%) aura pour effet de doper l’embauche. On peut toujours rêver (les patrons préféreront, qui sait, consolider leurs marges, rembourser leurs dettes ou se distribuer des dividendes).

On peut ajouter aussi que, pour les entreprises industrielles, cela n’aura pas d’effet. François Lenglet a sorti sous le nez de Michel Sapin un graphique particulièrement vicieux. Sur le coût de fabrication d’une voiture (où le travail ne représente que 20% du prix total), l’effet sera dérisoire. Ce n’est pas ça qui fera vendre des voitures françaises plutôt qu’allemandes. Mais sur les entreprises grosses utilisatrices de main-d’oeuvre (le bâtiment, les supermarchés), l’effet sera fort. Leclerc va embaucher. Il l’a dit.

Déjà, les entreprises ont les allégements de charges sur les bas salaires (25 milliards, jusqu’à 1,6 smic) et la promesse du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), qui baisse de 20 milliards de plus, jusqu’à 2,6 smic. La nouvelle promesse sera fondue avec le CICE (20 milliards du CICE, auxquels on ajoutera 10 milliards).

Or le CICE était calculé après paiement de l’impôt sur les sociétés. La baisse des charges accroît le résultat brut et, mécaniquement, l’impôt: ce qu’on donne d’une main, on le reprend de l’autre. Il faut donc aussi abaisser l’impôt sur les sociétés. Hollande a laissé entendre qu’il le ramènerait au taux allemand (30% au lieu de 35%).

Sapin dit que cette baisse des charges, contrairement à la TVA sociale, n’aura pas d’effet sur le pouvoir d’achat: faux. Dans une économie atone, la baisse de la dépense publique équivaut à un retrait de liquidités de l’économie et à une baisse équivalente du pouvoir d’achat.

Or la baisse de dépense publique va être considérable: 15 milliards en 2014, auxquels s’ajouteront 50 milliards en 2015-2017. Pour que le résultat soit à somme nulle, il faut qu’un bon million de personnes sortent du chômage (calculez ce que fait le salaire d’un million de personnes sur quatre ans: dans les 60 milliards). Un million, c’est beaucoup.

Conclusion: et les salaires? Ça viendra si le chômage baisse. Si j’étais patron, je maintiendrais un bon niveau de chômage…Nota bene: François Lenglet, l’homme qui lit dans les graphiques comme les haruspices lisaient dans la tripaille, présente à Michel Sapin des graphiques particulièrement vicieux et tendancieux! Le premier (voir plus haut) calcule l’effet des mesures sur le coût du travail dans une industrie où le coût du travail est peanuts: c’est assez salaud.

Le deuxième, encore plus vicieux, donne la fourchette du barème de l’indemnité chômage en France! Entre 600 et 7300 euros.

C’est particulièrement dégueulasse, dans la mesure où l’indemnité moyenne du chômeur tourne autour de 1000 euros par mois. Enfin, le troisième identifie le salaire des patrons au salaire des patrons du CAC 40: en fait, le patron moyen ne gagne guère plus qu’un cadre supérieur. Sacré Lenglet!

http://www.charliehebdo.fr/news/leternel-pari-du-million-demplois-1088.html

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Y’en a marre des retraites dorées des patrons du CAC 40

Posté par ippolito le 31 décembre 2013

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Les retraites dorées des patrons du CAC 40

En piochant dans les résultats 
financiers des groupes du CAC 40, les scandales sur les retraites chapeaux et les indemnités de départ sont monnaie courante. Le système est rodé afin d’inciter les dirigeants à contenter les actionnaires.

Avec 2 millions par an de retraite provisionnés pour Franck Riboud par le groupe Danone, près de 48 000 euros versés par mois à Thierry Desmarest, ancien patron de Total…

Les 21 millions d’euros mis de côté par PSA pour son PDG sur le départ, Philippe Varin, ne sont pas une erreur de casting. Un système élaboré de rentes, d’indemnités et de privilèges existe au sein du CAC 40. Il vise à inciter ses dirigeants à tout faire pour que leur groupe crache le maximum de dividendes pour les actionnaires.

Total fonctionne à robinet ouvert

Franck Riboud, PDG du géant mondial du yaourt, devance tous ses confrères du CAC. S’il était remplacé au débotté à la tête du groupe, il pourrait avoir droit, selon les dispositions adoptées par l’entreprise et ratifiées en assemblée générale, à une indemnité de départ, certes soumise à des conditions de performance, mais qui pourrait aller jusqu’à 6 millions. Par ailleurs, lors de son départ en retraite, il pourrait percevoir une retraite chapeau annuelle de l’ordre de 2 millions d’euros !

Au 31décembre 2012, la part du montant total de l’engagement du Groupe Danone au titre des retraites des dirigeants de l’entreprise est de 64,9millions d’euros, équivalant à plus de 2% de la totalité des salaires versés par le groupe en 2012.

La retraite chapeau n’est ni un parachute doré ni une indemnité de départ. Réservée aux cadres dirigeants des entreprises, elle est versée en complément de la retraite légale, sous forme de rente pendant la durée de la retraite du bénéficiaire, pour permettre à ce dernier de préserver un niveau de vie pas trop différent du sien pendant son activité.

La rente du PDG est en général calculée sur la base de ses trois derniers salaires (primes comprises) quand le commun des salariés doit, lui, produire ses 25 meilleures années. Les salariés versent des cotisations pour leur retraite, pas les PDG qui encaissent sans payer.

Le code de bonne conduite Afep-Medef, refondu en juin 2013, recommande pour sa part de plafonner les retraites supplémentaires à 45% du revenu de référence, ce qui fait déjà beaucoup. Mais, évidemment, ce texte, pourtant pas très rigoureux, n’a rien de contraignant.

Le groupe Total fonctionne lui aussi à robinet ouvert. C’est ainsi que Thierry Desmarest, PDG du groupe jusqu’en 2012, a pu bénéficier d’une retraite de 575 290 euros par an, soit 47 941 euros par mois. Christophe de Margerie, qui lui a succédé, aura droit au moment de son départ en retraite à une indemnité de 810 250 euros et à une pension annuelle pouvant aller de 755 477,10 à 1 366 405,60 euros par an (soit de 62 956,43 à 113 867,12 euros par mois).

Dans les rapports financiers annuels

Pour Henri de Castries, président du directoire de chez Axa, l’indemnité de départ pourrait aller jusqu’à 4 540 306 euros. Par ailleurs, les cadres dirigeants d’Axa bénéficient d’un régime de retraite supplémentaire qui s’ajoute à celui des salariés «normaux».

Ce sont là quelques exemples piochés au hasard de la consultation de rapports financiers annuels publiés par les cracks du CAC et qui n’ont rien d’une nouveauté. Avant même les révélations sur la retraite chapeau de Philippe Varin, PDG de Peugeot, les scandales sur les indemnités de départ astronomiques, les rentes viagères mirobolantes et les rémunérations extraordinaires versées par les grands groupes du CAC 40 à leurs dirigeants ont été nombreux.

On se souvient notamment que l’ancien PDG de Carrefour, Lars Olofsson, demeuré seulement un an à la tête du groupe, avait perçu une indemnité de départ de 1,5 million d’euros. Que Maurice Lévy, du groupe Publicis, alors président du lobby des grandes entreprises privées, avait eu droit à un bonus de 16 millions d’euros.

Comment expliquer une telle gabegie ?

Les rémunérations versées, les avantages accordés à ces dirigeants sont le plus souvent sous condition. Pour toucher le maximum, ils doivent impulser une gestion de leur groupe permettant de dégager la rentabilité financière la plus élevée, une masse de dividendes suffisamment importante pour satisfaire la cupidité des gros actionnaires.

Retraite moyenne à 1 547 euros.

Des dizaines de millions d’euros que touchent les patrons 
du CAC 40 à l’heure de la retraite, les salariés lambda 
sont loin du compte quand sonne la fin de leur carrière. 
Aussi, d’après une étude de l’Insee datant du 24 avril 2013, 
le niveau de vie annuel médian des Français âgés de 65 ans 
et plus s’élèverait, à 18 560 euros (1 547 euros par mois).

Les femmes sont particulièrement désavantagées. 
Fin 2012, le revenu moyen d’une femme à la retraite 
(de 65 ans et plus) et ayant eu une carrière complète atteignait péniblement les 1 196 euros ; pour celles qui ont eu une vie professionnelle avec des arrêts, cette moyenne baisse 
à 777 euros par mois. Les hommes s’en tirent mieux avec 
une moyenne de 1 790 euros par mois pour des carrières complètes, contre 1 489 euros pour les autres.

http://www.humanite.fr/m/node/556040

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