Y’en a marre des rémunération des patrons du CAC 40
Posté par ippolito le 6 mai 2014
Les patrons du CAC 40 gagnent 130 fois le Smic en moyenne
Si leurs rémunérations fixes et variables diminuent globalement, certains dirigeants s’en sortent beaucoup mieux que d’autres.
Maurice Levy est le patron le mieux payé de France si on prend en compte uniquement le salaire de base et le variable.
Cela fait trois ans que la rémunération (fixe plus variable) des patrons du CAC 40 est en recul, selon les calculs réalisés par Les Echos. Leurs revenus, en repli de 2,1% sur un an, restent néanmoins stratosphériques : 2,25 millions d’euros en moyenne en 2013, l’équivalent de près de 130 salariés payés
Dans leur globalité, les dirigeants des 40 plus grandes entreprises françaises se partagent la coquette somme de 90 millions d’euros. Et encore, ce chiffre ne reflète-t-il pas l’ensemble des émoluments des chefs d’entreprise. En effet, contrairement au cabinet Proxinvest, qui établit lui aussi un classement des rémunérations des grands patrons chaque année (dernier palmarès en date ici), Les Echos ne prennent pas en compte la part actionnariale de la rémunération (stock-options, actions gratuites, …). Si on réintègre ces éléments, la rémunération moyenne des dirigeants du CAC 40 était de 3,968 millions d’euros en moyenne en 2012 selon Proxinvest. L’ordre du classement change aussi considérablement en fonction de la méthode de calcul choisie.
Si on se fie au palmarès des Echos, Maurice Levy, le patron de Publicis à l’origine de la fusion difficile avec Omnicom, reste en tête pour la deuxième année consécutive. Sa rémunération (uniquement variable) a atteint 4,5 millions d’euros en 2013. En deuxième position, on retrouve Jean-Paul Agon, le président de L’Oréal, avec 3,937 millions d’euros. Georges Plassat, qui a repris les rênes de Carrefour en 2012, complète le podium. Il a touché 3,5 millions d’euros en 2013.
Le variable baisse, sauf pour les banquiers
Globalement, les rémunérations variables de ces 40 patrons sont en baisse de 12%. Le quotidien économique cite notamment le cas du directeur général de Pernod Ricard, Pierre Pringuet, dont le variable a quasiment été divisé par deux en un an, passant de 1,6 million d’euros à 860.000 euros. Le repli est de la même ampleur pour le variable de Stéphane Richard, le PDG d’Orange.
Un phénomène qui a en revanche épargné les grands banquiers français l’année dernière. Au contraire, leur variable est en forte progression : +137% pour le patron de Crédit Agricole SA, Jean-Paul Chifflet et +14% pour Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale.
Enfin, le patron du CAC 40 le moins bien payé est aussi celui qui a vu sa rémunération le plus baisser en 2013. Il s’agit d’Henri Proglio, le PDG d’EDF : 450.000 euros, soit -65% sur un an. Depuis mi-2012, les dirigeants des entreprises publiques ne peuvent en effet plus être payés au-delà de 450.000 euros (fixe et variable compris), du fait d’un décret pris par l’actuel gouvernement.
http://www.challenges.fr/economie/20140505.CHA3402/les-patrons-du-cac-40-gagnent-130-fois-le-smic-en-moyenne.html
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